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Critiques de Maggie Shipstead (65)
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Plan de table

Une étude des moeurs de la Upper Class américaine.

*

Ce roman m'a depuis longtemps intrigué. J'ai toujours eu un penchant pour la sociologie des classes aisées américaines. Pourquoi? Certainement pour voir que malgré le vernis des apparences, les personnages nous ressemblent bien plus souvent qu'on ne le pense.

Et effectivement, ici c'est le cas.

*

Nous observons une famille new-yorkaise "bien sous tous rapports" autour d'un mariage d'un de leurs membres.

Cet évènement grandiose se passe dans une île fictive mais ressemblant à la très connue et huppée Nantucket, dans l'état du Massachusetts. Une île pétrie de traditions, au charme désuet, de clubs chics et de son inévitable golf.

Ici, le narrateur principal est Winn, le patriarche, le père de la mariée. On suit avec lui les les 2 jours pré-mariage avec les préparatoires, l'accueil des invités, les activités diverses.

Winn est un personnage caricatural, typique de cette classe si aisée. Et surtout imbu de son importance. Il n'est pas antipathique néanmoins puisqu'au fur et à mesure du récit, il tombe le masque et fait apparaître des défauts humains tels le désir, l'égoisme, l'envie, la colère, l'amertume....

Mais aussi en contrepoint, des sentiments plus mitigés et presque bons.

Autour de ce père, on suit de temps en temps les pensées (et les actions) des autres membres tels la fille cadette et l'épouse.

Trois jours en 400 pages. Vous vous en doutez bien que le rythme est lent. Mais si intéressant. Tout est dans la finesse des propos, des dialogues (rares certes), des situations rocambolesques (le homard est-il vivant ou juste malade?), des non-dits aussi.

Il y a bien quelques passages sur le passé de Winn que j'ai vite survolé (son intronisation dans le club, ses relations filiales...).

*

Des rancoeurs, des jalousies, de la tristesse aussi. Toute une palette d'émotions qu'on prend en plein fouet (comme avec la baleine par exemple). Chapeau bas à l'auteure (si jeune) qui a réussi à me faire passer un bon moment sur l'île des riches Américains (j'ai vraiment crû y être, allongée sur un transat old school, avec un Martini-olive à la main et discutant "potins et chiffons")

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Plan de table

Ce n'est pas aux fêtes longtemps préparées que l'on s'amuse le plus... c'est souvent le cas aux mariages. Une belle robe, de jolis bouquets de fleurs, un bon repas, un gâteau énorme... tout ça ne réussira pas à vous mettre en joie si vous avez eu tout le boulot des préparatifs, si vous êtes jalouse de la mariée enceinte jusqu'aux yeux alors qu'il y a quelques mois vous avortiez, si ça n'apporte aucun point pour entrer dans le club convoité, si vous êtes toujours entre deux verres pour oublier que votre énième mariage est aussi raté que les précédents, si vous n'avez plus aucun intérêt pour toutes les personnes présentes... il n'y a guère qu'une baleine pour s'éclater. (oui je sais ! c'est affreux ça !)

Je peux comparer cette lecture à ce genre de fêtes... j'espérais sourire un peu et si je ne me suis pas totalement ennuyée, cette satire de ceux qui se veulent d'une certaine "aristocratie" américaine m'a plus navrée qu'amusée.

Est-ce bien vu ? je ne sais pas ! Mais ce que je sais, c'est que j'oublierai très vite cette brochette de personnages trop centrés sur eux-même.



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Plan de table

Je pense que l'Auteure ne doit pas aimer les mariages, tout comme moi, ou plutôt ce qu'il y a autour des mariages. Elle pimente ces quelques jours de fin de préparatifs en mettant les invités sur une île et les personnages sont caricaturés. Win, ne vivant que pour les apparences va devoir se faire violence pour rejoindre sa famille. Sa fille aînée se marie, enceinte jusqu'aux yeux, la cadette vient de rompre et d'avorter- lui qui ne voulait que des garçons - La demoiselle d'honneur pour qui il a un faible sera là, il aura un accident stupide de golf, sera humilié par son vieil ennemi, et sa femme doute de lui !



Je crois que le plus amusant à mes yeux restera le discours de Win qui va catastropher tous les invités ! Je crois que ces personnages ne sont pas prêts pour le lâcher-prise. J'ai trouvé Win suffisant, ridicule et légèrement stupide m'empêchant d'apprécier cette histoire à sa juste valeur.

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Étonnez-moi

Joan Joyce est danseuse. Toute sa vie tourne autour de sa passion. Elle s'est mariée avec son meilleur ami, Jacob, et ils vivent avec leur fils Harry dans une banlieue chic aux Etats- Unis. Joyce n'a pourtant pas oublié que quelques années plus tôt, elle a aidé un célèbre danseur soviétique, Arslan Rusakov, à fuir la dictature communiste de son pays et la troupe où il dansait. Mais les sentiments de Joyce pour Arslan n'ont guère été récompensés. Le fils de Joyce se passionne à son tour pour la danse et devient un artiste talentueux. Il entretient une relation amoureuse avec Chloe, la fille de leurs voisins qui pratique la danse elle aussi mais avec moins de succès. Un jour, la vérité sur la véritable filiation de Harry éclate…



J'avais repéré ce roman à la magnifique couverture, représentant une ballerine de danse, il y a quelque temps. Trouvant énormément de charme à cet art qu'est la danse, quand je suis tombée par hasard sur ce livre dans une librairie, je me suis empressée de l'acheter.

Je regarde parfois brièvement les critiques des lecteurs quand je commence un roman (surtout si j'ai du mal avec celui que je lis) et pour celui-ci, les avis n'étaient pas très bons. Personnellement, j'ai eu aussi beaucoup de mal à entrer dans cette lecture qui met du temps à démarrer et à se mettre en place.

J'ai aussi été surprise car il y a un flash-back dès le deuxième chapitre et je n'avais pas saisi tout de suite ce décalage dans le temps, du coup cela m'a perturbée et je trouvais l'intrigue assez surprenante, voire incohérente.

Il y a de nombreux chapitres dans ce livre dont l'action est décalée de plusieurs années à chaque fois ; moi qui préfère généralement les chapitres courts aux "chapitres fleuves", ici cela m'a dérangée car il y a pour moi relativement peu de continuité entre chacun et l'action semble assez morcelée.

J'ai donc mis du temps à lire ce roman dont j'attendais beaucoup attirée par ce qu'en disait la quatrième de couverture, mais face auquel j'ai donc été déçue.
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Le Grand Cercle



« L’Equateur est un grand cercle.Deux points diamétralement opposés comme le pôle Nord et le pôle Sud sont intersectés par un nombre infini de grands cercles ».

C’est ainsi qu’est expliqué le titre de ce roman éblouissant qui va du début du siècle dernier aux années 50 et raconte la vie et les exploits aéronautiques d’une jeune femme américaine Marion Graves .

S’intercalent des chapitres dédiés à une jeune actrice de cinéma sollicitée pour incarner l’aviatrice à l’écran.

Résumer ce livre de 800p prendrait des pages et des pages, Disons donc que ce roman évoque au départ le naufrage d’un bateau sur lequel étaient Marion et son jumeau Jamie ; ils sont sauvés par un épisode familial dramatique à découvrir.

Puis Marion est vite attirée par les avions et s’intéresse en particulier aux femmes intrépides qui vont la devancer. Elle parviendra à accomplir son rêve malgré toutes les interrogations, les stratégies et les refus dus à sa qualité de femme. Elle est intrépide et volontaire et va traverser la planète d’un pôle à l’autre.

D’autres chapitres, moins nombreux, présentent Hadley Baxter, une actrice qui doit se battre aussi à Hollywood pour être autre chose qu’un objet .

C’est avant tout un roman sur le féminisme non pas exacerbé mais revendiqué par ces jeunes femmes qui, soit dit en passant me semblent recevoir encore plus de rebuffades aujourd’hui, moins de respect qu’au siècle dernier dans le cinéma en tous cas, et maintenant en plus il y a les réseaux sociaux.

Je viens à peine de survoler ce roman tant il est foisonnant d’histoires d’amour d ‘amitié, de sexualité aussi.Des femmes fortes, des hommes forts pour la plupart ; Toutes proportions gardées, autre époque, autre situation, ce roman m’a fait penser parfois à Scarlett et Rett Butler. Je serai peut-être la seule d’ailleurs…

Il me semble amusant quand même de retranscrire une phrase trouvée dans les remerciements de l’auteur à son éditeur ; «  Réduire un encombrant manuscrit de 1000p à cette mince broutille (800p) n’a pas été une sinécure, mais je n’aurais pu souhaiter ou espérer meilleure camarade et guide ».

J’ai vraiment aimé cette lecture , mais si la broutille avait encore perdu 200p (1kg pas facile à manier) c’était vraiment le coup de coeur.

Parution le 24 août aux Presses de la Cité
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Étonnez-moi

Bienvenue dans le monde des étoiles de la danse. Ce beau livre nous entraine dans cet univers d'élégance, mais aussi d'efforts, de rêves et de déception . Pendant trente ans nous suivons les personnages au travers de leur passion, mais aussi dans leur destin personnel, leurs espoirs déçus et leurs amours difficiles. Les chapitres courts se rapportent à différentes époques et éclairent les évenements débouchant sur un final inattendu. Jacob, l'amoureux fidèle, Joan, devenue professeur de danse, Arslan le transfuge russe, Mr K le chorégraphe homosexuel, Harry, étoile à son tours, tous sont complexes et attachants, ils nous fascinent et resteront dans notre mémoire une fois le livre refermé.
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Plan de table

Quand, le jeudi, Winn Van Meter arrive sur l'île de Waskeke, sa maison de vacances est colonisée par une horde de femmes. Il y a là son épouse Biddy, sa belle-soeur Céleste, sa cadette Livia et son aînée Daphnée avec bien sûr ses trois demoiselles d'honneur puisque ce beau monde est réuni pour le mariage de Daphnée prévu le samedi.

Sa fille va épouser un homme bien, qu'elle aime et qui, en plus, est issu d'une très bonne famille. Winn devrait être aux anges. Oui mais voilà, Daphnée est enceinte et son ventre proéminent est pour Winn le rappel constant que tout ne s'est pas passé selon les règles, ses règles, celles de la bienséance. A cette petite contrariété s'ajoutent la présence de Céleste, une alcoolique notoire, la déprime de Livia, toujours pas remise de sa récente rupture et qui a même poussé le vice jusqu'à étaler son désespoir en public dans le propre club de Winn, et l'attirance coupable qu'il ressent pour la peu farouche Agatha, une des demoiselles d'honneur.

Mais bien sûr tout cela ne serait rien sans la suprême injure que lui fait le Pequod, le club de golf très select de l'île, en refusant sa candidature depuis déjà trois étés! Winn en est sûr, ce sont bien les Fenn qui usent de leur influence pour se venger de lui en refusant son intégration, et tout cela pour de vieilles histoires! A moins bien sûr que ce soit leur manière de soutenir leur fils Teddy, celui-là même qui a quitté Livia...

Pour Winn, il va s'agir de survivre à ce long week-end sans faire de vagues car, après tout, peu importe ce qu'il se passe dans les têtes ou dans les coeurs, pourvu que les apparences soient sauves.





Sous des airs de comédie, le premier roman de Maggie SHIPSTEAD décortique la famille américaine blanche et aisée, en grattant le vernis des apparences. Qui se cache derrière l'homme qui a réussi autant socialement que professionnellement? Quand ce même homme s'est marié et a fait des enfants parce que le contraire aurait été mal vu par la société, quel genre de sentiments peut-il avoir pour sa femme? ses enfants? Quand les évènements lui échappent, cet homme perd pied et vit une petite descente aux enfers très intime. Le mariage, le couple, la famille, tout est observé au microscope durant une courte période où les nerfs sont mis à vif. On veut bien faire, on en fait trop et, au final, ce sont les failles qui apparaissent.

Drôle car souvent sarcastique, ce roman ne m'a pourtant pas emballée. Je me suis ennuyée à suivre les états d'âme d'un Winn plus pathétique que sympathique. Les personnages féminins ne m'ont pas plu davantage. Daphnée a des airs d'écervelée, Biddy est froide, Agatha frivole, la seule qui s'en sort bien c'est Livia qui, seule, a le courage de ses sentiments. Une lecture loin d'être désagréable mais dont on se demande, une fois terminée, ce qu'elle nous a apporté...
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Plan de table

Ce roman est une satire de la middle class américaine.

Winn Van Meter est un banquier aisé, il a une maison et une résidence secondaire sur une île. Justement, l'action se situe le temps d'un weekend dans leur résidence secondaire, à l'occasion du mariage de Daphé, la fille aînée. Elle en est à son 8ème mois de grossesse.

La seconde fille, Livia, vient d'avorter et a du mal à se remettre de sa rupture.

Winn a une préoccupation essentielle : rejoindre le club de golfe de l'île mais les membres tardent à prendre leur décision. L'action est vue de son point de vue, il est par ailleurs très attiré par l'une des demoiselles d'honneur, amie de ses filles.

On assiste donc aux préparatifs du mariage, il y a des petits incidents ou accidents. C'est très réjouissant comme lecture, mais un peu superficiel peut-être. Un bon moment de lecture.
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Plan de table



Trois jours avant le mariage, Winn Van Meter arrive à sa maison de campagne sur l’île Waskeke. Sa femme, ses filles et les demoiselles d’honneurs sont déjà arrivées pour le mariage de leur fille ainée Daphnée prévu pour samedi .Enceinte de 7 mois elle s’affiche avec son ventre bien rond en robe blanche. Son futur époux est un homme de bonne famille qui, entre nous, sont des personnages imbus d’eux-mêmes et surtout, ils connaissent leurs droits. Une fuite de homard va semer la panique et une baleine ne va rien trouver de mieux que de venir échouer sur la plage. Un futur mariage qui ne sera pas de tout repos. Un roman vif au départ mais au fil des pages s’essouffle un peu. Un roman doux amer convaincant.









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Plan de table

Portrait au vitriol de la haute bourgeoisie américaine au travers le portrait d'une famille typiquement américaine.



L'auteur emploie un style, une écriture sarcastique, voire caricatural afin de mettre en avant les défauts, les travers des différents personnages évoluant au fil des pages. Ces derniers sont souvent assez imbus d'eux mêmes, ainsi que sûrs de leurs droits.



Maggie Shipstead décrit également une société engoncée dans ses codes d'honneurs ainsi que dans des traditions quelque peu dépassées, désuetes, et, surtout dans lesquelles il n'est pas bon de déroger à la régle si l'on ne veut pas passer pour un "pestiféré".



Il s'agit d'un roman agréable à lire. Je ne connaissais pas Maggie Shipestead en tant que romancière, et, je lirais volontiers d'autres titres d'elle.
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Plan de table

Ce Plan de table, publié aux éditions Belfond, est un tout premier roman venu un peu de nulle part écrit par une certaine Maggie Shipstead, et qui a énormément séduit presse et blogueuses, par la virtuosité de l'écriture et la vertu jubilatrice de l'histoire.



Ce roman prend comme toile de fond les trois jours avant la préparation d'une noce de mariage, sujet oh combien universel et sur lequel tout le monde a des anecdotes à raconter.

Ici, la finalité de l'auteur est ambitieuse : comme dans toutes les bonnes comédies de moeurs, le roman a pour objectif d'aller voir ce qui se cache sous le vernis glacé des conventions bourgeoises et des liens familiaux.

Cela pourrait être lourd et caricatural, c'est au contraire parfaitement bien vu et très juste. Cela grace à la plume de l'auteur, qui porte sur les situations et les personnages une vraie et délicieuse ironie. La romancière ne laisse rien passer à ses personnages, et taille au scalpel sa famille White Anglo-Saxon Protestant: entre tromperie, alcoolisme, envie et jalousie, les personnages se débattent entre leur besoin de liberté et le fameux et éternel respect des convenances.



Le livre m'a fait penser au film Another Happy Day sur un sujet assez similaire, mais contrairement au film, il arrive à ne pas verser dans la caricature en gardant sur ses personnages une once d'humanité bienvaillante, notamment son regard sur le personnage de Livia m'a paru assez attendrissant.

Chaque attitude des personnages puise leur motivation dans une explication bien pensée, notamment le personnage du père, Winn, dont le besoin de reconnaissance qui passe nécessairement, pour lui, par son intronisation dans le le Pequod, petit cercle so chic et so restreint.



Jusqu'au bout de ce roman vif et entrainant, qui souffre néanmoins de quelques baisses de rythme à mi parcours, Maggie Shipstead fait montre d'une plume maniée avec entrain et mêle adroitement une bienveillance légère et un œil acéré.



Bref, un plan de Table où tout le monde peut s'inviter sans hésiter!!! Et encore une fois, je dois dire que la littérature américaine m'a plus convaincu que les romans français....


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Plan de table

Plan de table ou le craquèlement du vernis social d’une famille bourgeoise et aisée sur la côte est des États-Unis. Par la focalisation narrative sur l’un ou l’autre des personnages en proie au doute face au monde dans lequel il évolue, Maggie Shipstead révèle les failles sous les apparences dans une certaine frange de la société américaine, qui n’est pas sans rappeler l’aristocratie européenne avant la Révolution française. Réunis à l’occasion du mariage de la fille aînée de la famille, certains personnages ne résisteront pas à la pression des évènements et des péripéties. Ils révéleront alors non seulement une certaine fragilité, qu’on n’attendait pas de leur part, et une face plus sombre de leur personnalité, à la limite de l’antipathique. Même les personnages plus secondaires et conventionnels, sur lesquels la focalisation narrative n’est pas arrêtée, révèlent furtivement plus de profondeur psychologique qu’ils ne le laissent paraître. C’est incontestablement une des grandes forces de ce roman, très concentré sur la psychologie, sans pour autant dédaigner des péripéties liées à des actions plus tangibles. Cela a également malheureusement amené quelques lenteurs dans la mise en place dans l’intrigue, mais une fois cette dernière lancée, il est difficile de lâcher le livre, très bien construit de façon à amener le lecteur vers un crescendo parfaitement maîtrisé.
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Étonnez-moi

Ayant découvert par hasard, et, apprécié Maggie Shipstead avec son précédent titre intitulé Plan de table, je m'étais promis de lire le suivant. Je n'ai pas été déçue par ma lecture.

Maggie Shipstead plonge ses lecteurs dans un monde impitoyable : celui de la dans. Au travers de la figure de Joan, c'est la vie quotidienne d'une compagnie de danse, avec ses jalousies, ses luttes incessantes, etc, afin d'être remarqué(e), d'être le/la meilleur(e), mais surtout, de rester au firmament.

Enfin bref, un monde dur, impitoyable, mais, fascinant, dont de nombreuses jeunes filles - et, jeunes garçons - rêvent.

En ce qui me concerne, un excellent moment de lecture ainsi que qu'un coup de coeur pour la romancière Maggie Shipstead que je continuerais à suivre.

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Étonnez-moi

Le monde de la danse ne m'est pas très familier et c'est donc avec une certaine curiosité que je me suis plongée dans la lecture de ce roman qui nous montre l'envers du décor de l'univers très exigeant qu'est celui de la danse. C'est derrière les pas délicat, un univers dur et impitoyable où la médiocrité, l'à peu près n'ont pas leur place.



Le personnage de Joan est attachant et j'ai aimé la plume de l'auteur que je ne connaissais pas du tout. Derrière l'histoire d'amour et de désillusion il y a aussi des questionnements plus profond sur la vie : comment s'en sortir lorsque l'on a tout donner à sa passion et que l'on ne sait faire que ça ? Peut-on tourner la page définitivement ? Que reste t-il des années de privation ? J'ai aimé les alternances dans les périodes entre passé et présent , les personnages haut en couleurs et humains.



C'est un monde particulier où les apparences sont très importantes et prennent le pas sur l'être. J'ai ressenti tout un panel d'émotions avec Joan passant de l'espoir au désespoir, de la souffrance à la grâce. Tout ceci est servi par une plume toute en émotion et délicatesse qui a su me toucher. La fin est imprévisible, surprenante et bouleversante.



VERDICT



Que vous connaissiez ou non le milieu de la danse, vous serez conquis par ce roman étonnant et vous serez surpris.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Le Grand Cercle

Je suis contente d'avoir participé au jury du Prix du roman Fnac car sans cela je n'aurais jamais lu ce magnifique roman j'en suis certaine. Pourquoi ? La littérature américaine n'est pas mon terrain de prédilection et surtout les 816 pages qui peuvent décourager ! Et bien détrompez-vous, le volume n'est vraiment pas un argument car j'ai pris énormément de plaisir à découvrir ce roman passionnant qui retrace le destin de deux femmes éprises de liberté.





Marian Graves disparue avec son biplan en 1950 et en parallèle celui de Hadley Baxter en 2014 à Hollywood, celui d'une jeune starlette désabusée qui va incarner le rôle de Marian. Deux destins intimement liés au final !



On remonte la vie de Marian Graves tout en remontant la grande Histoire du vingtième siècle.



Marian est née le 6 septembre 1914 à New York, elle échappe avec son frère jumeau, Jamie, à l'incendie du paquebot "Josephina Eterna". Orpheline, élevée à Missoula chez son oncle Wallace, un peintre alcoolique désargenté. Elle a très tôt la passion pour les moteurs et la mécanique.



C'est en 1927 qu'elle voit de près des avions pour la première fois et qu'elle décide qu'elle deviendra pilote. Elle va très vite prendre son destin en main bien déterminée à voir le monde qu'elle a lu dans les livres laissés par leur père Addisson.



On revit l'histoire de l'aviation, la première tentative de traversée de l'Atlantique par Lindberg en 1929, la période de la prohibition, la grande dépression, la seconde guerre, Hitler et on retrouve des femmes aviatrices.



C'est passionnant. Marian se mariera avec Barclay mais devra lutter pour conserver son indépendance, son mari voulant à tout pris la posséder et lui donner un enfant..



On suivra aussi le destin de son frère, un peintre et en parallèle les préoccupations d'Hadley qui l'incarnera au cinéma un siècle plus tard.



Asservissement de la femme, féminisme et besoin de liberté au programme.



Une belle aventure, un très beau roman que je suis contente d'avoir découvert.



Ma note : 8.5/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Plan de table

C'est un style que j'aime beaucoup les chroniques familiales. J'y ai lu des romans que j'adore comme Middlesex ou les corrections. Alléchée par Maine de J. Courtney Sullivan,j'ai embrayé tout de suite sur ce roman.

Si l'on suit avec un demi sourire les aventures de cette familles dont les membres ont peut être un caractère un peu trop classique et attendu, il fait pâle figure par rapport au roman sus-cité. Pâle figure car moins abouti, moins bien construit, mais c'est un premier roman, diable sait qu'en tant que tel, il est plus qu'agréable à lire, et que j'aimerai beaucoup lire d'autres livres de l'auteur. Longue carrière à elle !
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Plan de table

Pour être honnête, je n'ai pas vraiment été emballé par cette histoire. Ce livre raconte la préparation du mariage de Daphné et Greysson qui sont issus de bonnes familles et tout le monde se retrouve sur l'île d'enfance de la mariée à WAskeke.

Mais toutes les aventures qui vont leur arriver en l'espace de deux jours sont un peu démesurées et donnent du coup au roman une saveur exagérée.
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Plan de table

C'est l'effervescence sur l'île de Waskeke en Nouvelle-Angleterre : un mariage va y être célébré bientôt. La future mariée, très enceinte, Daphné Van Meter, est l'ainée d'une famille fortunée. Greyson, l'heureux élu est un jeune homme issu de la même classe sociale. Alors qu'il est descendu à l'hôtel suffisamment loin de toute préparation, Daphné est très entourée dans la résidence secondaire de ses parents, ce qui ne l'empêche pas de se laisser aller à l'oisiveté – qu'ils ont tout deux en commun.

Les invités arrivent. Après quelques flatteries et courbettes échangées, les langues se délient – l'alcool aidant – rancoeurs et jalousies remontent à la surface. La tension est palpable dès les premières pages. L'auteure s'amuse follement à gratter le verni des apparences et à chatouiller les susceptibilités de chacun. L'existence et les travers des personnages sont disséqués sous sa plume habile. Les dialogues sont drôles voire cyniques.

Les demoiselles d'honneurs sont affriolantes, les messieurs sont émoustillés. Winn, le père de la mariée est complètement désarçonné au milieu de toute cette agitation. Ce mariage est un catalyseur d'interrogations sur sa vie et ce qu'il en a fait, et pourquoi bon sang le club très sélect de l'île Le Pequod ne veut pas de lui? Livia – la soeur de Daphné – erre comme une âme en peine récemment séparée d'un homme qu'elle aime toujours. la mère quant à elle semble inébranlable, mais terriblement réaliste sur ce qui se trame autour d'elle, et la galerie de personnages s'étoffe avec tantes, grand-mère, beaux-frères etc... autant de petites histoires qui s'enchaînent à un rythme très soutenu.

Et puis une baleine s'échoue sur la plage, une girouette est arrachée d'un toit, un homard disparaît mystérieusement...

Maggie Shipstead dresse le portrait d'une upper classe américaine qui navigue entre espérances et désillusions. Emmener tout ce petit monde sur une île, lieu clos par excellence et le faire évoluer ainsi quelques jours jusqu'au grand final qu'est le mariage est une idée simple mais tellement efficace. Le lecteur observe avec tendresse, ironie, amusement, agacement, émotion aussi, les individus qui se révèlent sous ses yeux et les liens qu'ils entretiennent entre eux parfois fragiles parfois indéfectibles. Un week-end épique pour une comédie douce-amère très convaincante.


Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Le Grand Cercle

J'ai terminé mes lectures de 2023 avec un bon gros roman (plus de 800 pages quand même, mais avec des interlignes agréables à la vision, ainsi qu'une agréable tenue bien souple en mains -ça tient ouvert) qui a su me passionner sans lassitude.



D'un côté Marian Graves, survivante d'un naufrage en 1909, élevée dans le Montana par son oncle, et qui fort tôt a voulu voler. Deux problèmes, elle est une fille et n'a pas d'argent. Un riche trafiquant (durant la prohibition), non dénué d'idées derrière la tête, va l'aider à réaliser son rêve. Des années plus tard, son rêve (bis) sera de décrire (avec escales) un grand cercle passant par les deux pôles.



Parallèlement l'actrice Hadley Baxter dont la carrière subit des vents contraires (on peut lui préférer une plus jeune pour la suite d'une série, mais aussi elle n'est pas assez discrète dans ses relations charnelles, et elle s'en moque!) se voit proposer le rôle de Marian dans un film.



Narration classique, bien menée, entre la vie de Marian et celle de Hadley. Ce serait dommage de tout raconter. L'histoire offre de courtes échappées sur la vie d'autres aviatrices, en particulier Jackie Cochran, créatrice des Women Airforce Service Pilots durant la seconde guerre mondiale (dans le roman Marian en a fait partie). J'ai aussi fortement apprécié le récit des tribulations de Marian durant son 'grand cercle', particulièrement la partie en Antarctique (à lire bien au chaud).



N'oublions pas Jamie, le frère de Marian, et son talent de peintre. Là aussi j'ai aimé comment l'auteure en parle.



Bref, si on aime les romans où on apprend des choses, avec des héroïnes qui en veulent, c'est le moment!
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Le Grand Cercle

Un roman puissant, d’une grande intensité. Maggie Shipstead a créé des personnages réalistes, à la psychologie fouillée, avec des doutes, des peurs, des désirs… Si je n’avais pas su que ce récit est entièrement fictif, j’aurais vraiment pu croire lire sur des personnes réelles. Un tour de force selon moi et la preuve d’une autrice de talent.



L’autrice nous offre une belle vision de la liberté et de l’individualité. En effet, chaque personnage souhaite être libre, mais ce n’est pas simple. Libre d’être, libre d’aimer, libre de faire des erreurs, libre de vivre à nouveau… Jamie, le frère jumeau de Marian, m’a beaucoup émue : il souhaite s’accrocher à ses valeurs sans passer pour un lâche. Les questions d’identité reviennent souvent aussi dans ce roman, ce que j’ai particulièrement aimé.



Certes, c’est un livre très long (800 pages) et il ne contient pas des rebondissements à chaque chapitre. Mais c’est un récit de vie touchant sur la volonté de vivre ses rêves et de sortir de sa propre prison (ou celle construite par la société). Si vous aimez ce genre de romans, il pourrait vous plaire et je ne peux que vous encourager à le lire !
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