Lorsque Philip Roth recommande un roman,
on a tout intérêt à y jeter un oeil.
Voire deux.
Et ce, d'autant plus qu'il écrit au sujet dudit livre que « la précision tranquille et l'assurance avec lesquelles Maile Meloy y décrit comment s'est détraquée la vie ordinaire des Américains est un exploit qui ne peut qu'impressionner, et pas seulement sur le plan littéraire. »
Autant dire que ce serait faire affront à l'auteur de la fantastique Pastorale Américaine (1997), que de ne pas sauter à pieds joints dans Pieux mensonges, roman ayant connu un succès foudroyant en Angleterre et aux Etats-Unis.
C'est une histoire de famille comme il y en a tant et pourtant !
On s'y plonge avec délice pour ne plus s'en arracher.
Emporté, emballé, séduit.
Et terriblement déçu une fois le roman refermé, d'abandonner des personnages auxquels on s'était attaché. Des femmes, des hommes et des enfants qui nous étaient devenus si familiers, le temps d'une lecture. Membres fantômes de notre famille intérieure.
Il y a dans cette fiction une force hallucinante. Une puissance évidente.
Quelque chose de latent mais d'inébranlable. Philip Roth a, je crois, trouvé les mots pour la décrire en parlant de « précision tranquille » et d'assurance indéniable.
Je suis, pour ma part, convaincue que cela a à voir avec le rythme effréné de sa narration, la construction extrêmement soignée de son intrigue, et la concision parfaite de ses phrases.
Le tout pour un récit d'une redoutable efficacité.
Alors je vous promets que si l'on aime L Histoire et les histoires,
les cruelles vérités et les subtils mensonges,
les morceaux de bravoure et les petites lâchetés,
les non-dits avoués du bout des lèvres et ceux qui rongent,
les jalousies à en crever,
on est plus que ravi d'avoir, une fois encore,
suivi le conseil de l'une des plus grandes Plumes que les Etats-Unis aient jamais portée.
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