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Critiques de Ludovic Zekian (16)
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Rideau !

Le rideau tombe sur la maison de la presse de la tour du pin. Une petite ville du nord Isère très France périphérique.

Sa propriétaire, usée par le temps et les difficultés financières, n'ayant plus la gnaque des jours d'opulences, jette l'éponge après une vie passé au service du client et du petit commerce dans le sens noble du terme. L'adjectif "petit" étant essentiel pour bien comprendre de qui et de quoi l'on parle.



C'est à la fois le portrait d'une femme, la mère de l'auteur, et d'un métier, commerçant de quartier.

Rare sont les livres qui s'intéressent à cette corporation. A la fois honnie, admiré voir le plus souvent ignoré. Cette profession est en voix de disparition vendu sur l'hôtel des grandes surfaces et autres magasins franchisés.

Dans ce très court ouvrage, Ludovic Zekian dresse un très beau portrait de sa mère, touchant et sans voyeurisme. Un très bel hommage, sur une thématique trop peu traité car paradoxalement pas assez vendeur.

Une réussite.





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Rideau !

beau roman mais encore de la tristesse ...

les petites librairies qui périclitent

et les mamans qui triment de leur mieux !
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Rideau !

Voici un petit roman qui ne paie pas de mine et pourtant, c’est une lecture agréable, j’aurai souhaité qu’elle se prolonge encore un peu. C’est comme ça, quand le lecteur se sent bien entre les pages d’un roman, partager des instants auprès des personnages. Dans le cas présent, j’aurai bien aimé fureter dans la librairie, soutenir la propriétaire.

Le récit retrace la carrière d’une famille de commerçant, le fils nous conte les années glorieuses de la maison de la presse, son évolution, et sa décadence.

C’est le témoignage de la fin d’une époque, la mort des petits commerçants, la mondialisation fait son œuvre, étouffant les survivants au fur et à mesure. Ce fut le cas pour le premier commerce de vêtements, la famille a dû se résigner, le commerce privé n’est plus dans le coup, tout le monde s’habille comme tout le monde, plus dans le coup, allez savoir. Changement d’orientation, ouverture de la maison de la presse librairie, beaucoup de travail, de services, mais là encore, ce n’est plus ce que c’était, la presse disparaît finalement du magasin pour ne laisser que la librairie. Est-ce suffisant pour faire tourner toute équipe ?

La mort dans l’âme, l’heure de mettre la clé sous la porte a sonné, la retraite sera une aubaine pour faire une croix sur tant d’années de labeur pour finir par un échec, ce n’est pas très gratifiant.

Le récit est bien mené, agréable, on passe un bon moment même si on regrette ce constat amer de la difficulté pour les petits commerces de proximité.

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Rideau !

Une belle découverte quI m'a été proposée par Sylvaine et pour laquelle j'ai pris grand plaisir à lire.

Ce récit intimiste vécu par un fils pour sa mère qui a toujours été à la tête d'un magasin. Malgré les années passées on sent bien que ce fils rend hommage à sa mère d'avoir eu le courage et la ténacité d'être commerçante, d'être restée humble face à la difficulté de vivre en ne gagnant pas trop sa vie.

Mais il arrive un moment où il faut savoir tourner la page et fermer le rideau et c'est ce qui est arrivé à cette dame qui a fermé sa Maison de la presse au moment où sa retraite bien méritée était arrivée.

Un super récit écrit avec simplicité mais avec de profonds sentiments d'un fils pour sa mère.
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Rideau !

(Lecture partagée de 2015)



Critique à venir
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Rideau !

Ce court roman fait le portrait de la mère de l’auteur, une femme de caractère d’origine arménienne, qui a « la bosse du commerce ». Du magasin familial de prêt-à-porter, elle passe à la maison de la presse qu’elle conduit d’une main de maître, embauche des vendeuses puis agrandit sa boutique. Mais le commerce décline, la trésorerie baisse, la lassitude la guette. L’auteur se souvient de sa jeunesse passée jamais loin du magasin et rend un bel hommage à sa mère et à son amour des livres.
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Rideau !

Un premier roman qui prend racine dans le vécu de son jeune auteur, dans la librairie-Maison de la presse de sa mère, femme courageuse, et pudique.

texte modeste... qui émeut pour plusieurs niveaux de lecture: un hommage d'un fils à sa mère, la culpabilité de ce fils qui se reproche de ne pas avoir été assez attentif, par paresse, par négligence...la reconnaissance des petits commerçants donnant vie à un quartier...



Hommage à la ténacité, à l'énergie de cette femme qui n'a pas pu continuer d'études, pour aider très jeune, son père sur les marchés...Une commerçante, dans l'âme...aimant les gens , le contact... qui s'adaptera du mieux qu'elle peut jusqu'à un point de non retour, période où les commerces traditionnels, de proximité sont voués à survivre misérablement, plus l'inadéquation de cette commerçante, aux paperasses, à la gestion intensives...



Hommage de l'auteur, à l'abri d'une "bonne place" dans la fonction publique... qui réalise à quel point la Maison de la Presse, réalisée par sa mère, contient du lien social, des proximités humaines qui ne sont pas quantifiables en argent trébuchant, mais juste une richesse qui rend notre quotidien plus chaleureux, plus vivant...

Une infinie pudeur... qui dit pourtant très efficacement la peine de cette commerçante, femme-mère, n'ayant vécu que pour son commerce et son fils... et la nostalgie de ce fils qui prend conscience des trésors, de ces bonheurs simples.. comme de venir aider sa mère le dimanche... repérer, bavarder avec tel ou tel habitué, "être en lien"...

Premier roman faussement anodin, qui provoque moult émotions et questionnements sur notre quotidien qui menace de s'aseptiser, de ne plus prendre en compte les contacts directs avec les autres...
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Rideau !

Un court roman autobiographique d'un fils de commerçants; d'ailleurs, enfant il est surnommé "le fils du magasin vert..." A l'époque sa mère tient une boutique de prêt à porter dans un petit village d'Isère. Son activité, concurrencée par les supermarchés et la vente par correspondance doit rapidement cesser. Rapidement, elle va ouvrir une librairie-maison de la presse. C'est dans cet univers que grandit l'auteur. Il raconte avec pudeur cette vie de commerçant indépendant avec le quotidien, les difficultés à rentabiliser le commerce mais aussi le goût pour la lecture et le rôle du lien social.

Grâce à ce livre, il rend hommage à sa mère et aux petits commerçants indépendants qui luttent chaque jour contre leur plus grande crainte: devoir baisser le rideau face au développement de la concurrence.

Un premier roman original et d'actualité même si le style d'écriture contraint le lecteur à garder une certaine distance.
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Rideau !

Premier roman de Ludovic Zekian. Fils de commerçante, il écrit ce livre en hommage à sa mère. Sa mère a travaillé toute sa vie dans un commerce. Elle a commencé très jeune par aider son père sur les marchés, puis a ouvert son propre magasin de vêtement, la concurrence des grandes enseignes l’a obligé à fermer. Elle a alors repris une maison de la presse – libraire. L’auteur décrit le quotidien de sa mère : se lever tôt, installer les quotidiens avant l’arrivée des premiers clients, les cartons de livres (offices, retour), puis les invendus le soir, compter la caisse, fermer le magasin… Toute son enfance, il l’a passé dans ce magasin avec lequel il a partagé sa mère.

Un jour, la décision est prise, il faut fermer. Il s’aperçoit qu’il a fermé les yeux très longtemps sur la fatigue quotidienne de sa mère depuis plusieurs années, sur le déclin économique du « khanout » (c’est ainsi qu’il l’appelle entre eux).

Très beau témoignage d’un fils qui respecte le travail de commerçante de sa mère même s’il a choisi de devenir fonctionnaire et travaille à Paris.

L’auteur termine joliment son livre sur une note optimiste en pensant à la manière dont sa mère aurait mis en valeur le livre dans sa librairie.

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Rideau !

A La Tour du Pin, la mère de Ludovic Zékian a tenu une maison de la presse où elle a investi temps et argent et y a mêlé son fils. L'histoire commence sur le début du commerce qui est, somme toutes, florissant avec de multiples projets et de belles vitrines appâtant la clientèle.

Mais les années passent et la crise se fait sentir partout. Les livres ne sont pas le défouloir tant espéré et les clients désertent peu à peu. On assiste donc, après l'ouverture pleine de promesses, l'ascension, les clients fidèles, puis la désertion progressive et le temps qui passe plus lentement avant une fin inexorable.



Portrait triste mais juste d'un lieu qui esquisse lui-même deux vies (celle d'une mère et de son fils, qui lui aussi tire le rideau). La mère paraît bien être seule contre tous, alors que son fils obtient son concours sur Paris alors qu'elle, en province, est obligée de vivre dans l'insécurité, ne sachant jamais si le mois sera bon, si les ventes décolleront. On compatit à cette vie de dingue où les dimanches n'en sont pas vraiment, où les horaires se font à rallonge.



Mais la vie n'est pas que morose et la maison de la presse passe aussi par des périodes d'effervescence et de joie. Et c'est tout ce microcosme qu'on suit.



L'auteur a une jolie plume qui retranscrit parfaitement l'ambiance d'un lieu que, moi, j'affectionne comme une seconde maison (ex-aequo avec la bibliothèque). Et c'est rageant de voir ces passionnés qui ont cru en leur projet lentement se faire une raison. Si la crise ébranle les foyers, pourquoi épargnerait-elle les petits commerces? Que de regrets de laisser filer ces lieux de culture à taille humaine !
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Rideau !

Au delà de la dénonciation de la fermeture des petites boutiques, l'auteur rend hommage à sa mère qui toute sa vie durant a travaillé dans le commerce. Un témoignage vibrant d'amour.

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Rideau !

En France, le petit commerce indépendant a prospéré jusqu'au milieu des années 70. Le développement des hyper et supermarchés, ainsi que celui des grandes enseignes, déclencha le début de leur fin.



L'auteur retrace ici le parcours de sa mère, d'abord vendeuse sur les marchés avec ses parents, puis propriétaire d'une boutique de prêt-à-porter et enfin gérante d'une Maison de la Presse en province. Après lui avoir prêté main forte durant toute sa jeunesse, ce fils n'assurera pas la relève : il suit des études supérieures, passe "de l'autre côté" en décrochant un concours dans la fonction publique qui lui ouvre un poste de cadre au Ministère des Finances (excusez du peu) à Paris.



Le ton m'a d'abord rebutée : hachuré et surtout trop affecté, en décalage avec le contenu. Je me suis finalement accoutumée à ce rythme. Le propos est très intéressant : le hiatus entre parent et enfant, entre adolescent au travail et étudiant, entre la pratique au quotidien du 'petit commerce' et les théories économiques apprises sur les bancs de l'école, entre un 'vrai travail' physique et la fonction publique... Tous ces thèmes m'ont rappelé les autofictions d'Annie Ernaux.



Ludovic Zékian rend ici un bel hommage à sa mère, à cinquante-cinq années de dur labeur et de ténacité, mais aussi au métier de commerçant et aux livres.
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Rideau !

La messe est dite ! Le narrateur nous emmène dans ses souvenirs de la librairie familiale. Ces moments heureux, mais aussi les moments volés à son enfance. Ce commerce qui lui vole le temps qu'il ne passe pas avec sa mère. Ce commerce qu'il ne veut pourtant pas voir disparaître car il représente ses racines. Au fil des pages, il nous montre ce quotidien, avec la relation aux clients, mais aussi les problèmes d'argent. La librairie l'a conditionné, même maintenant qu'il travaille à Bercy.



Le narrateur nous raconte à travers l'histoire de cette librairie familiale, sa relation à sa mère. Cette mère qu'il aime, avec qui il aurait aimé passer plus de temps, mais de laquelle il ne voit pas la lassitude et la fatigue des problèmes quotidiens.



C'est un beau roman, autobiographique, qui nous montre la difficulté de maintenir un petit commerce à flot.


Lien : http://laptitesourisduweb.bl..
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Rideau !

J'ai sélectionné Rideau! lors du dernier Masse Critique, m'attendant à une sorte d'essai sur le déclin de la librairie traditionnelle, mais cet ouvrage s'est avéré représenter bien plus que cela.



Répartit en 33 chapitres non chronologiques, Rideau! retrace l'étrange et fusionnelle triangularité entre le narrateur, sa mère et la Maison de la Presse familiale. Ludovic Zekian nous dépeint ici une véritable ode à sa mère et au travers d'elle, de tous les petits commerçants.

Abandonnant l'école en cinquième pour aider son père sur les marchés, la mère de Ludovic n'a pas eu d'autre vie que celle de commerçante. D'abord foraine puis propriétaire d'une boutique de vêtements à Bourgoin-Jallieu. Fin 1987, il faut "tirer le rideau", et c'est ainsi que Ludovic et sa mère se retrouvent, après un combat acharné contre la Mairie de La Tour du Pin, en possession d'une Maison de la Presse.



Rideau! c'est l'histoire de ce petit garçon qui a vu un magasin occuper toute l'attention et toute la reconnaissance maternelle. Ce garçon qui a vu sa mère travailler avec acharnement pour faire de ce lieu un lieu de chaleur et de convivialité.

C'est l'histoire de cette commerçante qui ne s'est jamais plainte et qui s'est faite doucement rattraper par la modernité. Cette femme qui n'a jamais fait aucun bénéfice de sa boutique et qui, même lorsqu'elle fermait, passait ses journées à chercher les clients par la fenêtre de son appartement placé au dessus dudit magasin.

C'est une histoire d'amour entre un fils et sa mère, pleine d'émotion et de fragilité.

C'est enfin une histoire universelle en filigrane, celle des petits commerces qui peinent à survivre dans un monde où la finance rattrape tout. Celle des humains qui ont donné leur vie pour maintenir un lieu familial et chaleureux et qui disparaissent avec lui sous le joug de la grande distribution sans une reconnaissance ni un merci.
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Rideau !

Enfant de commerçant, Ludovic Zékian nous relate, dans ce texte intime et sensible, le parcours familial depuis un magasin de prêt-à-porter à Bourgoin-Jallieu jusqu’à la Maison de la Presse de la Tour du Pin où sa mère prendra sa retraite. Face à l’annonce de la fermeture, il retrace le cheminement de sa mère, fille de forain, habituée, dès son plus jeune âge, sur les marchés, au métier de commerçant, et y liée corps et âme.





« Elle est le magasin.

Il lui ressemble trait pour trait. Plus qu’une patte, qu’une marque qu’elle lui aurait imprimée, il est sa créature. Il vit par elle, qui lui donne son souffle.





Qui vit pour et par lui. »





Attentive au moindre détail, l’œil sans cesse aux aguets, elle a engrangé idées et aménagements à reproduire dans son propre commerce, son khanout selon l’expression arménienne familiale. Inlassablement, elle cherche à innover, à séduire le client, à mettre en valeur les produits proposés à la vente, ne reculant devant aucun effort. Ainsi, cette folle devanture au moment des fêtes : deux façades décorées en branches de sapin ! Des efforts et de l’imagination qui n’empêcheront pourtant pas le rideau métallique de se baisser définitivement.





Fonctionnaire, établi à Paris, Ludovic Zékian rend hommage avec ce texte à sa mère, à sa ténacité et à son dévouement au commerce familial. Il évoque, à travers elle, les petits commerçants et les magasins traditionnels qui soufrent de la crise et survivent péniblement à la conjoncture actuelle. En présentant les petites joies et les côtés plus sombres de cette profession, indispensable au bien-être de notre tissu social, il nous invite à nous pencher sur la disparition de ces lieux de convivialité, fortement malmenés à l’époque des méga-centres commerciaux, impersonnels et uniformisés.





L’auteur conclut sur une note touchante, en imaginant les efforts qu’aurait déployés sa mère pour la sortie et la mise en avant de ce livre : séance de dédicace, commande extravagante, podiums, … Une jolie manière de refermer ce texte personnel, hautement réaliste et émouvant. Tous mes remerciements à Babelio et aux Editions Phébus pour cette belle découverte !
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Rideau !

C'est un très beau portrait de femme qui est ici dépeint par l'auteur. C'est la vie d'une mère vue par son fils, tout en retenue et pudeur, à fleur de peau. Une grande sensibilité, le récit est très poignant.

La femme dont il est question tient une librairie qui est sur le point de fermer. Elle est malheureuse car le commerce n'a pas de repreneur et et elle va prendre sa retraite. Son fils l'épaule mais culpabilise de ne pas être d'un grand secours.

L'écriture est brève, sèche, jamais brutale mais vous saisit. Le roman se lit d'une traite et on a peine à quitter cette femme courageuse.

Une belle héroine!
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