AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie Mangez (110)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Parfum des cendres

Pour moi c’est une très belle découverte de la rentrée littéraire. Mon libraire m’a mis ce premier roman dans les mains et je l’en remercie.

Ce livre est audacieux, intéressant, original et même atypique !

Les thèmes abordés sont « lourds » mais le style pas du tout. L’écriture est parfois même très poétique.

Certes on le relie au Parfum de Suskind (l’auteur y fait même référence) mais sous un angle contemporain, et moins sanglant.

Ce livre sent bon, enivre et reste en mémoire….
Commenter  J’apprécie          70
Le Parfum des cendres

Nous y voilà : la rentrée. Si elle est incontestablement liée à l’école, elle annonce aussi de nombreuses parutions littéraires. Alors que cette rentrée littéraire bat son plein, je peux enfin vous parler de quatre premiers romans que j’ai pu lire cet été en avant-première. J’ai l’immense honneur d’avoir été retenue pour faire partie de cette belle aventure des Explorateurs 2021 – proposée par Lecteurs.com ! J’ai choisi de vous présenter les livres dans le sens dans lequel je les ai lus, après avoir ouvert ce colis – un cadeau de Noël reçu en plein été. Bien sûr, je vous invite dès maintenant à suivre cette rentrée littéraire sur Lecteurs.com, où vous retrouvez dès maintenant les chroniques de mes 49 collègues Explorateurs. Pour l’occasion, notre plume a pris des tournures plus journalistiques… Voici donc ma chronique, que vous pouvez consulter aussi ici : https://www.lecteurs.com/livre/le-parfum-des-cendres/5630699



Pour son premier roman, Marie Mangez ose un sujet glauque et funeste. Doctorante en anthropologie, elle pose son regard d’universitaire sur l’Humain grâce à Alice, son personnage principal.



Un roman court mais percutant où il est question de vie et de mort. Alice, doctorante autour des soins mortuaires, mène ses recherches auprès de différents thanatopracteurs. Ses recherches prennent un tournant radical avec Sylvain, ce curieux embaumeur. Cet homme taciturne ne trouve sa place qu’auprès des morts, qu’il renifle à pleins poumons. Son attitude singulière et dégoutante interpelle Alice. Les échanges entre les deux personnages sont concis, malgré les relances d’Alice. Tout les oppose. Alors qu’Alice doit découvrir le monde des morts, Sylvain doit réapprendre à vivre avec les vivants.



Sylvain porte un lourd secret. Alors qu’il était destiné à un destin de parfumeur, un accident de moto l’a rendu anosmique. Depuis, il trouve son équilibre auprès des morts. Pour lui, chaque personnalité a un parfum. Même un cadavre. Alice, avec son énergie débordante, perce à jour Sylvain. Ensemble, ils mènent un travail sur eux. Les deux personnages trouvent leur équilibre en apprenant l’un de l’autre.



Une entrée fracassante donne le ton de ce roman : le travail au corps d’un cadavre, avec tous ses détails morbides. La cause de la mort, le corps malmené, écrasé, sont explicités avec finesse. La recherche documentée sur la thanatopraxie apporte à ce roman une assise indispensable. Une méconnaissance mène à un fort rejet de ce métier. Mais la description rebutante est contre balancée par un humour essentiel à la conduite de ce roman. Une certaine légèreté s’échappe alors de cette morgue.



Le parfum des cendres déroute. On lit avec appréhension, et un certain écœurement les premières pages. Un sentiment qui s’estompe au fil de la lecture, où on est conquis par une curiosité qui prend tout son sens.
Lien : https://hipelos.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          170
Le Parfum des cendres

C'est difficile de décrire les parfums et leur monde. Mission réussie pour l'auteure de ce premier roman. L'émotion qui animé les parfumeurs est parfaitement retranscrite, l'écriture est vive et poétique. Une seule dissonance : les passages durant lesquels elle fait parler Ju', l'un des personnages. Mais qui, à 20 ans, parle comme ça ?!
Commenter  J’apprécie          70
Le Parfum des cendres

Lu dans le cadre des 68 premières fois

Bragonard quelle bonne trouvaille pour nommer le héros de ce roman original, qui utilise son nez pour comprendre les âmes des corps qu'il doit preparer avant les funérailles. Sylvain Bragonard est thanatopracteur et il est doué pour redonner la vie.

Alice le suit depuis plusieurs mois dans sa pratique car elle a décidé de preparer une thèse sur cette profession.

Elle va détecter les fêlures de Sylvain.

Un roman au thème très original et à l'écriture fluide.

Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

"Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère." Jean d'Ormesson



Le thème de ce livre est très original. Le lecteur ne peut s'empêcher, au cours de sa lecture, de penser à Jean Baptiste Grenouille du Parfum.



Sylvain est un thanatopracteur, c'est à dire un embaumeur. Ce dernier se délecte de l'odeur, toujours différente, des personnes décédées dont il doit s'occuper. Alice, une étudiante en thèse, va le suivre pendant plusieurs jours dans son quotidien. Cette dernière va essayer de percer la carapace de cet homme qui semble préférer la présence des morts à celle des vivants.



Le lecteur est séduit par la poésie du texte et semble lui aussi ressentir les odeurs qui s'entremêlent au fil des pages.



Belle découverte pour ce premier roman !!!
Commenter  J’apprécie          110
Le Parfum des cendres

Alice fait un travail universitaire sur les embaumeurs . Lorsqu'elle rencontre Sylvain Bragonard elle est intriguée. Ce thanatologue est plus à l'aise avec les morts qu'avec le vivants et sait par leurs odeurs déterminer leur mort et leur personnalité. Mais bientôt Alice découvre que ce dernier cache un drame derrière cette passion pour son travail. Elle entrera dans son monde personnel ce qui sera bénéfique pour Sylvain, lui permettant de vivre enfin son deuil et de poursuivre sa vie. Un bon premier petit roman pour cette auteure , auquel je donne 7/10
Commenter  J’apprécie          50
Le Parfum des cendres

Alice, doctorante, a pour idée de faire sa thèse sur le métier de thanatopracteur. Après avoir accompagné plusieurs d'entre eux, elle rencontre Sylvain Bragonard, qui définit le mort qu'il embaume à travers tout un panel de parfum.



Comment quelqu'un si doux, si attentionné, si délicat avec les morts qu'il embaume peut-il être si taciturne, si renfermé dans son quotidien ?  C'est cette ambivalence qui perturbe Alice, la pétillante. Elle va donc essayer de comprendre cette différence de comportement.



J'ai aimé cette relation à fleur de peau, cette complicité particulière qui existe entre Sylvain et Alice. Alice, la pétillante, qui tente de faire entrer du soleil dans la vie d'un Sylvain rétif, de lui montrer que la vie est un cadeau alors que celui-ci se détruit doucement mais sûrement.



J'ai aimé la multitude d'odeurs et l'association que fait Sylvain entre les odeurs et la personnalité des personnes qu'il s'occupe de rendre présentable à leurs proches. J'ai souri au clin d'oeil de l'auteur à la marque de parfums Fragonard, pour ne pas la citer.



ce roman qui se lit vite augure une belle carrière littéraire à l'auteur même si l'écriture a besoin d'être étoffée pour vraiment nous emporter car par moment j'ai été un peu ailleurs. 



Ce livre lu dans le cadre des 68premièresfois a été une belle surprise même si j'en attendais plus.
Lien : https://quandsylit.over-blog..
Commenter  J’apprécie          20
Le Parfum des cendres

Même si c'est une livre que ne restera, sans doute pas, en mémoire très longtemps, j'ai eu du plaisir dans cette lecture.

J'ai apprécié cet environnement atypique méconnu, que l'on préfère occulter. J'ai aimé les personnages qui doivent faire un long parcours pour s'apprivoiser et permettre à Sylvain de se reconstruire.

Une premier roman qui laisse présager un bel avenir à l'auteure.

Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Un roman qui s'inspire du Parfum de Süskind. Un thanatopracteur accepte de prendre avec lui une thésarde qui écrit sur ce métier si particulier. C'est un homme taiseux et Alice va venir bouleverser son monde, le bousculer pour le sortir de sa bulle et d'un ancien traumatisme.

Un roman original, intéressant mais pas assez abouti, trop prévisible.
Commenter  J’apprécie          00
Le Parfum des cendres

Alice fait une thèse sur la thanatopraxie, à savoir les techniques d'embaumement des cadavres. Afin de se documenter, elle accompagne des embaumeurs au quotidien dans leur travail, dont Sylvain.

Dès le début, Alice est intriguée par Sylvain, la distance qu'il semble mettre avec tout ce qui l'entoure, sa manière tendre et attentive de faire son travail.

Tout d'abord intriguée par le mystère qu'il représente et qu'elle veut percer, Alice va vite se prendre à son propre jeu.



A priori, ce texte n'est pas vraiment fait pour moi, le feel-good ce n'est pas vraiment ce que j'ai l'habitude de lire. Mais étonnamment, Sophie Frison donne un petit côté canaille à ce texte qui m'a aidée à entrer un peu plus dans l'histoire. Le revers de la médaille étant que la gouaille de Ju (heureusement pas un personnage central) me l'a rendue absolument antipathique...



Le récit est émaillé d'odeurs, celles que Sylvain rend aux disparus, de sons, ceux dont Alice abreuve Sylvain. C'est un roman qui fait appel aux sens.

Malgré un léger manque de finesse dans les personnages et un dénouement attendu, j'ai passé un moment d'écoute très agréable avec Le Parfum des cendres.
Commenter  J’apprécie          30
Le Parfum des cendres

N°1625 - Janvier 2022



Le parfum des cendres – Marie Mangez – Finitude.



C’est une rencontre entre Sylvain Bragonard, un embaumeur, taiseux et solitaire et Alice, une doctorante pétillante et curieuse de cette pratique professionnelle et qui veut faire de ce métier le sujet de sa thèse. Sylvain a accepté sa présence à ses côtés sans trop savoir pourquoi puisqu’il ne sait pas dire non. Avant de le rencontrer, elle a déjà pris beaucoup de notes auprès de différents thanatopracteurs. Cela a été une belle rencontre entre ces deux êtres exactement contraires, autant Alice est pleine de vie et lui qui ne vit que dans la mort et avec les morts au point d’être presque constamment en marge de la société. Il leur parle et les distingue uniquement par l’odeur qu’ils dégagent. Évidemment on pense à Jean-Baptiste Grenouille du roman de Patrick Suskin (« Le parfum ») à qui il est fait référence dans le roman et c’est d’autant plus d’actualité que le virus de la covid, non content de prendre sa moisson de vies, s’attaque, temporairement parfois, notamment à l’odorat de ses victimes.

Sauf que dans le roman de Suskin, Grenouille est un assassin. Alice en vient donc à penser, devant l’étrangeté de Sylvain qu’il pourrait bien lui cacher quelque chose ! C’est une pensée furtive et néanmoins gratuite, mais cela lui traverse l’esprit et s’y imprime durablement. Est-ce pour cela qu’elle prend son rôle tellement au sérieux, au point de lui faire prendre un cuite ou d’explorer sa vie familiale et personnelle ? En tout cas elle s’attachera à briser cette cuirasse pour révéler le secret de Sylvain qui prend lui aussi ses racines dans la mort, mais dans une mort qui lui est très personnelle.

Je suis assez peu entré dans cette histoire rédigée avec des mots simples sans fioriture littéraire.
Commenter  J’apprécie          90
Le Parfum des cendres

Le parfum des cendres de Marie Mangez ou comment découvrir la thanatopraxie sous un nouvel angle. Un texte très beau sur le corps, sur la solitude, sur les souvenirs et les histoires de vie. J’ai vraiment apprécié ce roman qui m’a donné envie de lire Le Parfum de Patrick Süskind.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Sylvain Bragonard est passionné par les odeurs, c'est un nez né ! Il utilise son talent dans sa vie de tous les jours, notamment pour embaumer les morts dont il s'occupe. Mais depuis quinze ans Sylvain cache un lourd secret qui le plonge dans une mélancolie profonde. L'arrivée d'Alice, une thésarde, en stage d'observation, joyeuse et vivante va doucement perturber son quotidien. Un très joli premier roman !
Lien : http://www.xn--conseilslittr..
Commenter  J’apprécie          40
Le Parfum des cendres

Même s’il utilise fard et pinceaux, Sylvain exerce un métier qui manque un peu de glamour, et s’il colore avec soin lèvres et pommettes, ce ne sont pas ses patients qui l’en remercieront. Il est thanatopracteur, et permet ainsi aux familles endeuillées de garder le souvenir d’un visage apaisé pour leur proche qui a rejoint une autre rive.



La jeune femme qui lui a demandé de pouvoir observer sa pratique de l’embaumement est un thésarde, éternelle étudiante. Elle a déjà fréquenté plusieurs collègues de Sylvain, mais quelque chose l’intrigue cette fois, dans la manière d’examiner les sujets et de leur attribuer une palette d’odeurs personnelles qui le guide pour choisir ce qu’il va utiliser.



C’est un véritable ours, un taiseux, à la limite du malpoli et Alice devra prolonger son stage pour tenter de comprendre le fonctionnement de ce drôle de paroissien….



Il est évoqué à plusieurs reprises, et on pense bien sur à Jean-Baptiste Grenouille, héros du roman de Patrick Süskind, en raison des multiples allusions au parfum. Et pourtant rien de commun entre ces deux personnages.



L’histoire évoluera, on s’en doute vers quelque chose d’intime entre les deux protagonistes, tout le suspens réside dans la façon dont Alice brisera ou pas la carapace de Sylvain et comment elle découvrira son secret.



Le roman est plaisant par le caractère atypique des personnages, par le paysage sensoriel qui revient en boucle, évoqué avec beaucoup de finesse. Malgré la présence constante des cadavres, on ne ressent pas de malaise, peut-être grâce au traitement que leur applique le thanatopracteur et toute l’attention qu’il y consacre.



Un joli roman, dont le sujet risqué est traité avec délicatesse et originalité.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          590
Le Parfum des cendres

Dans le cadre d’une thèse sur les thanatopracteurs, Alice fait la connaissance de Sylvain Bragonard, un homme taiseux, énigmatique qui semble humer les cadavres qu’il embaume.

Ce ne sera pas facile pour Alice d’établir le dialogue. Elle qui ne vit qu’en musique et ne peut s’empêcher de parler, sûrement pour compenser son enfance auprès d’une mère sourde met toute son dynamisme à tenter de dérider le sinistre Sylvain.

Dans ce récit, Marie Mangez fait appel à tous les sens. Avec la parole, Marie tente d’ouvrir une brèche dans la carapace de ce thanatoprcateur taiseux. Mais elle s’aide aussi de la musique, osant tous les genres pour tenter de décrocher une émotion sur le visage fermé de son interlocuteur. Par contre, Sylvain, lui, utilise l’odorat et le toucher. Adolescent, il envisageait de travailler dans la parfumerie. Aujourd’hui il déshabille puis embaume les morts avec tant de délicatesse. Tant de précisions sur les descriptions nous les font voir sous toutes leurs couleurs. Tel un peintre ou un sculpteur, Sylvain redonne vie à une manière inerte avec tant de passion.

Chaque sens est indispensable pour apprécier la vie. Je ne voudrais perdre ni la vue, ni l’ouïe. Mais ici, avant tout, Marie Mangez met en évidence l’importance de l’odorat. En lisant un paragraphe en fin de roman, j’ai senti toute la saveur du monde.

Si le style est encore incertain alternant entre de belles envolées lyriques et la gouaille de certains personnages, la construction se veut attachante par le mystère d’un accident de jeunesse qui a amené Sylvain vers le monde des morts. L’auteur joue des contrastes entre un personnage taiseux et une jeune femme solaire, entre les zones de non-vie et les musiques chatoyantes, entre les odeurs de pneus brûlés et ceux de la cannelle. Enfin, l’humour et la légèreté apparente d’Alice apaisent ces ambiances macabres du pays des morts.

Après avoir lu de nombreuses chroniques, je m’attendais à un coup de coeur. Toutefois, ce ne fut pas le cas ( on est loin de la profondeur du roman de Süskind) mais c’est une belle histoire empreinte de tendresse.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          60
Le Parfum des cendres

Voici un roman dont je n’avais jamais entendu parler avant de le recevoir, et je le regrette car, de par l’originalité de ses thématiques et du milieu professionnel dans lequel il nous plonge, il mérite qu’on s’y attarde…



Nous découvrons ici deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, Alice, thésarde pétillante et pleine de vie et Sylvain, thanatopracteur taiseux et bourru. La première s’intéresse au métier du second, le second supporte la présence de cette femme bon gré mal gré, cette dernière ayant une légère tendance à l’assaillir de questions et à troubler ses tête-à-tête avec les morts.



Au fil des pages, on comprend néanmoins que Sylvain n’est pas cet être replié sur lui-même, morne et morbide dont il peut donner l’image. Dans la tête de ce conteur des odeurs, c’est une explosion des sens, c’est tout un monde en dégradé de fragrances qui se déploie en lui, et qui lui permet de rendre un ultime hommage aux défunts. Un hommage unique tout en subtilité, en douceur, en odeurs et en senteurs… J’ai été, dans un premier temps, surprise et déstabilisée par son habitude de humer les défunts pour en dresser le portrait, avant de trouver une certaine poésie à cette étrange démarche.



Dynamique, d’une spontanéité parfois déroutante, curieuse et quelque peu intrusive, Alice est, quant à elle, un petit ouragan qui va, petit à petit, dénouer le mystère Sylvain. J’ai beaucoup aimé ce personnage qui apporte un contraste saisissant avec Sylvain ! Le feu et la glace, le silence opposé à un flux ininterrompu de paroles… Malgré l’opposition de leur caractère et la mise à distance de Sylvain, le duo fonctionne bien et nous offre de sympathiques moments durant lesquels on sent se développer une certaine compréhension et forme de tendresse. Il y a aussi beaucoup de sourires dans ce roman puisqu’il est juste impossible de ne pas se laisser emporter par la bonne humeur d’Alice.



Une bonne humeur dont Sylvain n’arrivera jamais à bout même quand il s’enfermera dans sa carapace. Secret, alambiqué et complexe, ce personnage m’a néanmoins touchée, d’autant qu’au fil du roman, il se dévoile à nous. Nous découvrons ses failles, ses faiblesses, et les deuils de différentes natures qui ont fini par remodeler son caractère, au grand dam d’une sœur qui n’a jamais accepté que son frère différent, mais attachant et passionnant, soit devenu cet adulte taciturne et détaché des vivants. Au fil des années, s’est développé entre les deux un fossé de froideur et d’incompréhension qui va rendre la sœur de Sylvain cassante et quelque peu antipathique, même si progressivement, mon regard sur cette dernière s’est adouci. Proche de mon frère, je suis arrivée à comprendre sa difficulté à faire le deuil de ce frère avec lequel elle avait sa propre manière de communiquer. J’ai néanmoins eu beaucoup de mal avec le compagnon d’Aude, méchant par bêtise et moqueur par faiblesse.



Les personnages sont intéressants, forts et atypiques pour certains, mais j’ai ressenti un petit manque au niveau de l’intrigue. Quelques chapitres de plus auraient pu apporter cette profondeur faisant passer un roman d’agréable à remarquable, et m’auraient permis de me préparer à une fin qui m’a semblé trop abrupte. Je n’étais pas prête à quitter le cocon étrange et protecteur dans lequel Marie Mangez m’avait placée et la voix de la narratrice, confinée. Je n’étais pas prête à ce que la graine du changement éclose pour l’un et disparaisse dans le mouvement pour l’autre. J’aurais aimé une autre fin, j’aurais aimé ressentir le dénouement avec intensité, comme j’ai ressenti tout le reste de l’histoire au plus profond de moi-même. Pour autant, la fin porte en son sein un doux mais réaliste message d’espoir, et symbolise toute la beauté et la grâce de l’éphémère.



Délicate, poétique et d’une grande humanité, la plume de l’autrice est une douceur qui s’installe confortablement dans les cœurs pour y diffuser toute sa chaleur. Elle permet ainsi de ressentir et de vivre avec intensité une histoire dans laquelle les odeurs prennent vie dans toute leur complexité et pluralité, parfois sensualité. Les sens sont sollicités sans répit et la vie et la mort célébrées dans une belle uniformité. Après tout, l’une n’existe pas sans l’autre ! À cet égard, Sylvain représente un pont solide entre les deux, au même titre qu’Alice qui aime tellement la vie qu’elle ne peut ignorer la mort.



Quant à la voix de Sophie Frison, subtile et tout en nuances, elle arrive à capter l’essence du roman et à lui apporter des effets de texture intéressants. Plus qu’une lecture, un travail d’interprétation grâce auquel les descriptions prennent vie, et les personnages se détachent du texte pour venir nous parler à l’oreille avec exaltation pour Alice, un brin de provocation qui se pare parfois d’une vulgarité soignée et étudiée pour Ju, et avec réserve et pudeur, parfois colère pour Sylvain…



En bref, Le parfum des cendres, c’est l’histoire d’une rencontre, de deuils à surmonter, d’un ouragan qui apporte le changement mais qui l’aime tellement qu’il oublie que changer ne veut pas dire jamais s’attacher, de thématiques importantes et pour certaines inattendues, mais c’est aussi un bel appel à la vie et une ode aux sens. L’odorat, le goût, le toucher, l’ouïe et même la vue sont tous sollicités dans cette histoire où la poésie de la plume de Marie Mangez se dispute à son talent pour célébrer la vie, rendre hommage à la mort, et offrir aux lecteurs une tendre, douce, subtile et émouvante histoire de renaissance. Touchant, étrange et poétique, un roman aux allures de conte sur la puissance des rencontres et du changement.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Commenter  J’apprécie          230
Le Parfum des cendres

Le parfum des cendres est une histoire originale, surprenante, mais qui manque un peu de finesse et de saveur.



Tout d’abord l’irrégularité du style. La prose de Marie Mangez est par moments très poétique, et par d’autres assez ordinaire, voire même vulgaire. Des descriptions et dialogues trop simples côtoient les sublimes expériences olfactives (parfois un peu longues) qui nous emportent dans un univers somptueusement parfumé. Ensuite, les personnages. Antipathiques, caricaturaux et unidimensionnel… Je n’arrivais pas à m’attacher ou comprendre les décisions des personnages du roman.



Je m’attendais à beaucoup plus aimer Le parfum des cendres, puisque ce livre nous permet de découvrir un côté de la mort très méconnue; l’art, la douceur et le respect qu’est la thanatopraxie. Ce livre reste toutefois une lecture rapide et quelque peu enrichissante, même si le style n’était malheureusement pas pour moi.
Commenter  J’apprécie          00
Le Parfum des cendres

Livre terminé, je suis un peu perplexe pour en parler :

le sujet : assez original, l'un des deux personnages , Sylvain, exerce le métier peu connu, celui de thanatopracteur.

le deuxième personnage, Alice, une jeune femme, doctorante . Son sujet de thèse, observer pendant quelques semaines un thanatopracteur sur sa pratique.

Sylvain et Alice : deux personnages totalement différents qui finiront par se comprendre et se respecter.



De belles descriptions sur le parfum des morts, "clients" du thanatopracteur.

un suspens sur le passé de Sylvain, très vite éventé 😠

Le style et l'écriture : pas exceptionnel, plutôt le contraire !



côté positif : découverte d'un métier.





Commenter  J’apprécie          141
Le Parfum des cendres

Alice prépare une thèse sur les thanatopracteurs. C'est à cette occasion qu'elle croise Sylvain, qu'elle va suivre pendant plusieurs mois. Sylvain, incapable de surmonter un deuil, dont la vie tourne autour des parfums.

L'intrigue de ce roman peut sentir le déjà-vu par certains aspects, et notamment quand on pense qu'Alice est bien là pour sortir Sylvain de sa carapace. Pourtant, le contexte est vraiment original et l'autrice déploie son histoire avec beaucoup de délicatesse. L'originalité vient aussi des personnages, en particulier de Sylvain, qui, au delà du désespoir dont il ne peut se répartir, cache un secret.

Difficile de ne pas s'attacher à la pétillante Alice et au sombre Sylvain, tant leur duo fonctionne à merveille.

Côté narration (puisque je l'ai écouté), j'ai beaucoup aimé la voix de Sophie Frison, un brin espiègle, qui retranscrit parfaitement l'univers du roman, faisant tour à tour preuve de légèreté ou de gravité quand l'intrigue l'exige.

Au final, le parfum des cendres est un joli roman, plein de sensibilité qui malgré son style délicat, laisse une empreinte à celui qui l'a lu.

Commenter  J’apprécie          201
Le Parfum des cendres

Je n'en dirai pas plus que la quatrième de couverture, c'est tendre, super bien écrit, pas morbide pour un sou malgré la profession de Sylvain, les personnages très attachants . Je n'ai pas pu le poser tant la lecture est fluide et l'histoire prenante. Je ne connaissais rien sur cette profession et j'ai trouvé les passages où Sylvain s'occupe des morts très tendres et tellement respectueux . J'aimerais qu'on s'occupe de mon corps de cette façon...(bon, pas tout de suite bien sûr, j'ai encore beaucoup de livres dans ma pal!).
Commenter  J’apprécie          50




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Mangez (440)Voir plus

Quiz Voir plus

Devine le livre (ado - jeune adulte)

Un jeune homme se réveille dans un labyrinthe…

Squid game
Le lièvre de Vatanen
Au soir du labyrinthe
Le labyrinthe
Le labyrinthe secret

7 questions
99 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}