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Citations de Lydie Violet (15)


Certains pensent que c'est la souffrance qui sépare les êtres. Nous savons que c'est la vie qui isole. Être, c'est être tout seul. Aussi, nous ne nous jetons pas stupidement les uns sur les autres, tirant la langue et bâtant de la queue, comme de bons chiens enthousiastes. Nous nous regardons à distance et avec amitié. Nous nous parlons avec économie et avec porte-voix. Nous sommes des naufragés, plantés sur nos îles minuscules. Mais nos îles sont voisines.
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L'avenir, justement, il va devenir de plus en plus proche. Il va même se rapprocher à une vitesse affolante. Il va va se coller à moi de si près qu'on pourra bientôt à nous enfermer tous les deux dans un petit mouchoir. L'avenir je me souviens, était un champ ouvert et vaste, au fond duquel je devinais des entiers qui partaient dans l'ombre.
Désormais l'avenir est un trésor....
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Il serait bon,certainement de pouvoir pleurer.Mais il existe des souffrances trop profondes pour que les pleurs puisse les emporter.Des souffrances qui ne se partagent pas,ni ne se déracinent.
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Je suis l'espoir et le désespoir, la force et la faiblesse, la mort et la vie. Je n'en demandais pas tant. Je me serais contentée d'un destin plus simple.
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Il s'y connait en mots.Il n'a pas peur de ceux qui informent.Il sait que c'est le réel qui flingue,pas les mots pour le dire.Il ne se protège pas derrière le lexique.Je comprends tout ce qu'il dit.Il dit:
Je serai toujours là pour vous.
Il dit Je serai toujours là pour vous,et j'ai moins peur.Il me tient chaud.A lui,je lui confierai tout.Cette chimio que je refuse,ces questions qui me réveillent,ces combats indispensables et minuscules que j'engage tous les jours.Il écoute.
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La maladie, pour lui, n'est pas seulement une fatalité. C'est une armée ennemie qu'il faut affronter et combattre.Il pense coalitions,propagande,affrontements.Il pense qu'il faut s'unir pour vaincre.La lutte lui a donné raison.
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Nous n'en avons jamais parlé. On sait peu de choses du malheur des autres. Chacun sa pudeur. La souffrance des gens ne s'affiche pas sur leur visage ( j'ai moi-même à l'occasion une mine excellente). Ce qui ne se voit pas s'entend en revanche très bien: une assurance tranquille préside à nos conversations. Les bleus ont, eux, le regard qui s'affole. Ils se répandent en protestations, ils confondent les encouragements et les stupidités, ils fondent en larmes. A la fin, ils s'enfuient, exténués. Ils courent se réfugier, en soupirant, au paradis des immortels.
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Ils devraient penser à ça, ceux qui écrivent et ceux qui se dispensent de le faire. Que des mots accumulés font vivre le courage. Même les plus froids, même les plus inappropriés, même les plus dingues, même les plus bêtes.
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Les médecins ne peuvent absolument rien pour moi. Ce qui ne les empêche pas de vouloir intervenir. Le grand manitou de la Salpêtrière n'arrive pas à admettre que je ne veuille pas de sa chimio. Il sait pourtant comme moi qu'elle n'est pas toujours efficace. La chimio est plus risquée que le Loto : non seulement vous n’êtes pas sur de gagner, mais vous pouvez perdre. Non, je ne veux pas de sas chimio, pas maintenant, pas encore.
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Le plus court chemin de soi à soi, c’est l’autre.
Paul Ricoeur
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Le spectacle de mon corps qui se tord appartient à d'autres yeux, d'autres mémoires. Quand j'arrive au plus près de ce qui sera, au bout du compte, le virage en épingle de mon existence, il se trouve que je n'y suis pas. Absente à moi-même, j'expérimente ma première petite mort. Je la traverse et j'en reviens.
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Cette manie hospitalière de vous mettre à poil. Je suppose qu'on s'habitue, on ne devrait pas. On se plie. Le plus dur, c'est la première fois. La première fois qu'une petite bonne femme vous ordonne de vous déshabiller pour qu'un type puisse vous examiner la tête. On aimerait hurler. On aurait raison. On apprendra plus tard que dans un cabinet privé, et pour le même examen, on garde ses vêtements.
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Les médecins ne peuvent absolument rien pour moi. Ce qui ne les empêche pas de vouloir intervenir. Le grand manitou de la Salpêtrière n'arrive pas à admettre que je ne veuille pas de sa chimio. Il sait pourtant comme moi qu'elle n'est pas toujours efficace. La chimio est plus risquée que le Loto : non seulement vous n’êtes pas sur de gagner, mais vous pouvez perdre. Non, je ne veux pas de sa chimio, pas maintenant, pas encore. Le temps que j'ai, je veux le vivre tranquille.
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J'ai beau ne rien attendre,je n'arrive pas à ne pas espérer.Je rêvasse.Je rêvasse.
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L'éternité plus tard, je sens le lit bouger.
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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