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Citations de Magali Laurent (49)


– Tout ira bien, lui assure Oxana en faisant fi de l’appréhension qui lui noue les entrailles. Vous avez tout prévu, je ne vois pas ce que je risque.
– Tu as tort. Il y a une chose que je ne peux pas prévoir et ça pourrait tout faire foirer.
– C’est quoi ?
Il la regarde le plus sérieusement du monde.
– Ton mauvais caractère…
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Au commencement, il y eu le virus. Terrible et féroce, comme un prédateur affamé tapi dans l'ombre depuis trop longtemps. C'était une forme mutante d'Ebola, une saloperie qui s'attaquait à l'humain par son sang. La première étape de la transformation touchait le comportement. L'humain infecté devenait plus agressif. Puis sa peau se mettait à suppurer et à se détacher par lambeaux, comme la mue d'un serpent. Celle qui la remplaçait était si transparente qu'on voyait les veines parcourir le corps. Par la suite, c'étaient les yeux qui changeaient. Les iris pâlissaient tant qu'on les distinguait à peine. Ne restait plus dans ce blanc insondable que la pupille noire et implacable qui vous observait avec appétit. Car, pour survivre, ces êtres humains contaminés devaient boire le sang de leurs congénères vivants ou fraîchement décédés. Ils en oubliaient jusqu'à leur ancienne humanité. Les Charognards étaient nés.
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– Tu n’enlèves ce casque sous aucun prétexte.
– Il est ridicule.
– C’est toi qui es ridicule, s’impatiente Kael. Si un BOA te tire dans la tête, c’est la mort assurée.
Oxana se renfrogne tout en le laissant serrer la sangle du casque sous son menton.
– Ça fait du bien, dans un sens, de savoir qu’on peut mourir.
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A mes parents, qui m’appris que les rêves se construisent une pierre à la fois
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Kael consulte de nouveau la couverture du livre qu(il tient entre les mains, puis il reporte son regard sur Josef.
— Vos livres m'aide à comprendre l'autre humanité, celle d'avant les BOA, explique-t-il. C'était différent, vous savez. Les humains étaient tous pareils. Il n'y avait pas d'histoire de survie par le sang. Il y avait des ethnies, des nationalités; des couleurs de peau, mais ils étaient faits de la même façon...
— C'est la maladie qui a tout fait basculer, je sais cela.
— Non, insiste Kael, ce que je veux dire, c'est qu'avant ce foutu vaccin qui a fait muter le virus, et la moitié de la planète par la même occasion, les gens étaient tous pareils. Et, pourtant, ils se détestaient. Rien n'a changé. Rien ne changera jamais. Les massacres provoqués par les BOA resteront à jamais gravés dans les mémoires, le fait qu'ils ont bien failli décimer complètement l'humanité à cause de leur soif de sang et de leur désorganisation a bouleversé les mentalités... mais le résultat est le même. Les humains et les BOA ont beau vivre ensemble, ils se détestent.
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– La vie est une pourriture recouverte d’une fine couche d’argent, Denys. Elle nous met des trucs sous le nez pour nous appâter et nous enlève tout l’instant d’après. Dans quel but ?
– Nous rendre plus forts, peut-être, dit-il sur un ton sarcastique, en plissant le nez.
– Ouais, eh bien, j’ai pas l’impression de devenir plus forte. J’ai le sentiment de perdre courage, au contraire.
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Et puis, à quoi servent les vains espoirs si ce n'est qu'à accentuer la tristesse de son existence?
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Oxana découvre enfin le visage de celui qui les a gagnés. Son air taciturne ne lui dit rien qui vaille.
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Ils sont des Sacs à sang. Son frère va souffrir. Et elle aussi. Leurs promesses ne valent rien devant la soif de sang des BOA. La survie de ces chiens en dépend et, quand l’instinct de survie s’en mêle, les animaux les plus dévoués peuvent en venir à bouffer leur maître.
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Et voilà. Ils sont piégés. Oxana ne connaît peut-être pas les membres du groupe depuis longtemps, mais elle sait qu'ils ont tous un point en commun : l'empathie. En plus d'être solidaires, ils craignent pour la vie des autres. Voilà comment Wolfe et Steel réussissent à les briser.
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- Tu vas me faire mourir, l'accuse-t-elle d'un ton dur. Arrête de me fixer comme ça, c'est dérangeant.

Il éclate de rire, la faisant sursauter.

- Quoi ? Demande-t-elle avec mauvais humeur.

- On est ridicules, dit-il en s'approchant.

Il vient s’asseoir tout près d'elle, encadre son visage de ses mains tremblantes et l'embrasse tendrement sur les lèvres.
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Paralysée par la peur, elle ouvre la bouche pour appeler à l’aide au moment où la créature se jette sur elle. Le cri s’échappe de sa gorge malgré la terreur qui s’empare d’elle. Son corps est projeté contre le sol, son front frappe une surface sale et humide. Une masse lourde et molle se plaque contre son dos, l’empêchant de se débattre. En dépit de la douleur, elle parvient à hurler. Il ne l’a pas mordue. Pas encore !
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Et cette étrangère, Oxana ne l'aime pas, parce qu'elle ressemble trop à un fruit juteux qu'on a envie de dévorer.
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Il attrape une pomme dans le panier de fruits, en croque un morceau et laisse le jus couler dans sa gorge. Il a soif. Soif de sang. Ça le répugne, mais il doit en boire s'il veut survivre et protéger ceux qu'il aime. S'il ne veut pas faire de mal aux humains, aussi. Un BOA en manque n'est pas fréquentable.
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Tout le monde a l’air enchanté de se trouver là, sauf lui. Pourtant, pour la première fois depuis qu’il accompagne ses parents dans leur « travail », il a pu emmener ses amis. Maintenant qu’il a seize ans, il ne leur a pas donné le choix : soit il restait à Montréal, soit il se faisait accompagner. Il n’aura pas fallu longtemps pour convaincre ses amis passionnés d’épouvante de séjourner trois nuits dans l’un des hôtels réputés les plus hantés du pays.
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Autant chercher une goutte de sang dans les artères gonflées d'un BOA rassasié, si tu veux mon avis.
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Au commencement, il y a eu le virus. Terrible et féroce, comme un prédateur affamé tapi dans l'ombre depuis trop longtemps. C'était une forme mutante d'Ebola, une saloperie qui s'attaquait à l'humain par son sang. (...) Pour survivre, ces êtres humains contaminés devaient boire le sang de leurs congénères vivant ou fraichement décédés. Ils e oubliaient jusqu'à leur ancienne humanité. Les charognards étaient nés
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- Suis-je à votre goût, madame ? dit-il en dissimulant un sourire.
- Hum... Je crois qu'il manque quelque chose...
Le garçon hausse un sourcil.
- Un soupçon de modestie, ajoute-t-elle en posant une main sur la veste de Denys.
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Ils crient encore malgré le silence qui règne
dans le manoir. Leurs hurlements d’agonie accom-
pagnent les pas traînants de l’homme dans le couloir,
le poussant vers l’avant tel un pantin. La lame de son
couteau ne scintille plus sous le pâle éclat de sa lampe
à huile. Elle est couverte de sang.
Il atteint la dernière chambre de sa ronde macabre.
Il pousse lentement la porte, dont les gonds
grincent dans la nuit. Des dizaines d’yeux miniatures
se posent sur la silhouette qui se tient immobile dans
l’encadrement, la mettant au défi d’entrer et d’ac-
complir sa malédiction.
À l’extérieur, la tempête hurle ses encouragements.
Les voix de ses prédécesseurs le convainquent
d’entrer.
De légers ronflements émanent du lit. La forme
emmitouflée sous une montage de couvertures dort
à poings fermés, inconsciente du danger mortel qui
rôde.
L’homme reste un long moment immobile à l’ob-
server. Des boucles légères et blondes encadrent un
visage apaisé par quelques rêves que même la
lumière de la lampe ne vient pas perturber. Elle dort
profondément. Elle se sait en sécurité.
Si elle se réveillait maintenant, elle ne reconnaî-
trait sans doute pas le visage déshumanisé de
l’individu qui se tient à côté de son lit. Pourtant, cet
homme, elle l’admire pour son courage et l’aime plus
que tout au monde. Et cet amour est réciproque.
Dans un recoin minuscule de son cerveau, l’assassin
le sait. Mais les ombres repèrent cette faiblesse et
l’annihilent aussitôt, ne laissant plus qu’un amas
grouillant de haine là où brillaient auparavant la joie,
le pardon et l’espoir.
L’homme lève son couteau immense.
Le démon à l’intérieur de lui jubile. Il se nourrit
d’obscurité et de colère. Il détruit toute forme
d’amour pour ne laisser qu’un champ dévasté à cha-
cun de ses passages.
Il est la panique de Pan et la puissance de Balam ;
la sentence d’Alastor et la négation de
Méphistophélès. Il est La Bête.
Quel que soit le nom qu’on lui prête, il est tout-
puissant en ce domaine.
Soumis à cette volonté qui n’est pas la sienne,
l’homme abat son couteau avec force, mêlant le sang
sur la lame à celui de sa dernière victime.
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Et voilà. C’est envoyé.

Nathan laisse retomber son bras et pousse un soupir lourd et profond. Comme il se sent ridicule d’être ainsi accablé par un simple message! Toutefois, une certaine fierté remplace l’angoisse l’espace de quelques secondes. Il l’a fait. Il a dit oui à Mélanie.
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