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Citations de Marie Laurent (79)


« Pardon, Mademoiselle, c’est urgent je cherche un rouleau de cordes vert pâle de quatre mètres de longueur et de huit millimètres de diamètre. »

Une silhouette se profile devant moi. Je ne lève pas le nez de mes paperasses pour si peu et marmonne :

« Vous ne pouvez pas repasser ? Je suis en plein inventaire. »

Répertorier le nombre exact d’articles présents en magasin et entrer le tout dans l’ordi, ce n’est pas de la tarte. À cause de ce con, je me suis emmêlé les pinceaux ; voyons, récapitulons : trois mille quatre cents clous, autant de vis, soixante ponceuses, quatre cent quarante-sept planches de divers bois et de divers tons ; merde ! je ne retrouve plus le compte. Et l’autre qui insiste !

« Il me le faut absolument. J’ai écumé tous les Brico de la région, impossible d’en trouver un de ce diamètre et de cette nuance. »

Un soupir exaspéré fait écho à sa réponse. Ce type est du genre sangsue, autant lui donner satisfaction, sinon il ne me lâchera pas. Sous son ton autoritaire, perce une sorte d’angoisse. Et s’il avait réellement besoin de ce rouleau ? »

« Bon, dis-je, je vais chercher dans la réserve. »

Cette fois, je le regarde et, immédiatement, la magie opère. Imaginez Robert Redford (jeune) ou Brad Pitt en face de vous, à six heures du soir, sous les néons du Brico Dépôt de Pantin, Seine-Saint-Denis. Privilège de la beauté, l’éclairage artificiel ne le dessert pas ; il confère à ses cheveux châtain un éclat doré et à son teint une pâleur surnaturelle. Non, je me trompe, ce n’est pas un acteur, mais un Archange descendu du ciel. Reprends-toi, me dis-je, ce mec n’a rien de surnaturel, simplement, il tranche sur les mochetés habituelles.
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Les hommes au phallus toujours dur devenaient des héros pour la population. On les entretenait. On leurs servait à boire et à manger. On leur préparait des possions pour accroitre l’épaisseur de leurs spermes. L’épaisseur étant selon une croyance ancrée dans les esprits gage des vertus dont serait pourvu les êtres à naitre.

La nonne plaça ses jambes de part et d’autres de celles de Gringuelin. Ses portes intime, largement ouverte, aspirèrent le membre viril. Elle procéda par mouvement lents elle enfonça profondément le sexe en elle, puis le retira avec la même lenteur avant de recommencer.
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Michel revint avec de bonnes nouvelles. Le Tsar acceptait de s’entretenir avec ma modeste personne.
- Alexandre se rend demain à Pavlovsk. Il propose de te rencontrer à mi-chemin.
- Nous ne serons pas seuls, fis-je, consternée. Il y aura du monde autour de lui : sa suite, ses aides de camp, ses officiers.
- Tu es trop exigeante, sœurette. Le tsar a d’autres chats à fouetter qu’écouter les élucubrations d’une gamine. C’est à prendre ou à laisser.
J’inventerais une fable pour éloigner les importuns, n’importe laquelle. « Irina, vous êtes douée pour inventer des histoires », me disait mademoiselle Dupin.
- Je prends. Etait-il surpris de ma requête ?
- Pas particulièrement, il lui arrive chaque jour des dizaines de sollicitations de ce genre. Le fait que tu sois ma sœur et qu’il m’apprécie te donne la préséance. Promets-moi d’observer une conduite digne et de ne pas parler de cette entrevue à notre père.
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- Il y a deux hommes entre lesquels tu balances ;
l'un ton mari, vrai ou faux, peu importe. Son âme est pure, son cœur vaillant.
- Et l'autre ? demandai-je, retenant mon souffle.
- C'est une énigme.
L'une de ses faces est brillante, l'autre obscure et ténébreuse. J'ignore lequel l'emportera. Quand tu auras fait ton choix, ce sera pour la vie entière.
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- Ne vous excusez pas, coupa-t-il. Vous avez choisi sciemment chaque mot pour me blesser, me signifier ce que vous êtes et ce que je suis.
Dieu que j'ai été stupide !
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Où était passée ma verve habituelle, ma capacité à entortiller tout un chacun autour de mon petit doigt ?
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C’était son intelligence qui avait dû séduire Susan. Elle-même n’en manquait pas, sous des dehors frivoles et superficiels. Un jour, sa vraie nature se révélerait et étonnerait tout le monde, Mrs Guthrie en était persuadée.
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- ... Princesse Irina Apraxina, vous êtes une pimbêche dont le joli minois dissimule une âme mesquine, égoïste et avide.
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Qu'il m'exclue de leur cercle amical ne me dérangeait pas. J'étais la princesse Aproxina et eux, des inférieurs. On ne mélange pas les torchons et les serviettes.
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Puis, se tournant vers Anatole, en discussion avec l'hôtelier, elle l'avait longuement dévisagé, avant de revenir à moi:
_ Vous avez de la chance d'avoir cet homme-là, Princesse. Je donnerais ce que je possède maintenant pour qu'il me regarde avec les yeux qu'il a pour vous.
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Les femmes du seizième siècle étaient idiotes de se martyriser de cette façon. Au vingt et unième, elles ne sont pas plus intelligentes avec leurs régimes, lui souffla une voix intérieure.
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- L'amour ne balaie-t-il pas tous les obstacles ?
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Les femmes aiment les louanges concernant leur physique.
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- Béni soit votre entêtement, Irina ! sans lui, nous ne nous serions jamais rencontrés.
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Lorsqu'on veut tirer un sanglier, on n'arme pas son fusil avec du petit plomb.
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Pour moi, le temps de l'amour est passé ; vient celui des bilans.
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Concernant lord March, cette proximité me suffisait. Ses traits avaient beau être réguliers et sa taille bien prise, l’expression de ses yeux saillants rebutait. Il était vêtu avec recherche. Une cravate à triple tour s’enroulait autour de son col empesé d’une éblouissante blancheur. Son habit brun à collet, ouvert sur un gilet de soie, devait sortir du meilleur faiseur. Moi, j’avais l’allure d’une provinciale avec ma robe bridée aux emmanchures et trop longue d’un ou deux pouces. La couturière borgne de Francis s’était trompée dans les mesures. Même si l’opinion du futur comte m’indifférait, je me sentais humiliée. Lui, n’avait pas l’air choqué de mon manque d’élégance. Il accomplissait les figures avec une précision de métronome. Chaque fois que la permutation des danseurs nous renvoyait l’un en face de l’autre, il évitait mon regard. La danse finie, je le remerciai et allai m’asseoir sur l’une des banquettes de velours rouge occupées par les laissées pour compte. À mon grand déplaisir, il me suivit.
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- Reste le problème du logement. Je suis sûre qu'il n'y a pas d'auberge convenable avant Voronej.
- Rassurez-vous, je vous en dénicherais une où, à défaut d'être dans un palais, vous dormirez comme une princesse.
- J'en suis une, l'auriez-vous oublié ?
Ce crétin sourit de toutes ses dents...
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- Ce sont des Gobelins, expliqua notre hôte ; elles représentent la légende de Don Quichotte.
J'en avais lu la traduction russe et trouvais quelques ressemblances entre le héros de Cervantès et moi-même.
Comme lui, je poursuivais un rêve inaccessible avec obstination, mais là où il avait échoué, je comptais bien réussir.
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"Le travail ! Soit on en a et on est débordé, soit on n'en a pas et on s'ennuie." P.85
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