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Critiques de Marie Benedict (191)
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La femme qui en savait trop

Peut-on être une star d’Hollywood, désignée comme la plus belle femme du monde et une inventrice de génie ? Apparemment oui, et c’est ce que démontre le récit que Marie Benedict consacre à Hedy Lamarr.



Lorsque le livre commence nous sommes à Vienne en 1933, et celle qui s’appelle encore Hedy Kiesler brille sur les planches dans le rôle de Sissi. Elle a 19 ans, l’enthousiasme de son âge et tout l’avenir devant elle. Sa route va croiser celle de Friedrich Mandl, un riche marchand d’armes. La cour assidue qu’il lui fait mais aussi les menaces qu’Hedy sent peser sur sa famille d’origine juive vont pousser la jeune fille à accepter de l’épouser.



Mais Friedrich se révèle être un homme aussi violent que jaloux, exhibant sa femme comme un trophée mais lui niant toute liberté. Lorsqu’Hedy découvre qu’il a en plus décidé de soutenir le régime nazi, elle prend le parti de le quitter et fuit vers l’Amérique. C’est là qu’elle devient Hedy Lamarr, une star glamour comme les aime Hollywood.



Mais Hedy n’est pas qu’une actrice avide de gloire et de reconnaissance. Elle est avant tout une femme préoccupée par l’état du monde, par la guerre et par le sort de ceux qu’elle a dû abandonner en s’enfuyant. Brillante et déterminée, elle va mettre au point avec George Antheil, à la fois musicien et inventeur, un système de codage de transmission. Un système encore aujourd’hui utilisé pour nos téléphones mobiles, les GPS et le Wifi.



C’est à ce destin hors du commun que Marie Benedict s’attaque dans cette biographie romancée qui se lit avec grand intérêt. La plume de l’auteur, vive et précise, nous conduit de l’Autriche à l’Amérique dans un récit à la première personne qui montre tout le cheminement de la pensée de la jeune Hedy de 19 ans jusqu’à la femme accomplie et concernée qu’elle devient au fil du temps et des événements qu’elle traverse.



Le récit montre toute la force de caractère d’une femme qui a le courage de s’arracher à un mari qu’elle a fini par détester pour prendre sa vie en main. Il explore aussi les différentes facettes d’un personnage qui mène une vie à la fois privée et public et qui peut parfois se perdre au milieu des rôles qu’elle endosse que ce soit au cinéma ou pour parvenir à gagner les combats qu’elle mène.



Le livre montre une femme entièrement tendue vers un objectif : celui de trouver une solution de codage viable et de faire accepter son projet. Mais il montre aussi tous les écueils auxquels elle se heurte en tant que femme. Constamment ramenée à un rôle de beauté silencieuse par les hommes qu’elle croise, elle lutte pied à pied pour que son apparence et son appartenance au sexe féminin ne soient pas des obstacles à sa liberté et à la reconnaissance de son intelligence.



C’est un récit véritablement passionnant qui m’a appris beaucoup de choses sur cette actrice et sur ses activités. Il est addictif aussi bien par ce qu’il raconte du monde d’Hollywood dans ces années 30-40 que par les aspects historiques qu’il aborde. C’est un jeu de miroir captivant entre un monde de légèreté et de paillettes et un monde réel où la guerre, la mort, la violence gouvernent. Hedy étant le lien entre ces deux mondes, tiraillée entre son rôle de femme fatale faite pour divertir le public et ses sentiments de citoyenne concernée par la souffrance de son pays d’origine et de son peuple.



C’est un très bel hommage à cette femme exceptionnelle et un beau travail de mise en lumière de sa contribution au monde scientifique.


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Madame Einstein

Mileva Maric a une vraie passion pour les sciences physique et mathématiques, elle veut en faire son métier quelqu'en soit le prix à payer....mais Mileva Maric rencontre Albert Einstein, elle devient Madame Einstein et va être contrainte et forcer de faire beaucoup trop de sacrifices...A travers les récits retrouvés dans les lettres échangés par le couple tout au long de leur relation, Marie Benedict livre ici un roman qui nous en apprend énormément sur la face caché de cet éminent scientifique qu'était Monsieur Einstein....
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Madame Einstein

Si Albert Einstein fut incontestablement homme de génie, il n’en fut pas pour autant homme de parole….Et si derrière un homme qui réussit, il se dit qu’il y a toujours une femme : Mileva Maric, elle, l’apprit bien assez tôt, et surtout à ses dépens….

Mais lorsqu’elle croise la route en 1896 d’un étudiant à la dégaine aussi hirsute que sa chevelure, fraichement intégré comme elle à l’Institut Polytechnique de Zurich, Mileva ne sait pas encore que cette rencontre sonnera le glas de la brillante carrière de physicienne qui s’ouvrait à elle.

Elle, la jeune femme atypique : brillante, boiteuse, serbe d’origine dans une Europe hostile aux petites Communautés de l’Est mais surtout seule femme dans sa classe, dans une élite intellectuelle qui n’accorde que peu de place et de crédibilité et dans une société où la place d’une femme était à la maison.

Etudier ou aimer… s’émanciper ou renoncer….briller ou s’effacer…accepter ou se révolter…

Une vie de femme et une carrière scientifique sacrifiée sur l’autel de la réussite d’un homme égoïste qui n’hésitait pas à s’accorder l’entière paternité des publications rédigées par sa femme, pour combler un orgueil sans limite.

Quand on sait que ce roman est l’histoire vraie de celle qui fut Madame Einstein, il est vrai que l’image de génie de Monsieur s’en trouve grandement écorchée quand on referme ce livre…

Une lecture très instructive sur une facette méconnue de la personnalité d’Albert Einstein et surtout sur la vie d’une femme brillante qui méritait d’être (re)connue, elle qui avait pour modèle une certaine Marie Curie…

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La femme qui en savait trop

Comme avec Madame Einstein, Marie Benedict nous propose avec La femme qui en savait trop, un roman biographique qui retrace, non pas la vie complète de l’actrice Hedy Lamarr, mais seulement une période de dix ans pendant lesquels la jeune femme épouse son premier mari, puis son second (elle en aura six !) et met surtout au point son système de codage sans lequel nous ne pourrions peut-être pas avoir de téléphone mobile et d’internet !



Hedy Lamarr a une plastique parfaite, elle fut couronnée femme la plus belle du monde, mais elle a surtout une tête bien faite. Pour autant, elle ne sera pas prise au sérieux par l’armée américaine qui la renverra aux collectes de fonds et autres soirées organisées pour soutenir le moral des troupes alors que son invention aurait pu éviter aux sous-marins de se faire torpiller.



Dans ce récit à la première personne, très bien documenté, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies avant d’être récompensé à la toute fin des années 1990, alors qu’Hedy est au soir de sa vie.



Malgré le faste et les mondanités, Hedy, impuissante à enrayer la solution finale qui frappe ses compatriotes, ne peut oublier l’Europe et décide de contribuer à sa façon à l’effort de guerre. On découvre une femme indépendante, très intelligente, qui fait de la science pour se divertir, qui veut bousculer les codes du glamour, prouver qu’on peut être belle et savoir se servir de son cerveau.



Elle va malgré tout se heurter à la société patriarcale de son époque qui ne va pas accorder le moindre crédit à la plus belle femme du monde. Une scientifique une fois de plus invisiblisée par les hommes et qui ne gagnera pas à sou grâce à son brevet qui tombera peu à peu dans l’oubli.



Avec ce roman, Marie Benedict révèle, au-delà des apparences, une femme au destin hors du commun. Si vous ne connaissez pas encore Hedy Lamarr, jetez-vous sur ce roman !



Lire la suite...
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La femme qui en savait trop

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman ! J’ai dévoré ses 315 pages en un week-end, et même si j’ai quelques réserves, il a le mérite de mettre en lumière l’apport scientifique indéniable d’Hedy Lamarr dans le développement des technologies actuelles, et rien que pour ça il mérite d’être lu et reconnu !



Le roman se divise clairement en deux parties, et traite ainsi de deux périodes bien spécifiques de la vie d’Hedy Lamarr : son premier mariage avec un fabricant d’armes en pleine expansion de la politique nazie en Europe dans les années 1930, et sa contribution à l’effort de Guerre dans les années 1940.



Si vous cherchez une biographie complète et non romancée, passez votre chemin, ce n’est pas ce que vous trouverez dans ce roman. Car oui, ce livre est une biographie romancée, et il faut bien l’avoir en tête. Cela vous donnera probablement envie d’en connaitre davantage sur cette femme au destin exceptionnel, ce fut du moins mon cas. Mais je regrette effectivement le côté très romanesque de ce livre, qui contient certaines longueurs et répétitions du fait de l’aspect biographique, mais contient une certaine dose de mélodrame qui en fait parfois trop. Il est difficile de se situer entre la biographie et le roman à certains moments, et je l’ai parfois regretté…



Cependant, je ne peux nier le fait que le roman est totalement addictif. Non seulement la vie d’Hedy Lamarr a été exceptionnellement riche en rencontres et en bouleversements, mais la plume de l’autrice rend le livre difficile à lâcher. Avec du recul, la première partie (qui se concentre sur son premier mariage) est assez longue, et j’aurais préféré que son héritage scientifique soit un peu plus exploité. La transition entre les deux époques est assez floue, et ça rend le personnage difficile à cerner à certains moments. Néanmoins, comme je l’ai dit, rien que le fait de mettre en lumière l’apport scientifique indéniable d’Hedy Lamarr dans le développement des technologies actuelles, mérite sa lecture.



J’ai beaucoup apprécié en apprendre davantage sur cette célèbre actrice qu’était Hedy Lamarr, qui était loin de n’être qu’un joli minois, et qui est un peu tombée dans l’oubli aujourd’hui. Je suis ravie d’avoir découvert Marie Benedict, autrice qui s’évertue à proposer une oeuvre complète sur les femmes oubliées (comme les épouses d’Einstein ou de Churchill), et donc je compte bien lire les autres romans !
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La femme qui en savait trop

J'ai trouvé cette biographie romancée absolument passionnante ! Quelle vie a eu cette femme !

Actrice au succès fulgurant, puis épouse du plus puissant industriel autrichien avant la seconde guerre mondiale, obligée de se soumettre à ce mari ombrageux, ses origines juives la poussent à se remettre en question. Elle réussit à s'échapper vers les Etats-Unis avant que l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne n'ait lieu. Arrivée aux Etats-Unis, elle reprend sa carrière d'actrice, mais son esprit n'oublie pas la situation qu'elle a laissé en Europe...Toute sa curiosité, son intelligence, est désormais mis à profit d'une invention qui est plus que jamais utilisée !

Vraiment j'ai trouvé ce livre génial !



Merci à Netgalley et aux Presses de la Cité pour cette lecture.
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Madame Einstein

J'ai été agréablement surprise. Déjà, j'adore l'écriture, je m'attendait à un style un peu soutenu, un peu lourd mais pas du tout. C'est très fluide et facile à lire.



Il s'agit une biographie romancée de Mimeva, la premier femme d' Albert Einstein. Attention, tout n'est pas forcément vrai dedans , beaucoup ont été inventé .

Cela se passe donc fin 1800 début 1900.

La place de la femme est donc au foyer, à s'occuper de l'homme, et non pas à faire des études.



Mais Mileva n'est pas comme ça, enfin au début.

J'y ai découvert une femme , qui par amour, ce met complément en retrait pour permettre à cet homme se s'élever. Mais .... c'est sans compter que cet homme soit un être sans-coeur et très vénale...



Albert prend un malin plaisir à rabaisser Mileva , elle doute d'elle , se renferme, mais continue à le pardonner. •

J'ai beaucoup aimé ce roman, je me suis souvent mise à la place de cette femme en me.disant " mais qu'est-ce que je ferai a sa place ?"
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La femme qui en savait trop

J'ai vraiment apprécié ma lecture sauf qu'en faisant des recherches sur Internet, je me suis aperçue que ce roman ne traitait que d'une partie de la vie d'Edwig Lamarr. J'aurai apprécié que ce roman raconte sa vie en entier et pas juste une partie de sa biographie, certes la plus importante mais déçue sur ce point quand on sait que l'écriture et la manière dont son histoire est écrite est sublime tout en finesse et en élégance. Ce n'est donc pas un coup de cœur car il m'a laissé un goût d'inachevé mais il a le mérite de m'avoir fait découvrir le destin méconnu d'une femme restée dans l'ombre.



17 mai 1933, Vienne.



Hedwig Kiesler est une actrice qui essaie de redorer son image en interprétant avec succès le rôle de Sissi l'Impératrice. L'envoi de roses rares à chacune de ses représentations par Friedrich Mandl l'intrigue tout comme sa réputation et le fait qu'il détienne le sort de l'Autrice entre ses mains.



Même ses parents ne peuvent rien face à cet homme qui sait user de son pouvoir pour avoir ce qu'il désire.



Hedwig est sous le charme par cet homme qui semble la comprendre comme personne.



D'origine juive, elle accepte d'épouser Friedrich, son père y voyant l'occasion de les mettre tous à l'abri.



Leur mariage sonne la fin de sa vie de femme libre. Comme Sissi, Hedwig a tout sacrifié pour sa sécurité et celle de ses proches. Sa carrière, ses amis et doit endurer les changements d'humeur de son mari.



Un rôle à jouer, le pire, celui d'une femme soumise dont la seule mission est "Sois belle et tait-toi".



Mais tous ses sacrifices serviront-ils à quelque chose quand son mari est également derrière les actes d'antisémitismes perpétrés contre les juifs autrichiens ?



Hedwig qui a renié jusqu'à ses origines et sa propre religion va-t-elle reprendre sa vie en main et lutter contre son propre bourreau ? Saura-t-elle faire face à son mari ?



Un roman saisissant qui décrit avec justesse l'histoire de l'Autriche face à la montée du nazisme (sort des Juifs, exil, attaque de Pearl Harbor...). Le sort des femmes d'hommes importants soumises à leurs maris et ne servant que d'objets décoratifs qu'on met en avant dans les soirées est finement mis en avant dévoilant l'envers du décor des mariages aux apparences parfaites.



La vie d'une jeune femme prise entre deux feux, celui de protéger ses proches et celui d'être libre !



De l'Autriche à Hollywood, le destin d'une actrice en quête de reconnaissance et de gloire avec un revers de la médaille.



Hedwig ou Hedy Lamarr a joué beaucoup de rôles mais sous l'apparence superficielle de l'actrice, se cachait une ginventrice de génie qui aurait pu aider à la fin de la guerre si le fait d'être une femme n'ait empêché son invention de changer le cours de l'histoire.



Dans un monde gouverné par les hommes, Hedy Lamarr va tenter de se faire une place dans le milieu du cinéma hollywoodien si machisme et égoïste soit-il !



Après avoir endossée bien des masques, on lui refuse celui d'inventrice pour aider le pays qui l'a accueilli à contribuer à l'effort de guerre. Toute sa vie, Edwig a été soumise au sexisme, aux préjugés, à l'antisémitisme envers les Juifs, jugée uniquement sur son physique et non pour son extraordinaire intelligence.



Un roman inspiré de la vie d'Edwig Kiesler qui montre que derrière les apparences peuvent se cacher une intelligence des plus brillantes, capable de changer le cours de l'histoire... à condition de laisser une chance de montrer qu'elle n'est pas qu'une ingénue.
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La femme qui en savait trop

J'ai beaucoup apprécié le précédent roman de Marie Benedict "Madame Einstein" et j'ai eu le plaisir grâce à NetGalley d'avoir accès à ce second roman concernant Heddy Lamar.

D'Heddy Lamar, on connaissait peu de chose si ce n'est qu'elle était actrice, qu'elle fit scandale dans le film "Extase" car elle y apparaissait nue dans l'eau et elle y mimait un orgasme. Elle fut une vedette glamour du cinéma hollywoodien, belle femme, menant sa vie à sa guise entre amours masculines et féminines. Elle finira sa vie loin des lumières, et de façon modeste, comparativement au faste qu'elle avait pu connaître. Ce n'est que tout récemment qu'il apparut qu'elle avait avec l'aide d'un compositeur inventé le concept du wifi et que bien qu'ayant déposé un brevet officiel, elle n'en toucha jamais aucune royalties et que le concept de wifi destiné à l'origine au guidage des torpilles sans fil lors de la seconde guerre mondiale pour l'armée américaine, ne fut jamais utilisé.

J'ai lu lors de sa sortie l'autobiographie de l'actrice, haute en couleurs (l'actrice comme l'autobiographie !) et j'avoue que le roman de Marie Benedict apporte une touche intéressante et complémentaire. L'auteur déroule de façon linéaire dans le temps, à partir de la reconnaissance d'Hedwig Kiesler, en tant qu'actrice au théâtre dans le rôle d'Elisabeth d'Autriche jusqu'à son engagement dans le soutien aux soldats avec la Hollywood Canteen, la vie de la femme, de l'actrice et de celle qui avec l'aval de son père, banquier, appris à utiliser sa tête et pas uniquement pour mettre un chapeau dessus. On y saisit mieux les raisons de sa fuite de son pays, l'Autriche, les raisons et les difficultés de son mariage avec un homme d'affaires spécialisé dans l'armement avant que l'Autriche ne soit annexée à l'Allemagne nazie.

Une nouvelle fois, je regrette que le titre français soit si différent du titre en VO : "the only woman in the room" soit "la seule femme dans la pièce/salle". Le titre "la femme qui en savait trop" induit un rapprochement avec le film d'Hitchcock avec lequel il n'a pas vraiment de rapport. Par ailleurs, il me semble qu'homme ou femme, on n'en sait jamais trop, qu'on acquiert jamais trop de connaissances, qu'il faut être curieux et ouvert d'esprit, ouverture d'esprit dont n'a pas bénéficié Heddy Lamar, en temps que femme, réduite à son rôle de sex-symbol.
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La femme qui en savait trop

Formidable lecture portée par un style clair, précis et élégant.

Le début du roman nous présente Hedy Kiesler, séduisante actrice viennoise d'origine juive, à qui tout réussi. Nous sommes au début des années 30, à l'aube de la seconde guerre mondiale et la situation de la jeune fille préoccupe ses parents. Du coup, ils poussent leur fille dans les bras de Fiedrich Mandl, un riche et puissant négociant en armes.

Mais ce mariage n'est pas du tout une réussite. Là où Hedi pensait pouvoir être libre de mouvement et de pensée, elle se voit battue, prisonnière et humiliée.

Très vite, elle décide de quitter l'Autriche pour fuir son mari et la guerre qui se profile.

Elle atteint Hollywood où sa carrière redécolle mais encore une fois elle n'est qu'une femme-objet, une beauté que l'on convoite.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce roman car l'auteure nous donne à voir la détresse du personnage qui cherche à fuir l'image qu'elle renvoie. L'analyse est fine et émouvante. Elle est d'autant plus touchante que l'histoire est vraie.

L'évolution du personnage d'Hedy se fait en parallèle avec l'Histoire mondiale : l'extermination des juifs, les paquebots torpillés, l'attaque de Pearl Harbor, ...

Hedy a une conscience aiguisée du rôle qu'elle doit jouer dans son aide pour la guerre. On la découvre intelligente, perspicace et avant-gardiste.

Le rôle de cette femme forte est admirable mais brisé par des stéréotypes et du machisme.

J'ai adoré connaitre l'histoire de cette femme que je ne connaissais pas portée par la brillante plume de Marie Benedict.

Merci Netgalley et Les Presses de la Cité pour cette découverte.
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Madame Einstein

Livre qui définitivement ne pourra pas vous laisser insensible. D'une part car il s'agit d'Albert Einstein et d'autre part, je dirais même, et surtout, parce qu'il met en lumière Mileva Maric, sa première femme.

Grâce à son auteure, Marie Benedict, nous découvrons la vie d'une femme brillante dans les années 30, qui, alors qu'elle a pu entrer à l'université, qu'elle a su assumer un handicap physique important, aurait pu avoir une vie lui permettant de vivre sa passion, les mathématiques. Mais par amour d'abord, puis pour ses enfants ensuite et au prix de sacrifices et douleurs immenses, elle va choisir de se sacrifier pour son mari, le développement de la carrière d'Albert et surtout, l'acceptation du développement d'un ego démesuré.

Impossible de ne pas penser à Marie Curie et au couple Pierre et Marie Curie.

Impossible de ne pas reconnaître une fois encore que derrière chaque grand homme se cache une femme.

Impossible de ne souffrir et de ne pas crier à l'injustice pour la place que la société à cette époque réservait aux femmes.

Impossible de ne pas se rappeler que très très souvent, chez les grandes personnalités adulées, se cache souvent une part d'ombre bien sombre (Steeve Jobs est un exemple parmi d'autres)

Quel est exactement le vrai le faux?

L'auteure est assez claire sur le sujet! mais ce n'est pas pour autant qu'il sera possible après cette lecture, de garder la même opinion sur un savant que le monde entier a reconnu et continue de reconnaître pour sa théorie sur la relativité.

Enfin, s'il fallait encore une bonne raison pour ne pas passer à côté de ce livre, parlons du style : il est fluide, travaillé, nous tient en haleine. Chaque page appelle la suivante!

Alors à lire et surtout, à regarder le près le prochain roman annoncé pour octobre.
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Madame Einstein

Un livre comme je les aime, tout est réuni pour me satisfaire.



L'histoire d'une femme qui s'émancipe entre la fin du XIXème et le début du XXème siècle, avec tous les heurts et bonheurs que cela comporte :

Misogynie des hommes face à des femmes qui s'instruisent en intégrant des écoles prestigieuses,

Mépris et dédain des professeurs face à des élèves de sexe féminin mais qui finissent par admettre leurs compétences et savoirs,

Détermination d'une femme qui veut prouver au monde qu'elle est capable de suivre des études, de penser, de réfléchir et même d'émettre des idées ou de résoudre des problèmes,

Solidarité entre femmes de pays slaves qui suivent plus ou moins le même chemin, à savoir suivre des études normalement réservées aux hommes,

Ouverture d'esprit d'une famille, et surtout d'un père qui encourage sa fille à suivre la voix des études plutôt que celle d'une femme au foyer (et ce, malgré les réticences de la mère).



Puis arrive le point de bascule, qui n'est pas précipité mais au contraire très lent et semé de doutes et d'écueils :

Passion et fusion d'un amour naissant entre deux étudiants : Mileva Maric et Albert Einstein,

Dilemme entre se consacrer entièrement aux études pour se bâtir un avenir professionnel prometteur ou devenir l'épouse d'un homme et rester cantonnée aux tâches domestiques,

Volonté d'obtenir son diplôme puis un poste,

Lutte contre l'amour mais l'envie et le désir l'emportent,

Souhait de concilier vie amoureuse et professionnelle, ce n'est pas incompatible après tout,

Imprévu d'une maternité qui survient au pire moment de la vie de Mileva,

Concessions faites par un amour immodéré et aveugle,

Trahisons professionnelles sur des collaborations,

Souffrance et déception d'une femme par son compagnon puis son époux,

Trahisons conjugales cachées puis découvertes avec une douleur et une tristesse immenses,



Tous ces événements ont construit la vie et le destin de Mileva Maric, une femme hors du commun mais qui n'a finalement pas réussi à s'affirmer malgré un parcours prometteur.



Un roman qui ne laisse pas indifférent et qui décrit parfaitement le contexte de l'époque dans un style fluide et agréable à lire. Je recommande.
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Madame Einstein

Une claque !



Cette découverte est réellement ahurissante.



J'ai aperçut une chronique sur ce roman, qui m'a donné tout de suite l'envie d'en découvrir plus.



En plus d'être à vocation historique et de révéler le potentiel d'une femme qui, comme tant d'autres en ces temps, étaient bafouée et reléguée au rang de "femme de maison", on découvre un autre visage d'un personnage Ô combien célèbre mais qui, sans sa femme, n'en serait peut être pas là !



C'est un roman très bien écrit, très bien décrit également et Mme Einstein, Mitza, m'a énormément touchée.



Je pense qu'il ne faut pas passer à côté d'une telle lecture.
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Madame Einstein

Voici une belle "biographie " sur la première femme d'Einstein, qui nous montre à quel point il était difficile d'être une femme scientifique dans des temps pas si anciens que cela.
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Madame Einstein

En tant que scientifique de formation, j'en ai bavé sur les théories d'Einstein. Mais qu'à cela ne tienne, il m'a toujours intrigué ... Et comme dit l'adage populaire, derrière chaque grand homme se cache une femme, c'est la raison pour laquelle j'ai eu l'envie de lire ce livre de Marie Benedict.



Comme je l'ai dit, Einstein m'a mené la vie dure pendant mes études mais cela ne m'a pas empêché de le trouver éminemment sympathique contrairement à ce livre qui arrive à écorner son capital sympathie. Bon, il faut garder à l'esprit que pas mal de faits rapportés dans ce roman ne sont que pure spéculation puisqu'il est impossible de savoir ce qu'il se passait réellement une fois l'homme publique se retrouvant en privé avec son épouse.



Toutefois, au vu de l'époque à laquelle les événements se sont passés, il est fort probable que certains de ces faits se soient réellement passés comme cela. Ce roman a le mérite de poser la question de la place de la femme d'Einstein dans ses recherches et de faire parler de ces femmes scientifiques souvent oubliées à une époque où la "suprématie" masculine était de mise.



Une lecture fort agréable, que je recommande à toute personne intéressée par le monde scientifique et tout particulièrement par l'auteur de la théorie de la relativité et pas seulement au travers de sa fameuse photo connue mondialement !
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Madame Einstein

J’ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman, à la fois pour son écriture addictive et pour la figure qu’il m’a fait découvrir : le destin de Mileva Maric est en effet aussi horrible que fascinant.



Serbe à une époque où les pays de l’Est sont très mal vus, jeune femme laide et boiteuse de naissance, elle n’a a priori rien pour elle. Sauf qu’elle est incroyablement intelligente, et particulièrement douée en physique et en mathématiques. Son père décide alors, en cette fin de XIXe siècle qui restreint les femmes au cercle domestique, que sa fille, puisqu’elle n’a aucune chance de se marier, doit faire des études prestigieuses, et lui donne tous les moyens de réaliser son rêve : devenir la seule femme professeur de physique en Europe. Le roman s’ouvre ainsi en 1896, lorsqu’elle rentre à l’Institut polytechnique de Zurich. Mileva est une étudiante brillante, mais elle tombe amoureuse d’Albert Einstein…



Sans diplôme, manqué de peu car elle est enceinte d’un enfant illégitime d’Einstein, et sans réputation en tant que fille mère, elle n’a d’autre choix que d’épouser Einstein et de se soumettre à ses désirs. Elle collabore avec lui, notamment sur sa fameuse théorie de la relativité, mais ce dernier s’approprie tout son travail, et Mileva devient progressivement la femme au foyer qu’elle s’était juré de ne jamais être…



La vie de Mileva Maric est tragique, et son rôle n’a été redécouvert qu’à la fin du XXe siècle après avoir trouvé des lettres échangées par le couple au début de leur relation, révélant non seulement qu’ils avaient eu une 1e fille illégitime mais aussi qu’ils avaient collaboré ensemble sur de nombreux projets scientifiques ! Si cette thèse est parfois contestée, beaucoup de scientifiques sont aujourd’hui d’accord sur l’aide apportée par Mileva à Einstein.



Si le livre de Marie Benedict est romancé, il s’appuie sur de nombreuses recherches solides, et j’ai été souvent surprise, en vérifiant un détail que je pensais imaginé par l’auteur, de découvrir qu’il était véridique ! Bien sûr certaines scènes ont été créées par la romancière, mais je pense que les personnages dépeints ici se rapprochent de la réalité historique, Mileva comme Albert Einstein, qui s’est comporté comme un véritable goujat avec elle et lui a dit et écrit des atrocités.

(Toutes les lettres échangées par le couple sont notamment disponibles sur le site « Einstein papers » de l’université de Priceton.)



Le roman est très bien écrit dans l’ensemble, on a toujours envie de tourner les pages pour connaître la suite, mais je le conseille surtout pour découvrir la vie bouleversante d’une femme qui aurait pu être reconnue comme un génie si elle avait vécu cent ans plus tard – et si elle n’avait pas rencontré Einstein…
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Madame Einstein

A l’automne 1886, Mileva Marić entre à l’Institut polytechnique de Zurich. Elle est la cinquième femme à y être admise. Et sa présence n’est pas du goût de tous. D’origine serbo-croate, affligée d’un handicap à la hanche qui la rend boiteuse, la jeune fille a été élevée dans une famille aimante et notamment par un père qui a très tôt reconnu son intelligence et ses capacités. C’est lui qui l’a poussé à poursuivre ses études et c’est à lui qu’elle doit sa présence dans cet Institut réputé.



Physicienne et mathématicienne brillante, Mileva est camarade de classe d’un certain Albert Einstein. Le seul qui semble sensible à son intelligence et avec qui elle va développer des liens amicaux avant qu’ils ne deviennent plus profonds et que les deux jeunes gens finissent par se marier.



On dit que derrière chaque grand homme il y a une femme. Le roman de Marie Benedict en est une parfaite illustration. Car avec ce mariage, Mileva va abdiquer toutes ses prétentions professionnelles, sacrifiant tous ces rêves et son talent à un Albert égoïste et lui permettant de déployer son génie.



Marie Benedict s’appuie sur une controverse qui laisse à penser que Mileva pourrait être celle qui a découvert la théorie de la relativité pour laquelle Albert a été salué. Ou qu’elle aurait au moins participé activement aux travaux de recherche. Vérité ou non, cela donne un très beau portrait de femme et soulève la question de la condition féminine à cette époque. Comment en effet, alors qu’elle est instruite et qu’elle a toujours fait preuve d’une grande liberté, Mileva en arrive-t-elle à renoncer à tout ce dont elle rêve pour consacrer son temps à Albert, leurs enfants et leur foyer ? Comment, malgré certains moments de révolte, accepte-t-elle que son nom soit effacé des travaux de son mari, niant ainsi tout ce qu’elle a pu y apporter ? Comment peut-elle mettre de côté, malgré son déchirement, sa fille Lieserl pour répondre aux souhaits d’Albert de l’avoir près de lui ? Une fille que lui-même ne connaîtra pas, puisqu’elle sera emportée très tôt par la maladie (sur ce sujet, les versions diffèrent, une autre faisant état de l’adoption de l’enfant, Mileva et Albert n’étant pas mariés lorsqu’elle est née).



La vie de Mileva n’est qu’une suite de renoncements et de déceptions. On la suit dans son parcours, parfois avec empathie, parfois avec agacement lorsqu’elle paraît vraiment trop apathique. Et puis on se rappelle l’époque à laquelle elle a vécu, de l’opprobre qui pouvait être jetée sur les femmes divorcées par exemple, et on comprend qu’elle ait essayé de maintenir un semblant de foyer pour ses deux fils, quitte à subir l’humiliation, les tromperies et les lâchetés de son mari.



Au cours du récit, Marie Benedict met en scène un très beau moment symbolique de rencontre entre Mileva et Marie Curie. Réelle ou non cette entrevue est l’occasion d’un joli parallèle entre le destin si différent de ces deux femmes pourtant si proches.

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Madame Einstein

L'histoire de cette femme, Mileva Maric, encouragée par son père à suivre de hautes études à l'Institut polytechnique de Zurich, pourrait être banale MAIS nous sommes à la fin du XIXème siècle, et Mileva (Mitza) souffre d'une claudication qui , à ses yeux et à ceux de ses parents, la rend incapable de séduire un homme. Elle n'envisage donc aucunement de mener une vie d'épouse et de mère, mais se passionne pour ses études. Elle est la cinquième femme admise dans cet établissement d'élite, et subira de nombreuses moqueries dues à sa condition de femme et à son infirmité.

C'est là qu'elle rencontre Albert Einstein dont elle tombera amoureuse.

Au fil des années, la vie conjugale avec un tel génie- elle qui pourtant n'est pas en manque de ce côté-là- va se montrer frustrante pour une femme comme elle et ses sacrifices à la carrière brillante de son mari seront immenses.

Cette biographie ( romancée) rend hommage à une femme qui a vécu dans l'ombre d'un cerveau d'exception, d'un despote également. Ce roman de Marie Benedict n'est pas sans me rappeler " La déesse des petites victoires" de Yannick Grannec.

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Madame Einstein

Un bel hommage aux « femmes de l'ombre » que cette biographie romancée de la première femme d'Albert Einstein, Mileva Maric.

Physicienne et mathématicienne brillante, elle rencontre Albert à l'Institut polytechnique de Zurich, ce qui, en cette fin du XIXe siècle, est une prouesse pour une femme, d'origine serbo croate de surcroît ( les slaves d'Europe de l'Est ne sont pas forcément les bienvenus). Cette rencontre va changer définitivement sa vie et son rêve de devenir l'une des très rares femmes professeurs de physique en Europe.

Quel a été réellement le rôle de Mileva dans la découverte de la théorie de la relativité et plus généralement dans le travail de son mari ? Marie Benedict , s'appuyant sur les correspondances échangées entre les deux époux, le présente comme essentiel, Mileva en ayant notamment assuré toute la partie mathématique et même l'écriture. En admettant même que ce soit exagéré, il reste que le nom de Mileva n'est jamais apparu sur les travaux publiés par son mari et qu'il n'aura rien fait pour la faire connaître et lui faire partager la reconnaissance de ses pairs. Si l'on ajoute à cela, sa conduite assez lamentable en tant que mari, on peut dire que l'image du génie en prend un sacré coup !



Un livre qui redonne donc à Madame Mileva Maric Einstein la visibilité que ce cher Albert lui a refusé et qui rappelle opportunément , comme le rappelle la 4e de couverture , qu' « il n'y a pas de place pour deux génies dans un même foyer » et qu'hélas ce sont presque toujours les femmes qui cèdent la place !
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Madame Einstein

Une biographie romancée reçue dans ma Kube. Une histoire qui, si elle est aussi proche de la vérité qu'elle semble l'être, décrit l'enfer qu'à vécu Mileva Maric. Tout à tour : brillante élève moquée et rejetée par les autres enfants, excellente étudiante, amie fidèle et amoureuse éperdue, jeune fille enceinte à l'honneur bafoué, mère en deuil, scientifique dénigrée et évincée, épouse soumise, humiliée, maltraitée, effacée, rejetée... Ce n'est pas un conte de fée qu'a vécu Mileva Maric et ses contributions aux théories d'Albert Einstein sont destinées à rester dans l'ombre, tout comme elle l'a été la majorité de son existence.

Ce roman est bouleversant à bien des égards. En tant que femme, mère, épouse et travailleuse il est impossible de rester de marbre au cours de cette lecture, c'est révoltant. L'auteure comble les lacunes historiques d'une façon extrêmement réaliste en usant de psychologie tant dans sa description des dialogues que dans celle des personnages. C'est un travail magnifique et son écriture est addictive. On sait que ça va mal finir mais on ne peut s'empêcher d'espérer...

Albert Einstein est dépeint comme un parfait égoïste, égocentrique voire même un pervers narcissique. Il semble se nourrir de son épouse, jusqu'à la déposséder de tout ce qui fait sa personnalité. C'est un portrait peu flatteur de ce détenteur du Nobel qui est dressé ici. Et il semble tellement probable...
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