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EAN : 9782361832483
256 pages
Les Moutons Electriques (30/03/2016)
4.06/5   16 notes
Résumé :
Londres, 1888. Au théâtre du Lyceum, la pièce Jekyll et Hyde fascine la bonne société victorienne tandis qu'une série de meurtres est commis dans l'East End. Des prostituées sont sauvagement assassinées. Bram Stoker, écrivain et régisseur du Lyceum, voit dans ces meurtres atroces la matière pour écrire le grand roman qui lui vaudra la postérité. En visitant les lieux du crime, il rencontre Mary Kelly, une prostituée irlandaise, et l'assassin que la presse surnomme b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous avez envie de découvrir le processus d'écriture d'un auteur, ce roman est fait pour vous.
En, plus d'une histoire bien construite autour de Jack l'éventreur, les auteurs nous permettent de suivre le travail d'élaboration du roman de Bram Stoker, à savoir son célèbre « Dracula ».
L'histoire se déroule à Londres, en 1888, et un tueur machiavélique tue des prostituées de façon horriblement sanglante, il s'agit de Jack l'éventreur.
En même temps, nous suivons le quotidien de Bram Stoker, régisseur de théâtre, et la pièce qui est à l'honneur à cette époque nous dévoile un autre monstre : le fameux Docteur Jekyll et Mister Hyde.
Tous les évènements qui vont se dérouler sur une période de plusieurs mois vont influencer Bram Stoker, et nous allons pouvoir suivre l'évolution de ses pensées et de son travail préparatoire de rédaction concernant son futur roman.
L'ambiance victorienne est bien décrite, que ce soit les lieux, les personnages et l'atmosphère de l'époque.
J'ai beaucoup aimé suivre le processus créatif de Bram Stoker et j'ai très envie d'aller relire son roman, pour le redécouvrir d'un oeil nouveau.
Le style d'écriture est de qualité et ce roman écrit à quatre mains est une belle réussite, reprendre une fois de plus le personnage de Jack l'éventreur n'était pas un pari facile, ici, c'est totalement réussi.
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« Avec la mort, le goût du sang est l'unique lien que riches et pauvres partagent. » Ce constat, ils sont deux à y parvenir dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle : le premier est le meurtrier le plus célèbre de l'histoire, le second est l'auteur d'un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature fantastique. L'un effraie par la monstruosité de ses crimes, l'autre par la noirceur de son personnage, le fameux comte Dracula.Mais est-on bien sûr que ce soit la seule chose que partagent Jack l'Éventreur et Bram Stoker... ? L'intrigue imaginée ici par Ludovic Lamarque et Pierre Portrait ne manque pas d'originalité et nous permet d'assister à la création de deux monstres : l'un bien réel et l'autre de papier. le roman fait à ce sujet beaucoup penser à un ouvrage de Dan Simmons (« Drood ») qui reposait un peu sur le même principe : on avait affaire à un auteur, Wilkie Collins, qui trouvait l'inspiration pour écrire auprès d'une créature d'une noirceur effrayante. le pari de faire se rencontrer ici Stocker et l'Éventreur était osé mais le résultat est des plus réussis, l'ensemble du roman baignant dans une ambiance très anxiogène qui renforce plus qu'elle ne freine l'enthousiasme du lecteur. Si les quelques plongées du protagoniste dans les bas-fonds de l'East End ne manqueront pas de vous donner des sueurs froides, la frénésie d'écriture dans laquelle fini par se plonger Stoker se révèle toute aussi terrifiante mais nous permet d'assister aux premières loges à la naissance d'une des oeuvres les plus célèbres de la littérature gothique.

L'intérêt de l'ouvrage tient aussi et surtout au travail de documentation réalisé par les deux auteurs qui tentent ici de reproduire le plus fidèlement possible le décor et l'ambiance de cette Angleterre de la fin du XIXe. Et on s'y croit ! Parallèlement à la complexe relation qui se noue entre l'assassin et l'écrivain, le roman dépeint notamment avec un luxe de détails les conditions de vie déplorables auxquelles sont condamnés les habitants de l'East End tout en analysant l'impact de l'affaire « Jack l'Éventreur » à l'échelle du pays. Exacerbation de l'antisémitisme et de la xénophobie, déstabilisation de la carrière de certains grands hommes politiques de l'époque, emballement de la presse écrite : autant de thématiques traitées par le roman qui, en dépit de sa relative brièveté, se révèle extrêmement dense. Les « pros » de l'affaire Jack l'Éventreur ne trouveront, je pense, rien à redire non plus au compte rendu des événements proposé par Lamarque et Portrait qui nous font revivre les rebondissements les plus marquants de l'affaire (détails morbides concernant l'état du cadavre des prostitués, arrestation puis libération de plusieurs suspects, échec de la traque des chiens de chasse, billets signés de l'assassin et envoyés à Scotland Yard…). Outre l'Éventreur et l'écrivain irlandais, le lecteur est également amené à rencontrer d'autres personnages bien connus de l'époque qui laissent chaque fois une empreinte bien spécifique sur le roman. C'est le cas d'Oscar Wilde, du génial mais tyrannique Henry Irving, ou encore de la touchante et tragiquement célèbre Mary Kelly.

Avec « Je suis le sang » Ludovic Lamarque et Pierre Portrait reviennent avec succès sur le parcours de deux monstres sacrés du XIXe dont ils entremêlent le destin.Il en résulte un roman angoissant mais tellement prenant et tellement bien documenté qu'on est tenté de le lire d'une traite avant de se plonger (ou replonger) dans quelques uns des classiques évoqués, à commencer par le « Dracula » de Stocker.
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Ayant lu Dracula de Bram Stoker en début d'année et m'intéressant de près, en ce moment, à l'Angleterre victorienne, ce roman ne pouvait que me séduire. C'est la raison pour laquelle, je l'ai coché lors de la dernière Masse Critique. J'en profite d'ailleurs pour remercier Babélio et les éditions des Moutons Électriques pour cette belle découverte.

Nous sommes en 1888, à Londres : Bram Stoker est le régisseur du théâtre le Lyceum et assiste son Directeur Henry Irving à monter la pièce Jekyll & Hyde, adaptation du fameux roman de Stevenson. Mais, lorsque le costume du rôle principal disparaît, Stoker doit rapidement trouver une solution et demande à Dragan de lui en confectionner un autre. Il se rend alors à l'atelier du mystérieux tailleur, sis dans le quartier malfamé de l'East End, théâtre macabre d'atrocités perpétués par un certain Jack l'Eventreur et dont les meurtres sonts largement relayés par la Presse.

Développer la théorie selon laquelle le Dracula de Bram Stoker aurait été inspiré des atrocités commises par Jack l'éventreur, est sacrément culotté! Je suis le sang est donc un pari certes osé mais très maîtrisé. le style est fluide et efficace : je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Les différents éléments de la genèse du roman phare de Stoker sont amenés très subtilement. Je citerai ainsi pour exemple le navire russe Dmitry qui s'est échoué à Whitby : il provenait de Navra, un port de la Baltique. Stoker reprend ce nom et Navra devient Varna (anagramme de Navra), port de la Mer Noire et destination de Dracula, de retour dans son pays, dans son fameux roman. Il est ainsi très facile de suivre le cheminement de l'inspiration du romancier au travers de l'intrigue.

Enfin, Je suis le sang est un roman très bien documenté que ce soit au niveau :
- de la biographie de Bram Stoker (bien qu'il y ait eu quelques arrangements pour le besoin du roman : l'auteur a découvert le mythe du Comté Dracul par l'intermédiaire de l'orientaliste Vambéry et non du personnage fictif de Dragan) et de son roman Dracula.
- des meurtres commis par Jack l'Eventreur (que ce soit au niveau des victimes ou de la présence de personnages secondaires ayant réellement existés comme Lusk, président du WhiteChapel Vigilance Committee ou l'Inspecteur Abberline)
- des conditions de vie misérables dans le quartier malfamé de l'East End (alcoolisme, prostitution, etc...). Les descriptions et les détails ont rendus très vivants le récit et m'a permis de m'y plonger plus facilement. Dans le bar du Britannia, j'avais le sentiment de sentir les odeurs nauséabondes de la sueur, de l'alcool, de percevoir la cacophonie ambiante ou de prendre conscience de la grande misère qui règne dans ce quartier.
- et du contexte social et politique (xénophobie, antisémitisme, contestations sociales réprimées violemment comme le Bloody Sunday de 1887, etc...).

En conclusion, Je suis le sang est un véritable coup de coeur de part son culot et son grand travail de recherche qui en font un roman vivant, maîtrisé, subtile et efficace. Bref, je le recommande vivement.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Que se passe-t-il lorsqu'un assassin s'attaque aux prostituées de Londres en 1888 ?

Beaucoup de choses, me direz-vous… Des victimes directes, des indirectes, un éclairage de la misère, une prise de conscience, des améliorations, des têtes qui tomberont sans qu'une guillotine doive être mise en action…

Mais aussi une résurgence du racisme, de l'antisémitisme, des vieilles peurs de l'autre, de l'étranger, la peur du pauvre.

Et puis, dans tout ça, il y a la naissance d'un mythe, celui de Dracula de l'écrivain Bram Stoker.

Ce roman se divise en deux parties : la première concerne la découvert des meurtres, en commençant par Martha Tabram jusqu'au double meurtre du 30 septembre (Elizabeth Stride et Catherine Eddowes) en attendant le dernier, celui du 9 novembre (Mary Jane Kelly).

Nous découvrons notre personnage principal qui est Bram Stoker himself, régisseur du Lyceum Théâtre, qui n'a pas encore écrit son chef-d'oeuvre gothique mais qui cherche quelque chose à publier, un roman dont on se souviendrait, mais pas sur les meurtres de Whitechapel, car trop vont le faire.

Dans cette partie, Bram va s'intéresser aux crimes de 1888 et rencontrer le criminel himself ! Criminel qui aimerait que Bram écrive un livre sur lui.

Non, ici, pas de quête de l'identité du tueur, les auteurs nous en ont inventé un pour les besoins de l'histoire, tout en restant fidèle aux meurtres de 1888 dans ses grandes lignes.

Cette première partie fera la part belle à la montée de l'antisémitisme dans les quartiers de l'East End, au racisme, à la peur de l'autre, la peur de l'étranger, à la misère qui règne dans les ruelles, les maisons, les abattoirs à ciel ouvert, le sang qui coulait sans cesse dans les rigoles, à l'air libre.

Oui, Londres a peur, mais on se demande bien de qui les gens aisés du West End ont peur : du tueur ou de la pauvreté qui gangrène les quartiers de l'East End ?

Peur de l'étranger ou de découvrir que le criminel est un bon anglais, en dépit des affirmations qu'ils balancent, disant que ce ne peut pas être un anglais, parce qu'un anglais ne ferait pas ça ?

D'ailleurs, ces crimes ont eu lieu dans la mauvaise partie, l'East End, touchant les Soeurs de l'Abîme (les putes), alors le West End reste en observation de ces quartiers où pullule la misère, la mort et les crimes.

Et puis, de toute façon, les anglais ont la meilleure police du monde, alors, pourquoi s'en faire, on va l'arrêter en vitesse, ce meurtrier ! Tu parles Charles (Warren) !

Bram, lui, il arpente les rues, tentant de trouver une solution pour arrêter l'homme au couteau, se déguisant, croisant la route de prostituées, dont la belle rousse Mary Jane Kelly.

Cette première partie est déjà riche en émotions et en atmosphères de Londres à l'époque victorienne. Et Arletty peut dire ce qu'elle veut, ici, c'est bien « Atmosphère ! Atmosphère ! » et son rendu est magnifique tant on s'y croirait.

La seconde partie est consacrée à la recherche de Bram Stoker pour son futur livre, le tout en partant du tueur de Whitechapel dont il connait l'identité mais dont la révéler ne servirait à rien, faute de preuves.

Ici, c'est le processus d'écriture qui est mis en avant. Bram a son sujet d'inspiration, Mary Kelly qui lui a raconté sa vie, mais lui n'arrête pas de penser qu'il doit placer son récit dans les beaux quartiers s'il veut que les lectrices s'identifient à son personnage féminin.

Dans cette seconde partie, j'ai découvert un homme qui aimait mieux passer du temps avec des personnages de papier qu'avec les vivants et les auteurs ont bien rendu cette « folie » qui prend l'auteur et ne lui fait plus penser qu'à sa future oeuvre, au point de se négliger lui, mais aussi les autres, dont Mary Kelly, qui la trouve saumâtre.

Comme je le disais, l'atmosphère de 1888 est bien décrite, bien rendue, les personnages sont attachants, même si j'ai eu un peu de mal avec la Mary Jane Kelly de ce roman, sortant juste d'un autre où elle avait un rôle moins glamour (Le secret de Mary Jane K). Mon esprit avait encore l'autre Mary dans la tête et j'ai dû la sortir de là pour me concentrer sur celle-ci.

La plume des auteurs m'a plongée d'office dans l'époque victorienne, j'ai suivi avec plaisir Bram Stoker dans ses deux quêtes (le tueur, le roman), j'y ai croisé mon vieux copain, Oscar Wilde ainsi que le tyrannique Henry Irving, j'ai tremblé en m'attachant à Mary Kelly car je savais que le 9 novembre…
Et j'ai assisté avec un sourire de plaisir à la création de cette oeuvre magistrale dans la littérature gothique : celle de Dracula, un VRAI vampire à l'âme plus noire que celle de tout les autres, mais un personnage qui m'avait fascinée.

Un roman victorien qui viole l'Histoire, mais qui nous fait assister à la naissance de deux monstres : l'un bien réel (Jack) et l'autre de papier (Dracula) et au lien qui les unit puisque Bram est parti de sa connaissance du tueur.

Un pari osé, un pari risqué, un pari qui aurait pu capoter, mais un pari relevé ! Pour écrire une histoire pareille, il fallait de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace. Ils en ont eu et ils ont réussi.

Un roman angoissant, un roman à l'atmosphère lourde, tendue, un roman réaliste, un Londres parfaitement maitrisé, un travail de documentation colossal pour nous en rendre la quintessence et nous créer une atmosphère où il ne manquait plus que la puanteur des quartiers de l'East End.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je suis le sang se situe à Londres à l'époque victorienne (en 1888 pour être précis), avec comme héros l'écrivain Bram Stoker, et d'autres personnalités célèbres qui gravitent autour de lui comme Henri Irving ou Oscar Wilde. C'est l'époque à laquelle Jack l'éventreur commet ses fameux meurtres de prostituées, et Stoker va se retrouver impliqué jusqu'au cou dans cette affaire, lorsqu'il va malgré lui devoir jouer à un jeu du chat et de la souris avec le tueur. L'occasion pour lui de trouver l'inspiration idéale pour son prochain roman...

C'est assez passionnant de voir la manière dont Bram Stoker va travailler son intrigue, s'inspirant de la réalité pour la transformer presque simultanément dans sa tête. J'aimerais bien savoir, d'ailleurs, à quel point les détails de la manière dont Stoker a mis au point son intrigue et ses personnages sont proches de la réalité. Il n'a évidemment jamais rencontré Jack l'éventreur, même si je crois qu'il est plus ou moins admis que le meurtrier l'a influencé (Dracula a été écrit une dizaine d'années après je crois). Mais est-ce qu'il est allé à Withby prendre ses repères comme dans le livre ? Est-ce que l'histoire du bateau qui a fait naufrage est vraie...
L'auteur a l'air de s'être plutôt bien documenté sur son sujet, mais comme le roman repose justement sur un mélange entre les faits réels et la fiction, c'est difficile à dire. Pour ce qui est de l'affaire de Jack l'éventreur, en tout cas, tous les petits détails semblent avoir été suivis.
Ce mélange entre Jack l'éventreur et Dracula est intéressant à lire : deux mythes, l'un réel et l'autre non. Anno Dracula de Kim Newman a fait la même chose (mélanger les vampires et Jack l'éventreur). Je suis aussi assez fan du film From Hell (tiré de la BD de Alan Moore) ; à force de le retrouver partout, je commence à devenir une spécialiste du fait divers Jack l'éventreur. Mary Kelly, la dernière victime, tient souvent une place à part dans ces fictions, c'est drôle.

Le personnage de Bram Stoker est assez fascinant à suivre : son rapport à l'écriture est intéressant, tout comme la manière dont il se laisse véritablement "hanter" par les personnages qu'il crée, et le lien subtil qui est fait entre ses obsessions et celles du tueur.
Mary Kelly est intéressante aussi, surtout par sa dimension tragique, parce qu'on sait très bien quel destin l'attend. Quoi que Stoker fasse, il peut décider de ce que deviendront les personnages de son roman, mais n'a aucun moyen d'influer sur la réalité en changeant L Histoire.

L'atmosphère du roman est très bien rendue aussi, surtout pour ce qui est des descriptions de l'East End et des bas fonds de Londres.

En résumé, c'est un roman somme toute assez original, puisqu'il place Stoker au centre de l'intrigue et le met véritablement en action face à Jack l'éventreur, tout en montrant son implication dans le roman qui lui vaudra sa célébrité.
On se trouve aussi face à une version de Jack l'éventreur assez peu vue jusqu'ici à ma connaissance : un jeune homme plutôt chétif, dont le seul mobile est de se prendre pour un acteur de théâtre et de voir Londres comme sa scène de spectacle.
Je suis le sang est rempli de petits clins d'oeil à Dracula, des passages de l'intrigue ou des petits détails sur les personnages. Je conseille vraiment aux fans de l'oeuvre de Bram Stoker de lire ce roman, qui ne pourra que les intéresser.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il ne s'agit ni des riches ni des pauvres, mais de tous les hommes. Nous aimons la nuit et ses sortilèges. L'histoire de Jack l’Éventreur nous fascine car nous avons hérité du goût de nos ancêtres pour le sang. Nous le glorifions dans nos contes et légendes, et nous le moralisons dans nos fables. Mais il est là, il rode, jamais bien loin de nos consciences, et il suffit de pas grand-chose pour l'exalter à nouveau et qu'il reprenne possession de nous. C'est pourquoi nous faisons tourner les tables et écrivons nos histoires gothiques. Forts de notre progrès, de notre science et de notre positivisme, nous nous sentons coupables de ressentir toujours cette attirance. Avec la mort, ce goût du sang est l'unique lien que riches et pauvres partagent.
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Si les maladies pullulaient dans l'East End, il n'y en avait qu'une qu'on redoutait dans le West End, c'était le scandale. Dès l'instant où l'on en était frappé, on cessait d'exister. Vivant en apparence mais mort aux yeux des autres. Les premières causes en étaient le désir et l'ennui. A Londres, ils étaient les deux pires ennemis d'un gentleman.
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"- C'est Mr STOKER qui m'a permis, répondit le petit homme au visage cireux. Je veux être acteur comme vous, Mr Irving. Interpréter Macbeth.
- On ne prononce pas ce nom dans un théâtre, ça porte malheur. On dit The Scottish Play ou The Bard's Play. Si vous étiez anglais, vous le sauriez! Seul un Anglais peut jouer Shakespeare." (P. 11)
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"Quel romancier ne serait pas attiré par cette série de crimes hors du commun? C'est le genre d'affaires qui n'arrive qu'une fois dans la vie d'un auteur. Au lieu de conter une histoire macabre, pour la première fois, je la vis. C'est très excitant. Le journaliste que je suis la relate et l'écrivain en moi la sublime. Écrire est un acte magique, Bram, vous le savez." (P. 147)
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"Un tueur solitaire sème la terreur au coeur du plus grand empire que le monde ait connu et tient la meilleure police du monde en échec! Quel affront pour la couronne! Alors, oui, mieux vaut suggérer que le tueur n'est pas de ce monde pour ne pas perdre la face." (P. 148)
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