Mary E. Pearson

Eristle m’a appris à écouter, à ignorer le bruit, même quand le tonnerre fait trembler le ciel, même quand la peur agite mon cœur, même quand les soucis quotidiens emplissent ma tête. Elle m’a appris à écouter ce que le monde veut nous dire. Elle m’a appris à rester calme et à savoir. Voyons voir si je peux faire la même chose pour toi.

Aussi loin que tu ailles.... Je te retrouverai.

- Je ne pourrai jamais te trouver repoussante.
Je déglutis. Il réduisit l'écart qui nous séparait, m'obligeant à lever le menton pour continuer à le regarder. Il plongea ses yeux dans les miens.
- Parce que depuis le jour de notre rencontre, je me suis endormi chaque soir en pensant à toi, et chaque matin au réveil, tu es ma première pensée.
Il se rapprocha encore davantage et prit mon visage entre ses mains, si délicatement que je sentais à peine le contact de ses doigts.
- Quand je ne suis pas avec toi, je me demande où tu es. Ce que tu fais. Je m'imagine te toucher, effleurer ta peau, tes cheveux, passer mes doigts à travers chaque mèche. Je veux te serrer contre moi, tenir tes mains, ton visage.
Je sentis son souffle contre ma peau.
-Je veux te prendre dans mes bras et ne plus jamais te lâcher, murmura-t-il.
Nous étions si proches. Chaque seconde semblait durer une éternité, et lentement, nos lèvres se rencontrèrent.

Un soldat sans expérience, aussi entraîné soit-il, n'a aucune valeur.

Il y a un véritable passé
Et un véritable futur.
Tendez l’oreille
Car l’enfant née de l’adversité
Sera porteuse d’espoir.
De la plus faible viendra la force.
De la proie viendra la liberté.

"On a toujours des choix. Certains sont juste plus difficiles à faire que d'autres."

"_Tu es une piètre menteuse, Lia.
Je le fusillai du regard.
_Non, à vrai dire, je peux être une très bonne menteuse, mais certains mensonges nécessitent plus de temps pour être crédibles."

"_Mais souviens-toi, mon enfant, même si nous avons chacun notre propre destinée, qui peut parfois nous sembler criblée d'infortune, nous faisons tous partie d'une histoire qui nous dépasse. Une histoire qui transcende la terre, le vent, le temps...et nos larmes.
Elle glissa son pouce sous mon œil.
_Les grandes histoires n'ont pas dit leur dernier mot."

"Savait-il vraiment ce qu'était l'amour ? Et moi, d'ailleurs, le savais-je ? Même mes parents semblaient ignorants à ce sujet. Je croisai mes bras derrière ma tête en guise d'oreiller. Il y avait peut-être plus d'une définition. Plus de manières d'aimer que de nuances de bleu dans le ciel."

Façonner un rêve peut prendre des années. Le détruire ne prend qu’une fraction de seconde.

"L'ennemi n'arrive pas toujours en grande armée, gamin. Parfois, une seule personne suffit à renverser un empire."

"L'amour est toujours une affaire compliquée dont il vaut mieux ne pas se mêler. Il n'y a pas de règles à suivre. C'est pour ça que je préfère la vie de soldat. Je la comprends bien mieux."

"Façonner un rêve peut prendre des années. Le détruire ne prend qu'une fraction de seconde."

"_Peut-être. Peut-être pas.
_On ne saura jamais ce qui aurait pu se passer. S'appesantir sur les peut-être ne rime à rien.
_Tu as raison.
_On doit aller de l'avant."

"Malgré ce sourire qui ne présageait rien de bon pour moi, je me sentais revigorée. Certaines choses devaient être dites. Fière de mon audace, j'allai tenter ma chance avec des obstacles moins dangereux."

"_Est-ce qu'elles savent ?
_Pas encore.
Mais nous savions toutes les deux que ce n'était qu'une question de temps avant que Pauline ne soit obligée de leur avouer. Certaines vérités refusent de rester cachées."

"Tout le monde commet des erreurs, répondit-il en me prenant le balai des mains pour attraper les toiles que je ne pouvais pas atteindre?
Sa nonchalance m'exaspéra.
_Tromper délibérément quelqu'un, ce n'est pas une erreur. C'est une décision froide et calculatrice. Surtout lorsque la victime est une personne que l'on prétend aimer.
Il se figea comme si je lui avais donné une claque sur l'arrière de la tête.
_Et quand une personne n'est pas fiable en amour, alors elle n'est pas digne de confiance, ajoutai-je."

"Les demi-dieux qui contrôlaient jadis les cieux étaient tombés de leur piédestal jusqu'à disparaître complètement. J'avais toujours l'impression d'entendre les ruines de leurs chefs-d'oeuvre chanter un interminable hymne funèbre. Je me détournai pour regarder les herbes folles qui frémissaient sur le plateau.
_Je n'y vois qu'un rappel que rien n'est éternel, pas même les constructions les plus grandioses.
_Certaines choses le sont.
Je me tournai vers lui.
_Vraiment ? Et quoi donc ?
_Les choses qui comptent."

Aujourd'hui, un millier de rêves allaient mourir pour qu'un seul puisse éclore.
Le vent le savait. c'était le premier jour de juin, pourtant des rafales glaciales cinglaient la citadelle au sommet de la colline avec autant de férocité qu'au plus profond de l'hiver. Elles tempêtaient contre les fenêtres et murmuraient des avertissements à travers les couloirs. Il était impossible d'échapper à ce qui se préparait.

Avant a déjà disparu et ne subsiste que dans nos rêves. [...] Tout ce qu'ils connaissent d'Avant, c'est l'Après.