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Citations de Luis Sepúlveda (1552)


Histoire d'un escargot qui découvrit l'importance de la lenteur.

Dans un champ ,près de ta maison et de la mienne vivait une colonie d'escargot,certains de se trouver au meilleur endroit possible .Aucun n'était allé jusqu'aux limites du pré et encore moins jusqu'à la route goudronnée qui commençait juste à l'endroit où poussaient les derniers brins d'herbe.( Page 217).
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Comme vous l'avez découvert dans cette histoire,Mix a eu une destinée curieuse qui aurait fait beaucoup souffrir n'importe quel animal mais jamais il n'a cessé de manifester sa bonne humeur par des ronronnements,et quand il s'absentait sans cesser d'être présent,enveloppé dans le grand mystère qui entoure les chats,son expression traduisait un grand bonheur.
Je lui ai souvent demandé:
--À quoi penses-tu Mix?
Naturellement il ne m'a pas répondu et cette histoire veut répondre à ma question,être la voix du silence de Mix le chat.( Page 210/211).
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Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis.

1- Je pourrais dire que Mix est le chat de Max mais je pourrais aussi indiquer que Max est l'humain de Mix.Cependant,comme la vie nous enseigne qu'il n'est pas juste que quelqu'un soit propriétaire d'une autre personne ou d'un animal,disons alors que Max et Mix ,s'aiment l'un l'autre.(Page143).
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- Je vole!Zorbas!Je sais voler ! Criait-elle euphorique depuis l'immensité du ciel gris.
L'humain caressa le dos du chat.
--Eh bien ,chat,on a réussi,dit-il en soupirant .
--oui.Au bord du vide,elle a compris le plus important,miaula Zorbas.
-Ah oui? Et qu'est-ce qu'elle a compris? Demanda l'humain.
-- Que seul vole celui qui ose le faire,miaula Zorbas.
- Je pense que maintenant ma compagnie te gêne. Je t'attends en bas.Et l'humain s'en alla.Zorbas resta à la contempler jusqu'à ne plus savoir si c'étaient les gouttes de pluie ou les larmes qui brouillaient ses yeux jaunes de chat grand noir et gros, de chat bon,de chat noble,de chat du port.( Page 135/136).
Laufenburg Forêt-Noire,1996
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Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler.

Première partie
1--Mer du Nord
Banc de Harengs à bâbord !annonça la vigie et le vol de mouettes du phare du Sable Rouge accueillit la nouvelle avec des cris de soulagement.
Il y avait six heures qu'elles volaient sans interruption, et bien que les mouettes pilotes les aient conduites par des courants d'air chaud agréables pour planer au-dessus de l'océan ,elles sentaient le besoin de refaire leur forces,et pour cela quoi de mieux qu'une bonne ventrée de harengs.(Page 17).
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La vie d'un policier qui combat le vol de bétail n'est pas précisément un lit de roses.
Tu t'es mis dans la merde, mon garçon !
Il y a quinze ans que je suis dans la merde jusqu'au cou, Chef. Vous savez bien qu'ici on ne résout pas les affaires depuis son bureau. Je renifle les bouses d'une vache et je sais comment s'appelait la grand-mère de l'éleveur.
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Antonio José Bolivar dormait peu. Jamais plus de cinq heures par nuit et de deux heures de sieste. Le reste de son temps, il le consacrait à lire les romans, à divaguer sur les mystères de l'amour et à imaginer les lieux où se passaient ces histoires.
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Le Rosaire de Florence Barclay contenait de l'amour, encore de l'amour, toujours de l'amour. Les personnages souffraient et mêlaient félicité et malheur avec tant de beauté que sa loupe en était trempée de larmes.

L'institutrice, qui ne partageait pas tout à fait ses goûts, lui permit de prendre le livre pour retourner à El Idilio, où il le lut et le relut cent fois devant sa fenêtre, comme il se disposait à le faire maintenant avec les romans que lui avait apportés le dentiste et qui l'attendaient, insinuants et horizontaux, sur la table haute, étrangers au passé désordonné auquel Antonio José Bolivar préférait ne plus penser, laissant béantes les profondeurs de sa mémoire pour les remplir de bonheurs et de tourments d'amour plus éternels que le temps.
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Antonio José Bolivar ôta son dentier,le rangea dans son mouchoir et sans cesser de maudire le gringo ,responsable de la tragédie, le maire,les chercheurs d'or ,tous ceux qui souillaient la virginité de son Amazonie, il coupa une grosse branche d'un coup de machette,s'y appuya et prit la direction d'El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d'amour avec des mots si beaux que, parfois ,il lui faisaient oublié la barbarie des hommes.(Page134).

Artatore Yougoslavie 1987.
Hambourg, Allemagne 1988.
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El Dorado n'était certes pas une grande ville.On y trouvait une centaine de maisons dont la majorité s'alignaient le long du fleuve,et,il ne devait son importance qu'à son poste de police ,à quelques officines administratives,une église et une école publique peu fréquentée.Pour Antonio José Bolivar qui n'avait pas quitté la forêt depuis quarante ans,c'était revenir au monde immense qu'il avait connu jadis.
Le dentiste le présenta à la seule personne capable de l'aider,l'institutrice ,et il obtint également pour le vieux la permission des dormir dans l'enceinte de l'école,une grande habitation de bambou pourvue d'une cuisine ,en échange de son aide pour les travaux domestiques et la confection d'un herbier.( Page 67).
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Les gens de la montagne ne chassent pas.---Et ils mangent quoi alors?--Ce qu'ils peuvent . Des pommes de terre , du maïs. Parfois un porc ou une poule pour les fêtes. Ou un cochon d'Inde les jours de marché.- - Et qu'est-ce qu'ils font s'ils ne chassent pas? -- Ils travaillent du lever au coucher du soleil .-- Quels idiots ! Quels idiots! concluaient les Shuars.
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La vie dans la forêt avait trempé chaque centimètre de son corps. Il avait acquis des muscles de félin qui se durcirent avec les années. Sa connaissance de la forêt valait celle d’un Shuar. Il nageait aussi bien qu’un Shuar. Il savait suivre une piste comme un Shuar. Il était comme un Shuar, mais il n’était pas un Shuar.
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Le ciel était une panse d'âne gonflée qui pendait très bas menaçante, au - dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouant violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie.( Page 15).
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Un peu avant midi la pluie s’arrêta et cela l’alarma. Il fallait que la pluie continue, sinon l’évaporation commencerait et la forêt disparaîtrait dans un brouillard épais qui l’empêcherait de respirer et d’y voir à plus d’un pas.
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Si ça peut vous être utile, Excellence, quand on bivouaque dans la forêt, il faut se mettre près d’un tronc brûlé ou pétrifié. Les chauves-souris qui y nichent sont le meilleur signal d’alarme. En s’envolant dans la direction opposée au bruit, ces bestioles nous auraient montré d’où il venait. Mais vous leur avez fait peur avec votre lampe et vos cris, alors elles se sont envolées en nous chiant dessus. Elles sont très sensibles, comme tous les rongeurs, et, au moindre signe de danger, elles lâchent tout ce qu’elles ont dans le ventre pour s’alléger. Allez, frottez-vous bien le crâne, si vous ne voulez pas être bouffé par les moustiques.
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Un soir de chasse, il avait senti son corps tellement acide et puant à force de sueur qu’en arrivant au bord d’un arroyo il avait voulu piquer une tête. Par chance un Shuar l’avait vu à temps et lui avait lancé un cri d’avertissement.
— Ne fais pas ça. C’est dangereux.
— Les piranhas ?
Non, lui avait expliqué le Shuar : les piranhas vivent en eau calme et profonde, jamais dans les courants rapides. Ce sont des poissons lents et ils ne deviennent vifs que sous l’effet de la faim ou de l’odeur du sang. De fait, il n’avait jamais eu de problème avec les piranhas. Les Shuars lui avaient appris qu’il suffisait de s’enduire le corps de sève d’hévéa pour les tenir à distance. La sève d’hévéa pique, brûle comme si elle allait arracher la peau, mais la démangeaison s’en va dès que l’on est au contact de l’eau fraîche, et les piranhas s’enfuient quand ils sentent l’odeur.
— Pire que les piranhas, avait dit le Shuar, en désignant un point à la surface de l’arroyo. Il avait vu une tache sombre de plus d’un mètre de long qui glissait rapidement.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Bagre guacayamo.
Un silure-perroquet. Un poisson énorme. Par la suite, il avait péché des spécimens qui atteignaient deux mètres et dépassaient soixante-dix kilos, et il avait aussi appris que cet animal n’est pas méchant, mais mortellement affectueux. Quand il voit un être humain dans l’eau, il s’approche pour jouer avec lui et ses coups de queue sont capables de lui briser la colonne vertébrale.
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Ils eurent bientôt laissé la dernière habitation d’El Idilio et pénétrèrent dans la forêt. Il y pleuvait moins, mais l’eau tombait en lourdes rigoles. La pluie était arrêtée par le toit végétal. Elle s’accumulait sur les feuilles et, quand les branches finissaient par céder sous son poids, l’eau se précipitait, chargée de toutes sortes de senteurs.
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Vous savez comment font les Shuars quand ils entrent sur le territoire des singes ? D’abord ils ôtent toutes leur parures, ils ne portent rien qui peut attirer leur curiosité, et ils noircissent leurs machettes avec de la suie de palme brûlée. Vous vous rendez compte : avec leurs appareils photo, leurs montres, leurs chaînes en argent, leurs boucles de ceinture, leurs couteaux, les gringos ont tout fait pour provoquer la curiosité des singes. Je connais la région et je connais leur comportement. Je peux vous dire que si vous oubliez un détail, si vous avez sur vous la moindre chose qui attire la curiosité d’un ouistiti et s’il descend de son arbre pour vous le prendre, vous avez intérêt à le laisser faire. Si vous résistez, le ouistiti se met à hurler et en quelques secondes des centaines, des milliers de petits démons poilus et furieux vous dégringolent du ciel.
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En parcourant les textes de géométrie, il se demandait si cela valait vraiment la peine de savoir lire, et il ne conserva de ces livres qu’une seule longue phrase qu’il sortait dans les moments de mauvaise humeur : « Dans un triangle rectangle, l’hypoténuse est le côté opposé à l’angle droit. » Phrase qui, par la suite, devait produire un effet de stupeur chez les habitants d’El Idilio, qui la recevaient comme une charade absurde ou une franche obscénité.
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Il passa toute la saison des pluies à ruminer sa triste condition de lecteur sans livre, se sentant pour la première fois de sa vie assiégé par la bête nommée solitude. Une bête rusée. Guettant le moindre moment d’inattention pour s’approprier sa voix et le condamner à d’interminables conférences sans auditoire.
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