Citations de Martha Grimes (249)
L'humeur de Jury était aussi noire que le biscuit que Wiggins émiettait à présent dans une tasse d'eau, et il éprouvait une irritation absurde à voir son collègue poursuivre quelque vague Idée platonicienne de la santé alors que lui lisait un article sur l'enlèvement d'un petit garçon et la disparition de son petit compagnon.
Il s'était mis à neiger - une fine poudreuse assez sèche, et non pas les gros flocons humides qui s'accrochent à vos cils et restent collés sur la langue. Jury aimait la neige, mais pas la variété londonienne qui se transforme en bouillie grisâtre et ne sert qu'à gêner la circulation. Les flocons tombaient de plus en plus drus, un peu comme du sucre en poudre, et lui cinglaient le visage tandis qu'il remontait Islington High Street.
Certains lieux agissent comme des aimants.On ne peut les exorciser tant qu’on n’a pas vu leur aspect inoffensif.
L’ennui, c’est que dans une enquête, les petits détails apparemment sans
importance sont souvent les plus importants.
On ne juge pas quelqu’un deux fois pour le même crime. Il faut un fait nouveau, un fait capital. Certes, en théorie l’affaire peut être rouverte, mais ça n’arrive presque jamais dans la pratique.
Des preuves non concluantes ne peuvent être des preuves matérielles. Ce sont des preuves conjoncturelles. Je n’ai pas besoin de préciser que les preuves conjoncturelles ne sont pas concluantes…
Lorsqu’on s’attend à rencontrer un homme, on a besoin d’un temps d’adaptation.
La vie d’un policier est une suite de tragédies.
C’est l’ennui quand on ment une fois ; on est ensuite soupçonné de mentir à tout va.
Quand on est gentil, on a tendance à se sentir responsable de ses propres malheurs.
Quand on n’a pas de vie à soi, on cherche peut-être à s’approprier celle des autres…
L’argent et la beauté, c’est doublement mal… ça vous gâte et ça vous donne les moyens d’en abuser.
J’ai du porto, mais je ne partage pas l’avis de ces maîtres décadents du goût qui affirment que le whisky gâche le palais. Le whisky ne gâche jamais rien, pour autant que je sache.
Si la nature avait voulu que ces marais soient secs, elle se serait arrangée pour les assécher.
On peut faire tout ce qu’on veut quand on est riche.
La nature est parfois cruelle, faut être encore plus dur qu’elle.
On ne peut pas élever un garçon dans un cocon et ne jamais rien lui laisser faire.
C’est épineux, « les préférés », leur valeur réelle se perd dans un fatras sentimental, de sorte qu’on ne chérit pas l’objet pour sa valeur propre mais pour quelque raison personnelle.
C’est tellement plus facile quand on connaît déjà la réponse.
Tout est affaire de prestance. Dans ce milieu, tout le monde se vante, dissimule, au point qu’on finit par ne plus reconnaître une tapisserie de Bayeux d’une dentelle de grand-mère.