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Critiques de Ludovic Lamarque (18)
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Je suis le sang

Si vous avez envie de découvrir le processus d’écriture d’un auteur, ce roman est fait pour vous.

En, plus d’une histoire bien construite autour de Jack l’éventreur, les auteurs nous permettent de suivre le travail d’élaboration du roman de Bram Stoker, à savoir son célèbre « Dracula ».

L’histoire se déroule à Londres, en 1888, et un tueur machiavélique tue des prostituées de façon horriblement sanglante, il s’agit de Jack l’éventreur.

En même temps, nous suivons le quotidien de Bram Stoker, régisseur de théâtre, et la pièce qui est à l’honneur à cette époque nous dévoile un autre monstre : le fameux Docteur Jekyll et Mister Hyde.

Tous les évènements qui vont se dérouler sur une période de plusieurs mois vont influencer Bram Stoker, et nous allons pouvoir suivre l’évolution de ses pensées et de son travail préparatoire de rédaction concernant son futur roman.

L’ambiance victorienne est bien décrite, que ce soit les lieux, les personnages et l’atmosphère de l’époque.

J’ai beaucoup aimé suivre le processus créatif de Bram Stoker et j’ai très envie d’aller relire son roman, pour le redécouvrir d’un œil nouveau.

Le style d’écriture est de qualité et ce roman écrit à quatre mains est une belle réussite, reprendre une fois de plus le personnage de Jack l’éventreur n’était pas un pari facile, ici, c’est totalement réussi.

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Je suis le sang

Ayant lu Dracula de Bram Stoker en début d'année et m'intéressant de près, en ce moment, à l'Angleterre victorienne, ce roman ne pouvait que me séduire. C'est la raison pour laquelle, je l'ai coché lors de la dernière Masse Critique. J'en profite d'ailleurs pour remercier Babélio et les éditions des Moutons Électriques pour cette belle découverte.



Nous sommes en 1888, à Londres : Bram Stoker est le régisseur du théâtre le Lyceum et assiste son Directeur Henry Irving à monter la pièce Jekyll & Hyde, adaptation du fameux roman de Stevenson. Mais, lorsque le costume du rôle principal disparaît, Stoker doit rapidement trouver une solution et demande à Dragan de lui en confectionner un autre. Il se rend alors à l'atelier du mystérieux tailleur, sis dans le quartier malfamé de l'East End, théâtre macabre d'atrocités perpétués par un certain Jack l'Eventreur et dont les meurtres sonts largement relayés par la Presse.



Développer la théorie selon laquelle le Dracula de Bram Stoker aurait été inspiré des atrocités commises par Jack l'éventreur, est sacrément culotté! Je suis le sang est donc un pari certes osé mais très maîtrisé. le style est fluide et efficace : je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Les différents éléments de la genèse du roman phare de Stoker sont amenés très subtilement. Je citerai ainsi pour exemple le navire russe Dmitry qui s'est échoué à Whitby : il provenait de Navra, un port de la Baltique. Stoker reprend ce nom et Navra devient Varna (anagramme de Navra), port de la Mer Noire et destination de Dracula, de retour dans son pays, dans son fameux roman. Il est ainsi très facile de suivre le cheminement de l'inspiration du romancier au travers de l'intrigue.



Enfin, Je suis le sang est un roman très bien documenté que ce soit au niveau :

- de la biographie de Bram Stoker (bien qu'il y ait eu quelques arrangements pour le besoin du roman : l'auteur a découvert le mythe du Comté Dracul par l'intermédiaire de l'orientaliste Vambéry et non du personnage fictif de Dragan) et de son roman Dracula.

- des meurtres commis par Jack l'Eventreur (que ce soit au niveau des victimes ou de la présence de personnages secondaires ayant réellement existés comme Lusk, président du WhiteChapel Vigilance Committee ou l'Inspecteur Abberline)

- des conditions de vie misérables dans le quartier malfamé de l'East End (alcoolisme, prostitution, etc...). Les descriptions et les détails ont rendus très vivants le récit et m'a permis de m'y plonger plus facilement. Dans le bar du Britannia, j'avais le sentiment de sentir les odeurs nauséabondes de la sueur, de l'alcool, de percevoir la cacophonie ambiante ou de prendre conscience de la grande misère qui règne dans ce quartier.

- et du contexte social et politique (xénophobie, antisémitisme, contestations sociales réprimées violemment comme le Bloody Sunday de 1887, etc...).



En conclusion, Je suis le sang est un véritable coup de coeur de part son culot et son grand travail de recherche qui en font un roman vivant, maîtrisé, subtile et efficace. Bref, je le recommande vivement.
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Je suis le sang

« Avec la mort, le goût du sang est l'unique lien que riches et pauvres partagent. » Ce constat, ils sont deux à y parvenir dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle : le premier est le meurtrier le plus célèbre de l'histoire, le second est l'auteur d'un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature fantastique. L'un effraie par la monstruosité de ses crimes, l'autre par la noirceur de son personnage, le fameux comte Dracula.Mais est-on bien sûr que ce soit la seule chose que partagent Jack l’Éventreur et Bram Stoker... ? L'intrigue imaginée ici par Ludovic Lamarque et Pierre Portrait ne manque pas d’originalité et nous permet d'assister à la création de deux monstres : l'un bien réel et l'autre de papier. Le roman fait à ce sujet beaucoup penser à un ouvrage de Dan Simmons (« Drood ») qui reposait un peu sur le même principe : on avait affaire à un auteur, Wilkie Collins, qui trouvait l'inspiration pour écrire auprès d'une créature d'une noirceur effrayante. Le pari de faire se rencontrer ici Stocker et l’Éventreur était osé mais le résultat est des plus réussis, l'ensemble du roman baignant dans une ambiance très anxiogène qui renforce plus qu'elle ne freine l'enthousiasme du lecteur. Si les quelques plongées du protagoniste dans les bas-fonds de l'East End ne manqueront pas de vous donner des sueurs froides, la frénésie d'écriture dans laquelle fini par se plonger Stoker se révèle toute aussi terrifiante mais nous permet d'assister aux premières loges à la naissance d'une des œuvres les plus célèbres de la littérature gothique.



L'intérêt de l'ouvrage tient aussi et surtout au travail de documentation réalisé par les deux auteurs qui tentent ici de reproduire le plus fidèlement possible le décor et l'ambiance de cette Angleterre de la fin du XIXe. Et on s'y croit ! Parallèlement à la complexe relation qui se noue entre l'assassin et l'écrivain, le roman dépeint notamment avec un luxe de détails les conditions de vie déplorables auxquelles sont condamnés les habitants de l'East End tout en analysant l'impact de l'affaire « Jack l’Éventreur » à l'échelle du pays. Exacerbation de l'antisémitisme et de la xénophobie, déstabilisation de la carrière de certains grands hommes politiques de l'époque, emballement de la presse écrite : autant de thématiques traitées par le roman qui, en dépit de sa relative brièveté, se révèle extrêmement dense. Les « pros » de l'affaire Jack l’Éventreur ne trouveront, je pense, rien à redire non plus au compte rendu des événements proposé par Lamarque et Portrait qui nous font revivre les rebondissements les plus marquants de l'affaire (détails morbides concernant l'état du cadavre des prostitués, arrestation puis libération de plusieurs suspects, échec de la traque des chiens de chasse, billets signés de l'assassin et envoyés à Scotland Yard…). Outre l’Éventreur et l'écrivain irlandais, le lecteur est également amené à rencontrer d'autres personnages bien connus de l'époque qui laissent chaque fois une empreinte bien spécifique sur le roman. C'est le cas d'Oscar Wilde, du génial mais tyrannique Henry Irving, ou encore de la touchante et tragiquement célèbre Mary Kelly.



Avec « Je suis le sang » Ludovic Lamarque et Pierre Portrait reviennent avec succès sur le parcours de deux monstres sacrés du XIXe dont ils entremêlent le destin.Il en résulte un roman angoissant mais tellement prenant et tellement bien documenté qu'on est tenté de le lire d'une traite avant de se plonger (ou replonger) dans quelques uns des classiques évoqués, à commencer par le « Dracula » de Stocker.
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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

Le recueil de nouvelles "ad noctum" est par bien des égards intéressant, accrochant, perturbant.

Premier opus des auteurs Lamarque et Portrait, il est manifestement un prototype, une étude menée avec les hésitations et les maladresses d'une première réalisation.

On est dans du post guerre mondiale entre la Chine et les USA, la Chine ayant "gagné" la guerre.

Cette guerre à été menée à coup d'armements de tout types, nucléaires y compris. S'y sont adjoints manipulation du climat et manipulations génétiques, avec des hybrides soldats.

La paix revenue, les hybrides prennent place comme esclaves, animaux de compagnie,...

Les progrès aidant, ils deviennent substituts sexuels, partenaires.

Enfin, chacun peut avoir recours à des manipulations sur lui-même.

La plongée dans l'univers de Genikor devient hallucinante.



On sent que les auteurs cherchent à dessiner les contours de leur univers et testent, de manière presque expérimentale, à aller au bout de la logique de leur hypothèses.

La recherche des incohérences aux limites du modèle en font un exercice parfois un peu scolaire.

Néanmoins, c'est un univers passionnant qu'ils explorent.

J'espère de tout coeur voire de nouvelle réalisations d'un duo qui promet beaucoup.

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Je suis le sang

Que se passe-t-il lorsqu’un assassin s’attaque aux prostituées de Londres en 1888 ?



Beaucoup de choses, me direz-vous… Des victimes directes, des indirectes, un éclairage de la misère, une prise de conscience, des améliorations, des têtes qui tomberont sans qu’une guillotine doive être mise en action…



Mais aussi une résurgence du racisme, de l’antisémitisme, des vieilles peurs de l’autre, de l’étranger, la peur du pauvre.



Et puis, dans tout ça, il y a la naissance d’un mythe, celui de Dracula de l’écrivain Bram Stoker.



Ce roman se divise en deux parties : la première concerne la découvert des meurtres, en commençant par Martha Tabram jusqu’au double meurtre du 30 septembre (Elizabeth Stride et Catherine Eddowes) en attendant le dernier, celui du 9 novembre (Mary Jane Kelly).



Nous découvrons notre personnage principal qui est Bram Stoker himself, régisseur du Lyceum Théâtre, qui n’a pas encore écrit son chef-d’œuvre gothique mais qui cherche quelque chose à publier, un roman dont on se souviendrait, mais pas sur les meurtres de Whitechapel, car trop vont le faire.



Dans cette partie, Bram va s’intéresser aux crimes de 1888 et rencontrer le criminel himself ! Criminel qui aimerait que Bram écrive un livre sur lui.



Non, ici, pas de quête de l’identité du tueur, les auteurs nous en ont inventé un pour les besoins de l’histoire, tout en restant fidèle aux meurtres de 1888 dans ses grandes lignes.



Cette première partie fera la part belle à la montée de l’antisémitisme dans les quartiers de l’East End, au racisme, à la peur de l’autre, la peur de l’étranger, à la misère qui règne dans les ruelles, les maisons, les abattoirs à ciel ouvert, le sang qui coulait sans cesse dans les rigoles, à l’air libre.



Oui, Londres a peur, mais on se demande bien de qui les gens aisés du West End ont peur : du tueur ou de la pauvreté qui gangrène les quartiers de l’East End ?



Peur de l’étranger ou de découvrir que le criminel est un bon anglais, en dépit des affirmations qu’ils balancent, disant que ce ne peut pas être un anglais, parce qu’un anglais ne ferait pas ça ?



D’ailleurs, ces crimes ont eu lieu dans la mauvaise partie, l’East End, touchant les Sœurs de l’Abîme (les putes), alors le West End reste en observation de ces quartiers où pullule la misère, la mort et les crimes.



Et puis, de toute façon, les anglais ont la meilleure police du monde, alors, pourquoi s’en faire, on va l’arrêter en vitesse, ce meurtrier ! Tu parles Charles (Warren) !



Bram, lui, il arpente les rues, tentant de trouver une solution pour arrêter l’homme au couteau, se déguisant, croisant la route de prostituées, dont la belle rousse Mary Jane Kelly.



Cette première partie est déjà riche en émotions et en atmosphères de Londres à l’époque victorienne. Et Arletty peut dire ce qu’elle veut, ici, c’est bien « Atmosphère ! Atmosphère ! » et son rendu est magnifique tant on s’y croirait.



La seconde partie est consacrée à la recherche de Bram Stoker pour son futur livre, le tout en partant du tueur de Whitechapel dont il connait l’identité mais dont la révéler ne servirait à rien, faute de preuves.



Ici, c’est le processus d’écriture qui est mis en avant. Bram a son sujet d’inspiration, Mary Kelly qui lui a raconté sa vie, mais lui n’arrête pas de penser qu’il doit placer son récit dans les beaux quartiers s’il veut que les lectrices s’identifient à son personnage féminin.



Dans cette seconde partie, j’ai découvert un homme qui aimait mieux passer du temps avec des personnages de papier qu’avec les vivants et les auteurs ont bien rendu cette « folie » qui prend l’auteur et ne lui fait plus penser qu’à sa future œuvre, au point de se négliger lui, mais aussi les autres, dont Mary Kelly, qui la trouve saumâtre.



Comme je le disais, l’atmosphère de 1888 est bien décrite, bien rendue, les personnages sont attachants, même si j’ai eu un peu de mal avec la Mary Jane Kelly de ce roman, sortant juste d’un autre où elle avait un rôle moins glamour (Le secret de Mary Jane K). Mon esprit avait encore l’autre Mary dans la tête et j’ai dû la sortir de là pour me concentrer sur celle-ci.



La plume des auteurs m’a plongée d’office dans l’époque victorienne, j’ai suivi avec plaisir Bram Stoker dans ses deux quêtes (le tueur, le roman), j’y ai croisé mon vieux copain, Oscar Wilde ainsi que le tyrannique Henry Irving, j’ai tremblé en m’attachant à Mary Kelly car je savais que le 9 novembre…

Et j’ai assisté avec un sourire de plaisir à la création de cette œuvre magistrale dans la littérature gothique : celle de Dracula, un VRAI vampire à l’âme plus noire que celle de tout les autres, mais un personnage qui m’avait fascinée.



Un roman victorien qui viole l’Histoire, mais qui nous fait assister à la naissance de deux monstres : l’un bien réel (Jack) et l’autre de papier (Dracula) et au lien qui les unit puisque Bram est parti de sa connaissance du tueur.



Un pari osé, un pari risqué, un pari qui aurait pu capoter, mais un pari relevé ! Pour écrire une histoire pareille, il fallait de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. Ils en ont eu et ils ont réussi.



Un roman angoissant, un roman à l’atmosphère lourde, tendue, un roman réaliste, un Londres parfaitement maitrisé, un travail de documentation colossal pour nous en rendre la quintessence et nous créer une atmosphère où il ne manquait plus que la puanteur des quartiers de l’East End.
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Je suis le sang

Ce livre m’a intéressé dès que j’en ai entendu parler sur Babelio pour l’opération Mass critique sur l’imaginaire. Je ne l’ai pas gagné mais je n’ai pas résisté longtemps et je l’ai acheté dans la foulée. J’ai même interrompu mon programme de lecture pré Imaginales pour le lire surtout après en avoir lu d’excellentes critiques de la part du Bibliocosme et d’Aelinel. Ce roman avait tout pour me plaire: le thème, l’époque victorienne que j’aime beaucoup et un hommage à Dracula de Bram Stocker. J’ai lu Dracula il y a pas mal d’années et j’avais beaucoup aimé l’ambiance particulière de ce roman. J’ai lu beaucoup de romans fantastiques de cette époque dont Carmilla de Joseph Sheridan le Fanu dont on parle à plusieurs reprises dans Je suis le sang.



Et bien entendu, j’ai beaucoup aimé ce roman. L’idée de base est excellente et originale. Le livre est extrêmement bien documenté et le procédé de mise en abime de l’écriture est très intéressant. En plus, cela m’a permis d’apprendre pas mal de choses sur la vie à Londres à cette période et sur l’énigme encore actuelle de Jack l’éventreur. J’ai aussi retrouvé beaucoup de l’ambiance du film From hell dans ce roman. Lors de la lecture de certaines scènes, des images de ce film me sont venues de suite à l’esprit et les descriptions des conditions de vie dans l’East End. On y retrouve également beaucoup de points communs dans l’enquête sur Jack l’éventreur et sur ses victimes.



L’action du roman se situe donc en 1888, l’année des tristement célèbres meurtres de Jack l’éventreur. Le personnage principal du livre est Bram Stocker, alors régisseur du théâtre Lyceum (ce qu’il a réellement été en 1876). La publication de Dracula aura lieu en 1897. Une pièce de théâtre sur docteur Jekill et Mr Hyde se joue au tout début de l’histoire. Le roman est bluffant de réalisme tellement il est bien documenté sur le contexte de l’époque et sur la ville de Londres et les conditions de vie des quartiers pauvres, sur la vie de Bram Stocker et sur les meurtres de Jack l’éventreur. On se croirait à certains moments dans une enquête policière et le côté thriller est très prenant.



Deux histoires sont mises en parallèle: les crimes de Jack l’éventreur et la création du roman Dracula. On assiste à la création du futur roman Dracula et l’analyse du processus créatif et des recherches nécessaires à un roman est très intéressante. On voit de quoi Bram Stocker a pu s’inspirer, comment des rencontres ou des lieux peuvent inspirer un écrivain.



Le roman se lit très bien, il n’y a pas de baisse de rythme ni de longueurs. L’écriture est presque clinique par moments décrivant bien l’horreur des conditions de vie des bas quartiers à cette époque et des crimes de Jack. L’impression de vérité qui ressort du roman est encore renforcée par la présence d’écrivains célèbres de l’époque comme Oscar Wilde et Thomas Hall Caine.



Les personnages secondaires sont également intéressants. J’ai trouvé le personnage de Mary Kelly, la dernière victime du tueur très bien travaillé. Elle inspire le personnage de Mina à Bram Stocker. On sait peu de choses sur elle dans la réalité et les auteurs lui ont prêté un fort caractère et brodé un passé ainsi qu’une liaison avec l’écrivain. Je l’ai trouvé touchante dans sa relation avec Bram Stocker et dans sa relation avec le roman et dans la jalousie qu’elle peut éprouver par rapport à celui-ci. Le personnage du tueur apparait comme froid, calculateur, abject et extrêmement violent narguant la police et aussi l’écrivain. Cela renforce aussi l’impression de réalisme de ce roman car Jack l’éventreur a réellement défier les forces de l’ordre en leur envoyant des messages sur les lieux de ses crimes. Il inspire le personnage de Dracula à l’écrivain avec bien entendu Vlad Tepes. La relation entre Stocker et le tueur est assez sombre et un peu malsaine. Ils se servent l’un de l’autre pour arriver à leurs fins même si Stocker ne le veut pas vraiment et il est un peu passif par moments. La fin du roman est un peu trop rapide à mon goût mais ça ne gâche pas tout le bien que je pense de ce roman.



Le livre donne également envie de lire ou relire Dracula et les autres romans de cette époque. Il se lit presque comme un documentaire sur l’époque et la vie dans une grande ville ainsi que sur le procédé créatif qui entoure la genèse d’un roman. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman et je le conseille vivement surtout si vous aimez l’époque victorienne.
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Je suis le sang

Un grand merci à Babelio et aux éditions "Les moutons électriques" pour m'avoir donné l'opportunité de découvrir "Je suis le sang". Une très belle découverte, à tous points de vue. Le livre en tant qu'objet est juste somptueux ; la couverture est un véritable bijou ; le papier est épais, agréable à l'oeil et au toucher. L'histoire est prenante, bien écrite et finement détaillée. L. Lamarque et P. Portrait nous transportent à Londres à la fin des années 1880. Ils nous font suivre les aventures de Bram Stocker qui est le régisseur du célèbre théâtre de Londres : le Lyceum mais qui aspire également à écrire son 1er roman d'épouvante alors que Jack l'éventreur commence à sévir dans l'East End. Les deux auteurs partent de l'hypothèse que le Dracula de Bram Stocker aurait été inspiré par les crimes atroces de Jack l'éventreur. L'atmosphère de l'époque victorienne est très bien rendue : d'un côté les coutumes guindées de la bonne société du West End et de l'autre les moeurs dépravés de l'East end.

J'ai dévoré ce roman et je le conseille vivement. Je n'ai plus qu'une seule envie : relire Dracula de Bram Stocker !
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Je suis le sang

Je suis le sang se situe à Londres à l'époque victorienne (en 1888 pour être précis), avec comme héros l'écrivain Bram Stoker, et d'autres personnalités célèbres qui gravitent autour de lui comme Henri Irving ou Oscar Wilde. C'est l'époque à laquelle Jack l'éventreur commet ses fameux meurtres de prostituées, et Stoker va se retrouver impliqué jusqu'au cou dans cette affaire, lorsqu'il va malgré lui devoir jouer à un jeu du chat et de la souris avec le tueur. L'occasion pour lui de trouver l'inspiration idéale pour son prochain roman...



C'est assez passionnant de voir la manière dont Bram Stoker va travailler son intrigue, s'inspirant de la réalité pour la transformer presque simultanément dans sa tête. J'aimerais bien savoir, d'ailleurs, à quel point les détails de la manière dont Stoker a mis au point son intrigue et ses personnages sont proches de la réalité. Il n'a évidemment jamais rencontré Jack l'éventreur, même si je crois qu'il est plus ou moins admis que le meurtrier l'a influencé (Dracula a été écrit une dizaine d'années après je crois). Mais est-ce qu'il est allé à Withby prendre ses repères comme dans le livre ? Est-ce que l'histoire du bateau qui a fait naufrage est vraie...

L'auteur a l'air de s'être plutôt bien documenté sur son sujet, mais comme le roman repose justement sur un mélange entre les faits réels et la fiction, c'est difficile à dire. Pour ce qui est de l'affaire de Jack l'éventreur, en tout cas, tous les petits détails semblent avoir été suivis.

Ce mélange entre Jack l'éventreur et Dracula est intéressant à lire : deux mythes, l'un réel et l'autre non. Anno Dracula de Kim Newman a fait la même chose (mélanger les vampires et Jack l'éventreur). Je suis aussi assez fan du film From Hell (tiré de la BD de Alan Moore) ; à force de le retrouver partout, je commence à devenir une spécialiste du fait divers Jack l'éventreur. Mary Kelly, la dernière victime, tient souvent une place à part dans ces fictions, c'est drôle.



Le personnage de Bram Stoker est assez fascinant à suivre : son rapport à l'écriture est intéressant, tout comme la manière dont il se laisse véritablement "hanter" par les personnages qu'il crée, et le lien subtil qui est fait entre ses obsessions et celles du tueur.

Mary Kelly est intéressante aussi, surtout par sa dimension tragique, parce qu'on sait très bien quel destin l'attend. Quoi que Stoker fasse, il peut décider de ce que deviendront les personnages de son roman, mais n'a aucun moyen d'influer sur la réalité en changeant l'Histoire.



L'atmosphère du roman est très bien rendue aussi, surtout pour ce qui est des descriptions de l'East End et des bas fonds de Londres.



En résumé, c'est un roman somme toute assez original, puisqu'il place Stoker au centre de l'intrigue et le met véritablement en action face à Jack l'éventreur, tout en montrant son implication dans le roman qui lui vaudra sa célébrité.

On se trouve aussi face à une version de Jack l'éventreur assez peu vue jusqu'ici à ma connaissance : un jeune homme plutôt chétif, dont le seul mobile est de se prendre pour un acteur de théâtre et de voir Londres comme sa scène de spectacle.

Je suis le sang est rempli de petits clins d’œil à Dracula, des passages de l'intrigue ou des petits détails sur les personnages. Je conseille vraiment aux fans de l’œuvre de Bram Stoker de lire ce roman, qui ne pourra que les intéresser.
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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

Dans un futur plus ou moins lointain, l'entreprise globale Genikor fait en sorte que son slogan "Chaque jour nous donnons la vie" soit une réalité du quotidien. Grâce à la génétique, elle régit la vie de chaque citoyen/consommateur en repoussant les limites de la mort. Elle fabrique des super-soldats pour mener la guerre, des clones pour toutes les tâches domestiques, surtout les plus inavouables. Même l'ennui est géré par cette entreprise qui a tout prêvu : la filiale Zaroff organise des chasses aux animaux préhistoriques issus de manipulations génétiques...



AD Noctum n'est pas un roman à proprement parlé. Il s'agit plutôt d'un recueil de nouvelles, neuf pour être précis, divisé en trois parties inégales. Sur un peu plus de 300 pages, les deux auteurs bordelais nés tous les deux en 1972 nous offrent neuf visions d'un futur tout à fait crédible, où la gestion de la société dans son ensemble a été privatisée. Genikor est une société transnationale qui, grâce aux manipulations génétiques, régit absolument toute la vie des gens, du moment que ceux-ci sont prêts à perdre un peu de liberté. Après tout, si on nous offre la fin des maladies, des désagréments de la grossesse, l'immortalité (ou presque), pourquoi pas ? Et pour ceux qui ont été traumatisés par la guerre, Genikor est même en mesure de leur effacer la mêmoire, histoire de repartir de zero...



La grande force de ce livre réside dans le fait que les auteurs nous donnent à lire neuf nouvelles totalement différentes les unes des autres, tant dans la forme que dans le fond, ainsi que par les genres abordés. Cette diversité contribue grandement au plaisir que l'on prend à lire ce livre. Bien sûr, toutes les nouvelles ne se valent pas. Si la qualité des textes est globalement assez haute (je pense notamment à la nouvelle FTA qui ouvre de façon assez fracassante le receuil), j'en ai trouvé une ou deux qui m'ont particulièrement ennuyé. Pour ne prendre qu'un seul exemple, Sexus machina est une nouvelle érotique plutôt bien troussée, mais à la fin beaucoup trop prévisible. Cependant, même les nouvelles un peu faibles servent à la compréhension de l'ensemble. En tout cas, ces petites réserves ne doivent surtout pas vous détourner de ce livre. Tout comme la couverture, à mon avis pas très heureuse car un peu trompeuse.



AD Noctum fut pour moi une réelle bonne découverte, de celles qui vous font voir ce que doit être la SF aujourd'hui, et vous donnent encore un peu d'espoir dans le monde de l'édition.



A.C. de Haenne
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Je suis le sang

Ce roman entraîne le lecteur dans les pas de Bram Stoker lors de l’écriture de son roman Dracula.



Tout commence donc avec Bram Stoker, régisseur au théâtre du Lyceum où est mise en scène la pièce Jekyll et Hyde qui passionne le public. Le peuple aime avoir peur. Malheureusement la découverte du corps mutilé d’une prostitué va sceller le destin de la pièce et de Bram. Ce dernier est en pleine recherche d’inspiration pour son roman, celui qui doit le faire passer à la postérité.

Dans la vie Bram a son travail de régisseur/larbin pour le grand Henry Irving, il est marié mais fait chambre à part depuis la naissance de son fils il y a 9 ans. C’est donc un homme dévoué à la réalisation de son oeuvre qui va se mettre en chasse du tueur.



Car lorsqu’un second meurtre est commis, Bram devient obnubilé par l’univers sombre qui se dessine dans les profondeurs de Londres. Il va passer des nuits à errer dans les bas fonds où règne la peur. De pintes de bière en discussions avec des prostituées il va finir par croiser la route du tueur, celui qui se verra affubler après bien des essais du nom de Jack l’Éventreur. C’est dans ces crimes que Bram va puiser l’essence de son roman. Il va être proche du mal comme personne auparavant.

Et dans cette plongée dans le monde obscure il en fera la connaissance d’une prostituée différente des autres, Mary Jane Kelly, qui deviendra sa muse, pour le meilleur et pour le pire.



L’intérêt de ce roman n’est pas la poursuite de l’identité de Jack l’Éventreur mais plutôt le cheminement de Bram stoker dans la construction de son roman devenu culte : Dracula

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Bram, fidèle à ses convictions et fou d’écriture. Au fil des pages le lecteur est séduit par la façon dont Bram traduit des événements ou comment il décrit avec passion et aisance les personnes. Il est intéressant de voir comment à partir de faits Stoker construit mécaniquement avec minutie la trame de son roman. Le couple Bram/Mary Jane est addictif et on se plait à imaginer les voir évoluer dans leur univers.

Ce livre peut être considéré comme un préquel (fiction) réussit sur le roman qui fera frissonner des générations. Pour les amateurs de période victorienne et de Dracula il s’agit là d’un livre qui saura vous séduire.



Le style



J’ai trouvé la lecture agréable, quelques longueurs toutefois mais rien qui ne rebute le lecteur. Les personnages sont profonds, attachants ou répulsifs mais plein d’intensité. Le style est envoûtant et j’ai rapidement accroché à l’histoire.



Mon petit point positif :



La couverture et le format qui sont pour l’une très réussie et pour l’autre très agréable pour la lecture. Il s’agit du second roman lu de cette maison d’édition et j’en apprécie beaucoup l’univers
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

lu avec beaucoup d'attention... il m'a manqué un peu plus de liens entre les chapitres... ça fonctionne... auteurs à suivre.
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Je suis le sang

Bram STOKER Vs Jack L’Éventreur.

Voilà, tout est dit.

Toutefois, ce n'est pas le résultat de cette lutte qui compte mais ses fruits.

Outre son intrigue romanesque, JE SUIS LE SANG s'attache à raconter un processus créatif.

Où comment Bram STOKER fut amené à écrire son célèbre roman : DRACULA.

C'est en cela que le livre se révèle passionnant.

Chaque détail, chaque fait, chaque personnage est le déclencheur, le moteur, le combustible qui enflammera l'imagination de l'écrivain.

Se nourrir non de sang mais de l'ensemble de ce qui nous entoure.

Pour donner naissance au chef-d'oeuvre de l'épouvante !

JE SUIS LE SANG est un thriller victorien qui joue avec l'histoire.

Un petit bijou fictif ingénieux donc.

Mais aussi une belle réflexion sur la représentation de la pensée.

De ces hommes pour qui, l'écriture est synonyme parfois de purification salvatrice !
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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

Ce recueil de nouvelles ne manque ni d'ambition ni de sel. Il est digne d'inspirer un film de science-fiction très réussi et traite de manière humaine, réfléchie, et poétique des thématiques très contemporaines : qu'est-ce que l'être humain en général, l'homme et la femme en particulier ? L'enfantement et la filiation ? L'amour et le sexe ? La guerre ? L'exploitation ? J'ai été bluffé par la richesse de ce livre et agréablement surpris par le talent de conteur de ses auteurs, qui manient aussi bien le suspense que la plume.
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Je suis le sang

C’est une lecture qui permet de voir autrement l’œuvre de Dracula ainsi que le personnage qu’est Jack l’éventreur. Bref un plaisir à lire !



L’histoire est assez simple : le lecteur se retrouve auprès de Bram Stocker qui est alors régisseur d’un théâtre et qui va suivre le célèbre personnage qu’est Jack l’éventreur qui a installé une ambiance de terreur dans les rues londoniennes. C’est quelque chose de réellement intéressant car cela permet de voir le personnage du comte Dracula autrement. De plus, pour ajouter toujours plus de réalité, on fait la connaissance d’Oscar Wilde et on assiste à la représentation de Jekyll et Hyde qui a un réel succès. C’est donc dans un climat sombre que Bram Stocker va s’inspirer et écrire l’œuvre de sa vie. J’ai appris de nombreuses choses au cours de cette lecture car je ne m’étais pas réellement posé la question sur le contexte d’écriture de cette œuvre majeure de la littérature anglaise.



Pour ajouter plus de crédibilité, on trouve au fil des pages des articles de journaux rapportant les faits de Jack l’éventreur. Pour moi c’est un détail qui peut paraitre peu important et pourtant. Cela m’a permis de réellement me mettre dans ce livre et de ne plus le lâcher, en plus de l’écriture fluide du roman. J’avais un peu d’appréhension en ouvrant ce roman, et finalement la surprise est bonne et je ne peux que recommander ce roman !



Il y a comme je le disais une écriture fluide qui se lit bien, qui est riche et qui donne un rythme au roman. On ne peut pas s’ennuyer durant cette lecture car Jack l’éventreur (et l’homme qui se cache sous cette identité que je vous laisse découvrir) permet toujours d’avoir un rebondissement et c’est avec finesse et intelligence que les auteurs ont connectés ces éléments à Bram Stocker. Par la suite, on ne peut que se poser la question sur la réelle inspiration de Stocker et comparer Dracula à Jack. De plus, l’ambiance créer est très bien décrite pour immerger complètement le lecteur. J’ai aimé découvrir cet auteur, découvrir l’homme irlandais qui se cachait derrière cette œuvre majeure mais aussi la société victorienne dans laquelle il a évolué.



J’ai donc aimé le fond et la forme donné à ce roman qui est à la fois ludique et riche. Le seul « défaut » serait sur la fin car nous assistons durant tout le long à l’inspiration même qu’à Stocker pour son roman et pas assez sur la publication même du roman qui aurait pu être un moment intéressant. Mais cela n’est qu’un détail, et je pense que c’est parce que j’ai tellement aimé ce roman, que j’aurais aimé qu’il soit un peu plus long !



Une jolie découverte qui sera parfaite à lire avec la saison automnale qui approche ! Une jolie approche de la société victorienne, une lecture ludique et riche qui permet d’avoir un autre regard sur cette œuvre majeure de la littérature !
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Je suis le sang

Londres, 1888. La pièce de Stevenson sur Jekyll & Hyde triomphe à Londres, au théâtre du Lyceum où Bram Stoker est régisseur. La bonne société londonienne apprécie de frissonner devant l'apparition spectaculaire des traits horrifiques de Hyde. Mais elle va avoir matière à frissonner davantage. Un tueur en liberté joue sa propre pièce de théâtre à lui dans l'East End, massacrant la nuit des prostituées. Après avoir été affublé de plusieurs sobriquets par les journalistes, il va s'adresser directement à eux et se nommer Jack l'éventreur.



Ces meurtres barbares remuent l'inspiration de Bram Stoker qui sent là matière à exploiter. Il quitte sa tenue de gentleman du West End et c'est déguisé en marin qu'il va arpenter la nuit les pavés de ces quartiers mal famés de Londres. C'est en s'imprégnant de cette ambiance délétère qui y règne, en humant les remugles viciés charriés par le brouillard aux alentours des abattoirs que va naître l'un des plus grand chef-d'œuvre de la littérature fantastique : Dracula. Il y rencontrera la tristement célèbre Mary Kelly avec qui il va faire un bout de chemin.



Lamarque et Portrait vont faire de Bram Stoker le héros principal de ce roman, le fil conducteur en sera la génèse de celui de Dracula. Et je vous garantis que si vous avez lu ce roman, vous vous prendrez au jeu des auteurs ! Ainsi on voit naître sous leurs plumes deux monstres sacrés. Le premier bien réel est celui de Jack l'éventreur, et le second, l'imaginaire qui s'en inspirera, le comte Dracula. Tout y est, la ville de Whitby et son abbaye , les légendes pleines de sang et de spectres qui s'y rattachent, l'histoire d'un naufrage terrible conté par un vieux marin du coin.



La suite sur le blog ;)

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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

"Ad Noctum", titre prophétique, malheureusement.

Premier ouvrage publié du duo Lamarque et Portrait, "Ad Noctum" se passe dans un futur indéterminé, dans un monde ravagé par des bouleversements climatiques (sans doute, difficile à dire) et une longue guerre entre les USA et la Chine, ainsi que sur quelques autres planètes peu détaillées. Ilots de prospérité dans un monde devenu hostile, des villes-domes rassemblent la partie favorisée de l’humanité, servie (ou asservie) par une mégacorporation de la génétique, Géninkor, qui vend de tout, du super soldat hybride aux traitements de réjuvénation en passant par les clones de plaisir, et qui est assez riche pour organiser le monde à sa guise . Ad Noctum" raconte les actions de Geninkor et ses interactions avec le monde réel. Sur le papier, c’est appétissant...
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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

Ad Noctum est un étrange objet littéraire, un recueil de nouvelles inégales en terme de contenu et de morale. La vision proposée par ces auteurs met parfois mal à l'aise.

A contrario, sa forme particulièrement originale le place un ton au dessus du lot.

Des auteurs à suivre, donc.
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AD Noctum, Les Chroniques de Genikor

Quatrième de couverture

Grâce à sa large gamme de produits, summum de l’ingénierie génétique – clones, androclones, prosticlones, hybrides, thérapies géniques –, Genikor répond à tous vos besoins, devance tous vos désirs.

Pour vivre le meilleur sans avoir à redouter le pire, laissez-vous tenter par nos clones de plaisir.

Pour l’ennui, osez une de nos chasses Zaroff, sur la piste d’une manticore ou d’un cro-mag.

Pour la guerre, envoyez nos satyres la gagner à votre place.

Même pour la mort et la pénurie d’eau potable, Genikor a une solution.

Chaque jour nous donnons la vie.



Avec AD Noctum, Pierre Portrait et Ludovic Lamarque nous présentent, non sans humour noir, la multinationale génétique de demain en route vers le rêve de tout un chacun : beauté et immortalité. Un rêve qui ne sera pas donné à tout le monde.



Pierre Portrait et Ludovic Lamarque sont nés en 1972. Le premier est graphiste, le second photographe. AD Noctum, influencé par l’œuvre de Philip K. Dick et Les Monades urbaines de Robert Silverberg, est leur premier ouvrage.

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