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3.84/5 (sur 87 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Philadelphie , le 16/12/1901
Mort(e) à : New York , le 15/11/1978
Biographie :

Margaret Mead est une anthropologue américaine.

Née au tout début du XXe siècle, elle devait marquer de sa forte personnalité et pendant cinquante années, jusqu'à sa mort, la société américaine et tous ceux qui s'interrogent sur le sort des hommes. Issue d'une famille aisée du Middle West - son père était professeur d'économie à l'université de Pennsylvanie -, elle raconte dans son autobiographie, "Du givre sur les ronces" (Blackberry Winter: My Earlier Years, 1972), combien elle fut aimée de ses parents et combien fut déterminante pour elle l'influence d'une longue lignée de femmes qui toutes semblaient avoir mené leur vie avec intensité et détermination.
Elle épouse en 1923 son premier mari, Luther Cressman, étudiant en théologie. Elle divorce en 1928 pour épouser l'anthropologue néo-zélandais Reo Fortune qui l'accompagne dans ses voyages jusqu'à leur divorce en 1935. En 1936, elle épouse l'anthropologue Gregory Bateson. En 1939, naît la fille de Mead et Bateson, Mary Catherine Bateson.
Dès 1925, elle part à Samoa (sur Ta‘ū), seule, à 23 ans, elle y reste entre 5 et 9 mois. Elle retourne en 1928-1929 à Manus dans les Îles de l'Amirauté pendant huit mois, dont elle tirera un livre populaire "Growing Up in New Guinea" (1930).
En 1928, elle publie le livre controversé "Adolescence à Samoa" (Coming of Age in Samoa), qui est le résultat de ce qu'elle présente comme une longue enquête de terrain, et qui va devenir un véritable best-seller. Il est traduit en français dans un ouvrage de 1963 intitulé "Mœurs et sexualité en Océanie", lequel contient un autre essai de l'auteur daté, quant à lui, de 1935, "Trois sociétés primitives de Nouvelle-Guinée" (Sex and temperament in three primitive societies).
Ces études sont révolutionnaires car elles remettent en cause le lien entre le sexe et le tempérament, dénaturalisant des caractères intégrées dans les sociétés occidentales selon lesquelles les femmes sont douces, aimantes, et les hommes sont actifs, forts, agressifs ; et amorçant les études de genre.
En parallèle, elle poursuit sa carrière au musée d'Histoire Naturelle de New York, d'assistante-conservateur en 1926 à conservatrice en 1964 et conservatrice émérite en 1969.
Dans le contexte de la révolution sexuelle des années 1960, Mead était en faveur d'une ouverture des mœurs sexuelles au sein de la vie traditionnelle religieuse occidentale.
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Source : www.universalis.fr
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Margaret Mead
Ne doutez jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puisse changer le monde. C'est même la seule chose qui ne se soit jamais produite.
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Si, par inadapté, nous désignons un individu qui trouble le fonctionnement normal de la société, ils ne le sont certes pas. Mais si nous appliquons ce terme à tous ceux auquel la société refuse l'expression de leurs talents particuliers, à tous ceux qui ne peuvent trouver un rôle qui leur convient, alors, sans doute, ce sont des inadaptés.
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Une mère à son enfant :

Que je ne sois pas pour toi un spectre tracassier
Qui hantera tes pas quand ils franchiront
Le point où tu m'as laissée
Dans l'herbe fraîchement poussée

Tu dois être libre de choisir ton chemin
Et je n'ai pas besoin de savoir où il te mènera
Je ne brûle pas du désir de te voir prendre
La voie que j'aurais choisie pour toi

Ceux qui enferment l'avenir
Entre deux solides murs de pierre
Se préparent un semblant d'existence
Une morne vie de cadavre

Tu peux donc sans regret quitter
Ce pays familier, déposer
Un baiser sur mes cheveux
Et tenir dans tes mains tout ton avenir
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Margaret Mead
Ne doutez jamais qu'un petit groupe de citoyens conscient et engagé puisse changer le monde. En Fait, ça ne s'est jamais passé autrement.
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Mais le voyageur qui à quitté son village ne serait-ce qu'une seule fois, a plus de sagesse que celui qui est resté sur le pas de sa porte.
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En politique, la discussion est essentiellement un moyen d'exploiter la faiblesse de l'adversaire et de se servir du moindre argument, qu'il soit bon ou mauvais, pour renforcer sa propre position.
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Et voila une société où presque personne ne met en doute qu'il existe un comportement "naturel" différent pour chaque sexe, mais où personne ne sait vraiment en quoi consiste ce comportement "naturel".
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Margaret Mead
Avec les migrations et l'urbanisation, nous avons abandonné tous les supports traditionnels de la famille. Amoins de les rétablir, nous mettons l'espèce humaine en danger.
(Le nouvel Obs N°627 du 15 Nov 1976)
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7. « Bref, c'est dans l'enfance que les hommes doivent apprendre à vouloir engendrer, aimer et nourrir des enfants, maintenir une société où ils ne sont pas seulement défendus contre l'ennemi, mais où leurs besoins sont satisfaits. Les femmes, de leur côté, doivent apprendre à ne vouloir des enfants que dans les conditions prescrites par la société. Le petit garçon regarde son corps et celui des autres hommes de tout âge et découvre qu'il a le pouvoir d'explorer, de dissocier, de réunir, de construire, de pénétrer les mystères du monde, de se battre, d'aimer. La petite fille regarde son corps et celui des autres femmes de tout âge et comprend qu'elle va pouvoir créer, porter dans ses bras, allaiter, soigner un enfant. Pour échapper à la simple logique des "seins qui donneront du lait", il faut qu'interviennent des formes très élaborées de conditionnement social et culturel. Des filles peuvent être formées dans un milieu où chacune d'entre elles voudrait être garçon et s'irrite d'être fille, où être femme et avoir un enfant équivaut à voir son corps occupé, déformé et abîmé. Les filles peuvent certainement apprendre à ne pas vouloir d'enfants mais c'est toujours, semble-t-il, sous l'influence de la société. » (pp. 211-212)
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6. « À l'aube de l'histoire humaine, une invention sociale amena les hommes à assurer la subsistance des femmes et des enfants. Il n'y a aucune raison de croire que les mâles nourriciers aient eu la notion de la paternité physique, mais il est bien possible que la nourriture apportée par l'homme ait été une sorte de récompense accordée à une femelle qui n'était pas trop inconsistante dans ses faveurs. Dans toute société, l'enfant mâle apprend que, quand il sera grand, il lui faudra, pour être un membre à part entière de la société, nourrir une femme et des enfants. Même dans les sociétés les plus simples, un petit nombre d'hommes se dérobent à cette responsabilité, deviennent des vagabonds, des propres à rien ou des misanthropes vivant seuls dans les bois. Dans les sociétés complexes, un grand nombre d'hommes peuvent fuir la responsabilité de nourrir femmes et enfants en entrant dans des monastères – où ils assurent mutuellement leur subsistance – ou en embrassant une profession qui leur conférera le droit d'être nourris : armée, marine, ordres bouddhistes de Birmanie. Malgré ces exceptions, toutes les sociétés connues reposent solidement sur ce comportement nourricier de l'homme qui est un acquis.
[…]
La répartition du travail peut se faire de mille façons : les hommes peuvent avoir beaucoup de loisirs dans telle société, les femmes dans telle autre […] ; mais le noyau demeure. […] Rien ne prouve que l'homme qui ne serait pas façonné par l'éducation sociale, l'homme animal agirait de la sorte. » (pp. 175-176)
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