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3.73/5 (sur 93 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) : 1969
Biographie :

Maarten Troost est un écrivain.

Il voyage pour rendre visite à son grand père à Prague, puis sa famille déménage au Canada et aux États-Unis où il poursuit des études dans le domaine des relations internationales.

Partagé entre les États-Unis et le Vieux Continent où habite son père, il explore l’est de l’Europe, de la Pologne à la Turquie.

Il a écrit des essais pour l’Atlantic Monthly, le Washington Post et pour le Prague Post alors qu’il était étudiant.

Après plusieurs petits boulots décevants, le voyage lui paraît la meilleure alternative à un travail qu’il considère comme ennuyeux et une vie un peu trop tranquille.

C’est ainsi qu’à 26 ans, il prend la décision de suivre sa femme à Kiribati, une petite île du Pacifique Sud où il passera deux ans.

De cette expérience, il tire un premier roman, Sex life of the Cannibals (2004) (La vie sexuelle des cannibales).

Après ses deux ans passés dans les Kiribati, à son retour aux États-Unis, il a été engagé comme consultant par la Banque mondiale.

Après avoir passé plusieurs années aux îles Fidji, il est revenu vivre assez récemment aux États-Unis, où il s’est installé en Californie avec sa femme et son fils.
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Source : http://www.lescinqcontinents.com
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Il est, bien sûr, tout à fait possible qu'il existe quelque part sur notre planète une gastronomie plus lamentable que celle que l'on trouve aux Kiribati. C'est une possibilité que j'accepte, de même que je veux bien croire qu'il y a peut-être une forme de vie intelligente ailleurs dans l'univers. Moi, je ne l'ai jamais rencontrée.
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Il existait, me semblait-il, un décalage considérable entre les diverses hantises des Occidentaux concernant la santé publique et les réalités du Pacifique. La diarrhée et les infections aiguës des voies respiratoires, par exemple, tuaient près de dix pour cent des enfants de moins de cinq ans. Seulement, les « people », eux, ne meurent pas de diarrhée. Elizabeth Taylor n’organise pas de soirées payantes au bénéfice des personnes qui ont la courante. Donc, l’argent s’en va plutôt vers le sida que vers les diarrhées enfantines. Qu’il en soit ainsi ! Si les généreux donateurs veulent aider à combattre le sida plutôt que la diarrhée et la malaria qui tuent infiniment plus de monde dans les pays en voie de développement, je me garderai bien d’émettre la moindre critique.
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Dans ces îles, il n’y a pas de force armée, parce que les citoyens reconnaissent, avec beaucoup de sagesse, que personne d’autre ne veut de leur pays. D’ailleurs, eux-mêmes ne sont pas fous de joie de l’avoir.
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Pour vous représenter les Kiribati, imaginez donc que tous les États-Unis (continentaux) disparaissent fort opportunément, ne laissant à leur place que Baltimore et une vaste étendue d’océan d’un bleu intense. Ensuite, hachez menu Baltimore, afin d’en faire trente-trois morceaux, mettez-en un là où se trouvait le Maine, un autre à l’endroit de la Californie, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous ayez trente-trois petits bouts de Baltimore disséminés de manière à être sûr que trente-deux Baltimoriens sur trente-trois n’assisteront plus jamais à un match de l’équipe des Orioles. Après quoi, supprimez l’électricité, l’eau courante, les toilettes, la télévision, les restaurants, les buildings et les avions (à l’exception de deux très anciens modèles à hélice, entretenus par des personnes dont la langue ne comporte aucun mot signifiant « entretien »). Remplacez le tout par du chaume. Aplatissez toutes les terres pour obtenir une surface uniforme de soixante centimètres au-dessus du niveau de la mer. Jouez avec ces îles en faisant fondre les calottes polaires. Ajoutez des palmiers. Saupoudrez d’hépatite A, B et C. Incorporez de la dengue et des parasites intestinaux, sans cesser de remuer. Éloignez tout médecin. Isolez et faites cuire à une température constante de trente-huit degrés. Vous obtiendrez la république des Kiribati.
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Le type a tamponné nos passeports. J’ai été content de constater qu’il s’agissait d’un petit tampon discret, ce qui nous changeait de la plupart des pays en voie de développement, qui paraissaient avoir décidé que, s’ils ne pouvaient pas être de grandes puissances, ils pouvaient au moins avoir de grands tampons, des témoignages de leur grandeur, surchargés d’ornements, occupant une page entière d’un passeport ordinaire, quand ce n’était pas deux. Plus le pays était insignifiant, houleux, dictatorial, plus le tampon était maousse. Donc la petite traînée d’encre laissée par notre préposé me paraissait prometteuse, comme si les Kiribati nous déclaraient : "Nous sommes petits. Nous nous en satisfaisons. Nous n’avons pas d’illusions."
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Un jour, avec ma bonne amie Sylvia, je suis allé m’installer sur un atoll dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique. Cet atoll s’appelait Tarawa, et si quelqu’un qui croit avec ferveur que la Terre est plate devait atterrir un jour sur son rivage étique, il (ou elle) serait bien forcé (ou forcée) d’admettre qu’il (ou elle) vient d’arriver au bout du monde. Les cartographes eux-mêmes relèguent Tarawa dans les abîmes de la pliure ou bien à la lointaine périphérie de leur carte, signalant l’endroit sous la forme bienveillante d’un point minuscule qui n’en réussit pas moins à donner une idée tout à fait exagérée de sa taille.
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Assise devant un bol de riz, d'où elle extirpait les charançons un par un, Sylvia a lancé de but en blanc : "De l'avocat."
J'avais horreur de ces petits jeux; ils déclenchaient tant de désirs.
"Des myrtilles, ai-je dit.
- Des bagels, a-t-elle continué.
- Avec du saumon fumé et du fromage à la crème.
- De la soupe pomme-poireau.
- Des asperges.
- Des antipasti.
- Du risotto.
- De la salade. Une vraie salade.
- Un steak. Grillé, cuit à point.
- De la bière.
- Anchor Stream.
- Harp.
- Bitburger.
- Duvel."
Un soupir.
"Tu veux encore un peu de riz ?"
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Demandez donc aux habitants du Pacifique et ils vous diront que l'insulaire le plus méchant, le plus coriace, le plus effrayant, est l'I-Kiribati pris de boisson.
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La différence entre un négociant de Shanghaï et un laquais de Beijing était plus subtile, mais c'étaient les chaussures qui vendaient la mèche. Les bureaucrates portaient des sandales en plastique; les négociants, du faux cuir véritable.
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Un des petits plaisirs de la vie aux Kiribati, c'est que les étrangers qu'on y côtoie ont tendance à mener des existences hautes en couleur d'excentriques. Ecouter les récits de leurs folles aventures dans les mers du Sud vous rend définitivement inapte aux joies de la conversation ordinaire. Il n'est même plus question, ensuite, de seulement feindre éprouver la moindre espèce d'intérêt quand quelqu'un vous raconte sa virée au centre commercial, ou ce qu'il ou elle pense de la Bourse, ou des mérites relatifs de tel ou tel joueur de football, si bien que très vite vous passez pour un ours mal léché, uniquement parce que dans le temps, sur une île lointaine, vous avez entendu des histoires singulières.
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