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Critiques de Mademoiselle Caroline (703)
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La différence invisible

Une BD à lire absolument ! 🤌



Le saviez-vous ? En France, seuls 20% des enfants autistes sont scolarisés, contre 80% dans les autres pays développés.



Marguerite a un quotidien réglé comme du papier à musique, c’est ce qui la rassure. Elle s’adapte pour être comme tout le monde quitte à s’oublier. Les gens la jugent, la croient « asociale », voudraient qu’elle change, qu’elle fasse des efforts, parce que c’est ce qu’on fait « dans la vraie vie quand on est normal » apparemment.



À force de se croire anormale, Marguerite part en quête de réponses et apprend qu’elle a le syndrome d’Asperger, sous diagnostiqué chez les femmes parce qu’elles parviennent à camoufler leurs difficultés et à passer inaperçues. Marguerite est soulagée, elle n’est pas « folle », elle est « différente ».

Par la suite, elle décide de sensibiliser les gens au syndrome d’Asperger et de combattre les préjugés qui l’entoure.



Cette BD est incroyable ! À partir du moment où son diagnostic est établi, Marguerite a appris à s’accepter et à s’aimer. Son histoire est très touchante et fait une entorse à une normalité relative, à laquelle on se sent obligé de se plier pour être accepté. C’est une BD à mettre entre toutes les mains qui prône la différence et le fait de l’assumer pour être heureux. C’est émouvant et rafraîchissant !



*



« C’est à vous que je souhaite dédier cette BD.

Vous, les déviants.

Les « trop comme ceci » ou les « pas assez comme cela ».

Vous qui, par votre simple existence, transgressez les normes établies […].

Votre différence ne fait pas partie du problème, mais de la solution.

C’est un remède à notre société, malade de la normalité »



*
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La différence invisible

Je ne lis pas beaucoup de BD, je préfère les ouvrages théoriques. Mais celle-ci est très bien faite, non seulement parce qu'elle présente la vie typique d'une Asperger (le syndrome d'Asperger est aujourd'hui inclus dans le trouble du spectre de l'autisme) de manière aussi véridique qu'esthétique, mais aussi parce qu'il y a un véritable travail sur le caractère "invisible" de cet handicap (en vérité, on sent bien qu'elle est "étrange"), notamment après le diagnostic, face aux sceptiques et aux ignorants, ce que j'apprécie beaucoup. En ce sens, c'est un très bon outil pour montrer la vie d'un autiste à une personne qui ne vivrait rien de la situation mais qui s'y intéresserait. Le fait qu'il s'agisse d'une femme est intéressant, étant donné que l'autisme est 4 fois plus diagnostiqué chez les hommes et que l'autisme féminin reste relativement méconnu.
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La différence invisible

J'aime ce genre de BD qui nous permet d'apprendre plein de choses et surtout de remettre en question le fonctionnement de notre société.

C'était vraiment rafraîchissant et nous permet de réellement comprendre ce que c'est que le syndrome d'Asperger. Je conseillerais vraiment cette lecture à tout le monde.

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La différence invisible

Cette BD est très intéressante et enrichissante sur le sujet de l'autisme Asperger chez une femme ce qui est encore moins connu et identifiable que chez un homme.

Les dessins sont beaux, l'histoire facile à comprendre et le sujet important. J'ai aimé suivre le quotidien de cette jeune femme aux particularités qui la mettent à l'écart, jusqu'à ce qu'on pose enfin un diagnostic ce qui lui change complètement la vie et la vision qu'elle a d'elle même.
Lien : http://emelivres.blogspot.co..
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Année zéro

Tout va bien pour Madeleine. Elle est heureuse en couple, exerce un métier avec passion ( sage-femme) et est enceinte. À la naissance de son enfant, tout ne se passe pas comme elle le pensait. Elle connaît ce que de nombreuses voire toutes les mamans vivent : post-partum, problèmes dans le couple, tristesse…



Anna Roy nous raconte avec simplicité le parcours d’une femme de sa grossesse à son accouchement et les mois qui suivent.

Toutes les mères se reconnaîtront forcément dans une scène de ce roman graphique et se diront : «  Ah oui, ça, je l’ai vécu ! ». Et, du coup, je me suis sentie moins seule ( même si mes enfants sont de jeunes adultes maintenant) et beaucoup de souvenirs me sont remontés dans la tête. Je me suis sentie très proche de Madeleine.

Au dessin, nous retrouvons Mademoiselle Caroline. Son dessin est reconnaissable et toujours aussi bien réussi.

Un très bon roman graphique que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire.



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Delcourt d’avoir accepté ma demande de lecture.
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La Lose, tome 1

Récupéré lors d'une bourse aux livres, ce petit format me semble drôle et rapide à lire. Promesse tenue, mademoiselle Caroline s'amuse de la vie de famille, des moments du quotidien que nous pourrions vivre et tourne tout en dérision. J'ai passé un bon moment.
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La différence invisible

Résumé : Marguerite a 27 ans, un copain (gentil mais pas très compréhensif) et un boulot de bureau. Elle a ses petites manies, ses habitudes auxquelles elle ne déroge jamais. Le matin, toujours le même trajet, un arrêt à la boulangerie, elle prend toujours un petit pain à l'épeautre, puis le travail. Mais sa vie est parasitée par des détails : elle ne supporte pas l'environnement bruyant de son travail, elle ne supporte pas très bien les changements de dernière minute et les imprévus et elle n'aime pas trop le contact avec les autres. Elle préfère rester seule chez elle qu'accompagner son copain à une soirée. Elle se demande si quelque chose ne va pas chez elle.



Avis : J'ai beaucoup aimé cette BD, qui casse les préjugés et fausses idées sur le syndrome d'Asperger. Il nous montre le cheminement d'une jeune femme qui sent qu'elle a une différence, mais n'arrive pas à mettre les mots dessus. Les autres la trouvent "bizarre", les professionnels lui disent que ce sont juste des manies. Heureusement, même si le parcours a été compliqué, elle peut enfin mettre un mot sur son mal-être.

J'avoue qu'au tout début de ma lecture, avant de comprendre le sujet, j'ai trouvé Marguerite un peu "chiante", pas facile à vivre. Elle n'aime pas voir les gens, ne supporte pas le bruit, a de multiples manies... Puis je me suis mise à sa place, et me suis rendu compte que ce n'était pas des caprices mais qu'elle avait un véritable mal-être à vivre dans notre société. Je me suis sentie bête et intolérante, même si je ne pouvais pas savoir. Comme quoi, il ne faut jamais juger trop vite son prochain. Je pense que c'est un ouvrage à partager, à faire connaître, afin de mieux comprendre le syndrome d'Asperger.
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La différence invisible

On m'a recommandé cette BD autobiographique et je n'ai pas été déçue. Elle aborde un sujet méconnu: l'autisme, le syndrome Asperger en particulier, en nous peignant le quotidien et les pensées d'une "Aspie". La BD est vraiment belle. Par un jeu de couleurs, elle contribue simplement mais efficacement à exprimer les émotions de Marguerite qui depuis toujours se sent décalée et différente sans pouvoir trouver d'explications ni d'aide. Elle travaille, elle a un compagnon mais seuls, ses rituels peuvent la rassurer face au quotidien qui bien souvent représente une agression. le diagnostic est pour elle une libération et le début d'une nouvelle vie.

Une BD à partager pour changer de regard et faire tomber les préjugés...

J'ai particulièrement aimé la dédicace de l'auteur, Julie Dachez, elle-même diagnostiquée Asperger.
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La différence invisible

Je suis aspie,

Je le sais depuis 2004 (j'avais 25 ans) et la découverte du forum aspergeraide.

Je me suis fait diagnostiquer en 2016 (même si je considère mon auto-diagnostique plus fiable que celui de la psy)

Et donc, on me demande mon avis sur La différence invisible

Alors, comment dire.

Je m'y reconnais, par moment, mais Julie n'est pas moi, tous les aspies ne se ressemble pas. Je suis finalement plus à l'aise avec le blog « Les tribulations d'une Aspergirl »

Mais je suis tellement contente que ce livre existe !

Le rouge est tellement bien vu pour montrer combien on a du mal à faire abstraction d'un truc sensoriel envahissant.

Et puis des choses vécues : se forcer à un truc qui semble anodin et devoir renoncer car ça me rend malade (perso, je me mets à vomir)

Et ce titre ! génial.

On dit toujours que les aspergirl sont moins nombreuses que les garçons. Mais je pense surtout qu'on passe inaperçues car on a appris à se faire invisibles, et on apprend à gérer notre handicap par nous même.

Donc merci Julie Dachez d'avoir eu ce projet, merci Mademoiselle Caroline pour la mise en image.

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La différence invisible

Il est rare que je me tourne vers le roman graphique, mais celui-ci m'a interpellée par le sujet qu'il traitait (autisme Asperger) et sa couverture m'a attirée. C'est d'abord un beau livre ! J'ai apprécié la simplicité et la finesse des dessins de Mademoiselle Caroline, qui met en scène l'histoire de Julie Dachez, autiste Asperger qui se raconte à travers le personnage de Marguerite.

Cet album explique de façon très claire et simple ce que peut ressentir et vivre une personne souffrant d'autisme Asperger. Au passage, l'autrice tord le cou aux idées reçues en relevant tous les clichés et réflexions qui montrent une méconnaissance profonde de ce syndrome dans notre société. Un livre dont il faut parler pour combattre les préjugés.
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La différence invisible

Le spectre de l'autisme... où commence-t-il? Que peut provoquer le diagnostic, quels changements cela peut-il apporter lorsqu'un mot est posé sur ces troubles handicapants mais... peu visible? Julie Dachez apporte son témoignage, mis en dessin par Caroline Capodanno: cela donne un album sensible, agréable à lire, une piqûre de rappel pour dire nos différences.
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À volonté : Tu t'es vue quand tu manges ?

Deux autrices de talent s'unissent pour dénoncer la grossophobie.

Soyons honnête, je partais avec un très fort mauvais a priori. Certes, j'adore plus que tout mademoiselle Caroline et ses oeuvres précédentes mais le sujet de la grossophobie est tellement souvent mal traité que j'étais persuadée que la lecture de cette bd allait m'agacer. Et, pas cool, ce fut le cas. Sauf, bonne nouvelle, la dernière page. J'aurais envie de rebondir sur absolument chaque bulle tant je trouve les textes pleins de faussetés. Mais on va faire court. Pourtant, tout part mal dès le début avec la présentation des kilos annoncés "en trop". Déjà, c'est poser, ou admettre comme tu veux, que trop il y a. Que norme il y a. Bref, tu entres toi-même dans la grossophobie. Ensuite, les scènes sont clichées car, oh grand scoop, le problème ne vient pas des médecins ou des amis. Il vient des cons. Pause lecture : on pourrait me stopper net en me disant "oui mais toi tu es mince". Ah, ce talent de faire de la maigrophobie pour attaquer de la même manière que l'inverse. Fin de la pause. Les gens sont cons donc. Le médecin est un con comme il l'était avec moi quand il m'a dit "ohla à moins de 40 kgs, vous n'aurez jamais d'enfant" (bim, si, connard). Les amis sont des cons sur les rondeurs du visage qui rajeunissent comme lorsqu'on m'a dit "oui mais toi tu as plus de rides car les maigres ça marque plus vite". Et en boutique, les petites tailles ne sont pas non plus présentes. Et on pense aussi que je vais refuser un chocolat car on est persuadé que je suis au régime perpétuellement. Bref, la grossophobie dénoncée dans cette bd cible en réalité uniquement les remarques des abrutis, qui sont tout aussi cons quand tu es mince. Le vrai problème s'il en est un réside donc à la dernière page : le poids gêne les gens qui se trouvent "trop" gros. Tiens, revoilà le trop. Et c'est donc un autre sujet mais qui n'est que très peu abordé ici. Pour moi, le livre tape donc à côté.
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La différence invisible

Une BD qui ne laisse pas indifférente.

On en ressort touchée, troublée, à la fois triste et optimiste.

On comprend beaucoup de chose gràce à ce livre, il est très bien fait et permet d'aborder ce sujet compliqué d'une manière intelligente, intéressante, avec un peu d'humour qui permet de faire passer les choses avec plus de légèreté.

Les graphismes et les couleurs sont en totale adéquation avec le sujet.
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La différence invisible

Une belle BD sur le thème de l autisme Asperger qui aide vraiment à comprendre ce que ressentent les personnes qui vivent avec ce syndrome. Touchant et réaliste ce témoignage est pourtant très optimiste. Les dessins sont un peu naïfs ce qui m'a un peu déplu au début et puis je me suis laissé embarquer dans la vie de Marguerite.
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La différence invisible

Vous ne connaissez pas grand chose à l'autisme et au syndrome d'Asperger? Moi non plus avant de lire cet ouvrage. Ou du moins je n'en connaissais que les idées reçues.

Le but de ce livre est justement de faire un peu mieux connaître ce qu vivent les gens atteints de ce syndrome afin de mieux les comprendre. Nous suivons ici Marguerite qui se pose beaucoup de question sur sa différence, sa difficulté à bien s'insérer dans un groupe, son besoin de refaire les choses de manières répétitive et sa peur panique de l'inconnu et de l'inattendu. Tout cela avant de découvrir et de mettre un nom sur son mal-être: le syndrome d'Asperger. Pour elle c'est une libération, une vie nouvelle qui s'offre.

Comme il semble que cette jeune femme existe bien. Je lui dis un tout grand merci! Oui, depuis quelques temps je travaille avec une personne neuroatypique et je comprends mieux ce qui est susceptible de la heurter ou de la mettre mal à l'aise. Ce livre devait être plus connu, présenté en classe, bref mieux diffuser. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de livre mi-graphique, mi-bande dessinée, mais ce genre permet, à mon sens de toucher le plus grand nombre de personne. C'est une riche initiative et un livre qui manquait.
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

La différence invisible

En tant que femme asperger (ou personne asperger tout court), je devrais me reconnaître dans l'histoire scénarisée par Mme Dachez et illustrée (de façon médiocre) par Mlle Caroline. Ce n'est pas le cas. Bien au contraire.



Au titre, on peut voir la première erreur: "La différence invisible". le syndrome d'Asperger n'est pas "invisible"; il est peut-être moins remarquable que d'autres handicaps (notez que j'ai bien utilisé le mot handicap), mais il n'est en rien invisible. Il est impossible de masquer parfaitement. D'ailleurs, le personnage de Marguerite, censé être une représentation du syndrome, est bien décrite comme "décalée" par son entourage.



La lecture de cet ouvrage m'a laissée l'impression amère d'avoir lu une description vague et superficielle du syndrome, voire carrément erronée et contradictoire dans certains passages.

La manière typique de s'exprimer des aspies n'y est pas (tout comme dans les entrevues de Mme Dachez, où les commentaires sont bien souvent désactivés).

Bien qu'instinctivement, les aspies ont parfois du mal à entendre doubles sens et ironie, avec une exposition suffisante, on finit par ne plus se fier à nos intuitions et à réfléchir à toute expression absurde en termes physiques, sans parler de celles que l'on apprend tout bonnement à l'école, en cours de français, ou en consommant des oeuvres culturelles. La scène du "parler chiffons" est juste ridicule, surtout pour une jeune femme de vingt-sept ans présentée comme "intelligente" (en y regardant de plus près, il y a de quoi avoir des doutes). Tout comme la scène où, adolescente, elle croit les premières filles qui se présentent à elle, qui lui disent que tel garçon l'aime bien (c'est simplement de l'idiotie à ce point là). Mais il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que Mme Dachez n'a pas trop de difficultés pour se montrer en public, tout en portant des accessoires attirant l'attention, ou avec un accoutrement que même la plupart des femmes neurotypiques n'oseraient pas porter à l'antenne par pudeur.



L'hypersensibilité est elle aussi mal représentée. Bien que les autistes soient plus sensibles que la moyenne, l'hypersensibilité dite autistique va se caractériser par l'intolérance à des bruits et autres stimulus bien spécifiques que la majorité des humains supportent. Qui a du mal à travailler en open-space? Qui trouve insupportable les bruits de chantier? Tout le monde.

Le fait qu'elle fasse une crise de panique (je ne sais pas comment nommer ces crises liées à l'autisme) dû à un environnement auquel elle est exposée quotidiennement (son lieu de travail) sans contexte, et que cela passe après une petite pause, dans un endroit isolé, relève de l'insulte.



L'intérêt restreint, survolé dans le livre, qui est présenté comme une passion, et non comme une obsession, correspond tout simplement à une appartenance à l'idéologie végétalienne.



le plus dérangeant dans cette bande-dessinée est la représentation du monde vu par Marguerite. Il y a clairement une volonté de contraste. Les femmes sont toujours en talons aiguilles, en robes chic, bien mises sur elles, alors que Marguerite s'habille comme "une ado attardée", c'est-à-dire... comme la majorité lorsqu'il n'y a pas de code vestimentaire. C'est apparemment une aberration d'être introverti, ou d'être fatigué le vendredi soir et de ne pas désirer sortir... Les proches de Marguerite se comportent comme des collégiens mesquins. Je ne suis pas sûre de savoir dans quel monde vit Marguerite.



Les relations avec son compagnon et ses amis sont représentées superficiellement, alors que c'est un point majeur dans le comportement d'une personne asperger. Aucune mention de ses parents (rares sont les personnes asperger complètement indépendantes, et le soutien parental est crucial pour même prétendre y arriver un jour).



Les examens du CRA correspondent à un test de capacités cognitives (en quelque sorte d'intelligence, de QI) et de capacités psychomotrices. Quant aux questions personnelles, elles sont très précises; on ne demandera jamais "Quelles sont vos expériences passées?". Aucun test de la reconnaissance du langage non verbal.



En analysant son expérience, ou les expériences des autres personnes asperger qu'elle montre, on peut en déduire que Mme Dachez confond asociabilité, introversion, agoraphobie, anxiété sociale, anxiété et syndrome d'Asperger. Il y a énormément de contradictions dans sa représentation du syndrome d'Asperger. A vrai dire, après analyse de toutes les oeuvres de Mme Dachez, je remets en cause son diagnostic. Elle me semble juste être une petite bourgeoise introvertie et anxieuse, qui essaye de se rendre spéciale par tous les moyens possibles et imaginables, et surtout, de gagner des points de victimisation.



Je déconseille fortement ce livre, et tout particulièrement pour renseigner des gens neurotypiques pour lesquels le syndrome d'Asperger est une nouveauté.

Anecdote: j'ai montré le livre à plusieurs membres de ma famille. Sans aller aussi profondément que moi dans l'analyse de l'ouvrage, ils remarquent, eux aussi, les erreurs de représentation les plus aberrantes.
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La différence invisible

Cette bande-dessinée de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline est une excellente ressource pour se familiariser avec le spectre de l'autisme et notamment l'une de ses formes, le syndrome d'Asperger. On y retrouve le personnage de Marguerite, sorte d'alter ego de Julie Dachez elle-meme "aspie" dans la vie, avec ses difficultés sociales (notamment dans le monde de l'entreprise), son hypersensibilité et ses intérêts spécifiques qui découvre petit à petit sa différence invisible. A l'image de la couverture, les couleurs de Mademoiselle Caroline sont à l'image de la couverture à dominante noire et rouge et, petit a peu, plus Marguerite est sur la voie de s'acceoter elle-même, plus les couleurs commencent à se diversifier et à illuminer la page. La BD est suivie d'un petite annexe pédagogique de vulgarusation sur l'autisme. Bravo aux éditions Delcourt pour cette bande-dessinée de qualité ! J'ai grand hâte de lire Dans ta bulle ! de la même autrice Julie Dachez !
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La différence invisible

Une amie est venue avec cette BD chez moi, alors évidemment j'ai pris une petite heure pour la lire sur ses conseils.

Cette BD est un témoignage de l'auteur concernant sa différence.

Ça va? Suis-je suffisamment obscure?



Il existe dans notre société nombre de troubles, de "handicaps" invisibles qui enferment ceux qui vivent avec dans une forme de vie marginale, solitaire et entourée d'incompréhension.

Bien souvent, la population lambda dont l'entourage n'a qu'une idée préconçue et souvent fausse du trouble.

Je pense à la dépression où les victimes s'entendent dire de "prendre l'air, ça passera", à la fibromyalgie où l'on dira "C'est dans ta tête", à ma thalassémie où l'on me dira que "ma fatigue n'existe pas réellement".

Et il y a les troubles autistiques.

Allez, pose-toi la question, quand on te dit autiste, à quoi ou plutôt à qui penses-tu?

Rain Man?

A une personne isolée dans son univers, incapable de parler, piquant des colères?

Au mieux, tu penseras peut-être à Sheldon Cooper de la série "Big Bang Theory", un génie avec son grain de folie.

Mais on ne pense jamais qu'il puisse s'agir d'une personne "normale", ni un génie, ni un idiot, rarement une femme; alors que l'autisme s'exprime dans une très large palette. Et le plus triste dans l'affaire et que les membres du corps médical sont comme nous, ce qui fait que nombre de troubles autistiques ne sont tous simplement pas détectés et les victimes vivent avec le sentiment de culpabilité perpétuel.

Cette BD est le témoignage de l'une de ses victimes. Je dis victime, parce que je pense qu'elle est victime du coprs médical, et de l'incompréhension générale, pas forcément victime de son trouble.



On fait la connaissance de Marguerite, elle se sent différente des autres, coupable de se sentir différente, anxieuse d'être différente. A travers la BD, elle exprime avec brio son ressentie face aux évènements de la vie courante, en utilisant les couleurs, une répétition, une structure des bulles et une construction de l'image très intelligente.

Cette histoire raconte son combat pour comprendre et être reconnue telle qu'elle est: pas un monstre, pas anormale, juste différente dans sa façon de ressentir, de penser, de vivre et de structurer ses journées pour être bien. Cette histoire raconte aussi l'incompréhension de l'entourage de Marguerite, entourage au sens large incluant les intimes mais également les collègues, et le drame que cela peut représenter pour Marguerite.



Mais cette histoire est pour moi un message d'espoir pour tous les personnes qui vivent avec ce type de trouble, un symbole que l'on peut réussir à se trouver une place dans le monde.

Tu devines que j'ai adoré cette lecture, je la conseillerai à tous, trouble autistique ou pas.



Apportons un brin de nuance, j'imagine qu'à la lecture, nombre de personnes pourront se reconnaître dans Marguerite, parce que nous sommes comme ça, on cherche systématiquement à appliquer sur notre propre schéma mental les histoires que l'on entend (ou lit en l'occurrence), pour se reconnaître dans l'autre, apporté de l'unité et former un groupe cohérent (L'instinct grégaire je présume).

Pour autant, il ne faut pas sous-estimer le puissance des émotions et l'importance des différences. Il ne faut pas prendre cette lecture à la va-vite.

Et si vous vous reconnaissez vraiment dans Marguerite, et si vous avez l'impression de ne pas être bien dans votre vie, il est peut-être temps de consulter pour un éventuel diagnostique. C'est peut-être le début du renouveau pour vous.



Bonne Lecture.
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La différence invisible

Ce « livre-BD » est un joli assemblage d'un parcours autistique au féminin mis en images avec beaucoup de talent et de sobriété. Le jeu des couleurs et des textes sont parfaitement harmonisés et inspirés.

Je trouve l'approche par le dessin vraiment très parlante. Cela apporte une touche plus explicite aux divers autres témoignages « par le texte » que l'on peut lire par ailleurs.

Ce livre a aussi l'avantage de cumuler les différentes relations à l'autisme, qu'elle soit de l'intérieur ou qu'elles soient de l'extérieur. Il est donc instructif pour tout le monde, qu'il soit lui-même autiste, parent, ami, collègue, connaissance, ou anonyme.



La BD est encadrée d'une excellente préface-synthèse (que j'ai préférée lire à la toute fin) et d'une sorte de dossier annexe synthétisant, toujours en images, les diverses « connaissances » sur le sujet et donnant quelques références bibliographiques et pratiques.
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La différence invisible

Cette jeune femme de 27 ans se prénomme Marguerite.



Elle travaille, elle a une vie de couple, fait les courses, voit ses amies, aime ses chats… comme tant d’autres personnes. Une vie ordinaire en apparence… Une femme « normale ». Mais cette normalité, elle l’a acquise grâce à une multitude de rituels qui lui permettent d’organiser son quotidien. Des petits rituels répétitifs, de l’heure de partir au travail, de prendre le déjeuner, de préparer sa monnaie avant d’aller acheter le pain… Des rituels rassurants. Elle en a besoin de ces petites bouées. Elles seules lui permettent de ne pas être envahie par l’angoisse. Mais dans sa tête, c’est la tempête, les peurs… Assaillie par le bruit et les odeurs, mise à mal par toute forme de contact corporel… elle souffre du syndrome d’Asperger.







L’album s’ouvre sur une préface de deux thérapeutes (Carole Tardif est psychologue et Bruno Gepner est pédopsychiatre et psychiatre) qui présentent l’histoire de l’étude du syndrome d’Asperger. Les premiers écrits datent de 1944. Rédigés par Hans Asperger (un pédiatre autrichien) suite au travail qu’il a réalisé auprès de deux cent enfants autistes, ils décrivent pour la première fois les manifestations du syndrome.



Aujourd’hui, plus de 70 ans après la publication des travaux d’Asperger, cette forme d’autisme est encore mal connue. D’autant qu’il y a une particularité, une méconnaissance d’une partie de la maladie. En effet, si les thérapeutes parviennent à diagnostiquer plus facilement les hommes, la clinique reste partagée et très peu sensibilisée… et il reste difficile de diagnostiquer la gente féminine. Les symptômes de la maladie sont moins évidents à repérer pour les femmes, notamment parce qu’elles sont moins nombreuses. Les experts expliquent : « classiquement, le sexe ratio des troubles autistiques est d’environ quatre hommes pour une femme ». De plus, elles ne présentent pas toujours les manifestations habituellement repérées dans les cas d’autisme ; elles regardent leurs interlocuteurs dans les yeux et parviennent à mettre en place des rituels qui leur permettent de maintenir un semblant de vie sociale. La manifestation des troubles diffère donc entre hommes et femmes ; pour ces raisons (et d’autres que je n’ai pas cité ici), les caractéristiques de la maladie sont moins identifiables.



Julie Dachez est une jeune femme Asperger. Son personnage – Marguerite – lui permet de témoigner, indirectement, du quotidien de centaines de femmes aspies (personnes présentant un syndrome d’Asperger). Sans jamais s’apitoyer, elle décrit sa souffrance.

Le dessin de Mademoiselle Caroline porte avec délicatesse le témoignage de Julie Dachez. On se pose à peine dans ce monde, comme si on l’effleurait… effet miroir avec le monde intérieur de Marguerite qui fuit toute forme d’agitation, en quête permanente de lieux repérants. Sensible aux bruits, aux odeurs, aux mouvements, elle choisit généralement des lieux calmes et reculés pour se sentir le moins mal possible.

Puis, on assiste à la métamorphose. Le déclic ? Le diagnostic.



Le diagnostic qui soulage et qui vient mettre des mots sur ce qu’elle ressent. Ça lui permet de comprendre sa différence, de s’accepter telle qu’elle est. Le dessin, jusque-là très sobre en couleurs, prend un virage très net. Si le trait reste le même, tendre, doux, discret, la couleur surgit des cases et donne de la chaleur à l’histoire. On la sent moins seule, plus assumée, optimiste. On perçoit également un changement dans son rapport aux autres. Jusque-là, les phylactères contenant les propos de ses interlocuteurs étaient rouges, signifiant que chaque échange avec autrui est une violence, une agression de chaque instant qu’elle subit. Désormais, s’il y a toujours cette angoisse de s’adresser à ses collègues de travail, à son médecin traitant, à sa cousine… cette difficulté c’est plus une généralité. Elle s’entoure de nouveaux amis, souvent des aspies comme elle, avec qui elle parvient à communiquer sans être mise à mal.



En fin d’album, des compléments informatifs sont proposés : deux parties se présentent au lecteur. Respectivement appelées « Qu’est-ce que l’autisme ? » et « Le syndrome d’Asperger, kézako ? », Julie Dachez donne une définition simple à son syndrome. Car l’ouvrage ne se contente pas de raconter une histoire individuelle, intime… il sensibilise et informe le lecteur. Se battre contre les clichés, voilà un objectif que Julie Dachez s’est fixé et son blog est un des supports qu’elle utilise pour y parvenir.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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