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4/5 (sur 125 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1958
Biographie :

Marie-Odile Mergnac est historienne, journaliste et généalogiste, spécialiste des noms de famille, de la généalogie et de la vie quotidienne autrefois.

Elle a créé en 1996 aux Éditions Archives & Culture les collections sur la généalogie et sur les noms de famille, et en 2002 aux Éditions Autrement une collection de guides pratiques sur la généalogie.

Elle assure sur Internet (www.genealogie.com, www.notrefamille.com) des newsletters hebdomadaires sur ces mêmes thèmes, ainsi que dans la presse régionale ou spécialisée et à la radio.

Elle a lancé en 2005 chez Hachette la revue hebdomadaire "Généalogie facile".

Marie-Odile Mergnac a publié de nombreux livres sur les noms de famille associés à chaque région française, tous édités chez Archives et Culture.
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Entretien avec l'auteur de "Ma généalogie de siècle en siècle"


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Extrait
Introduction

Le nom est une composante essentielle de chaque personne, une partie d'elle-même qui lui tient profondément à coeur : il suffit de constater l'exaspération ressentie par chacun lorsque son nom est déformé sur une adresse ou écorché par téléphone !

Le nom de famille que nous portons a en général près de mille ans d'âge. A l'origine, il avait une signification précise, un sens qui nous échappe souvent aujourd'hui mais qui peut nous transmettre, un millénaire plus tard, quelques informations sur l'ancêtre initial de la famille. C'est ce sens que nous avons cherché à retrouver ici, en ce début de XXIème siècle, en une année où la loi met le nom sous les feux de l'actualité en permettant désormais de donner aux enfants le nom de famille du père, de la mère ou des deux accolés dans l'ordre de leur choix.

Les mille premiers noms de Lozère sont évoqués ci-après dans l'introduction, avec leur rang en fonction de leur fréquence. Ensuite sont mentionnés, dans le corps de l'ouvrage :
- l'étymologie des 300 principaux noms, c'est-à-dire leur signification,
- le nombre total de porteurs de chaque nom en France
- des anecdotes et de courtes biographies des personnes marquants qui les ont porté au cours des siècles, jusqu'à nos contemporains les plus connus.

Les 700 noms suivants sont abordés de façon plus succincte dans les notes de marge placées au fil du texte, avec leur seule signification, en même temps que des informations plus générales sur les noms de famille et la généalogie, c'est-à-dire l'histoire des familles, dont les patronymes sont le fil directeur.

Enfin, des encadrés hors texte (voir liste ci-contre) permettent de mieux comprendre la formation des noms et leur évolution. Ils fournissent aussi de nombreux éléments statistiques sur la Lozère comme : les caractéristiques locales des noms, les noms les plus importants numériquement à l'échelle du département ou du pays, les noms qui comptent actuellement...

La majeure partie de la population de la Lozère retrouvera donc ici le sens de son nom de famille et des anecdotes sur son histoire. Bonne lecture et bonne découverte de l'univers des noms de famille !
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Et si vous vous trouvez définitivement bloqué, que les archives ne peuvent plus rien pour vous, il vous est toujours possible, avec un peu d'humour, d'ajouter Noé ou Adam en haut de votre arbre ! Bon courage !
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Extrait
HISTOIRE DU CADASTRE

Même s'il existait des plans mentionnant les propriétés foncières et bâties dans certaines provinces de l'Ancien Régime, le principe d'un cadastre national n'est envisagé qu'en 1790. Et c'est finalement une loi de 1807 qui décrète l'établissement de ce que l'on va vite appeler le cadastre napoléonien.

Le cadastre napoléonien
La loi du 15 septembre 1807 ordonne l'établissement d'un cadastre pour qu'il serve de base de calcul à l'impôt foncier, taxe remplaçant une multitude d'impôts anciens différents. Mais mesurer, estimer la valeur et dessiner plus de 100 millions de parcelles sur près de 40 000 communes ne s'est pas fait en un jour : le travail ne s'est terminé, pour les dernières municipalités, qu'en 1850. Quarante ans d'écart peuvent donc séparer les premiers cadastres de deux communes sur lesquelles vous travaillez.
Signalons que le cadastre est en général établi au 1/50 000e (1 cm pour 50 m), ce qui est bien plus précis que les cartographies de l'IGN, qui sont au mieux au 1/25 000e (1 cm pour 250 m).

Les évolutions successives
Au siècle suivant, l'accumulation des ventes, de l'urbanisation et des bouleversements divers ont amené l'État à lancer, par la loi du 16 avril 1930, la refonte totale du cadastre et des évaluations foncières. De nouveaux plans ont donc été levés. Ils constituent le cadastre dit rénové, base de notre cadastre contemporain.
Deux modifications significatives sont intervenues ensuite mais intéressent rarement le généalogiste, d'autant qu'elles ne concernent guère le bâti : une rénovation de 1955 à la suite de remembrements faisant disparaître haies, fossés et murets ; une autre entreprise en 1986 à la suite d'échanges de terres, ce remembrement cherchant à inverser le mouvement d'émiettement des surfaces agricoles du fait des successions et partages à chaque génération.
(...)
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Extrait
NÉES VERS 1750 SANS FAMILLE...

Environ 3 800 abandons d'enfants en 1750 pour la seule ville de Paris-Saint Vincent de Paul a créé près d'un siècle plus tôt des établissements pour les recevoir mais sans pour autant endiguer un flot généré par la misère ou la honte d'une naissance illégitime. Quelle enfance vivent ces abandonnés ?

Fille bâtarde ou née dans la misère ?

A partir du milieu du XVIIIe siècle, fille-mère n'est pas un statut enviable : les juristes combattent l'Eglise qui donnait les torts au père et permettent plus facilement aux riches de chasser une servante engrossée. Deux siècles plus tôt, le «bâtard» était volontiers «avoué». Il est désormais inscrit dans les registres sans le nom du père, sauf si celui-ci a reconnu l'enfant. Sa naissance devient la faute de la mère et le déshonneur de sa famille. Au XVIIIe siècle, ces naissances hors mariage sont pour 80 % le fait de domestiques, en général mineures et analphabètes ; la moitié d'entre elles ont été séduites par leur maître. Leur faute s'explique à la fois par leur misère et leur isolement, les études historiques montrant qu'elles sont presque toutes des déracinées placées dans une ferme éloignée de leur paroisse d'origine et que beaucoup sont orphelines.
Les abandons d'enfants conçus hors mariage représenteraient les deux tiers des cas. Mais il existe en parallèle des abandons dus à la pauvreté (chacun a Le Petit Poucet en mémoire), qui ont toujours existé et qui souvent, dans l'esprit des parents, sont momentanés : on met son enfant à l'hospice en espérant le reprendre aux jours meilleurs.

Quel abandon ?

L'abandon est facilité par la création de tours pivotants construits dans les murailles des hôpitaux et des couvents. Ces cylin­dres peuvent se manoeuvrer de l'intérieur vers l'extérieur pour qu'on puisse y déposer un nouveau-né puis de l'extérieur vers l'intérieur pour que les religieuses récupèrent l'enfant abandonné : l'anonymat est total.
La généralisation des tours entraîne une multi­plication des abandons tout au long du XVIIIe siècle. En revanche, elle permet de réduire considérablement le nombre d'abandons à même la rue ou sous le porche des églises, dangereux pour les bébés qui pouvaient être dévorés par un animal errant ou mourir de froid. Les enfants trouvés ainsi sont apportés aux hôpitaux et inscrits comme les autres avec tous les détails concernant leur découverte, leurs langes, les éventuels billets ou petits colliers trouvés sur eux. Tenus par des congrégations religieuses, les hôpitaux sont chargés de recueillir et d'élever tous les enfants trouvés. Mais comme ils reçoivent plus d'enfants qu'ils ne peuvent en accueillir, ils les confient souvent à des parents nourriciers.
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Aujourd'hui, c'est souvent au grand-père qui a fait la guerre de 1914-1918 que s'arrête la mémoire familiale. Au-delà commence un autre temps et d'autres générations, qui sont ignorées ou qui ne sont plus connues que par les archives. La mémoire vivante des souvenirs de famille fait progressivement place à une mémoire de papier...
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Extrait
? Le cas était fréquent autrefois, car l'espérance de vie n'était pas très longue. Que devenaient donc les enfants si c'était le père qui décédait, laissant la famille sans ressources ?
Un conseil de famille se rassemble, même si l'orphelin n'a guère de fortune, pour désigner qui va s'en occuper, conseil dont on peut retrouver les délibérations en archives. Ses décisions sont enregistrées depuis la Révolution par les justices de paix, dans les fonds judiciaires des archives départementales. Quant aux comptes de tutelle, qui doivent être rendus et justifiés, ils se trouvent dans les archives notariées. Leur recherche vous permettra de confirmer une légende familiale ou de rendre justice à un tuteur décrié. Car la littérature et les légendes familiales abondent en récits bien noirs sur les tuteurs : ils auraient tous les défauts, maltraitant les enfants ou pillant leurs biens pour les laisser sans fortune à leur majorité. Vrai ? Pas vrai ? Répondre à cette question ne peut que tenter l'historien des familles.

Ce guide indique donc pas à pas les démarches à suivre dans les fonds d'archives, pour plusieurs catégories de tutelles :
- les orphelins mis sous tutelle familiale, que l'on vient d'évoquer. Les recherches les concernant sont abordées dans la première partie de cet ouvrage ;
- les pupilles de la nation, une appellation que l'on confond souvent à tort avec les enfants de l'Assistance publique, statut créé après la Première Guerre mondiale compte tenu du cortège d'orphelins que laissait le conflit derrière lui. Ils sont détaillés en seconde partie du livre ;
- les pupilles de l'État, placés en orphelinats. Pour notre sujet, ce terme regroupe les enfants juridiquement retirés à leurs parents à la suite de mauvais traitements, ainsi que les orphelins dont les proches n'ont pas voulu s'occuper. Les recherches qu'il est possible de mener sur ces deux cas sont vus en troisième partie ;
- enfin, les adultes mis sous tutelle à la demande de leurs proches, par incapacité physique ou mentale ou par leur débauche, afin d'éviter que toute leur fortune ne soit dilapidée ou mal gérée, sont abordés en quatrième partie de cet ouvrage.

Pour en finir avec certains secrets de famille...
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Extrait
On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes.»
(proverbe yiddish)

Il est beau, il est doux, il est chaud, il est potelé, il sent le lait, il attire les bisous... Le bébé est attendu et choyé de toute éternité. Mais pas toujours de la même manière.

Cet ouvrage raconte ici trois siècles d'attente, de naissance et d'amour, trois siècles de gestes différents selon les régions ou les époques, selon les savoirs surtout. Il évoque dans une première partie le désir d'enfant, les remèdes à une attente trop longue ou à une stérilité, la façon aussi dont le petit était attendu et protégé pendant les neuf mois, avec des données chiffrées des naissances sur trois siècles en France.
Dans une seconde partie, c'est l'accueil qui est décrit en détail : les gestes de l'accouchement bien sûr mais aussi ceux qui suivent la naissance, le choix du prénom, la présentation et l'intégration du nouveau-né dans une communauté si importante autrefois, plus réduite aujourd'hui, la cérémonie du baptême qui rassemblait toute la parentèle pour une grande fête...
Enfin, la troisième partie fait revivre les premiers mois du petit jusqu'à ses deux ans : elle évoque comment il était habillé, nourri, porté, comment il était soigné aussi, compte tenu de connaissances médicales bien faibles qui diminuaient ses chances de survie en cas de maladie, quel que soit l'amour des parents ; quels étaient les jouets qu'on lui offrait, les petits rites qui entouraient ses premières dents, ses premiers pas, sa première coupe de cheveux...

Un livre pour mieux dorloter son bébé d'aujourd'hui et garder le souvenir ému de ceux d'hier.
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Pendant la Première Guerre mondiale, les avions ne sont pas utilisés pour les bombardements (c'est l'artillerie au sol qui pilonne les lignes ennemies) mais seulement pour les reconnaissances... avec bientôt des combats ''chevaleresques'' en plein ciel, à la mitrailleuse légère, contre les aviateurs ennemis.
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Quelles danses ?

De 1800 à 1900 : la tendance profonde est à la simplification. Le galop, venu de l'Est, pratiqué sur un rythme rapide à deux temps, est plus simple que l'ancien quadrille. Même chose pour la mazurka, originaire de Pologne et passée dans les salons puis dans le répertoire populaire. La valse est encore plus facile car les pas ne sont que trois. Et si la valse a fait scandale lors de son apparition en France, ce n'est pas à cause de sa simplicité mais parce qu'il n'y a plus quatre, six couples ou plus, comme dans les danses plus anciennes, avec alternance de cavaliers, mais une danse en couple, avec une proximité de l'homme et de la femme jugée parfois inacceptable.

Dans l'entre-deux-guerres : Après la première guère mondiale, les danses ne viennent plus de L'est mais de l'Amérique du Nord, du Sud... ou de France ! Charleston et Claquettes, Tango ou Java (petits pas dandinés qui nécessite bien moins de place que la valse).

Dans les années 1950 : toutes les danses se font en couple (le succès des fameux slows date de cette époque). Même liberté pour le rock'n'roll, qui arrive en maître sur des rythmes endiablés.

Dans les années 1960 : Avec les années 1960 apparaissent des danses qui se pratiquent en solitaire : le jerk, le madison, le twist... Un développement sans doute lié à la liberté plus grande des jeunes gens, qui ne dansent plus nécessairement entre amis, famille ou en couple, mais peuvent se retrouver dans une assemblée où ils ne connaissent personne ou pas grand monde.

Dans les années 1980-1990 : on assiste surtout au développement de ce qu'on appelle péjorativement "disco", danse en solitaire totalement libre.

On peut donc aussi bien se tourner vers la difficulté que continuer à danser simplement, sans applaudissements, juste pour le plaisir !
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Extrait
Quelques portraits de maîtres et d'instituteurs de 1750 à nos jours

Rien de mieux qu'un portrait type du maître d'école puis de l'instituteur, dressé ici de cinquante ans en cinquante ans, de 1750 aux années 2000, pour bien comprendre l'évolution du métier et de ses contraintes...

Le maître en 1750, bedeau ou curé
La profession est parcourue par un grand mouvement de laïcisation, même si nombre de maîtres d'école sont encore issus des rangs du clergé séculier ou régulier. Le souhait des communautés civiles de recevoir un enseignement plus utilitaire que religieux se traduit en effet par un recrutement croissant de laïcs.
L'origine des maîtres d'école est souvent plus populaire que celle des curés et ils sont moins bien formés. Mais, quand on a un peu de savoir à l'époque, il est assez facile de se proposer pour l'enseigner. D'ailleurs, l'enseignement reste rudimentaire : la lecture, le chant, le calcul. L'écriture n'est pas toujours enseignée faute de tables. L'arithmétique est souvent écartée, faute de compétences des maîtres eux-mêmes. Quant à la grammaire et l'orthographe, elles constituent rarement des priorités pour les enseignants laïcs qui ont bien du mal à les maîtriser ! Les maîtresses d'écoles subissent une laïcisation similaire. Les religieuses du début voient s'ajouter à leur nombre des femmes laïques mais ayant fait voeu de chasteté ou de pauvreté et qui se tournent vers l'enseignement des petits : béates du Velay, menettes d'Auvergne, dames de Charité d'Angers...
Dans les très petites paroisses, ce sont souvent les curés qui assurent un enseignement (s'il y en a un !). Mais, même s'il est laïc, le maître demeure le bras droit du curé. Il fait office de sacristain : il doit chanter à l'église, participer aux prières publiques, entretenir les luminaires et l'église. Il est chargé d'assurer la catéchèse et prépare ses élèves à recevoir les sacrements, dont la première communion. Il assure aussi la fonction d'agent paroissial devant aider la communauté villageoise à régler ses problèmes administratifs.
Enfin, il a bien entendu la charge d'enseigner. Seule la lecture est considérée comme une priorité, préalable à tous les autres apprentissages, mais il y a alors un débat important pour savoir s'il faut apprendre à lire en français ou en latin. Les partisans du latin soulignent qu'il permet d'apprendre à lire plus vite, car chaque lettre correspond à un seul son alors qu'en français un même son se traduit par des lettres différentes et que certaines lettres s'écrivent mais ne se prononcent pas. Les autres rappellent que les actes de la vie courante sont rédigés en français. Autre argument : le latin est universel, alors que le français est concurrencé par les patois dans de nombreuses régions. Mais quand on sait lire le français, on sait lire le latin alors que l'inverse n'est pas vrai.
L'écriture est enseignée séparément et ultérieurement, parfois pas du tout faute de tables ou de matériel adéquat.
Le calcul est essentiel mais l'arithmétique ou la géométrie sont écartées, faute de connaissance du maître en général ! (...)
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