Mary E. Pearson

Un autre pas, mes soeurs, mes frères, mon amour. la route est longue, mais nous ne sommes pas seuls.

J'étais affamée, mais tant de choses tournoyaient déja dans mon estomac que je ne sentais plus la faim.

Ses larmes glissent sur le vent
Elle m'appelle,
Et je ne peux que murmurer
Tu es forte
Plus forte que ta douleur
Plus forte que ton chagrin
Plus forte qu'eux.

Le tissu rêche irritait ma peau. le froid mordait mes orteils. La faim me faisait tourner la tête. je me moquai bien de ma dignité. Je n'en avais plus depuis longtemps.

Nous avons mal commencé notre histoire, mais ça ne veut pas dire qu'elle doit mal se terminer

Je m'imaginais dans une prairie bordée d'arbres décorés de rubans et de montagnes teintées de violet, et l'on m'enduisait le dos d'huile de rose, tandis que flottait dans l'air une douce odeur, à un millier de kilomètres de là.

Pour la première fois de ma vie, je comprenais vraiment l'histoire que j'avais étudiée et transcrite, le désespoir de Greyson Bellenger quand il avait armé sa nouvelle famille de simples bâtons. Je me rendais compte qu'avant de finir sur les murs du refuge et dans nos livres, cette histoire avait été faite d'un millier de décisions quotidiennes - certaines qui avaient donné de bons résultats, d'autres non, et d'autres qui avaient été prises pour la seule raison que le temps pressait.

Parfois dans la vie, les choses tournent mal. Vos rêves et vos fantasmes tombent en morceaux. Mais j'avais aimé et été aimée complétement - par deux fois. Je n'aurais pas échangé ça contre toutes les richesses que m'offrait Montegue.

Une famille n'est pas un puzzle avec un nombre fini de pièces. C'est plutôt plus on est de fous, plus on rit.

Je t'aime, Jase Bellenger, et je t'aimerai jusqu'à mon dernier jour. Tu as apaisé la faim qui me dévorait ; tu m'as donné un univers d'étoiles et d'histoires ; tu as comblé le vide béant de mon cœur. Tu as déverrouillé une partie de moi en laquelle j'avais peur de croire et permis à la magie des souhaitines de se réaliser. Je jure de prendre soin de toi, de vous protéger toujours toi et les tiens. Ta maison et ta famille sont désormais les miennes. Je serai ta partenaire en toute chose. Avec toi à mes côtés, jamais je ne manquerai de joie. Je sais que la vie est pleine d'embûches, d'imprévus et de chagrins, mais quelque chemin que prenne la nôtre, je veux que nous l'arpentions ensemble.

Je souris en écoutant les scies qui découpaient le bois, les marteaux qui tapaient sur des clous, les imaginations qui s'épanouissaient - la douce cacophonie des nouveaux commencements.

Je savais quels dégâts le silence peut faire, la peur et le doute qu'il peut semer.

Pour la première fois de ma vie, je comprenais vraiment l'histoire que j'avais étudiée et transcrite, le désespoir de Greyson Ballenger quand il avait armé sa nouvelle famille de simples bâtons. Je me rendais compte qu'avant de finir sur les murs du refuge et dans nos livres, cette histoire avait été faite d'un millier de décisions quotidiennes - certaines qui avaient donné de bons résultats, d'autres non, et d'autres qui avaient été prises pour la seule raison que le temps pressait.

Parfois, tu n'arriveras pas à trouver le sommeil, Jase. Parfois, tu auras l'appétit coupé. Parfois, tu auras une centaine de décisions à prendre et pas le temps de réfléchir, ne serait-ce qu'à la première. Parfois, tu devras en prendre une qui te donneras l'impression d'être écorché vif. Parfois, on te détestera pour tes choix. Parfois, tu te détesteras toi-même. Tu seras tiraillé de toutes parts. Tu douteras de toi et des autres, mais par-dessus tout, souviens-toi que tu as une famille, une histoire et une ville à protéger. C'est à la fois ton héritage et ton devoir.

Parfois, tu n'arriveras pas à trouver le sommeil Jase.
Parfois, tu auras l'appétit coupé.
Parfois, tu souhaiteras que le monde cesse de tourner ne serait-ce qu'une journée.

Sans avoir de doigts, nous pouvons disséquer,
Sans être guérisseurs, nous pouvons soigner.
Tantôt nous provoquons rires et émerveillement,
Tantôt nous trompons et plongeons dans l'abattement.
Notre charme s'exerce même dans l'obscurité;
Nulle épée ne peut nous réduire au silence.
Nous sommes tissés d'or, de ruse et de vérité
Et dans votre bouche parée d'éloquence.

- Ne reste pas là. Quelqu'un risque..
Mais ma bouche se posa de nouveau sur la sienne, vorace, contredisant aussitôt le message que je tentais de faire passer.
Mes mains encerclèrent sa taille, remontèrent dans son dos, comme pour rattraper tout le temps perdu, toutes ces journées durant lesquelles j'avais rêvé de la serrer contre moi.
- Personne ne m'a vue, souffla-t-elle entre deux baisers.
Pour l'instant.
- J'ai entendu Ulrix te dire qu'il reviendrait dans deux heures, et personne ne me cherchera d'ici là.

Mon corps épousait parfaitement le sien. Ses lèvres avaient un goût de désespoir, et elle me parla tout bas des lointaines collines vendaines où nous pourrions nous perdre.
- Pendant quelques jours, tout au plus, répondis-je. Ça ne suffit pas. Je veux une éternité avec toi.

Un autre pas, mes soeurs,
mes freres,
mon amour.
La route est longue, mais nous ne sommes pas seuls.
Un autre kilomètre,
un autre lendemain,
le chemin est difficile, mais nous ne sommes pas faibles.

Je portai deux doigts à mes lèvres et les pressai pour que cet instant dure une éternité, puis les levai vers le ciel.
- Qu'il en soit ainsi pour toujours et à jamais, terminai-je à voix basse.

Même le ton utilisé peut en changer le sens. « Pavia, paviamas, paviamad paviamande ». Amitié, gratitude, affection, compassion, pardon, amour.
- C'est un très joli mot.
- Oui.

Quelle étrange réaction.
Désuète.
Aussi désuète que de croire certaines choses éternelles.
Une larme.
Comme si cela pouvait faire la moindre différence.