Il faut tout d'abord que j'avoue que c'est la couverture sublimissime qui m'a donné envie de lire ce livre. C'est vrai, les couleurs sont tellement attirantes et belles qu'on ne pouvait que se le procurer pour avoir une telle beauté dans notre bibliothèque. Et au final, après avoir lu ce livre, la couverture prend vraiment tout son sens et on comprend pourquoi ce choix, qui au passage est très judicieux !
Honnêtement, pour cette chronique je ne sais pas vraiment par où commencer. Je ne peux pas dire que je suis déçue de ce tome 1, non mais plutôt indécise. Pour être franche, j'ai eu beaucoup de mal les cent cinquante premières pages. Magali Villeneuve nous offre tout un panel de personnages, de lieux, nous décrit tout le monde qu'elle a crée comme ça, d'un coup et je peux vous dire qu'à certains moments j'étais vraiment perdue à me demander qui était qui. Heureusement qu'elle a eu la super idée de créer un lexique à la fin répertoriant tous ses personnages (ou alors une partie) permettant ainsi de pouvoir mieux s'y retrouver.
C'est vrai qu'au fil du temps on arrive à savoir qui est qui mais au début tout cela est difficile à « digérer » et c'est ce côté-là qui m'a un peu déstabilisée. Sinon, à force de lecture on apprend à connaître les personnages au point de les connaître quasiment par cœur. L'auteure a vraiment joué sur le côté très psychologique des personnages et du coup, sans qu'on ne s'en rende compte on arrive à voir au-delà de leur physique, ce qui est vraiment intéressant et nous permet de vraiment plus nous attacher à eux et les apprécier à leur juste valeur. D'ailleurs, pour une fois, je n'ai aucun personnage que je n'ai pas aimé ou compris, preuves que l'auteure a fait un travail de maître sur ces derniers.
Je dirais que ce premier opus est découpé en 3 parties.
La première où Magali Villeneuve prend le temps de nous expliquer le fonctionnement de ce monde, les us et coutumes ainsi que la vie des personnages. C'est vrai que cette première partie m'a laissée assez de marbre dans le sens où des fois les phrases étaient tellement complexes avec un vocabulaire riche de mots que l'on a pas l'habitude de côtoyer dans les textes de maintenant, qu'il était difficile de vraiment entrer dans l'histoire. Bon, c'est vrai que je suis aussi fautive dans le fait que ce livre je ne le lisais qu'à midi, lors de mes pauses déjeuner et que le soir je le consacrais à une lecture plus « calme » et moins psychologique. Car c'est vrai, « la dernière terre » est vraiment tourné vers la psychologie. L'on m'avait prévenue et je le savais. Bref. Donc ces cent cinquante premières pages ont été difficiles mais j'ai persévéré parce que je voulais savoir ce qui allait se passer, ce qui allait déclencher un changement conséquent dans les habitudes des gens. Et je suis heureuse d'avoir continué.
La seconde partie concerne l'événement qui va se produire et tout bouleverser (ou presque suivant comment on prend la chose). Évidemment, je ne peux pas vous en parler parce que je risquerais de vous spoiler et ce serait dommage. Je suis arrivée autant ignorante que beaucoup en lisant ce livre et ce serait vraiment dommage que je vous gâche la « surprise ». Juste ce que je peux vous dire c'est que ce qui va se passer va changer beaucoup de choses, et pas des moindres.
Et la troisième et dernière partie concerne comment dire... le déroulement final de l'événement qui s'est produit dans la seconde partie. Là non plus je ne peux rien vous dire (la chronique est très complète, pardon...), mais des décisions pas toujours acceptées par tous vont être prises à l'encontre d'une personne qui seront unanimes et impossibles à revoir. Cette dernière partie m'a quand même touchée parce qu'à force, on s'attache à ce personnage et le voir en quelques sortes souffrir de cette décision, beh ça fait un pique au cœur.
Si on me demandait de choisir un personnage auquel je me suis plus attachée qu'à un autre, je dirais Cahir. Pourquoi ? Parce que c'est le garçon exclu, venant d'un autre pays et qui est très mal accepté par ses paires. Il fait partie des Giddires, peuple rejeté de toute la contrée. Du fait qu'il soit ainsi rejeté juste parce qu'il appartient à un peuple méconnu des autres, on a envie de le prendre dans nos bras, de le rassurer et de devenir son ami. Il a aussi un caractère que j'adore et qui m'a souvent fait rire à certaines reprises. Comme décrit dans le résumé, il est frêle, maladif mais aussi très direct. Il ne se laisse pas marcher sur les pieds et ose dire tout ce que les autres gardent en eux. Ce qui ne plaît pas du tout aux Hauts-gérants de la Dernière Terre.
Il est devenu Arpenteur au fil du temps (donc il est là pour surveiller si un corps étranger ne tente pas de rentrer) et fait la rencontre de personnages comme Ghent, le fils du Haut-Capitaine. Un lien va se créer au fil des pages entre eux, ce qui va déplaire à beaucoup. Mais lors de l'événement de la seconde partie, tout va basculer et changer. Cahir se retrouvera exclu de tout, ce qui nous fait vraiment mal à nous, lecteurs qui nous sommes attachés à ce personnage haut en couleurs.
J'ai particulièrement adoré les tous derniers chapitres ! J'ai pas réussi à décrocher un instant du livre car j'étais tellement prise dedans qu'il m'était impossible de faire une pause. Surtout le chapitre concernant Reghia et son père ! Là j'ai concrètement AD-ORE ! Pour une fois que le père se trouve autant dépourvu, c'en était presque jouissif tellement c'était génial ! Bon, évidemment, ceux qui n'ont pas lu ne peuvent pas comprendre où je vais en venir, mais bref, j'ai adoré !
En résumé, un premier tome introductif et dépourvu d'action (ce qui m'a un peu manqué, faut l'avouer). Des personnages très bien travaillés, maîtrisés, dotés d'une psychologie énorme. Il faut vraiment bien suivre pour comprendre le déroulement de l'histoire, les us et coutumes etc. Un monde créé par l'auteure vraiment bien décrit, connu sur le bout des doigts, une plume très particulière avec des termes que l'on n'a pas l'habitude de côtoyer. Une fin de tome qui donne terriblement envie de lire le tome 2, que je me procurerai très vite, je pense ! En fait, c'est le genre de livre qu'il vaut mieux lorsqu'on est au calme, serein et en pleine forme car sinon on risque de passer à côté de plein de choses importantes.
Justine P.
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