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Critiques de Marcel Proust (1055)
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A la recherche du temps perdu - Bouquins : ..

L'ouvrage "À la recherche du temps perdu" de Marcel Proust est une œuvre littéraire emblématique qui a marqué la littérature du XXe siècle. C'est une fresque romanesque d'une ampleur inégalée, composée de sept tomes, qui explore des thèmes tels que la mémoire, l'amour, la société et la quête de sens.



Proust excelle dans sa capacité à décrire avec minutie les détails de la vie quotidienne, offrant ainsi une immersion totale dans un monde où règne la nostalgie et l'exploration des souvenirs. Son style d'écriture est d'une richesse incroyable, avec des phrases longues et complexes où chaque mot est soigneusement choisi. Il transforme ainsi des moments apparemment banals en moments d'une profondeur et d'une beauté poétique saisissante.



L'un des aspects les plus fascinants de cette œuvre est sans doute son exploration psychologique profonde des personnages. Proust dépeint avec minutie leurs pensées les plus intimes, leurs doutes, leurs désirs et leurs interactions sociales. Il offre ainsi une plongée dans l'âme humaine, avec toutes ses nuances, ses contradictions et ses mystères.



Cependant, il est indéniable que "À la recherche du temps perdu" peut être un ouvrage complexe et exigeant pour certains lecteurs. La longueur du roman peut en intimider certains et sa prose détaillée peut sembler parfois lente ou laborieuse. De plus, l'abondance de personnages et d'événements peut rendre difficile la tâche de suivre l'intrigue de manière linéaire.



Malgré ces possibles difficultés, "À la recherche du temps perdu" est une œuvre d'une grande importance qui mérite d'être lue et étudiée. Son exploration de la mémoire et du temps, sa poésie et son analyse psychologique font de cette œuvre un véritable chef-d'œuvre de la littérature française. Proust offre aux lecteurs une expérience intellectuelle et émotionnelle unique, les invitant à réfléchir sur leur propre existence et à apprécier la beauté des détails de la vie quotidienne.



En conclusion, l'ouvrage "À la recherche du temps perdu" de Marcel Proust est un monument de la littérature qui mérite d'être découvert. Bien qu'il puisse être exigeant, la richesse de sa prose, l'exploration de la psychologie des personnages et son exploration profonde de la mémoire font de cette œuvre un incontournable pour tout amateur de littérature.
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A la recherche du temps perdu - Bouquins, t..

Une voix qui s'élève de par ses lignes comme une musique qui s'en revient jusqu'à vous pour vous éveiller

Une partition d'harmonie enchanteresse qui s'insinue en vous et vous gagne

Les échos que ravive le poète tellement précieux véridiques et poignants. Proust est bien là l'instigateur des émotions oubliées qui renaissent

Comme un catalyseur il nous délivre Come un creuset de trésors enfouis qu'il suffit de par son génie à faire renaître
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Que dire devant tant de majesté, de style, d'élégance? Rien, si ce n'est le conseil de se laisser emporter par la vague. Un autre temps, d'autres moeurs, un voyage dans l'absolue littérature. Comme beaucoup, j'ai essayé de lire 'La Recherche', ai abandonné, puis j'ai recommencé dix ans après; Et là, la magie s'est opérée, comme une déferlante emportant mes fragiles convictions sur son passage. S'il n'y avait qu'un livre à lire dans sa vie, ce serait celui-là.
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Le plaisir de retrouver le style particulier de Marcel Proust, d'analyser les sentiments, la rupture, l'oubli, le temps qui passe.
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Le long purgatoire du Temps Retrouvé, cette descente aux Enfers dantesque, ponctuée d’obscurités, d’incendies, de lieux souterrains, il n’est pas croyable que Proust n’en eût consciemment le modèle, mais dissimulé, dissimulant, il n’avoue que les Mille et Une Nuits dont la référence comique émaille des scènes sans orientalisme. Dante, le modèle donc. Et plus profondément celui de la Chute et de la Rédemption.

Il n’est pas vraisemblable que Proust n’en eût conscience, et cependant, avec sa culture, son raffinement, il était capable de folies et cette démarche d’insecte qui lance le narrateur à travers Paris à la poursuite du baron de Charlus, puis de la maison de passe jusque chez lui où Françoise et le maître d’hôtel s’entre-dévorent ; cette démarche en biais, cette allure de crabe-tourteau, il est également envisageable qu’elles aient occulté les thèmes bibliques et la Divine Comédie. Ils restent sous-jacents.

On s’enfonce en effet, dès l’ouverture de ce dernier volume de La Recherche, dans une succession de scènes où le mal s’aggrave petit à petit. C’est d’abord les familiers que l’on ne reconnaît pas, la médisance du salon Verdurin altéré par les ans ; Saint-Loup dont les mauvais côtés seuls remontent à la surface et subsistent dans l’effondrement des souvenirs et des amours (Gilberte, Albertine). Puis la flagellation, les antichambres et les œils-de-bœuf, des intérieurs dont cette fois Dostoïevski, évoqué à deux reprises dans cette « cathédrale inachevée », pourrait avoir fourni l’inspiration (par la prestesse des changements de décor, le rassemblement de personnages glanés au détour d’un cloaque dans de petits salons, des pièces closes) mais qui évoquent, en aval du courant littéraire, le Genet de Notre-Dame-des-Fleurs. Enfin le métro parisien dont l’abri ne sert plus, pendant les bombardements, virtuose parallèle de Pompéi et Sodome et Gomorrhe, qu’à d’ignominieux tripotages et des attouchements subreptices. La guerre environne cette perdition. Non la Grande Guerre sur le front, mais en creux sur la capitale, celle des embusqués et des plaisirs frivoles de l’arrière.

Et c’est peut-être la vraie ; car la guerre parisienne et son décor maudit semblent manifester le péché qui s’est emparé du monde innocent du « Côté de chez Swann » ou des « Jeunes Filles en Fleurs». En 1913, Proust a achevé le manuscrit principal de La Recherche. Il ajoute après-guerre « béquets » et « paperoles », qui font aux éditeurs s’arracher les cheveux pour tenter d’en recoudre un roman linéaire, au vaste champ d’épandage, au terrain vague du dernier livre. La malédiction du Temps lui-même, son propos initial, la guerre vient à point nommé l’illustrer. Que l’on n’en voie que les aspects mesquins répond finalement à cette dérisoire entropie de la condition humaine, dont il retrace le non-sens dans la succession du récit. La guerre est la figure politique de l’arrivée à l’âge adulte et de la perte des illusions. Il n’y a rien au-delà : la paix même ne saurait révéler du monde que les déceptions, le caractère irréversible du changement. Seule l’écriture rédime : la traversée des Enfers est aboutie à un beau livre. Choral magnifique des pavés de la cour de l’hôtel de Guermantes...

Mais annonciateur du Salut, comme « une corne de taureau dans la littérature » (Leiris), se trouve d’abord l’étrange passage où le narrateur affirme avoir tout inventé, fabriqué tous les personnages « pour les besoins de (sa) démonstration », à l’exception du seul couple sublime des Larivière. On éprouve, du reste, avec difficulté le "sublime" de ces cafetiers sortis de leur retraite pour aider leur nièce veuve. Mais si Proust le prend pour tel, c’est qu’enfin le réel affleure. Après tant de pages de fiction, après « le rocher de la Matière » où s’enchaîne le baron, voici l’évènement ni de l’ordre de l’imagination, ni de l’inanimé : en ce modeste point de l’espace et du temps se conjoignent, comme à la naissance du Sauveur, l’éternel et l’insignifiant, l’Histoire et la charité. La création se résume – elle trouve son sens. La folie du monde et ses désillusions ne valent que si on les transforme en un bel objet littéraire. A l’inverse, le livre ne serait rien s’il ne disait la vérité.


Lien : http://siladola.unblog.fr/20..
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J'ai essayé à plusieurs reprises. Mon record: lire jusqu'à la page 50! J'abandonne. Qui, ici, la main sur le coeur, peut jurer de l'avoir lu en entier et, question subsidiaire, de l'avoir aimé?
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Pas besoin d'avoir lu tous les tomes d'À la recherche du temps perdu pour apprécier Proust à Sainte-Foy. Il suffit de partager avec son auteure Hélène de Billy un amour pour les phrases bien construites, un certain sens du jeu et une sensibilité envers le sort des personnes âgées.
Lien : http://rss.lapresse.ca/c/336..
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"La Recherche" est bien une œuvre magistrale sur le temps qui passe, sur la nostalgie. Une somme sur la condition humaine, une métaphysique, une esthétique.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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LE COTE DE GUERMANTES I

LE COTE DES GUERMANTES II
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JE SUIS UNE INCONDITIONNELLE, j'ai lu et relu cette oeuvre
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Proust fait dire à la duchesse de Guermantes, à propos de Zola, qu'il est le Homère de la vidange.

Proust, lui, c'est le Homère de l'introspection, le Zola des rapports de castes.

Avec son everest littéraire, il a fait beaucoup de mal à la littérature française... Tous ses suiveurs ont eu l'obligation de se trouver une place dans son sillage écumant. La sécheresse stylistique et psychologique du Nouveau Roman, c'est entre autres choses le refus de la prolifération propre à la Recherche. Les déballages des petits parisiens d'aujourd'hui, c'est la croyance que leurs "petites affaires privées" ont valeur universelle, dès lors qu'elles sont ordonnées sur le papier. Qu'est-ce qui les a autorisés à confondre nombrilisme et universalisme? Leur émoi devant les architectures proustiennes, qu'ils ont eu le mérite, autant que la malchance, de découvrir trop tôt.

Ecrire après Proust, c'est comme être un saxophoniste tenor après John Coltrane : délicat.

Marcel, génie indécent, tu as eu tant de choses à écrire et tu t'es si peu retenu. D'ailleurs tout lecteur fanatique de ta prose t'aurait su gré de lui épargner une ou deux descriptions obsessionnelles, de fleurs notamment, de couper par-ci par-là dans l'examen de tes troubles nerveux, surtout à partir du quatrième tome, parce qu'après tout, si on te suit amoureusement par delà les mille pages, c'est que tu nous as déjà un peu convaincus, qu'on a un peu compris tes états et ton propos. Pourtant on ne peut même pas t'accuser de bavardage : c'est par grande nécessité que tu chemines en circumnavigations, et à la lassitude qu'inspirent parfois tes digressions, succède toujours quelque puissante vérité vers laquelle tu ne cessais de nous conduire en tirant des bords, pendant que nous pensions à tort nous ennuyer.

Voilà pourquoi moi j'y reviens chaque printemps depuis quatre ans et quatre tomes, à cette lecture qui n'est jamais si saine qu'à l'ombre d'un jeune arbre en fleur.

Cela dit, amoureux de Proust, ne le surestimez pas. Sur le plan de l'analyse psychologique, il emprunte beaucoup à Bergson.
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une vie toute entière consacrée à la littérature...
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Comme tous les diamants, l'intégrale présente de multiples facettes à ses lecteurs. On peut y voir, entre beaucoup d'autres choses, une somme sur l'amour, un ouvrage de critiques d'art, une illustration de la philosophie de Bergson et un chef d'oeuvre comique. Mais Marcel Proust a aussi dressé un fabuleux tableau de la société française de son temps. Et si les milieux populaires n'apparaissent presque que sous la forme de domestiques, les beaux quartiers, les salons et les lieux de villégiature forment le cadre du roman. On rit des snobs et des parvenus. On dîne avec des diplomates et des cocottes. Et quand on sort du faubourg Saint-Germain, c'est pour décrocher les premiers téléphones, et se rendre en train à Venise ou monter dans les premières voitures. C'est chez lui qu'on trouvera la plus subtile description des classes supérieures des débuts de la 3ème République jusqu'à la grande guerre.
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Mais quelle lecture ! "Du côté de chez Swann" de Marcel Proust est LE classique qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie. En effet, nous partons, dans ce tome, au cœur de Combray et à la découverte des salons mondains, de l'amour et de l'art. L'écriture, la poétique proustienne est tout à fait exceptionnelle et est (presque) inimitable. Lecture que je conseil vivement !
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Une oeuvre monumentale dans tous les sens du terme. Tout d'abord par sa longueur, le livre est long, très long, et les phrases le sont aussi ce qui le rend souvent difficile à lire, surtout dans ses nombreux atermoiements qui s'étalent sur des dizaines de pages sans généralement faire avancer l'histoire.

Alors pourquoi suis-je allé au bout de ce pavé ?

Parce qu'au milieu de tout cela, bien cachées, se trouvent quelques pépites, des phrases ou des paragraphes qui montrent le génie de son auteur et qui font que l'on supporte les passages indigestes en attendant le prochain grand moment.

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Une œuvre qu'on aime relire. Le style est génial et il nous emporte loin des médiocrités de notre temps. Il y a aussi une ironie nostalgique à lire les lignes de Proust, avec un bon café. De la digression des évènements qui ont trait à l'action. C'est une édition qui est mieux arrangé que le pocket que j'avais avant. J'aime beaucoup.
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Le légendaire A la recherche du temps perdu est composé de sept volumes écrits par Marcel Proust. Il s’agit d’une œuvre littéraire canonique que nous connaissons tous de nom sans pour autant avoir une connaissance précise de ce travail d’une vie. C’est pourquoi, Culture Livresque vous propose aujourd’hui un petit aperçu de la composition de l’œuvre, du style de Marcel Proust et de la quête poursuivie par l’auteur au cours de l’écriture de ce chef-d’œuvre de la littérature du XXe siècle.



Comprendre le cycle de La recherche du temps perdu



La recherche du temps perdu est donc une œuvre composée de sept volumes ainsi décomposés :

- Du côté de chez Swann écrit en 1913 ;

- À l’ombre des jeunes filles en fleur datant de 1919 ;

- Le côté de Guermantes (1920) ;

- Sodome et Gomorrhe publié un an plus tard ;

- La prisonnière (1925) ;

- Albertine disparue (ou la fugitive) datant de 1927 ;

- et enfin : Le temps retrouvé publié en 1927 également.



Dans cette œuvre, le narrateur ressemble à l’auteur : il veut devenir écrivain. Celui-ci se présente en train de se réveiller, dans son lit, en se souvenant du passé. Il pense avoir perdu son temps, l’avoir gâché en ne devenant pas artiste. Ce qui l’amène à le penser, c’est sa longue maladie qui l’a poussé à rester couché et qui aurait dû l’amener à écrire. De fil en aiguille, au fur et à mesure que les tomes passent, le narrateur comprend qu’il rattrape le temps perdu en écrivant sa vie perdue.





Des similitudes entre l'auteur et les personnages :

Il faut savoir que cette œuvre est très proche de la vie de Proust. En effet, Proust s’est souvent trouvé alité à cause de ses maladies et notamment de son asthme. Le narrateur est ainsi une sorte de reflet de l’auteur. D’ailleurs, le narrateur est régulièrement nommé Marcel, ce qui laisse la place à penser que le personnage n’est pas dénué du caractère de Proust.



D’ailleurs, tous les personnages lui ressemblent un peu, notamment les personnages de Swann et de Charlus. Comme Swann par exemple, il se rend souvent aux soirées mondaines et Proust n’hésite pas à s’inspirer des gens qu’il rencontre pour écrire son œuvre. Il a d’ailleurs rencontré son ami Renaldo Hahn au cours de l’une des soirées à laquelle il s’est rendu et cet homme lui a fait découvrir la musique, thématique à laquelle il va se sensibiliser et qu’il transmet dans son œuvre.



[...]



La suite à lire sur le blog Culture Livresque
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C'est sûrement l'âme profonde d'une époque et d'un milieu que l'on trouve dans cette oeuvre. Mais c'est tout, car tout compte fait il ne s'y passe rien, le héros est passif, les personnages n'ont aucun but, on n'y suit aucune trajectoire. Quant aux descriptions minutieuses, elles révèlent seulement une hypertrophie pathologique de la sensibilité. L'écriture rend le propos parfois obscur. Cette difficulté tient plus à l'embarras du style qu'à la profondeur de la pensée (Ah ! La fameuse longue phrase proustienne que même ceux qui ne l'ont pas lu connaissent !).

Le roman est pour le moins original, ça je veux bien le concéder. Mais je trouve que la renommée de cette oeuvre est largement surfaite. Alors, me prosterner devant cette idole, ça non !
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La critique doit « dire autre chose que l’œuvre ne dit pas » (Tzvetan Todorov).

L'essentiel ici, est donc de mettre en relief la signature du livre pour mieux dégager des thèmes-forts et des idées structurales afin de percevoir l’œuvre dans toute son étendue !



Tout d'abord, il serait une erreur de lire « A la recherche du temps perdu » en confondant écrivain et narrateur. Bien au contraire, le roman qui est bâti autour de la structure du double « je », évoque à la fois héros et narrateur. C'est lui qui ordonne l’œuvre selon un mouvement dialectique : le désir de révélation est toujours déçu par l'expérience du réel, et cet échec impose l’œuvre d'art comme seul moyen de salut !

Si l'on y trouve, ensuite, une satire de la société mondaine, l'analyse minutieuse de la passion et de la jalousie annonce les amours douloureuses du héros. En fait, la description des salons ne renvoie pas seulement au thème de la mondanité s'opposant à la création. Elle révèle aussi l'épaisseur du temps perdu et réponds, par ailleurs, à un but dogmatique qui vise à établir les lois psychologiques et morales.

Cette somme romanesque accorde, de surcroît,(comme nous l'avons dit plus haut) une grande importance au thème de la création : « A la recherche du temps perdu » souligne fortement l'idée selon laquelle le fonctionnement mondain se situe à l'opposé du fonctionnement artistique !

Le créateur n'est pas, comme chez Honoré de Balzac par exemple, un Dieu omniscient.

Le narrateur n'a de ses personnages qu'une image floue : ils ne se livrent à lui que de façon parcimonieuse et fragmentaire...

De même, il ne saurait rester en dehors de l'épaisseur du temps. Le narrateur est, dans le roman, une indétermination temporelle que serve la durée de la phrase proustienne.

Enfin, le temps chez Proust est un autre élément d'une unité encore renforcée par les analogies et les métaphores qui convertissent en une même substance les réalités diverses.



Ce monument de la littérature XXe siècle apparaît davantage comme l'aboutissement du roman traditionnel que comme l'annonce d'un roman nouveau.

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J'ai lu tout le cycle en néerlandais et en partie en français. Les premières parties contiennent des scènes merveilleuses (le réveil, l'expérience de la madeleine, etc.). Les phrases sont très lentes, en spirale, mais on s'y habitue. Tout cela semble un peu trivial, non spectaculaire, mais après un certain temps, Proust continue de vous enchanter en permanance.

Les dernières parties sont plus difficiles, mais le septième et dernier livre est certainement le meilleur. Vous y pouvez trouver la clé de tous les autres livres.
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