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Critiques de Marco Malvaldi (71)
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La briscola à cinq

Pineta, un village imaginaire de la cote livournaise, devenu station balneaire a la mode. Le cadavre d'une jeune fille y est decouvert dans une poubelle. Et ce sont ses amis qui sont suspects. Dans le bar de Massimo tout le monde en parle, surtout un petit groupe de vieux retraites qui s'y retrouvent tous les apres-midi pour une partie de cartes, une briscola. Chacun d'eux jette, outre les cartes, opinions, supputations, hypotheses, et tous finissent par pousser Massimo a se meler de l'enquete. Chaque conjecture de ce dernier est examinee et debattue par les vieux – pas gateux pour un sou – qui font en fait office de choeur grec, un choeur qui exprime la resistance tetue de vieux autochtones a l'invasion consumeriste, barbare de leur point de vue, de vacanciers saisonniers. Evidemment, avec leur aide, c'est Massimo qui resoudra l'enquete et demasquera le meurtrier.





C'est un polar sans policiers ni detectives prives emblematiques. Les heros sont des gens simples, un tenancier de bar et des retraites, qui se lancent par plaisir et avec quelques bonnes onces de sens commun dans l'enquete. Qui commencent par commenter les nouvelles et y reflechissent. Le tout dans la bonne humeur, sans aucune forme de stress. Et cette bonne humeur, servie avec beaucoup d'humour, se communique au lecteur. Car il n'y a presque pas de suspense, ou plutot le peu qu'il y en a n'est pas vraiment important, le clou du livre c'est la bonhomie qui s'en degage, qui le rend amene et sympathique. Un livre souriant qui engendre un lecteur souriant. Quant a moi, il ne m'a pas fait que sourire, il m'a fait prendre une tres serieuse resolution: je vais apprendre a jouer la briscola. Qui me rejoint? On se retrouve chez Massimo apres la sieste.

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La briscola à cinq

A Pineta, petit village toscan près de Pise, le BarLume est le QG d'une bande de petits vieux qui aiment y taper le carton tout en échangeant rumeurs et potins. Derrière le bar, le jeune Massimo, petit-fils d'un des papys, distribue cafés, thés glacés et cappucinos, selon son humeur, la température extérieure et son bon vouloir. Massimo aime s'occuper de ses affaires et ne se mêle pas de celles des autres. Pourtant, il va être entraîner malgré lui dans une enquête pour meurtre. Non loin de son bar, sur un parking, le corps de la jeune Alina est découvert dans une poubelle. Massimo est l'un des premiers sur les lieux et ne peut s'empêcher d'enquêter, conscient de l'incompétence du commissaire Fusco, surnommé ironiquement ''l'illustrissime commissaire''.



Le roman n'est pas épais, l'intrigue n'est pas palpitante et pourtant cette lecture est bien sympathique, un moment de détente à savourer au soleil qui vaut surtout pour l'ambiance typique d'un bar italien avec ses habitués, un quatuor de papys à la dent dure, et son propriétaire, sorte de croisement entre Sherlock Holmes et Hercule Poirot. Un petit polar sans prétentions donc, nonchalant comme une après-midi en toscane, qui joue sur le registre comique plutôt que sur le suspense. La lecture d'été par excellence.
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Un tour de passe-passe

Voilà une petite comédie policière de 2008 plutôt sympathique à lire en tongs sur un transat ou dans une salle d'attente.



Elle se déroule pour l'essentiel à Pineta, une petite station balnéaire située à côté de Pise où se déroule le XIe «  International Workshop on Macromolecular and Biomacromolecular Chemistry.” le début surtout m'a beaucoup amusée. On fait d'abord connaissance dans le prologue avec quelques spécimens de congressistes à l'aéroport. Un jeune Japonais perdu avec ses tubes encombrants, un Hollandais excentrique en sac à dos, de jeunes post docs italiens de corvée. Tout ce petit monde cultivé est plein de préjugés. C'est pas du David Lodge faut pas pousser mais ça sent le vécu et on se bidonne bien.

Puis on découvre la fine équipe du Bar Lume : Massimo Viviani, propriétaire et barman irascible ( le genre Bacri ) cherche à déloger la bande de vieux habitués qui se sont installés sous l'orme, seul endroit du bar où passe la Ouairless (la nouvelle saloperie sans fil) : Aldo (septuagénaire de belle allure, le seul de la bande à parler couramment italien), Ampelio (grand père de Massimo et auteur de galéjades réjouissantes , del Tacca (celui de la mairie) et Pilade (amateur de vermouth). Ils tapent le carton et commentent les potins du canton. Et puis rapplique aussi Rimediotti (nom de baptême Gino, papy tranquille qui regrette un peu le temps du fascisme et joue habilement au billard). Personne ne veut céder et rappelez-vous les affrontements entre Cesar et Marc-Antoine, Churchill et Staline, Zidane et Materazzi, ça peut très mal tourner c't'affaire. Il y a aussi Tiziana, sémillante et impertinente employée intérimaire qui veut refaire la déco avec des photos de Robert Mappelthorpe.



Massimo et Aldo, traiteur et maître en bonneteau à ses heures, sont chargés du buffet au Congrès. A la pause, c'est la ruée. Mais bientôt le buffet est interrompu suite au décès du Pr Kiminobu Asahara. Il est tombé en se cognant la tête et meurt aux urgences à cause d'un étrange arrêt respiratoire. Massimo puis Aldo sont convoqués au commissariat comme témoins...



L'intrigue policière est très mince et ne m'a pas passionnée du tout. (Il est question d'informatique, je crois). Si vous attendez de l'action avec des péripéties palpitantes et une résolution inattendue, vous serez bien déçus. Restent les portraits satiriques, la comédie de moeurs, les dialogues des vieux Toscans joyeux et indignes ainsi que les réflexions ironiques de Massimo sur ses contemporains.
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La briscola à cinq

Quand on aime, on ne compte pas... Et c'est peu de dire comment ce livre pétillant comme un vin d' Asti et savoureux comme une belle part de pizza, m'a régalé.

Fruit d'une étagère de l'économique librairie d' Emmaüs, ce volume de l'excellente collection Grands Détectives de 10/18, a attiré mon oeil aussi curieux qu'aguerri.

Comme "grand détective", cette fois, il s'agit de Massimo. Massimo est patron de bar, et il fait le cinquième à la briscola du titre: Un jeu de carte italien qui ressemble au tarot. Les quatre autres joueurs du BarLume, sont de pittoresques papys râleurs et moralisateurs.

Sur fond de vacances écrasées sous la chaleur, l'enquête aligne un flic imbu et pas très futé, une lolita, le frangin de la lolita, un médecin légiste, un videur de boîte de nuit et un cadavre dans une poubelle (Alina).

L'ambiance est là, entre Fellini, calvino ou Marco Ferreri, et Massimo va devoir faire marcher son intelligence hors du commun pour résoudre sa première affaire de meurtre.

En tout cas, cette première enquête de Massimo m'affame déjà pour la deuxième!

À lire et déguster sans modération.

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La briscola à cinq

C’est le premier des six romans de Marco Malvaldi qui se déroulent à Pineta, une petite ville imaginaire près de Livourne devenue une station balnéaire à la mode avec ses discothèques, ses salles de musculation, sa clientèle branchée. J’ai trouvé cette Briscola à cinq aussi légère mais moins drôle que le Tour de Passe-passe, second de la série. En revanche l’enquête policière est un peu mieux fagotée.

Un jeune bien torchonné rentre de discothèque. En voulant soulager sa vessie, il découvre près de la benne à ordures le cadavre d’une jeune fille. Sa batterie de portable est déchargée. Il se rend alors au barLume à proximité où il peut téléphoner au commissariat. Les policiers le prennent pour un farceur. Massimo Viviani, le patron, qui l’a écouté attentivement se rend sur les lieux du crime. Il enquêtera sur ce meurtre car il est persuadé, non sans raison, de la totale incompétence de « l’illustrissime commissaire Fusco ». Les habitués du bar, quatre fringants octogénaires amateurs de briscola l’épauleront grâce à leurs précieux commérages.

Et la briscola à cinq ? Il y a la règle du jeu dans le livre. Je voulais la recopier mais j’ai eu la flemme, la chaleur, tout ça. De toute façon je préfère la canasta .
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Le mystère de Roccapendente

Si vous aimez les romans dans lesquels l'auteur s'amuse avec des phrases caustiques pour se moquer des personnages, vous allez adorer ce livre.

Plus qu'un roman policier historique, ce roman est une petite pépite d'humour, tant les protagonistes sont malmenés, que l'on rigole de leur allure, de leur manque de culture ou de jugeote, de leurs réflexions idiotes, de leurs attitudes, de leurs réactions exagérées, bref, l'auteur s'est vraiment fait plaisir avec cette brochette de personnages tous plus bêtes, prétentieux, ingrats ou ridicules les uns que les autres.

Tout va se jouer durant un week-end en Toscane en 1895, dans la demeure d'un baron, qui a invité quelques personnes à venir séjourner chez lui, en compagnie de sa famille.

Mais très vite, un meurtre va avoir lieu et un des invités, Pellegrino Artusi, un gastronome qui a écrit un livre de recettes de cuisine, va aider la police à mener l'enquête.

J'ai passé un excellent moment avec ce roman dont la plume acerbe est vraiment le point fort de l'auteur.

De plus, il y a quelques clins d’œil au personnage de Sherlock Holmes.
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Le mystère de Roccapendente

Pellegrino Artusi, célèbre gastronome littéraire, est invité à passer quelques jours au manoir de Roccapendente. C'est le baron lui-même qui l'a invité, ainsi qu'un photographe venu immortaliser cette noble famille au lendemain de la réunification de l'Italie. Le photographe, passe encore, mais les deux fils du baron s'interrogent très sérieusement sur l'intérêt de la présence de ce roturier, alors que leur sœur, Cecilia, semble plutôt heureuse de sa venue. Quoiqu'il en soit, les grosses moustaches d'Artusi frétillent à l'idée du dîner gastronomique promis, et le reste de sa personne est ravie de passer quelques jours au vert. Mais tout ne se passe pas comme prévu "Dire qu'hier encore, en arrivant dans ce manoir, je me figurais y trouver la paix et la tranquillité, il y a de quoi se traiter de couillon. Les évènements de la journée d'aujourd'hui ont été tellement nombreux et à ce point absurdes que ce serait folie, je crois, de les écrire tous". Après un diner mettant en valeur la qualité de la table de son hôte et une nuit plutôt tranquille, Artusi est réveillé par un cri inhumain, poussé par la garde-malade de la baronne-mère paralytique : le majordome du manoir, Teodoro, est retrouvé mort, enfermé de l'intérieur dans la cave. Voilà une enquête bien mystérieuse, qui sera menée par le délégué à la sécurité publique Artistico qui, épaulé par Artusi, se frotte les mains de plaisir anticipé : voilà enfin un bon prétexte pour mettre un pied dans le manoir et traiter comme de simple citoyens ses habitants. Ce qui, bien sûr, n'est pas tout à fait au gout desdits habitants du lieu.



Le mystère de Roccapendente, sous couvert d'enquête policière, nous propose un portrait au vitriol de la noblesse italienne au moment de la réunification de l'Italie. Le livre se compose du récit de l'enquête à proprement parler, des extraits du journal intime du cuisinier, et des digressions de l'auteur qui n'hésite pas à nous parler des mœurs de ce temps-là (l'histoire se déroule en 1895) ou à glisser quelques commentaires ironiques sur notre époque actuelle. En fin d'ouvrage, petit bonus, on trouve une sélection de recettes issues de "La Scienza in cucina e l'Arte di mangiar bene" de Pellegrino Artusi, personnage qui a réellement existé.



Mise en scène d'une époque, l'auteur évoque la décadence de la noblesse italienne, les difficultés d'un rassemblement d'une flopée de régions à la diversité aussi bien culturelle que linguistique, la (toute petite) place des femmes dans la société, etc. De nombreux sous-entendus sont faits de manière ironique et mordante sur les difficultés politiques et sociétales, qui malheureusement échappent au lecteur lambda qui n'y connait rien ou pas grand-chose à l'histoire de ce pays (c'est-à-dire, à moi !).

C'est vrai que les personnages et les situations empruntent souvent au cliché leur raison d'être, voire frôlent carrément la caricature ; il n'y a qu'à voir les portraits de Gaddo, le fils ainé du baron, qui "était du genre à s'essouffler rien qu'en se coupant les ongles", ou de son petit frère, Lapo, qui a une conception bien à lui des relations avec les êtres humains : " Si c'était une femme : belle, on la baisait ; laide, on en baisait une autre. Si c'était un homme, on allait au bordel avec lui". C'est souvent très drôle, mais cette ironie qui tombe parfois dans la facilité a fini par me lasser.

Au final, Le mystère de Roccapendente est une lecture amusante et plaisante, qui ravira sans doute les férus de l'histoire italiennes, quant aux autres, il se présentera comme un agréable divertissement donnant une envie irrépressible de se rendre à la "trattoria" la plus proche !

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Le mystère de Roccapendente

Toscane, 1895. Les occupants du château de Roccapendente attendent l'arrivée d'un certain Pellegrino Artusi, invité par le maître des lieux pour une partie de chasse. La famille du baron se perd en conjectures sur ce mystérieux personnage, dont on sait seulement qu'il est l'auteur d'un livre de recettes « La science en cuisine et l'art de bien manger », et que, suprême horreur, il n'est qu'un vulgaire marchand roturier. Mais quelle pourrait donc bien être la vraie raison de sa présence au domaine ? A peine le temps de s'appesantir sur cette question qu'un autre événement bien plus dramatique met le château et ses occupants sens dessus dessous : on retrouve au petit matin le corps sans vie du majordome, dans la cave verrouillée de l'intérieur. Voilà de quoi pimenter quelque peu la routine du délégué Artistico, en charge du maintien de l'ordre dans la bourgade.

Nous voilà embarqués dans un Agatha Christie à l'italienne, avec un Pellegrino Artusi dont les moustaches seraient dignes de celles d'Hercule Poirot, et dont la sagacité aurait peu à envier à Sherlock Holmes.

Soyons honnêtes, ceci n'est pas le polar du siècle, mais ce petit roman n'en est pas moins réjouissant. Parce qu'en plus de l'enquête proprement dite, on aborde aussi les débuts de l'unification italienne, la condition peu enviable des femmes au 19ème siècle, la situation pathétique d'une noblesse oisive qui s'accroche à ses derniers privilèges de classe, le tout agrémenté de recettes de cuisine du terroir. Cela m'a évoqué le guépard, pour la fin d'une époque, et les enquêtes de Montalbano ou de Pepe Carvalho pour le concept « polar culinaire ». Et, chose plutôt rare, un humour subtil et léger est présent à toutes les pages. Certains personnages sont un peu caricaturaux, surtout les fils du baron et les vieilles cousines, mais qu'est-ce que c'est drôle ! Tout ce petit monde qui s'envoie des piques acerbes, la lucidité de la grand-mère Speranza et de Cecilia la rebelle, c'est d'un jubilatoire ! Et, cerise sur la crostata, l'auteur lui-même ne se prive pas d'intervenir dans le jeu pour railler avec cynisme certaines ressemblances avec l'Italie berlusconienne.

Bref, une vraie bonne surprise que ce petit roman, un joli cadeau sous le sapin.


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Le mystère de Roccapendente

Le titre original «Odore di chiuso», odeur de renfermé, me semble plus approprié que «Le mystère de roccapendente». Il y a bien un mystère à élucider celui du meurtre du majordome Teodoro Banti mais son corps sans vie est retrouvé dans une chambre close, proche de la cave, apparemment fermée de l’intérieur. De même, l’intrigue se déroule dans un monde clos celui d’une aristocratie italienne décadente, imbue de ses privilèges et méprisante vis à vis des personnes extérieures à sa caste. Odeur de renfermé donc de tout ce petit monde dont la disparition est déjà annoncée. La famille Bonaiuti di Roccapendente, composée d' «oisifs professionnels qui n’ont pas produit une heure de travail honnête de toute leur vie», vit en vase clos sans se préoccuper de l’évolution qu'a connu la société italienne.

Nous sommes le vendredi 16 juin 1895 en Toscane. Nous sommes aussi «à une époque où l’Italie est en train de prendre forme, les consciences s’orientent vers la politique avec une ferveur passionnée. Durant ces années où l’on discute d’unité, de constitution, de droits et de liberté.»

Le septième baron de Roccapendente et ses proches dont Gaddo le fils aîné qui «était du genre à s’essouffler rien qu’en se coupant les ongles», attendent l’arrivée de leur second invité, monsieur Pellegrino Artusi originaire de Romagne, auteur de «La science en cuisine et l’art de bien manger» recueil de 790 recettes, dont ils vont pouvoir découvrir les deux belles grosses moustaches blanches nommées techniquement «favoris en côtelettes» ; l’autre invité, arrivé dans l’après-midi, étant un photographe du nom de Ciceri. Ils sont conviés par le baron à une battue au sanglier qui doit avoir lieu le dimanche.

Le meurtre du majordome Teodoro Banti va bouleverser l’ordonnancement du séjour des hôtes du château et l’enquête menée par le délégué à la sécurité publique Artistico est ressentie comme une intrusion par le baron et sa famille. 
Ainsi de Speranza la mère du baron qui explique pour justifier le comportement de ses petits-fils : «Nous n’avons pas l’habitude de rendre des comptes à quiconque. Nous sommes barons et il est d’usage que nous répondions de nos actes au minimum devant un comte.» 
Au cours des trois jours qui précèdent l’élucidation du meurtre nous allons assister à une suite d’échanges souvent cinglants entre les membres de la famille, agités par l’enquête que mène le délégué Artistico aidé sans en avoir l’air par Artusi qui, sous un air bonhomme, fait des découvertes en parlant ou écoutant les confidences des uns et des autres.

J’ai beaucoup aimé cette enquête qui est pleine de remarques où la raillerie se mêle au cynisme et où l’intrusion du narrateur fait des rapprochements avec la société actuelle comme des clins d'oeil au lecteur qu'il prend à témoin.

On ne s’ennuie pas un seul instant et en prime on a droit à quelques recettes extraites du livre de Pellegrino Artusi et à celle qu’il finit par obtenir de Parisina la cuisinière du château : le polpettone à la tsigane

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La briscola à cinq

La briscola à cinq est un roman policier qui sort de l’ordinaire. Pas de flic charismatique qui enquête mais un patron de bar et ses quatre plus fidèles clients : 4 vieux papis qui tournent autour des quatre-vingt ans et qui viennent jouer aux cartes chaque après-midi. Rien que pour un scénario aussi original, le roman vaut le détour. Et je comprends l’engouement autour de cette intrigue chez nos voisins italiens qui l’on adapté à la télévision.



Mais revenons à l’intrigue, le corps d’une jeune fille est découvert dans une poubelle sur un parking par un jeune homme complètement saoul qui rentre d’une soirée. Les policiers pensent alors à un canular mais quand le patron du bar les appelle pour confirmer la présence du cadavre, l’enquête peut commencer. En étant derrière le bar, notre héros entend tout et surtout connait tout le monde alors il décide de se jouer les détectives pour notre plus grand plaisir.



C’était la première fois que je lisais Marco Malvaldi et j’ai adoré son écriture. Le roman est prenant, plein d’humour et l’on passe un excellent moment. « Heureusement que le café existe. Qui est le petit malin qui a inventé le café? Sans doute le cousin du petit génie qui a inventé le lit. Ils méritent tous deux le prix Nobel, je vous en donnerais du Dario Fo... Prix Nobel aussi à l'inventeur du nutella.

On devrait les mettre à l'église, à la place de la statue de San Gaspare. Au moins, on verrait un peu plus de dévotion sincère. »



Un seul bémol, c’est que cette enquête est bien trop courte : seulement 165 pages. Tout va très vite et j’aurais aimé qu’elle se prolonge un peu. L’ambiance italienne, la chaleur, les glaces, le bar et nos quatre papis m’ont fait beaucoup rire et il me tarde de les retrouver dans Un tour de passe-passe. J’espère également que les autres romans de la saga du Bar Lume seront traduits.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un tour de passe-passe

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé les "héros" de La briscola à cinq. Pineta, petite ville pas bien loin de Pise, le Bar Lume, lieu de rencontres, de convivialité. C'est Massimo qui en est le propriétaire. Aujourd'hui nous le trouvons en train d'innover il a installé un réseau Wifi dans son bar et on ne peut pas dire que cela soit parfait! oh non! seul endroit où le réseau est au top , sous l'orme là sur la terrasse. Sauvé me direz vous c'est sans compter sans le quatuor de choc qui monopolise la place , quatuor de choc , moyenne d'âge 75 ans . Quatuor formé d'Aldo, de Del Taca, de Pilade et d'Ampolio le grand-père de Massimo...Un congrès de scientifiques s'ouvre , sujet la chimie moléculaire. Ils sont venus du monde entier pour y participer ,surtout du Japon. Mais patatras le senior des scientifiques japonais décède après une chute dans sa chambre... Le commissaire Fusco prend la direction de l'enquête avec les personnes adéquates... Massimo bien sûr va être réquisitionné ...

Une enquête originale, un langage fleuri, des réparties succulentes et truculentes, une traduction à la hauteur bref un très bon moment de détente. A noter qu'une série télévisée adaptée de ces 2 romans est en cours de tournage en Italie.
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La briscola à cinq

En Toscane, après une soirée bien arrosée, un jeune homme découvre le cadavre d'une femme dans une poubelle. Pour appeler les secours, il se rend au BarLume et téléphone à la police qui ne le prend pas au sérieux. Devant confirmer les dires de ce jeune homme, Massimo le patron du bar se retrouve mêlé à cette histoire.

Dans ce bar, où quatre vieux copains (dont le grand-père de Massimo) viennent passer le temps en jouant à la briscola, Massimo va se retrouver à mener l'enquête de son côté.

Tout le charme de ce roman policier est du à ces quatre papys originaux toujours là pour prêter main forte à Massimo!
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Le cheval des Sforza

J'ai trouvé ce livre vraiment plaisant à lire.



Mélanger des personnes et faits réels de l'époque de Léonard se Vinci avec une enquête policière fictive est très intéressant.



L'auteur intègre de nombreuses réflexions modernes en s'adressant au lecteur avec humour la plupart du temps.



Il est vrai qu'il y a de nombreux personnages. Cela peut paraître déroutant mais au début du livre une description de chacun d'entre eux est réalisé.



Je le recommande si vous souhaitez une lecture légère et rapide.
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Le cheval des Sforza

J'avais découvert cet auteur avec "Le mystère de Roccapendente", puis avec sa série policière comptant deux titres à ce jour. Mon oeil a donc été attiré l'autre jour à la médiathèque par son nouveau roman (dont la couverture est superbe), promesse d'un beau voyage à l'époque de la Renaissance italienne.



J'ai pourtant eu une crainte en débutant ce livre : celle de me perdre dans les très nombreux personnages de l'histoire recapitulés en début d'ouvrage. Il y en a quand même pour 7 pages, hors arbre généalogique ! Heureusement, ce ne sera pas le cas...



D'emblée, le ton est très léger, vif. L'auteur semble s'amuser dans son récit... et amuse le lecteur par la même. Le ton évoluera toutefois progressivement, devenant plus sérieux au fil de l'intrigue, notamment lorsqu'un cadavre est découvert dans la cour du château de Ludovic le More.



Ce roman historique réussit à la fois à nous divertir et à nous instruire sur cette période de l'histoire italienne, et sur la vie à Milan à la fin du XVème siècle. Il nous permet aussi de côtoyer de nombreux personnages célèbres, Maitre Léonard de Vinci en tête, dont le portrait s'avère d'ailleurs au final plutôt... ambigu.



Bref, une lecture conseillée...
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Un tour de passe-passe

Ce roman policier est drôle, enlevé, mais il y a une petite tromperie sur la marchandises. Les quatre papys, que Massimo qualifie de collection d'antiquités vivantes, sont bien présents au bar Lume, mais n'enquêtent pas vraiment. C'est Massimo qui enquête, secondant le commissare Viniscio Fusco, avec lequel, pourtant, l'entente n'était pas au beau fixe. Massimo n'a pas vraiment le choix, non seulement il était présent sur les lieux du crime, mais il est le seul à parler à peu près bien anglais (et on parle des lacunes françaises au sujet de l'apprentissage des langues) et à maîtriser l'informatique.

L'enquête est-elle d'ailleurs le vrai sujet du livre ? Pas vraiment, plutôt la vie quotidienne dans un bar paisible, fréquenté par une clientèle régulière. Même a bureaucratie semble n'y avoir que peu de places, bien qu'elle ait un peu endommagé la ville voisine.

Vous reprendrez bien un café serré ?
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Le mystère de Roccapendente

L'histoire se déroule en 1895 en Italie. Le baron de Roccapendente invite un photographe et un célèbre gastronome dans son château. Le majordome est retrouvé assassiné dans le cellier. Le mystère s'épaissit car le majordome était enfermé dans la pièce.



La trame de ce roman est assez classique, ce qui l'est moins c'est le traitement de l'histoire avec des commentaires acerbes de l'auteur. De plus, les personnages sont dépeints avec ironie, tendresse ou fantaisie. Les héritiers fats et décadents, la petite dernière futée et incomprise, le médecin intraitable, le policier (délégué dans l'histoire), les cousines complètement dejantées; autant de protagonistes hauts en couleur. Et puis, il y a Pellegrino Artusi (personnage ayant réellement existé) qui par ses observations va contribuer à la résolution de l'énigme. Il y a chez ce personnage bcp de raffinement et de pertinence.



Par le biais de cette histoire, l'auteur semble régler des comptes avec l'Italie berlusconienne. Pour apprécier la portée de ses réflexions, il faut être au fait de l'actualité italienne. Dans le cas contraire, il faut considérer ce roman comme une aimable distraction avec en bonus d'alléchantes recettes de cuisine.
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La briscola à cinq

Les insomnies, c’est bien, quand elles vous permettent de découvrir un roman aussi réussi. Il est court (166 pages) mais bien construit, et les personnages sont très attachants. De plus, je viens de découvrir qu’il s’agit d’un premier roman… alors là, chapeau !

Massimo est un barman ordinaire, si ce n’est qu’il refuse parfois de servir à ses clients des boissons qui pourraient nuire à leur santé. Le premier à s’en plaindre est bien sûr son grand-père, un des plus assidus clients du Bar Lume, avec ses trois amis octogénaires – et grand-mère met aussi son cher et tendre au régime à la maison. La vie n’est pas toujours drôle quand on est retraité, même s’il fait beau, même si l’on joue aux cartes au beau milieu d’une horde de touristes hollandais. La preuve ? L’humour de son petit-fils : Si vous souhaitez un de ces bibelots en forme de petit vieux, je peux vous satisfaire. Je vous conseille l’exemplaire qui tient une canne, il est bon marché.

Je ne vous parle même pas du meurtre, dans lequel Massimo se trouve impliqué bien malgré lui. C’est presque lui qui a découvert le corps, ce qui lui vaut toutes les attentions du commissaire Fusco. Grâce à lui, les coupables peuvent dormir sur leurs deux oreilles, même en plein jour. Sa compétence est telle qu’il écrira bientôt un ouvrage sur l’art et la manière de contaminer les indices sur une scène de crimes. Ses hommes sont pourtant extrêmement doués, ils sont premier prix de courses en fauteuil à roulettes dans les couloirs du commissariat. Bref, quand il tient un suspect, il a tôt fait de le déclarer coupable, quitte à changer d’avis en cas d’alibi, sauf si celui-ci est "à chier" (je cite). Il est parfois difficile pour des toilettes de signer une déposition.

Il y a de l’Agatha Christie dans ce roman, dans cette manière de présenter un village où tout le monde se connaît. Massimo ne constate-t-il pas que "le brainstorming des petites vieilles était redoutable, et pas un seul villageois n’échapperait dans les jours à venir aux élucubrations de prétendues Miss Marple occupées à téléphoner à toutes leurs connaissances. " Lui, par contre, pousse son raisonnement jusqu’au bot, allant au-delà des apparences et des idées reçues.

Un excellent roman, pour les vacances ou tout autre moment de l’année.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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La briscola à cinq

Bien sûr , il y a un meurtre, bien sûr il y a un cadavre , bien sûr elle était jeune et jolie. Bien sûr, il y a un Illustrissime Commissaire " à lui tout seul un livre de blagues calabraises". Bien sûr , c'est l'été, bien sûr il fait chaud et au Bar-Lune les après-midi 4 papys classe 1949 se rassemblent pour bien sûr jouer aux cartes et si Massimo, la trentaine , barman et propriétaire du lieu passe par là ils s'installent tous pour jouer à la Briscola à cinq .Bien sûr ne pas déranger.

Bien sûr il y aurait pu y avoir erreur judiciaire mais c'était bien sûr sans compter sur Massimo et sa perspicacité

Bien sûr on referme ce polar "local" le sourire aux lèvres et bien sûr on a passé un très bon moment, et bien sûr on vous le recommande ce petit polar italien .Retenez bien les noms de Marco Malvadi et de son excellente traductrice Nathalie Bauer , ils vont c'est sûr faire parler d'eux très vite

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La briscola à cinq

L’histoire

Près de Pise en Toscane, dans le village de Pineta, à notre époque.

Après une sortie arrosée en discothèque, un jeune fêtard découvre le cadavre d’Alina Costa dans une poubelle.

Il obtient de l’aide en la personne du barman et propriétaire de son affaire, le BarLume ; qui se trouvait non loin de là, Massimo. Celui-ci s’entichera de l’enquête, soutenu en partie par quatre vieillards habitués du bistro — des parleurs de haute couture, des grincheux, des curieux. Massimo s’imbibera de l’enquête et prendra de l’avance sur la police grâce à son talent d’observation et de déduction.



Avis

L’ambiance se partage, pour choisir deux pôles : entre Massimo, attentif, souvent boudeur, curieux et très intelligent. Son rôle est proche de celui de Jessica Fletcher, écrivain, détective amateur dans la série Arabesque, personnage lui-même inspiré de Miss Marple d’Agatha Christie ; et le commissaire, risible et frustré, Fusco. C’est un Louis de Funès dans les flics de St-Tropez, ne mettant absolument pas en valeur le côté professionnel, irréprochable de la police.



Ce livre est court, il est bien pour les vacances ou un moment de décontraction. Un instant bref où le lecteur s’imagine aisément sur les petites places des villages toscans, où il sirote un apéritif en début de soirée peu après l’heure de la sieste. Pavoiser, se poser, le regard perdu devant le passage d’étoiles filantes un peu plus tard… Sympathique non ?

Néanmoins, l’auteur le précise lui-même dans ses pages :

« Un commentaire de temps en temps, c’est drôle. Un toutes les dix secondes, non. À force de t’écouter, on perd le fil. » (p133)

Il ne s’agit pas ici de perdre le fil. Il s'agit plutôt du trop-plein de blagues qui, pour certaines, sont plates et inutiles. Celles-ci pourraient - sans entamer l’efficacité du récit - être coupées à quelques endroits.

Les retraités sont la goutte, le petit plus qui ajoute la touche pause café à l’histoire, agréable. Cependant, les personnages manquent de profondeur.

C'est une bonne petite histoire décontractée, à l’intrigue accessible sans grand bouleversement. Un texte où l'on sent que l’auteur tente – et il y arrive par moment — d'obtenir un dialogue avec du répondant proche de l’éloquence. C’est un brin expéditif (je pense à la fin où j'aurais souhaité connaître les motivations du coupable de vive voix dans un contexte plus dynamique, par exemple) ; et donc un brin juste. Il me semble que ce récit n’est pas tout à fait au point, il serait comme un grand millésime débouché trop tôt. Ce qui a des répercussions sur la dégustation.

C’est le premier tome d’une série. J’imagine que Marco Malvadi, chimiste de profession, n’aura aucun mal à fignoler ces petits détails en dosant ses mélanges d’une manière appropriée pour obtenir des solutions parfaites. Des aventures au pH plus acide que neutre – car l'acidité est synonyme de fraîcheur, de vivacité et est essentielle à la conservation du vin, s’il désire nous rapprocher de la dégustation d’un vin d’une constitution exceptionnelle.
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La briscola à cinq

Pour tous ceux qui aiment les enquêtes policières à la Miss Marple, avec un soupçon d'humour et une bonne dose de soleil, ce roman est fait pour vous. Marco Malvaldi signe ici le premier opus d'une trilogie désormais célèbre en Italie, la trilogie du BarLume.



Le BarLume se situe dans un village près de Livourne, et est tenu par Massimo. Ce bar est le quartier général de quatre pépés qui aiment jouer au carte, mais surtout, être au courant de tous les derniers potins de la ville.

Un jour, au petit matin, Massimo se retrouve embringué dans une histoire, qui le mènera à découvrir un corps dans une poubelle. Ce corps, c'est celui d'une jeune femme, Alina. Qui a bien pu la tuer, et pourquoi?



Devant l'incompétence du commissaire Fusco, surnommé "l'Illustrissime Commissaire", Massimo va devoir enquêter, malgré lui.

Car Massimo, bien que barman, a un sens de l'observation et la déduction presque infaillible. Il est une sorte de cousin de Sherlock Holmes, mais qui fonctionne sans drogue.



Ce roman est vraiment très divertissant, et je l'ai dévoré en quelques jours (ou plutôt en quelques heures). Tout y est plaisant: les personnages, (surtout les petits vieux qui sont de vraies commères), les lieux, le bar de Massimo, il y fait bon de sentir les effluves du café en torréfaction. Et , jusqu'à l'épilogue, il est impossible de savoir qui est le ou la coupable, comme dans les livres d'Agatha Christie.

C'est un bon roman à savourer pendant les vacances. Et j'ai vraiment hâte de lire la suite de cette trilogie, mais qui, pour le moment, n'est pas encore traduits en France.



Un grand merci aux éditions 10/18 pour ce cadeau en avant première.

Pour ceux qui souhaite lire ce livre, il vous faudra attendre le 5 juin, date de sa sortie officielle en librairie.
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