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Citations de Marc Roger (76)


- Le livre est un chemin qui te conduit à l'autre et comme il n'y a pas d'autre plus proche de toi que toi, tu lis pour te rejoindre, même si tu cherches à te fuir en le faisant, comme une sorte d'altérité autocentrée.
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[Sa mère] travaille sans cesse. Pas vraiment pauvre mais toujours un peu juste. Comme les livres sont chers, mieux vaut n'en acquérir aucun.
Quand il l'apprend, le Vieux Libraire fulmine :
- Pourquoi ta mère ne t'a-t-elle pas inscrit à la bibliothèque ?
Notre petite ville, c'est une médiathèque et une annexe, 100 000 bouquins pour 30 000 habitants. Le tout gratuit.
- Nous, les acteurs du livre, bibliothèques, lycées, collèges, écoles et librairies, on a bossé toutes ces années main dans la main, pour s'entendre dire ça. Je n'en reviens pas. Nos actions, nos slogans. Des livres pour tous et partout. On y croit. Et voilà !
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A la fin de chaque lecture, nous n'avons qu'une hâte, elles comme moi, reproduire l'émotion du récit, cette lumière minuscule réconfortant l'enfant qui demeure en nous- même, effrayé à l'idée d'être seul dans le noir.
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Il m'explique comment, pendant plusieurs années, une comédienne est venue dans sa librairie le mercredi faire la lecture aux enfants. Comment elle se cachait derrière l'album au dos duquel elle recopiait l'histoire pour que les gamins voient les images.
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Pour les textes, je note les titres, le nom des écrivains, celui de leur traducteur. Le Vieux Libraire m'a appris à toujours les citer, pour honorer la part qui leur revient. Sans eux, sans ce travail de passeur d'une langue à l'autre, ces oeuvres nous resteraient à jamais étrangères.
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Épigraphe :
"L'on ne fait des livres que pour rester lié aux hommes par-delà la mort et pour nous défendre ainsi contre l'ennemi le plus implacable de toute vie, le temps qui passe et l'oubli."
Le bouquiniste de Mendel, 1935, Stepphan Zweig. Traduit de l'allemand par Menfred Schenher

"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne."
Écrit après la visite d'un bagne, 1881, Victor Hugo
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Quand t’es libraire, tu lis toujours avant les autres. C’est prétentieux, tu sais, de lire avant les autres et de décider de ce qui est important de ce qui ne l’est pas. De quel droit ? De quel droit s’approprier le pouvoir de diffuser un texte plutôt qu’un autre ? Qu’est-ce qui te donne cette légitimité ? C’est là que tu t’inventes ce rôle qui t’autorise à dire selon tes goûts, tes enthousiasmes et tes tocades : « Lisez ce livre » ou « Ne le lisez pas » !
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- Si tu avais à choisir, Grégoire, que préférerais-tu ? Être la musique, l'instrument de musique, le musicien ou celui qui écoute ?
.... Sans réfléchir, je lui avais dit que je préférerais être la musique ......
- Comme moi, Grégoire, j'aimerais être la musique.
Sans instrument, ni musicien, ni celui qui l'écoute, la musique ne serait pas.
Cette liberté de disparaître en même temps qu'elle se crée, cet écho qui perdure au moment où elle meurt, lui proviennent uniquement des trois autres.
La vanité du musicien à la fin du morceau est à la hauteur de sa tristesse d'en avoir terminé et il n'a qu'une hâte, rejouer.
L'instrument est vacant comme un lac asséché suppliant le ciel bleu et celui qui écoute vibre encore d'un bonheur qui n'est plus.
Seule la note est l'instant, sans futur ni passé. Le présent absolu impossible à l'humain. Et pourtant rien de plus imprécis qu'un morceau de musique. Hier, aujourd’hui et demain s'y retrouvent exprimés en une seule et unique vibration d'air ambiant.
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(…..) Il est unique cet arbre. Vous comprenez, pour moi, c’est un héros auquel je peux m’identifier très facilement. Il est seul. Le marais qui l’entoure est immense. Ses racines s’enfoncent dans la tourbe et ses branches se déploient en parapluie de couleur vif-argent. Dans son ombre, l’été, les vaches se reposent. C’est un héros et en plus il protège (…..)
Devant cet arbre, ne riez pas, j’emploie vos propres termes, devant cet arbre, nous sommes des rigolos
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Quand t'es libraire , c'est un exemple , tu lis toujours avant les autres .C'est prétentieux, tu sais , de lire avant les autres et de décider ce qui est important de ce qui ne l'est pas .De quel droit ? De quel droit s'approprier le pouvoir de diffuser un titre plutôt qu'un autre ?Qu'est-ce qui te donne cette légitimité ? C'est là que tu inventes ce rôle qui t'autorise à dire selon tes goûts, tes enthousiasmes et tes tocades:" Lisez ce livre " ou " Ne le lisez pas " !Connaissant plus ou moins tes clients , tu fais ça comme tu peux. T'auras toujours des grands et des petits lecteurs , des adultes , des enfants , des hommes , des femmes , des curieux , des pressés , des flâneurs , et tous ceux qui ne viennent pas , qui n'osent pas ou simplement qui ne connaissent pas . ( p 43 )
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Quand je lui pose la question, Dialika m'avoue être choquée par le sort qui nous est réservé quand on ne sert plus à rien dans notre société soi-disant avancée. Cette façon que nous avons de réunir nos anciens hors de la vie du village, du quartier où se trouvent leurs attaches matérielles et humaines, de les parquer hors-sol comme nous faisons, et surtout notre façon d'exploiter la fin de vie en créant des services comme on gère des produits. Pas un instant elle n'imagine vieillir en France.
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Des voyelles. Des consonnes.
Les voyelles sont le chant.
Les consonnes sont le sens.
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....Malheureusement, je ne crois en rien. Ni rien ni personne n'est parvenu à me convaincre qu'il existerait une puissance supérieure, un grand tout, une divinité quelconque, appelle-le comme tu voudras, qui régirait nos âmes.
Parce que je crois en l'âme, mais à quoi bon ?
Non, ce qui me met le plus en rogne dans cette affaire, c'est de laisser derrière moi des envies, des projets que je ne pourrai plus jamais accomplir, des dizaines de conflits que je n'ai jamais su régler et qui me laissent un sale goût dans la bouche, tous ces cons que j'ai croisés auxquels j'aurais aimé casser la gueule et puis tant de regrets quand j'y pense, que je préfère ne pas me repasser le film, ça me ferait du mal pour rien.
Que ce soit en amour, en affaires dans le boulot, dans le désir à connaitre tout ce qu'il y a à connaitre pour le plaisir de savoir, je ne te dis pas les occasions ratées.
Mais réussir sa vie, c'est quoi au juste ? ....
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Quand t'es libraire, c'est un exemple, tu lis toujours avant les autres. C'est prétentieux, tu sais, de lire avant les autres et de décider ce qui est important de ce qui ne l'est pas. De quel droit ? De quel droit s'approprier le pouvoir de diffuser un texte plutôt qu'un autre ?
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L'on ne fait des livres que pour rester lié aux hommes par-delà la mort et pour nous défendre ainsi contre l'ennemi le plus implacable de toute vie, le temps qui passe et l'oubli.
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Pourquoi cet homme, qui ne lit pas, se met-il d'un coup à emprunter les livres que sa défunte a lus ? Va-t-il les lire ? Ou ne les emprunte-t-il que pour tourner les pages qu'elle-même tournait sans faire de bruit ? Ou encore souhaite-t-il s'imprégner de ce qu'elle s'imprégnait dans ces heures de voyage immobile, livre après livre, faire connaissance avec tous ceux qu'elle côtoyait et prendre ainsi de ses nouvelles pour qu'elle perdure dans sa mémoire ? (p.105)
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C'est passionnant de voir comment les textes se parlent entre eux. Comment d'un mot, tu penses à tel ou tel paragraphe de tel autre livre lu précédemment. Considère la littérature comme une œuvre collective qui ne cesse de déferler d'elle-même en renaissant chaque fois de ses reflux. Si d'aventure elle est en prise avec la vie, là, tu touches au chef-d'œuvre.
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Parmi les textes, tu as ceux que j'appelle "Ceux-des-Crêtes", ceux des grandes aventures de la langue, dans lesquels on devine à distance l'invention des aurores. Tu sais, toutes ces lumières enthousiasmantes, l'insaisissable rayon vert au lever ou coucher du soleil, l'explosion des nuages à toute heure dans les courants d'air chaud et le rêve agrandi des vautours dans le lent tournoiement de leurs ailes.
Solitude. Altitude.
Et dessous, si tu cherches, tu trouveras les "Thalwegs", les discrets, qui avancent, sans faire de bruit, depuis le plus petit névé qui cède sa première goutte au dégel, en mouvement, sans arrêt jusqu'au fond des vallées, jusqu'au bout de la plaine vers la mer, où le plus inconnu est possible.
Et d'ordinaire, c'est dans ceux-là qu'il y a des hommes.
Après, libre à toi de frayer entre "Thalwegs" et "Ceux-des-Crêtes", il y a des livres au sang-mêlé qui éblouissent les archives.
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Quand on déchoit comme je déchois , dit - il ,qu'on est lucide comme je le suis ,on souffre moins lorsqu'on est seul . Le spectacle des autres te renvoie inévitablement à ta propre déchéance. ( p 18 )
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Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
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