Citations de Marlo Morgan (83)
Les Australiens sont chaleureux, ils savent accueillir les étrangers et les mettre tout à fait à l'aise.
Là-bas, on appelle souvent les Américains des Yanks, les Néo-Zélandais des Kiwis et les Anglais des Bloody Poms. Un spécialiste m'a expliqué que le terme pom se référait au plumet rouge des militaires européens, mais quelqu'un d'autre m'a confié qu'il provenait plutôt des initiales POM inscrites sur les uniformes des bagnards arrivés au XIX°siècle et signifiant Prisoner Of His Majesty (Prisonnier de Sa Majesté).
La bière est un trésor national. Personnellement, je ne suis pas amateur et je n'ai donc pas goûté aux nombreuses variétés dont les Australiens sont si fiers. Chaque État a sa brasserie et les consommateurs sont fidèles à leur marque, Foster's Lager ou Four X par exemple.
J'adore certaines expressions qu'utilisent les Australiens, et qui sont soit typiquement australiennes, soit anglaises. Une jeune fille est une sheila, un bébé kangourou un joey, ils appellent les trottoirs "sentiers", "brousse" les zones rurales et billibong les trous d'eau. Dans les boutiques, c'est bizarre, mais on vous dit merci avant s'il vous plaît : "ça fera un dollar, merci", vous annonce la vendeuse.
La nourriture était différente et, si les Australiens en sont encore au stade des balbutiements pour ce qui est d'imiter la nourriture américaine, je découvris en revanche de merveilleux hachis de viande et de pommes de terre, exactement comme en Angleterre. Pour ce qui concerne la boisson, on ne propose pas souvent d'eau à table et jamais avec de la glace.
Je trouvai les villes modernes avec leurs hôtels Hilton, Holiday Inn et Ramada, leurs centres commerciaux, leurs boutiques de mode et leur trafic intense.
Le pays a presque la même superficie que les Etats-Unis et, en gros, la même forme, mais l'intérieur est occupé par un immense désert. Je connais bien notre Painted Desert et notre Death Valley, mais les Audtraliens ont parfois du mal à s'imaginer le centre des Etats-Unis avec ses champs de blé et ses grands maïs jaunes. Car leur désert intérieur est si incompatible avec la vie humaine que leur Royal Flying Doctor Service demeure constamment en alerte. Des pilotes sont envoyés en mission de secours, chargés d'essence ou de pièces détachées pour les automobilistes en panne. Les gens sont transportés par avion vers les centres médicaux. Il n'y a aucun hôpital à des centaines de kilomètres à la ronde. Même le système scolaire comporte un enseignement par radio pour les enfants des régions reculées.
Toutes les grandes villes d'Australie sont sur la côte et tout le monde fréquente la plage et s'intéresse aux sports nautiques.
Il me proposa un bureau de change où je reçus des dollars bien trop grands pour entrer dans mon porte-billets américain, mais beaucoup plus colorés et démonstratifs que nos billets verts, et où je découvris de merveilleuses pièces de deux et de vingt cents.
En réalité, j'aurais pu me croire aux Etats-Unis, sauf que les voitures roulent à gauche et que le chauffeur de taxi était assis à droite derrière son volant.
Quand nous atteigniîmes le sol australien, l'appareil et ses passagers furent aspergés de désinfectant, de façon à éliminer toute éventualité de contamination.
Les navigateurs d'autrefois célébraient le passage théorique qui marque le commencement du temps; même aujourd'hui, cette idée excite encore l'esprit.
L'Australie a dix-sept heures d'avance sur les Etats-Unis et, en allant là-bas, nous fonçons littéralement vers le futur.
Beaucoup plus tard, je compris que le renoncement aux objets et à certaines croyances était inscrit comme une étape nécessaire dans mon cheminement vers l'Etre.
Rétrospectivement, j'ai compris la signification symbolique de mon déshabillage et de mon dépouillement de ce que je considérais comme des bijoux nécessaires.
... Femme des Esprits m'expliqua son talent. ... chacun de nous est doté de caractéristiques très marquées qui peuvent se transformer en talent. Sa contribution à la société était de capter les rêves. "Tout le monde rêve, me dit-elle. Tout le monde ne cherche pas à se rappeler ses rêves ou à en tirer la leçon, mais tout le monde rêve. Les rêves sont l'ombre de la réalité." Ce qui existe ici-bas est également réalisable dans le monde du rêve. Toutes les réponses s'y trouvent. ...
Mais la grande différence entre les humains de notre époque et ceux des origines, c'est que les Mutants sont habités par la peur. Le Vrai Peuple ne connaît pas la peur
Le serpent est un bon instrument de réflexion quand nous pensons à ses mues fréquentes. Vous avez peu acquis dans votre vie si, à trente-sept ans, vous avez gardé les mêmes convictions qu’à sept. Il faut se débarrasser des vieilles idées, habitudes ou opinions et même, parfois, des compagnons. . (…) Rien de nouveau ne peut survenir là où il n’y a pas d’espace.
Quand la pensée devient souple, les articulations deviennent souples. Plus de douleurs, c’est fini.
Dans le désert, les Mutants perdent courage parce qu’ils ne voient pas d’eau, et ils meurent. C’est l’émotion qui les tue. (…) Les humains mènent une vie bien trop remplie d’occupations pour pouvoir devenir des êtres.