Citations de Marshall B. Rosenberg (380)
Distinguer entre un acte venu du coeur et un acte motivé par la culpabilité.
Je me sens incapable.
... à mon sens, "incapable" n'est pas un sentiment. Celui qui parle dit ce qu'il pense de lui-même, et non ce qu'il ressent. Pour exprimer un sentiment, on aurait pu dire : "Je doute de mes propres talents" ou "Je suis démoralisé".
En fait, il ne s'agit pas ici de communication au sens habituel du terme ; il ne s'agit pas d'apprendre à utiliser des procédés qui permettraient la manipulation de l'autre. Il s'agit du langage qui traduit nos convictions profondes d'individu. A l'opposé, le langage qui juge est le résultat d'un conditionnement, il n'est pas naturel. [...] ce qui compte, c'est que la malveillance, la violence, la tyrannie, elles, ont fait l'objet d'un apprentissage avec lequel on peut rompre.
... c'est la violence passive qui alimente le feu de la violence physique.
Lorsque nous exprimons notre volonté à quelqu'un, nous lui faisons comprendre ceci : n'accède à ma demande que de ton plein gré. Surtout, ne Fais jamais rien pour moi qui te coûte, qui soit motivé par la moindre crainte, la culpabilité, la honte, la rancune ou la résignation. Car si Tu agissais de la sorte, nous en souffririons tous les deux. Je te prie de n'honorer ma demande que si tu en as l'élan profond et que, ce faisant, tu te fasses un cadeau à toi-même.
Derrière tous les messages par lesquels nous nous sommes laissés intimider, il n'y a jamais que des individus dont les besoins ne sont pas satisfaits et qui nous invitent à contribuer à leur bien-être.
Citation du sémanticien Wendelle Johnson : "Notre langage est un instrument imparfait crée par des hommes ignorants et archaïques. C'est un langage animiste qui nous engage à parler de stabilités et de constantes, de similitudes, de normes et de types, de métamorphoses magiques, de remèdes rapides, de problèmes simples et de solutions définitives. Or, le monde que nous nous efforçons de rendre par ce langage est un monde dynamique et complexe fait de changements, de différences, de dimensions, de fonctions, de relations, d'êtres en croissance, d'interactions, d'évolutions, d'apprentissages, d'adaptations." p.46
J'utilise le terme de non-violence au sens où l'entendait Gandhi, pour désigner notre état naturel de bienveillance lorsqu'il ne reste plus en nous la moindre trace de violence. Car bien que nous puissions avoir l'impression que notre façon de parler n'a rien de "violent", il arrive souvent que nos paroles soient source de souffrance pour autrui ou pour nous-mêmes.
«Il a été scientifiquement prouvé que si un dirigeant félicite ses employés, ils mettent davantage de cœur à l'ouvrage, affirment-ils. De même, en milieu scolaire, les élèves travaillent mieux lorsque les enseignants les félicitent.» Bien que j'aie lu ces études, je reste persuadé que les personnes qui reçoivent des compliments travaillent effectivement davantage, mais uniquement dans un premier temps.
Car une fois qu'ils perçoivent l'intention manipulatrice du remerciement, leur productivité retombe. Mais ce que je trouve plus gênant encore, c'est que cette reconnaissance perd tout son charme lorsque les destinataires commencent à comprendre qu'elle vise en fait à leur extorquer quelque chose.
Nous sommes davantage formés à diriger notre attention sur les autres qu'à être en contact avec nous-mêmes. Nous apprenons à "fonctionner avec notre tête" et à nous demander: "Qu'est-ce que les autres pensent que je devrais dire et faire ?"
Chapitre 5
Tuer les gens, c'est trop facile et superficiel
Nous ne pouvons changer le monde que si nous changeons nous-mêmes, et cela commence par notre langage et notre façon de communiquer.
Je peux façonner mon propre destin
Et avancer au rythme de mon âme
Si plutôt que d'atteindre la perfection,
Mon but est d'être moi-même.
la première composante de la CNV consiste à séparer observation et évaluation. il nous est proposé d’observer clairement ce que nous voyons, entendons ou touchons et qui affecte notre bien-être, sans y mêler la moindre évaluation.
Les critiques et les exigences génèrent de la violence entre les personnes. Nous proposons donc de communiquer différemment, à partir du cœur, de façon à ce que chacun puisse comprendre quels besoins ne sont pas satisfaits et prenne plaisir à contribuer à un bien-être partagé.
On dit que les mots sont des fenêtres sinon ce sont des murs.
Des murs, cent oreilles, toujours à l’écoute mais muets comme des tombes.
Entre les mots dits sans regrets et ceux qui nous révèlent : traîtres mots.
Entre fausses notes et faux semblants, parler après mûre réflexion ou à contre-temps en maugréant. Ne pas se retrouver dos au mur d’angoisse, dans une impasse métaphysique, faute de mots. Prendre les maux à défaut, les surprendre.
En dehors de la CNV, dès qu'on est en présence de quelqu'un qui souffre, on s'imagine être la cause de ce malheur et on veut y remédier.
Tout ce que nous faisons est conditionné par des motivation égoïstes et plus encore dans une société à dominante matérialiste qui tire sa force d'un individualisme à toute épreuve.
Les gens sont troublés non par les choses, mais par l'image qu'ils s'en font.