Je prête beaucoup de livres à mon entourage, et généralement, j’adore ça (sauf quand on me rend le livre détruit, mais c’est rare, ou quand la personne a détesté alors que c’est un de mes livres préférés !). De ce fait, mes proches veulent souvent eux aussi me prêter des livres, alors que j’ai une PÀL de près de 400 titres. N’empêche que, de temps en temps, j’accepte. C’est comme ça que j’ai lu Métronome, qui me faisait de l’œil depuis longtemps dans la bibliothèque de mes parents.
À partir de noms de stations de métro, Lorànt Deutsch raconte l’Histoire de France et l’Histoire de Paris, des débuts de la période gallo-romaine au XXème siècle. Chaque siècle fait l’objet d’un chapitre (et d’un arrêt de métro donc, vous suivez ?). L’auteur commence ses chapitres par une description de la station en question (en sous-sol et en surface), donne quelques anecdotes, puis on traverse le temps pour regarder de plus près la période.
J’ai beaucoup apprécié la première moitié du livre. Ce sont des époques souvent moins bien connues. Bien que riches en événements, elles sont moins documentées que les siècles récents, et donc dans un sens plus « faciles » à raconter. Disons qu’il y a besoin de moins de pages. La lectrice que je suis avait en tout cas l’impression que l’essentiel avait été raconté. La période étant moins connue, il est aussi plus aisé d’apprendre des choses, et de s’émerveiller devant ces pans de notre Histoire qu’il nous reste à découvrir.
La deuxième moitié s’avère moins passionnante parce que l’Histoire devient de plus en plus complexe. La France se constitue, puis la Nation, et il devient difficile de ne donner que les grandes lignes sans détailler la personnalité de tel protagoniste ou sans expliciter les rapports avec un autre État. Il y a toujours des anecdotes intéressantes, en particulier sur la place de Paris dans le pays, mais en retombant sur des périodes que je maîtrisais mieux, je me suis davantage ennuyée.
Il ne s’agit pas d’un ouvrage historique 100 % fiable, même si je ne doute pas que Lorànt Deutsch a fait des recherches – on voit bien qu’il s’est investi, a beaucoup vadrouillé dans la capitale et qu’il est passionné par ce qu’il fait. Mais il n’est pas historien, et lorsqu’il lance au détour d’un paragraphe que Jeanne d’Arc était la demi-sœur caché de Charles VII… Euh… non. Ou alors il plaisante ? Je ne sais pas, mais dans un livre grand public, je ne lancerai pas des assertions comme ça. Sinon c’est un livre de vulgarisation historique sympathique, et s’il peut amener des gens à s’intéresser davantage à l’Histoire (et à se plonger dans des ouvrages d’historiens), c’est tout bon. Juste, ne prenez jamais pour argent comptant ce que vous lisez sans sources fiables et sans argumentaire développé !
Voilà, Métronome fut une lecture sympathique pour moi mais qui ne va pas non plus me marquer longtemps. Ce livre m’a donné envie de me balader dans Paris (c’est une envie que j’ai souvent de toute façon), de jeter un œil à l’édition illustrée, car je ne connais pas assez bien la capitale pour me figurer tous les lieux dont Lorànt Deutsch parle, et de sortir de ma PÀL le tome 2 de La Voie des Oracles pour la période gallo-romaine, Très Sage Héloïse pour le Moyen-Âge et de continuer la saga La Guerre des Trois Henri, où je m’étais arrêtée suite à la lecture du tome 1 assez mitigée.
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