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Citations de Margaret Wrinkle (27)


Wash pourrait le tuer sur-le-champ, et ils le savent tous les deux. S'il lui tourne la tête d'un coup bien vif, l'affaire est faite. Mais alors, il en serait où ? Pas d'issue. Lui seul pourrait l'avoir fait. Les gens par ici font comme s'ils ne voyaient pas Richardson venir régulièrement trouver Wash, mais ils le voient. Ils savent. Tous. Il ne faudrait pas même un jour pour que la nouvelle se répande.
Wash regarde les yeux brillants de Richardson s'humidifier encore et s'interroge. Est-ce que c'est Néron ? Est-ce qu'il cherche le même élan qui l'animait quand il a planté Néron ? Est-ce qu'il essaie de m'amener à le pousser en arrière, vers l'époque où il avait une vie qui valait la peine qu'il tue pour la conserver ? Mais il ne cherche pas son couteau. Les deux mains sont ouvertes, paumes vers le haut, sur les genoux de Wash.
Wash resserre son étreinte jusqu'à ce qu'il décèle un abandon, et là il comprend. C'est son histoire que veut Richardson. Il veut savoir ce que ça fait. D'être pris au piège. De perdre pied sous les coups, encore et encore, mais de continuer. Comment trouver une voie là où il n'y en a plus. Richardson veut le posséder, lui et son histoire à la fois, mais c'est impossible.
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" Aucun d'entre nous ne se réjouissait de naître. Nous détestions les rigueurs de l'existence, les désirs insatisfaits, les injustices enracinées dans le monde, les labyrinthes de l'amour, l'ignorance des parents, l'existence de la mort , et l'indifférence stupéfiante des vivants à l'égard des simples beautés de l'univers. Nous craignions l'insensibilité des êtres humains, car ils naissent tous aveugles. Rares sont ceux qui , parmi eux, apprennent jamais à voir ."
Ben Okri , la Route de la faim...
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Vieillir, ça m'énervait tellement qu'il me fallait bouger.

Il me rappelait ma jeunesse, quand j'étais fort et que je croyais savoir.
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Je ne peux pas sortir de mon histoire pour sauver ma peau. Je continue à essayer de la raconter sans tomber dedans d'un coup, mais dès que je commence à regarder en arrière, je suis dedans jusqu'aux genoux sans avoir crié gare. le courant me prend et m'emporte.
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Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un œil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs.
Cette force, c'est ce qui l'aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d'une ruine annoncée, l'utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu'il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves.
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Elle voit qu'eux tous, elle et Wash, sa mère et Rufus et Phoebe, et même ces blancs, bons ou mauvais, en allés ou encore là, tous font partie, ont toujours fait partie de cet être unique qui respire et se déplace dans un espace et un temps plus vastes qu'aucun d'entre eux n'aura jamais connu.
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C'est le fossé entre l'idéal et la réalité qui a fini par le briser.
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Le problème, avec Richardson, c'est qu'il veut que je l'écoute, mais pas que je l'entende. Les deux à la fois. Il veut que je le sorte de l'eau et que j'enlève l'hameçon, mais en même temps il veut pas que je le prenne en flagrant délit.
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Ce que je dis à propos de Wash, c'est que la plupart des chevaux, il faut les mater. Leur peser dessus jusqu'à ce qu'ils cèdent. Mais pour certains, y a rien à faire. Ils préfèreraient se briser la nuque plutôt que de suivre une idée à vous. Ces quelques cas, il faut bien les étudier. Identifier leurs penchants naturels et aller dans ce sens. Puis trouver un moyen de leur faire croire que l'idée venait d'eux.
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Et je me rappelle de tout. C'est bizarre pour un adulte de garder tant de petits bouts d'enfance, mais c'est une maison que je me suis construit avec un toit de mémoire à me mettre sur la tête.
Un endroit où m'allonger à l'abri pour entendre tomber la pluie la nuit. Je prends ce que j'ai et je fais ce que je peux avec. Il y a du lisse et du tranchant, mais je prends tout et je m'en sers pour me construire une maison assez grande pour entrer dedans.
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Ma mère m'entrainait toujours plus loin dans les vagues. Elle disait que, là, on était plus en sécurité, mais il m'a fallu longtemps pour la croire. Les premiers temps, je restais juste au bord, me croyant plus malin. A force de me faire balloter par ces grosses vagues, j'ai appris à la croire sur parole.
.....

"C'est comme dans une cérémonie. Ce tourbillon, l'esprit, il fait comme ça quand il se met à bouger. Même dans cette eau paisible, ça monte et ça descend, comme une respiration. Tu sens que ça t'entraîne? C'est comme ça que l'esprit bouge, si on sait écouter. tu peux te noyer su r la terre ferme aussi bien que dans l'océan, alors fais attention"
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Parfois Richardson se met à parler de ses lignées. De chevaux. De chiens. De nègres. Toutes les lignées qu'il a produites. Leur beauté. Leur qualité durable.
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À écrire sans cesse des lois conçues pour rafistoler les choses. Mais il y a les lois et il y a les gens, et entre les deux toujours un fossé.
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Et regarde-moi maintenant, qui compte et recompte tout l’argent qu’on se fait avec ta bonne idée. Mais ce que tu n’as pas l’air de comprendre, c’est que les gens paient pour avoir de la qualité. Tu peux filer le travail à un abruti, mais je te garantis que tu vas y passer plus de temps, tu vas avoir du mal à trouver plus de clients, et tout ça pour gagner moins et courir plus de risques que les choses dérapent.
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Il y a des parties du cœur qui sursautent parfois, elles tentent de s’accrocher à la vie, et on ne peut que les faire retomber d’une claque, alors on reste très prudents. On se rejoint dehors, loin et en secret. On se trouve un moment ensemble, et c’est assez doux pour nous faire tenir tous ces longs jours dans l’intervalle.
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La vie m’arrive dessus par vagues, le bon et le mauvais si enchevêtrés que c’est à prendre ou à laisser. Ce que je sais, c’est que je ne peux pas rester là sans rien. Comme une plante coincée sur son petit bout de sol desséché, avec des pluies moins que rares.
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Sans route, une ville ne peut pas se développer. Il faut à la fois une bonne route et un siège au comté.
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Les Blancs aussi, le même courant les emporte. Parfois je me dis que c’est peut-être pire pour eux. Il y a tellement plus de pression sur eux, et ils ont bien moins à quoi se raccrocher. Le peu qu’ils ont, ça doit guère valoir mieux qu’un roseau, et à force de se courber le roseau finit par vieillir, se fatiguer et avoir l’air tout dépouillé, surtout avec cette tempête qui fait rage le plus souvent. Et avec le bord qui se rapproche, on a beau résister, à chaque instant c’est plus facile de chavirer.
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Ce qu’elle m’a montré, c’est qu’il faut être déterminé. Garder son esprit à l’esprit. Le protéger, veiller sur lui, lui donner ce qu’il lui faut. On peut pas juste se balader en admirant les points de vue, parce que ce qu’on voit par ici, ça peut vous faire perdre la tête.
Le mieux, c’est de vous accrocher à quelque chose, à grands points. Peu importe quoi, à la limite, du moment que ça vous empêche d’être emporté. Ceux qui se trouvent pas de point d’ancrage, je n’arrête pas de les voir me passer devant en chavirant. Il en coule à flots.
Et c’est pas que nous qui devons veiller. C’est tout le monde.
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On parle du temps de maintenant et du temps d’avant. Des fois, de rares fois, on parle du temps à venir, mais là-dessus, on reste très prudents. Le plus souvent, on s’en tient à là où on est et où on a été. On parle d’untel ou d’unetelle. Encore là ou disparu. De qui a fait quoi, de qui a dit quoi, et parfois c’est drôle, d’autres fois c’est comme rentrer droit dans un mur.
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