Qu’il est bon de retrouver Anne Shirley – à présent Anne Blythe ! Après avoir savouré cet hiver le 4e opus de la saga, Anne de Windy Willows, j’ai lu ce printemps Anne et sa maison de rêve, au doux parfum d’embruns et d’été.
Anne épouse Gilbert et part s’installer avec lui à Four Winds, près de la baie et d’un phare où vit le capitaine Jim. Ce vieux capitaine à l’humeur toujours débonnaire et à la vie bien remplie, ainsi que Cornelia et sa façon d’étriller les hommes à la moindre occasion (mais au sens de la sororité particulièrement aiguisé) sont les nouveaux amis du jeune couple et m’ont particulièrement plu !
J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Leslie, au passé tourmenté, d’autant que sa situation a permis à l’autrice d’aborder, au cours d’un dialogue qui m’a beaucoup émue, un sujet que je connais bien. J’aurais aimé rencontrer plus souvent la même compréhension affectueuse et pleine de bienveillance d’Anne, et rien que ce dialogue m’a confortée dans l’idée que ce personnage est – et restera – une de mes amies de papier. Anne elle-même n’est pas épargnée par les drames de la vie, et Lucy Maud Montgomery aborde ce sujet douloureux avec beaucoup de pudeur et de délicatesse, sans pour autant en atténuer le chagrin.
Un tome à la tonalité douce-amère, mais pourtant empli de lumière malgré les aléas, tel le phare que le capitaine Jim allume toujours à l’heure exacte où la nuit descend sur la baie. Ajoutez à cela la plume de l’autrice qui n’a pas son pareil pour rendre avec beaucoup de charme et de poésie toute la beauté champêtre de cette île. J’ai donc, une fois de plus, passé un merveilleux moment de lecture en compagnie d’Anne !
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