– Ça ne commencera pas avant dix heures, dit Hilaire.
– Le programme annonce l’ouverture du bal pour neuf heures !... Ah ! quand je pense que dans une demi-heure... j’ai peur, Hilaire, je tremble comme un enfant... Je peux bien te le dire maintenant... L’idée de revoir Cécily m’épouvante. Oui, d’abord ça m’a été une immense joie !... Et c’est ce qui m’a fait tout souffrir, tout supporter : c’est ce qui m’a fait endurer le supplice ! L’idée que je serais son mari, son maître... qu’elle m’appartiendrait... que cette femme que j’adorais, et qui était si loin, si loin de moi, allait être à moi !... à moi !... que je pourrais vivre à ses côtés, la voir tous les jours, la respirer, marcher dans son parfum, et, Hilaire, le soir, lui tendre les bras !...