Je remercie avant tout les Éditions Artalys pour cet envoi en service-presse.
Il faut dire que dès que la nouvelle a été annoncée sur la page, j'ai eu envie de me lancer dans cette aventure qui promettait d'être sans prise de tête et très légère. Pour finir, il s'avère que cette parodie est totalement loufoque et extravagante !
Amalia est le stéréotype même de la femme moyenne. Rondouillarde, pas très séduisante et dénuée de tout artifice, elle coule une vie tranquille, parfois agrémentée d'une histoire sentimentale qui finit mal. Caissière à brico, elle fait un jour la connaissance d'Edouard Green, jeune homme à la limite de l'absurde qui l'entraîne dans une aventure très... verdoyante !
Car Edouard a un passé très particulier. Très jeune, il fait la connaissance d'une amie de sa mère qui l'initie à des pratiques intimes méconnues. En effet, les carottes, les brocolis et les poireaux ont leur place attitrée ici, et remplace les fouets et les menottes.
C'est avec Amalia qu'Edouard souhaite reproduire tout cela, et c'est bien malgré elle que la jeune femme va se prendre au jeu. Cet amusement de dominant/soumise est alors agrémenté de nos chers légumes, pour le plus grand bonheur du lecteur.
Je m'attendais à quelque chose de ce genre, et c'était vraiment amusant. L'humour est présent à chaque instant et suivre Amalia de son point de vue permet de nous approprier ses réflexions tordantes. L'histoire en elle-même est très courte (c'est une nouvelle, je le rappelle), mais on a tous les ingrédients de Fifty shades, en plus de la petite touche personnelle de l'auteur, tout bonnement délicieuse (je parle un peu comme une cuisinière de cantine, là !).
Le cheminement de la trame est bon, ça se lit très rapidement. L'humour est présent en permanence et nous tire souvent un petit sourire amusé.
J'ai trouvé le tout un peu trop court, forcément on en veut plus. J'aurais aimé que le passé d'Edouard soit un peu plus mis en lumière.
On se retrouve facilement en Amalia. Pudique et peu sûre d'elle, elle n'a rien du mannequin taille 34 qui picore dans son assiette. C'est une femme de la vie de tous les jours, avec ses bourrelets et sa cellulite. Même si elle est fort soumise face à Edouard et ses caprices, elle peut se montrer pleine de surprises.
Edouard, lui, c'est un Christian Grey puissance mille ! Versatile et fantasque, il agace autant qu'il amuse. Enfin pour ma part il m'a surtout inspiré de la pitié et j'attendais avec impatience qu'Amalia l'envoie paître.
Ces deux personnages-là sont très bien exploités avec des caractères uniques.
Une parodie qui décoiffe et met la patate. L'histoire est bien construite, certains éléments tournent autour de l'oeuvre originale, mais l'auteur a su mettre le tout à sa sauce, dans un univers légumier décalé et original au possible.
J'ai passé un très bon moment et ai apprécié cette fin tout en simplicité.
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