Citations de Marcel Marlier (42)
Martine aime jouer dans la neige avec Patapouf.
Mais elle a eu tort de ne pas se couvrir comme maman le lui avait demandé.
Vraiment, Martine a été imprudente.
C'est ainsi qu'on prend froid sans y penser.
Le moteur ronfle. Un chemin poussiéreux, un pont de bois qui craque, et l'on est arrivé au Carré-du-Petit-Bois de Fleury-la-Rivière.
Le papa de Martine range l'auto sous les arbres.
On décharge les bagages.
-Maintenant, dressons la tente.
Pan, pan, pan, les piquets s'enfoncent dans la terre.
Les cordes se tendent... Il fait chaud !
Le pommier lance des confettis dans le vent.
Après février, mars arrive. C'est le mois du printemps. Mais le merle a beau siffler, siffler, le printemps est toujours en retard.
Il faut pourtant se dépêcher de préparer le jardin. Martine sème les légumes avec son frère.
Comme c'est amusant de jardiner !
Si Patapouf continue à faire des trous dans la terre, il faudra l'attacher dans sa niche !...
Mais que se passe-t-il ?...
Mais voici que les hirondellles se rassemblent sur les fils électriques.
- L'hiver est proche. Il est temps de s'en aller.
- Moi, je reste, dit le rouge-gorge.
Le vigneron cueille le raisin pour le mettre à la cuve. Bzi... Bzi... fait la guêpe dans le verger. Là-bas, dans le bois, l'écureuil fait sa provision de noisettes pour l'hiver.
L'automne est arrivé. On est en septembre.
La moisson rentrée, les oiseaux partis, l'hiver, que tout le monde avait oublié, revient.
Voici décembre. La fête de Noël est proche.
De nouveau on a dressé le sapin dans la vitrine du grand bazar. Martine et Jean ne sont jamais fatigués de regarder les jouets :
- Tu vois, la locomotive ; elle marche à l'électricité... Regarde l'hélicoptère...
- Et la poupée, à côté du polichinelle, comme elle est jolie ! Crois-tu que j'en aurai une ?
Martine, Jean et leurs parents ont passé la nuit sous la tente. Le lendemain, quand le soleil se lève, ils dorment encore tous les quatre.
C'est l'heure où les oiseaux secouent leurs plumes.
- Ohé, les amis, il est temps de s'éveiller !
- Cocorico ! Cocorico !
C'est le coq de la ferme qui est perché sur la voiture.
Et voici le petit veau qui voudrait bien savoir ce qu'il y a dans la tente.
Une patte raide posée au fond de l'eau, l'autre repliée sous le ventre, le dos rond, le regard attentif, le héron cendré est aux aguets. Une brusque détente du cou, un rapide coup de bec : un poisson est harponné. L'oiseau le lance en l'air, le rattrape au vol et le broie entre les tenailles cornées de ses mâchoires.
- Qu'est ce donc que ''le vaste monde'' ? demande Doux-Poil qui admire toutes les idées de Floco.
- "Le vaste monde", répond ce dernier, c'est encore plus loin que loin. On y trouve tant que l'on veut des carottes, des trèfles et d'excellentes choses à manger. Les prairies y sont si grandes qu'on y voit pas le bout.
Dans la montagne, les champs, les bois, les bêtes sont toujours aux aguets, pour tuer, pour se défenedre. En un mot, pour survivre. Et dans ce combat de tous les instants, il n'y a ni bons ni méchants ! C'est la loi de la nature.
Les champs restent en friche, se couvrent d'herbes folles. Dans le pré, personne ne vient plus goûter la fraîcheur du soir, ni regarder trembler les étoiles.
Victor Horta a inventé de nouvelles formes, en courbes. Il s'est inspiré de la nature, des plantes, des tiges de fleurs. Avec le fer, il est facile de dessiner de jolies courbes. Certaines personnes ont dit, pour se moquer, qu'il avait découvert le Style Nouilles. Mais le vrai nom c'est l'Art nouveau, car il a inventé un style qui n'existait pas avant lui.
- Pourquoi avoir choisi l'iris jaune pour représenter Bruxelles ? demande Nicole.
- Parce que la ville a grandi sur des marais, près d'une rivière, nous dit Odile. L'iris jaune pousse dans les marais. Il y en avait beaucoup dans la région depuis des milliers d'années.
Avec ses chaussons blancs et son ombrelle, elle est aussi légère qu’un papillon. On dirait qu’elle va s’envoler. C’est une vraie danseuse!
Ce n'est pas un animal domestique comprend Martine.
- Je vais laver les assiettes.
- Et moi, je les essuierai.
Avec un peu de poudre, cela ira beaucoup mieux.
Il y a un oiseau bleu dans l'assiette en porcelaine. Dans celle-ci, on voit une bergère qui court après son mouton. C'est amusant de faire la vaisselle.
On sonne. C'est le laitier. On entend sa grosse voix qui résonne jusqu'au fond du couloir.
- Maman n'est pas là ?
- Non, c'est moi qui la remplace, répond Martine.
- Que faut-il aujourd'hui ?
- Je voudrais des oeufs bien frais, un litre de lait et une livre de beurre.
Aujourd'hui, la moisson se termine. Martine aide le fermier à engranger la paille. elle s'assied un instant pour se reposer lorsqu'un petit nez rose, frémissant, attire son attention. C'est un minuscule lapin de garenne, paralysé par la peur. Seul sa tête dépasse de la botte de paille qui l’emprisonne.
- Pauvre petit lapin, dit Martine en le libérant. C'est vraiment un miracle ! Comment as-tu pu échapper aux couteaux de la machine ? N'aie plus peur maintenant, je t'emmène à la maison. Je t'appellerais Pinpin.
Grand-père, pour être plus élégant, se fait friser la moustache
L'Atomium a été construit pour une grande exposition représentant tous les pays: l'exposition universelle de 1958.
C'est la nuit. Dehors, les étoiles brillent, les fleurs se reposent, les arbres dorment. Dans la chambre de Martine, les jouets sont rangés. La poupée s'ennuie. L'ours en peluche et le lapin bâillent. Dans son lit, Martine fait un rêve extraordinaire. Elle rêve qu'elle travaille dans un cirque avec des clowns, des chevaux, des éléphants et des lions.
Dans le cirque de Martine, on a invité les élèves de toutes les écoles. Il y en a jusque tout en haut, près des musiciens.
Lorsque tout le monde est assis, on allume les lumières : la blanche, la rouge, la bleue, et Martine s'avance au milieu de la piste. Elle n'a pas peur du tout. Elle salue à droite, puis à gauche et dit :
- Mes chers amis, la séance va commencer.