« Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » …p 115 .
« Durant les quelques semaines qui suivirent , ceux qui connaissaient Narcissa Stone depuis l’enfance ne la reconnurent plus tout à fait.
Les traits de son visage étaient les mêmes., mais y transparaissaient le nouveau dessein qui modelait son âme et occultait tous les autres; même l’esprit simple des villageois en voyait les effets , quoique sans les comprendre » ….
"Qu'est-ce qui vous a fait rentrer si tôt ? Finit-il par demander.
-J'ai... Dépensé tout l'argent...
- Tout... l'argent ?
- Oui.
- Quinze cents dollars en moins d'une semaine ?
- J'ai même dépensé plus que ça.
- Plus que ça ?"
William parvenait à peine à articuler. Il était livide.
Oui, affirma Narcissa. Elle était plus pâle qu'à l'arrivée de William, mais sa voix restait assurée. Je vais tout te raconter, William. Je vais être très brève. Si après m'avoir écouté tu crois que tu préfères ne pas te marier, je ne te le reprocherai pas. Je n'aurai rien à y redire . Je vais te raconter exactement tout ce que j'ai fait, et après tu pourras te décider.
« Tandis qu’elle quittait son village natal, en route vers ces territoires inconnus où son imagination situait la scène du grand moment de plaisir de sa vie, Narcissa ne regarda rien ce ce qui l’entourait .
Son corps svelte, assis tout droit , opposait une résistance rigide aux cahots du chariot .
Sans prononcer un mot, elle regardait devant elle, les yeux brillants .
Sa mère sanglotait , le visage enfoui dans un pli de son vieux châle . De temps à autre , elle se plaignait tout haut , mais sans trop élever la voix de peur que le cocher ne l’entende » …
« La maison n’était pas loin de la route.
Quelqu’un passa —— un homme qui portait un panier.
Louisa tourna les yeux vers lui et reconnut Jonathan Nye à sa démarche.
Il poursuivit son chemin vers la maison des Mosely , et Louisa se détourna de lui pour retourner à ses rêves de jeune fille, doux et pleins de mystère. »
Son front, entre les courbes lisses de ses cheveux gris, était doux et bienveillant, et des lignes dociles tombaient autour de son nez et de sa bouche ; mais ses yeux, rivés sur le vieil homme, semblaient signifier que cette docilité était le fruit de sa propre volonté, certainement pas de celle d’un autre.
(p. 44, “La révolte de « Maman »”).