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3.92/5 (sur 526 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alba-la-Romaine, Ardèche , 1956
Biographie :

Maryvonne Rippert est née dans une famille d'agriculteurs ardéchois. Elle a vécu plus de vingt ans à Paris où elle a travaillé depuis 1974 à la documentation du journal L'Express.

En 1994, elle revient dans sa région d'origine et s'installe près de Lyon, à Saint-Genis-Laval, où elle consacre son temps à l'écriture, et travaille comme formatrice indépendante, animant notamment des ateliers d'écriture et des stages d'animation à la rédaction.

Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, elle écrit des romans de littérature jeunesse et des romans policiers.

Depuis 2007 collabore à un projet d'écriture collective : les Blue Cerises, avec trois autres auteurs: Cécile Roumiguière (directrice de collection), Sigrid Baffert, Jean-Michel Payet.
La parution de la première série des Blue Cerises ce fit en mai 2009.

Elle collabore à la série TALAM, œuvre collective écrite avec les auteurs des Blue Cerises, pour MIlan éditions.

Sous le pseudonyme de Billie Cairn, elle écrit la série "Les Cercles de Goldie" (2014) chez Fleurus Mame.

son blog:
http://rippert.blogspot.fr/
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Cécile Roumiguière et Jean-Michel Payet La série Blue Cerises saison 1 à 4 est éditée chez Milan. Zik, Satya, Violette et Amos sont quatre ados inséparables unis par un secret qui pèse lourd. À chaque saison, quatre épisodes. À chaque épisode sa voix. Cette série est écrite à 4 mains par Sigrid Baffred, Jean-Michel Payet, Cécile Roumigière et Maryvonne Rippert.


Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
"Et puis, lors de cette ultime soirée...

-Il faut qu'on parle Luce...(...)
-Merci bien, pour entendre d'énièmes reproches ...
-Non c'est important...
-Ben voyons... Tu me les casses, mother. Lâche-moi ! Je sais pas, trouve-toi un mec, fais du tricot, laisse-moi vivre... Cela dit, vu ta tête, tu risques pas de pécho... On dirait que tu as 100 ans...

Luce frémit de honte en se souvenant de cet échange. (...)"
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Quand la musique déroulait son ruban sensuel, leurs regards se cherchaient andante, se croisaient allegro, s'unissaient fortissimo, leurs souffles s'accordaient, et le garçon brodait autour du thème de Luce de petites variations malicieuses qui la laissaient ravie. Le morceau terminé, ils baissaient les yeux, essoufflés et heureux comme s'ils avaient fait l'amour, alors que jamais, jamais, ils ne s'étaient touché même la main.
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- C'est dur... Je comprends... Ma mère ne parlait jamais de son passé. C'est comme s'il n'existait rien avant ma naissance.
- Eh bien, justement ! C'est trop baluche ! Comment as-tu pu pousser à côté d'elle sans même savoir qui elle était ? Cette femme t'a nourrie, bordée, donné la becquée, a bouffé ses larmes pour te sourire quand ton vieux a fait le grand saut, et toi, tu te demandes même pas ce qui a pu lui arriver avant ?
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Luce s'arrêta au milieu de cette nature belle à mourir. Il lui semblait être seule au monde. Elle but une gorgée d'eau, se mouilla la nuque. Elle marchait depuis plus de deux heures. Tout là-haut, elle aperçut un promontoire, des drapeaux colorés claquant au vent en guirlandes. Une coupole blanche se détachait de l'azur du ciel. J'arrive, pensa-t-elle en reprenant son sac.
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« Vous ne savez pas tous ce que signifie cet insigne ? Vous allez l'apprendre, très vite ! […] Jean avait 19 ans. C'était un ouvrier de la fabrique. Un beau jeune homme, le meilleur tisserand de notre usine. […] Nous nous connaissions depuis l'enfance, nous avions partagé nos premiers jeux, puis, en grandissant... nous découvrîmes notre amour. » […] Nous nous aimions ! » martèle Achille en parcourant des yeux la foule muette, guettant peut-être un mouvement, une critique, un jugement dans les dizaines de regards braqués sur lui. Mais personne ne bronche. […] Jean m'avait fait découvrir mon attirance pour les garçons. L'époque était dangereuse pour ceux de notre espèce, car l'homosexualité était punie de prison sous le régime de Vichy et, même si ma position sociale me protégeait quelque peu, j'aurais brisé le cœur de ma mère si je lui avais révélé mes penchants. Quant à Jean, le milieu ouvrier était pétri d'intolérance. Nous nous rencontrions donc en cachette dans un refuge caché au fond de ce parc, la nuit. C'est là que, un soir, les miliciens nous surprirent. Après nous avoir molestés, ils nous livrèrent à l'administration allemande. […] La suite ? Des convois étaient organisés en direction des grands camps d'internement...» […] Dans le camp, l'administration nazie nous avait attribué des insignes : noirs pour les asociaux, verts pour les "droit commun", roses pour les homosexuels. Je ne sais par quel miracle je me vis classé parmi les "droit commun". Un sort plus enviable que le fameux triangle rose qui signalait les déviances sexuelles... Jean, lui, arborait ce maudit symbole qui le livrait autant aux sévices des geôliers qu'aux brimades des détenus. Il [Jean] ne travaillait plus avec nous. Il faisait, à présent, de longs séjours dans un bâtiment isolé. Au début, j'en étais heureux pour lui […]. Pourtant, il me semblait le voir s'affaiblir, il n'était plus que l'ombre de lui-même, mon beau tisserand, émacié, décharné, fuyant les regards. Des bruits couraient sur ce pavillon : un médecin allemand y expérimentait de nouveaux vaccins contre le typhus ; les Tziganes, les asociaux lui servaient de cobayes. On parlait même de castration pour les homosexuels... […] Un soir, on nous rassembla sur la plate-forme où, d'habitude, se déroulait l'appel. […] À cause de ma petite taille, j'étais placé au premier rang, près d'un jeune asocial à la peau mate qui travaillait dans la même unité que la mienne. À son teint, je le croyais espagnol ou italien, car nos crânes rasés, nos allures faméliques, nos uniformes de détenus gommaient tous les indices sociaux. Il ne se liait à personne, mais un jour où j'étais prêt à tomber d'épuisement, il avait détourné l'attention du Kapo afin que je puisse reprendre mon souffle. Au bout d'une attente interminable, trois maîtres-chiens arrivèrent, accompagnés de leurs bergers allemands en laisse, et un officier se campa face à nous, jambes écartées, pour lire une déclaration. Je compris qu'un prisonnier avait tenté de s'échapper. […] On amena le détenu, le visage défiguré par les coups, les vêtements en lambeaux. Il fallait le porter tant il avait été battu. Je reconnus Jean. J'allais hurler, lorsqu'une main brune se plaqua sur ma bouche. Mon voisin me glissa en espagnol : "Tais-toi". Ils agenouillèrent Jean de force, lui placèrent un sac sur la tête... Et ils lâchèrent les chiens sur lui. […] Je ne me souviens pas des jours qui suivirent. Le garçon qui m'avait soutenu venait me voir. Dès qu'il le pouvait, il me déchargeait des tâches les plus lourdes, me glissait un peu de nourriture. C'était Lazlo. J'appris, grâce aux bribes d'espagnol que je connaissais, qu'il était gitan. Sa tribu avait été dispersée, nombre d'entre eux se retrouvaient dans les camps. »
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Tant que Luce était petite et docile, le système avait fonctionné. La fillette avait croulé sous les attentions, cadeaux, livres, disques, places de concert gratuites que la journaliste recevait au bureau. Et même à présent, sa mère continuait à lui beurrer ses tartines alors que Luce avait 16 ans et des poussières ! Le thermostat des sentiments déréglé, Inès se montrait teigneuse d’un côté, carpette de l’autre. Mais une carpette qui, depuis quelques temps, ne se privait pas de critiquer les goûts de sa fille. Rien ne trouvait grâce à ses yeux. Ni les vagues tentatives culinaires de Luce, ni sa façon de s’habiller, ni ses goûts, ni bien sûr ses amis. A la maison, Bach bataillait ferme avec les flots de musique métal qui s’échappaient de la chambre de l’adolescente. Et jusqu’à présent, personne n’avait gagné.
Luce n’arrivait plus à concevoir qu’elles aient pu partager, un jour, la douceur d’être ensemble, la complicité des sourires, la rondeur plumeuse d’un câlin. Elle avait oublié l’époque où la fillette admirait sa maman par-dessus tout, quand celle-ci opposait le rempart de ses bras en berceau à la dureté du monde, au chagrin, à la mort…
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Le chemin le plus court, garçon, c'est de marcher droit. Tu ne l'as pas fait ? Eh bien, nous prenons les chemins de traverse. Point.
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Hey ! Les gars... Vous êtes en train d'oublier l'essentiel ! La musique, c'est une conversation. Vous vous concentrez chacun sur votre propre son, c'est bien. Mais vous êtes un groupe !
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Eh oui, impossible d'assumer, je m'appelle Soizic. La honte. Un choix de mes vieux quand ils étaient amoureux. Entre l'Ardèche et la Réunion, ils n'ont pas su trancher. Ils m'ont donc dégoté un prénom breton. Soizik. Ça me va comme une coiffe bigouden à une Touareg. Alors, pour les Cerises, je suis Zik, pour les autres je suis Soiz, et pour ma mère...Fanchon !
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Mais Violette nous a fait faux bond, sous un prétexte on ne peut plus fumeux. Si on empilait les "Je t'expliquerai" qu'elle me sert en ce moment, on pourrait bâtir un monument au mensonge inconnu.
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