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Citations de Louis Atangana (78)


Le collège était laid, suintait l’ennui et l’humidité. Par pitié pour les grands hommes de la République, personne n’osa lui donner un nom. C’était le collège d’Empalot.

(p. 55)
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– Descends donc jouer avec les enfants, au lieu de les regarder à la fenêtre comme un imbécile ! grogna Grand-mère pour la vingtième fois en deux jours.
– Pas tout de suite, je voudrais d’abord finir mon livre, répondit-il en brandissant « Le Dernier des Mohicans » comme un bouclier.

(p. 12)
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L'Afrique, il ne la connaissait que dans les livres. Son pays et sa terre natale, c'était la cité et ce terrain vague sans nom hérissé de ronces et de broussailles. Un terrain sans histoire. Comme lui.
(p. 90)
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Le commissaire se tourna en même temps vers Vincent, avec l'intention de l'interroger. Pour la dernière fois, Grand-mère montra sa mauvaise humeur, constata amèrement et violemment que de nos jours, lorsqu'on va au commissariat pour porter plainte, de victime on devient coupable.

(p. 122)
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L'été s'était installé. Le soleil flambait tout comme un gars qui vient de gagner au poker, jetant son or aux quatre vents. La belle saison ! La sale saison ! Walter se fit pincer pour vol à l'étalage. Les flics le traînèrent jusqu'au commissariat. Son compte fut réglé à toute vitesse. Juges des enfants. Maison de redressement. Sans hésitation. La négraille, la racaille devait bien se tenir. Fallait agir fermement. Il en allait de l'ordre et de la fierté de cet immense et cher pays.
(Chapitre 6)
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"Cela faisait déjà trois fois que la vieille Eléonore M'Bala Beyala appelait son fils. Félix ! Félix ! Félix ! Il restait immobile, tête baissée. Hors du monde. Ma Eléonore l'observa quelques secondes. Ce grand dadais de 14 ans s'était assis par terre, absorbé par son livre. Dans un univers où la voix de Ma ne pouvait l'atteindre et s'anéantissait. La vieille femme s'épongea le front et avança vers ce vaurien qui fuyait le travail. Se cachait pour lire. Ne lui avait-elle pas demandé d'aller puiser de l'eau ?"
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J'ai commencé à bouquiner. La rage au ventre. À cause de tous ces cons qui m'insultaient. Fallait que je vois d'où ça venait, ce ragoût dégueulasse. La haine des Juifs. Le mépris des Noirs. Pour me défendre. Avec des mots. Des raisonnements. Mes poings avaient besoin d'une pause. Ils étaient crevés de frapper souvent. Un peu de repos donc. Je combattrais avec ma tête. Ça me changerait. Qu'elle turbine un peu. Il était temps que ça marche à la réflexion là-dedans.
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La guitare chassait les idées noires, la solitude et l'ennui. C'était sa liberté. Le temps fonçait comme une voiture dont les phares éclairent des morceaux de nuit sur une route de campagne. Répéter jusqu'à épuisement le début d'un solo de B. B. King et entrevoir, par moments, les scintillements de la musique. Se sentir pareil qu'un gars, dans un bois, au travers de la végétation, qui découvre la nudité d'une déesse, pourtant interdite aux regards des simples mortels.
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Dans la journée, oubliant de se rendre à l'école, il s'installait sur un banc, dans un parc. Le printemps et les trilles des oiseaux s'en étaient revenus de leur exil, le soleil faisait des folies, la ville grondait, trépidait, les voitures ronronnaient, lançaient des coups de Klaxon. Jimmy restait des heures penché sur sa guitare, répétait à l'infini des enchaînements d'accords, des mélodies qu'il avait saisies au vol, sur un disque ou dans des émissions de radio. Son truc, c'était le blues, et il rêvait d'inventer une nouvelle manière de le jouer, de lui donner des sonorités flamboyantes, à la mesure des images qui se promenaient dans sa tête.
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C'était le matin , le soleil s'élançait dans le ciel comme un jeune et brave guerrier fier de sa victoire . Une lumière rouge orangé clamait son courage et sa vaillance . Un timide brouillard s'accrochait à la cime des lambeaux de nuit . La rosée scintillait comme des pierres précieuses et fragiles .
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Louis Atangana
Ses baisers sentaient le gin.
Les souvenirs de la journée voltigèrent dans la tête de Jimmy. Puis , la nuit lui ferma les yeux et les premiers tressaillements d'un rêve se glissèrent sous ses paupières.
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Louis Atangana
Peu à peu , le silence s'installa en lui et l'emporta dans un monde de douceur et d'apaisement ...
Une vieille femme apparut. Son sourire était magique . Elle lui prit la main , l'amena très loin , de l'autre côté du ciel et des étoiles . Viens avec moi , mon petit . Oublie ta peur . Elle ne peut rien contre ma tendresse et ma force . Avance avec moi , la vie est si belle , regarde , ouvre grand les yeux . Ecoute . Sens ce monde . Il t'appartient et tu es à lui . Faudra toujours en prendre soin .
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M'man et p'pa prenaient le temps de se faire beaux et élégants , retrouvaient en eux des morceaux de joie de vivre , l'euphorie d'une femme et d'un homme qui vont s'offrir une bonne tranche de rigolade , grâce à l'ivresse de la musique , de la danse et de l'alcool.
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- T'es timide, toi?
- J'sais pas. J'crois pas. J'aime pas trop parler, c'est tout, chuchota-t-il.
- Pourquoi t'aimes pas ça? chuchota-t-elle à son tour.
- Personne a le temps de m'écouter, et puis, les mots, ils provoquent souvent des disputes. J'aime pas ça!
- Tu sais, on peut dire des belles choses avec les mots. De très belles choses, même!
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Pendant qu'il s'habillait, Johnny sentit germer en lui une plante sauvage et venimeuse. Elle s'nommait "Silence, Timidité, Crainte et Méfiance". Le monde des grands n'était que violence. Son instinct lui hurlait de fuir cette méchante réalité.
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- J'ai un groupe, The Rocking Kings. On tourne dans tout l'Etat de Washington, et ça serait pas mal si tu venais avec nous, on a besoin d'un guitariste. page 138

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Oui, le vent pleurait pour lui pour son amour secret, la petite Mary qui s'éloignait à vive allure.
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Jimmy raccompagna Carmen chez elle et, avant de se quitter, pris par l'évidence et la simplicité de ce premier amour, ils se retrouvèrent collés l'un à l'autre, s'embrassant avec la maladresse et l'élan de leur âge.
Ils ne se quittèrent plus les jours suivants, scotchés comme deux tranches de sandwich.
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P'pa envoya la guitare. Jimmy se demanda comment il avait pu s'en passer, tout ce temps. La musique trop longtemps refoulée, endiguée, le submergea comme une immense vague. Elle le remit au monde, en harmonie avec sa sensibilité. Les sauts en parachute étaient grisants, jouer du blues et du rock était magique, comme un rite vaudou, une plongée au pays des émotions et des mystères. La guitare enflammait le silence, les notes scintillaient, toujours en mouvement.
- Qu'est-ce que tu fous, mec, avec cette gratte ? Tu crois qu'ça va te servir à quèque chose, quand on sera au Vietnam ? lui demanda un type nommé Hooker.
- La guitare, c'est plus puissant qu'un fusil !
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« Fell’s Point! C’était des femmes vêtues de robes gueulardes, des rires colorés, des cris de joie, des hommes aux costumes flamboyants, aux chapeaux portés avec l’insolence et la fierté des mauvais garçons, c’était aussi des traîne-savates, des loqueteux aux épaules brisées, des alcooliques en fin de course, des camés cotonneux, des illuminés aux yeux de fées. Tous semblaient emportés par les mêmes rythmes, des mélodies drainant avec elles des histoires immenses puisées au plus profond de l’humanité, naviguant entre espoir et désespoir, euplorie et bourbon, des images floues des temps anciens de l’esclavage et de l’Afrique. Cette ambiance! »
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