AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.7/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1989
Biographie :

Marie Talvat est romancière.

Après des études de journalisme et de médiation culturelle, elle s'est fait connaître sur YouTube avec sa chaîne "L'Instant inutile".

Avec son ex-compagnon, Alex Laloue (pseudonyme d'Alexandre Galien), elle a publié "Comme des bleus" (2019), suivi de "À corps perdu" (2019).

page Facebook : https://www.facebook.com/marie.talvat.9
Instagram : https://www.instagram.com/marie.talvat_linstantinutile/?hl=fr
chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/UC2Gymb1d8UUwx-UxY-EWCjQ

Ajouter des informations
Bibliographie de Marie Talvat   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

RENCONTRE AVEC HUGHES PAGAN – DIDIER FOSSEY – MARIE TALVAT – ALEX LALOUE


Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
J’ai eu l’occasion de protéger mon fils, et j’ai échoué. Il ne me reste plus qu’à passer le relais… et croiser les doigts. Soudain, ma vision se trouble. La morsure de l’inquiétude commence à faire effet, son venin se répand dans mes veines, tétanisant tous mes muscles sur son passage. Je me sens sur le point de défaillir quand une main douce se pose sur mon bras. La jeune flic s’est approchée de moi, elle tremble légèrement. Ses yeux vifs et humides m’enveloppent, comme une couverture que l’on placerait sur le rescapé d’un naufrage en haute mer. Puis se penchant vers moi, elle parle d’une voix ferme : « On va vous ramener votre fils, madame Raumann. On va le retrouver, je vous le promets. »   J’aurais donné tout ce que j’ai au monde pour ne pas voir le regard assassin que lui lance alors l’officier barbu. Sur son visage dur, ses yeux pleins de reproche s’abattent sur sa jeune collègue comme un aigle sur sa proie. Je sais ce qu’ils lui disent. Que l’émotion ne doit pas se mêler de travail. Que peu importe combien le cœur se fend devant le désarroi d’une victime, il ne faut jamais faire de promesse que l’on ne pourra pas tenir.
Commenter  J’apprécie          10
Dans la police, les ressources humaines ne se font pas au cas par cas. Nous sommes tous des numéros à six chiffres qui ne servent qu'à remplir les cases des chefs de service. Et peu importe que ce numéro soit surqualifié pour le poste, ou l'inverse. Tant qu'il remplit la case, il ne bouge pas.
Commenter  J’apprécie          20
J’appartenais à un pan de sa vie qui ne pourrait jamais lui suffire. Et ce n’était pas grave. Parce que si Lionel n’était pas généreux de son temps, il n’en restait pas moins un homme profondément bon, dévoué et attentionné. Au fond, je m’étais toujours dit que Gabriel et moi étions sa priorité absolue. Qu’il n’hésiterait pas une seconde à tout laisser en plan pour voler à notre secours. C’est ce que je croyais jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ces sonneries dans le vide, ce répondeur, ce temps qu’il a mis avant de me rappeler, celui qu’il a encore fallu avant qu’il n’arrive… Et puis le coup de grâce : les quelques secondes d’attente odieuse qu’il m’a imposées avant de sortir de sa voiture. Les mêmes secondes que d’habitude, tout simplement. Mais à un moment qui les rend impardonnables.

 
Commenter  J’apprécie          10
Je ne suis pas une simple victime venue se plaindre comme mille autres dans ce bureau. Je suis un concept. Terrible. Une mère à qui l’on a arraché son enfant, la chair de sa chair, sous ses yeux. Il m’est arrivé ce qui n’arrive qu’aux autres. Cette femme est jeune, elle porte un uniforme bleu marine qui voudrait lui laisser croire qu’on peut tenir le mal à distance. Elle est gardienne de la paix, rien de moins, elle a la peau lisse et le regard doux. Elle n’est que bonnes intentions. Et par ma présence, c’est une angoisse originelle qui prend corps et vient transpercer sa carapace. Je suis le numéro malchanceux de la loterie criminelle. Je suis l’égérie de la poisse. Me toucher serait attraper une maladie mortelle, dévoreuse de chair. Croiser mon regard serait, peut-être, rester pétrifiée pour l’éternité. Elle voudrait me le cacher, mais je le sais. Je ne lui en veux pas.   — Pernot, vous pouvez venir une seconde ? Une forme humaine a passé son buste par la porte et fait signe à l’officier de la suivre dans le couloir. Je les entends deviser à travers le mur tandis que la petite blonde tâche de garder une contenance en m’adressant par intermittence quelques sourires contrits. Trente secondes plus tard, Pernot revient s’asseoir en face de moi et ouvre enfin la bouche. — On m’informe que la brigade criminelle va reprendre votre dossier, madame. La brigade criminelle. Sans que je le veuille, ces mots me ramènent quinze ans en arrière, au moment où la Crim’ a fait irruption dans ma vie en la personne d’Arsène Galien. Je revois ses boucles brunes, ses yeux noirs, sa fougue. Les années qui ont suivi, brûlantes dans ma mémoire au point que je ne m’autorise jamais à y repenser. Et au bout de cette guirlande de souvenirs, le bruit mat du choc auquel on ne s’attend pas. Arsène, le chevalier blanc puis l’enflure. L’oiseau sauvage de mes deux. L’incident de parcours. Je me souviens de sa fierté à porter l’écusson brodé d’un chardon. « Qui s’y frotte s’y pique ». C’était la devise de la Crim’. Pour moi, ça restera surtout la sienne.  
Commenter  J’apprécie          00
Nous nous étions rencontrés sur un reportage en Indonésie un an auparavant. Il était beau, célibataire, sans enfant, et j’avais immédiatement succombé à son charme. Ce qui devait au départ n’être qu’une histoire sans suite s’était vite transformé en une relation sérieuse quand j’avais constaté l’intérêt que Lionel portait à Gabriel, et réciproquement. Six mois plus tard, il prenait la tête du journal et, pour fêter ça, me demandait en mariage. Après les noces, nous avions décidé de retourner à Bali pour retrouver le cadre idyllique de notre rencontre. J’ignore à quel moment les choses ont commencé à se détériorer. C’est un changement subtil, imperceptible et pourtant fondamental. Comme un glissement de terrain. Des plaques tectoniques qui se déplacent peu à peu, creusant un fossé que d’abord on ne voit pas, et qui un jour nous apparaît comme infranchissable
Commenter  J’apprécie          00
En l’espace de dix minutes, Chuck est capable de défoncer une porte à coups de pompe et de rassurer une victime traumatisée, le tout en s’enfilant l’éternel shaker de protéines que je le vois trimballer dans son sac depuis quinze ans. En plus de ça, il n’a pas trop vieilli. Comme quoi, il n’y a pas de secret : quand on passe deux heures par jour à soulever de la fonte et que l’on déloge des forcenés trois fois par semaine, la bedaine vient moins que quand on est chef d’état-major qui passe ses soirées à picoler dans les bars.
Commenter  J’apprécie          00
Pour la première fois depuis quinze ans, je comprends ce qui en fait un si bon flic. Il est rassurant. À ses côtés, on sait qu’il ne peut rien arriver. Il est de ces hommes qui savent ne pas montrer leurs faiblesses. Pendant les cinq ans où nous avons fait équipe, je n’ai jamais douté que les choses s’arrangeraient s’il était à mes côtés. Et, pour la première fois, j’ai l’impression d’être une victime qu’il rassure. Simplement, sans fioritures. Après dix ans, notre binôme renaît de ses cendres. Et je me sens moins seul…
Commenter  J’apprécie          00
Ce genre de sourire m’énerve parce que je sais qu’il est fait pour cacher l’impuissance des enquêteurs dans un dossier qui n’avance pas d’un iota. Je refuse qu’on me le serve aujourd’hui. Je suis de l’autre côté du miroir, comme si je matais la parade de Disneyland après avoir passé quinze ans à me maquiller en prince charmant dans une loge cradingue. Il retire sa veste. À sa ceinture, son Glock me fait de l’œil. Un vrai mec de la BRI. Toujours prêt à ce que ça canarde, même pendant qu’il se tape un faux-filet.
Commenter  J’apprécie          00
Une situation de crise peut vous faire apprendre des choses insoupçonnées à propos des gens que vous croyiez connaître le mieux au monde. Cette nuit a amené son lot de surprises. La première, c’est que mon grand frère est capable de faire la route depuis Le Mans pour venir prêter main-forte à un beau-frère qu’il déteste. La seconde, c’est que l’homme avec qui je partage ma vie a planqué plus d’un million d’euros sur un compte en banque dont j’ignorais l’existence, domicilié dans un paradis fiscal.
Commenter  J’apprécie          00
Pauline porte un trench-coat, le même que lorsque je l’ai rencontrée. Elle semble ne pas avoir changé, elle a simplement un regard plus dur encore, celui d’une femme que j’ai trahie et que cela a rendue impitoyable. Sa silhouette est restée la même, sa démarche aussi. Légèrement sautillante mais déterminée. Même lorsqu’elle flânait, Pauline semblait savoir où elle allait, comme si le destin l’emmenait vers un endroit précis, en tout temps.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Talvat (94)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le foot

Quel est le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du mondes

Lionel Messi
Diego Maradona
Pelé
Johan Cruyff

10 questions
758 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}