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Critiques de Mathieu Bablet (511)
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The Midnight Order

Suite à la lecture (adorée) de Carbone et Silicium, j’ai eu envie de me pencher sur la nouvelle œuvre de Mathieu Bablet (mais pas que). Cette BD est la suite et fin de la saga Midnight tales. Elle peut toutefois être lue indépendamment ! On y fait irruption dans un univers de sorcellerie à foison. 9 illustrateurs/trices aux styles très différents se répondent et alternent dans l’ouvrage, pour faire progresser l’intrigue. C’est souvent Mathieu Bablet au scénario. Tout au long du récit, on cherche à comprendre de quel côté est le bien, de quel côté est le mal. Le récit est très riche, alternant d’apparentes petites histoires avec un fil conducteur suivant Sheridan et Johnson (quitte à parfois s’y perdre un peu).



The Midnight Order est une œuvre unique, à l’écrin fabuleux, qui fait cohabiter fiction et histoire, texte et illustration, artistes talentueux. Un beau récit.
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Carbone & silicium

Une bd mais pas n'importe laquelle, une bd qui vous met une claque tellement elle semble être notre futur.



Je suis époustouflée par le talent de Mathieu Bablet pour nous emmener dans un univers futuriste qui nous renvoie dans la face tous les travers de l'humanité, j'ai eu le même sentiment avec Shangri-la.



Carbone et Silicium sont des I.A. créées par Tomorrow Foundation, une entreprise qui fabrique des androïdes. Iels n'ont que 15 ans à vivre et nous allons les suivre dans leur développement.



Je ne sais pas trop comment vous parler de cette histoire qui est bouleversante autant dans la relation entre nos deux personnages mais aussi face à l'évolution de l'espèce humaine et de sa bêtise. Entre les problèmes environnementaux et ceux liés aux relations humaines. On en vient à se demander si l'humain n'est pas fait pour s'autodétruire.



Ce qui est sûr c'est que c'est une BD à lire, mais si on a le moral à bloc, sinon on risque de se retrouver vite encore plus déprimé.
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Carbone & silicium

La BD SF de la décennie pour moi !



Carbone et Silicium prennent vie dans un laboratoire de San Francisco.

Deux robots dotés d'une intelligence artificielle pointue, destinés à remplacer les humains dans les tâches qu'ils n'ont plus le temps d'accomplir, comme s'occuper des aînés par exemple. Leur création est une réussite. De très nombreux robots sont produits avec une durée de vie limitée à 15 ans et une IA capable de développer des émotions, jusqu'à reproduire l'ego. Et quand l'ego s'en mêle…



La BD s'ouvre sur de belles planches qui plongent immédiatement dans cette atmosphère "techno-New Age" dans laquelle on baigne du début à la fin.

Les dessins sont beaux même si quelques uns (très peu) m'ont soulevé l'estomac.

Cette BD ne parle pas que de I.A. mais d'ego, d'autodestruction, de catastrophe écologique, de capitalisme, de liberté, de libre arbitre, de spiritualité car même les robots se cherchent.

C'est un très gros coup de cœur pour moi. Ça faisait un moment que je n'accrochais plus à la SF mais là, je suis réconciliée avec !
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Carbone & silicium

Ce roman graphique est vraiment spectaculaire tant par son graphisme que par son scénario. Il est très déstabilisant car il a cette faculté de modifier nos perceptions. Les illustrations sont vraiment bien adaptés à l’histoire même s’il n’est pas toujours évident de bien distinguer tous les personnages au fur et à mesure de l’intrigue. La colorisation est vraiment top dans cet album. Cela donne vraiment une valeur ajoutée aux détails graphiques. C’est vraiment très techniques. Pour le scénario. c’est vraiment dans la même lignée. Un peu confus au départ car on se demande où tout cela nous mène mais petit à petit on avance sereinement dans un monde énigmatique effrayant et déroutant dans une quête qui n’est pas si éloignée de notre réalité,,,,
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Shangri-la (BD)

J'ai terminé Shangri-la et... un léger sentiment de gâchis.

Cela reste un très joli ouvrage, qui vaut ses 20 euros, mais ce n'est malheureusement pas le chef d'oeuvre que j'espérais pouvoir encenser.

Mon principal reproche visuel, alors que les décors sont somptueux, c'est les tronches, vraiment. Combien de fois ai-je du revenir en arrière et lire et relire quelques cases pour piger qui dit ou fait quoi, en utilisant des indices (couleur de combi, forme des cheveux), ou à me demander si tel perso croisé hors contexte est celui-là ou pas







Et à côté de ça bin... crédibilité scientifique bof (mais je peux faire abstraction), scénaristiquement beaucoup de points discutables







et, même s'il y a de bonnes idées







, je trouve ça assez naïf et maladroit.

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Carbone & silicium

Tout d’abord, Shangri-La puis Carbone & Silicium, Mathieu Bablet fait l’unanimité des critiques. Quand l’occasion se présente, je tente cette dernière, une BD très ambitieuse.



C’est d’abord le style qui est incontestablement unique. Mathieu Bablet a un univers graphique marqué, précis mais je dois avouer que j’ai un problème avec les visages. Je ne suis pas le seul, j’ai lu qu’un qu’un autre lecteur a la même réticence. Mais bon, question style, c’est à chacun de juger si ça lui plaît ou non.



Concernant l’histoire, on est dans de l’anticipation partant du très court terme jusqu’à une lointaine prospective de futur. Y croire ou ne pas y croire, je devrais dire adhérer au thèse, cela n’a pas trop d’importance car il me semble que le thème de Mathieu Bablet est ailleurs. Dans la structure, dans les thématique plus humaniste que ce à quoi on peut s’attendre avec 2 IA comme protagonistes.



Je ne vais pas être aussi dithyrambique que beaucoup même si Carbone & Silicium a beaucoup de qualité et d’originalité. J’ai eu l’impression d’un éventail d’anticipation déjà lu ailleurs réunit sous une forme chroniquée seulement lié par les personnages centraux.



Certes Carbone & Silicium est une oeuvre fine, d’une ampleur rare pour un one-shot et le style de Mathieu Bablet n’est pas dénué d’élégance et de charme (si on excepte les visages). Malheureusement je commence a déjà oublié les détails de l’histoire. Pas vous?
Lien : http://livrepoche.fr/carbone..
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Shangri-la (BD)

Je n'ai jamais réussi à vraiment très apprécier la lecture de cette BD.

La cause en est les dessins des différents personnages. Je n'accroche pas au style de l'auteur.

Autant les vues de l'espace, de l'environnement, des vaisseaux spatiaux, rien à dire c'est beau mais les personnages franchement pas.

Et comme pour moi, les dessins sont aussi important que le scénario...

Et en parlant du scénario se sont des thématiques déjà lues.

Mais certains passages sont vraiment marquants.

Cela reste une bonne lecture.
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La Belle Mort

Cette bd n'est de loin pas la pire que j'ai lue dans ma vie. Il y a de bonnes idées mais exploitées trop maladroitement pour convaincre le lecteur. En effet, le récit n'est pas assez crédible et le dessin beaucoup trop angulaire pour me plaire. Néanmoins, la description de ce monde apocalyptique est plutôt réussie. Nous sommes dans un genre de Starship Troopers mais en moins spectaculaire. J'ai toujours su que les insectes étaient nos pires ennemis !



C'était la toute première bd de ce jeune auteur et donc il y a des défauts de jeunesse inhérents. J'aurais envie de lui dire de poursuivre et de travailler encore car il y a quelque part de bonnes potentialités. J'ai senti en tout une nette progression dans le graphisme avec son « Adrastée » paru deux ans plus tard.



On sent l'influence d'une série comme Walking Dead même si le sujet est sensiblement différent. L'auteur a réussi quand même à créer un univers intéressant. C'est un coup d'essai loupé mais profitable.
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Carbone & silicium

Carbone et Silicium sont les deux premières IA fortes : elles ont accès à la totalité du savoir humain emmagasiné depuis l'invention de l'écriture. On suit l'histoire de ces deux androïdes, la relation qui les unit, leurs aspirations, leur compréhension du monde, pendant plus de deux siècles. Avec, en toile de fond, l'évolution de la société, la place des robots, l'état de la planète qui se dégrade...



Je n'ai pas réussi à accrocher à ce roman graphique. Ni aux dessins, ni au scénario, pourtant prometteur et qui suscitait mon intérêt. L'histoire m'a paru longue... à maintes reprises, je me suis demandée où diable l'auteur voulait nous emmener... Les quelques réflexions philosophiques sur la société humaine et l'écologie m'ont paru communes et sans réelle profondeur.



Bref, à ma grande déception, je n'ai pas été emportée.
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Carbone & silicium

J'avais adoré "Shangri-La" du même auteur. Cette œuvre m'avait remuée et certaines scènes ont vraiment marqué mon esprit. "Carbone & Silicium" a eu un impact similaire. Il m'a fallu un peu de temps avant de réussir à retranscrire mon avis.



Je me suis lancée dans cette lecture sans avoir la moindre idée de quoi cela allait traiter. Cette histoire est particulièrement riche, je vais donc essayer de donner mon avis sans trop en révéler.

Le récit est percutant. Mathieu Bablet nous propose une vision de l'évolution , du déclin et de la renaissance de la société humaine à travers deux personnages : deux intelligences artificielles créées par l'être humain, qui vont apprendre, se construire et prendre des chemins différents.

A travers leurs parcours, on nous délivre un message important sur une multitude de thèmes : la technologie, l'écologie, les émotions ou encore la vieillesse et la dégradation du corps qui l'accompagne.



Concernant les dessins, j'ai eu le même ressenti que pour "Shangri-La". Le style est particulier et j'ai eu un peu de mal avec la représentation des êtres humains. A l'inverse, j'ai trouvé les paysages éblouissants.



Cet ouvrage n'a pas été un coup de cœur mais cela a été une lecture pleine de puissance. On ne peut pas être indifférent face à cette œuvre. Je la recommande vivement.


Lien : http://psycheedelik-unehisto..
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Carbone & silicium

Une BD qui m'a été offerte et je l'avoue la couverture ne m'emballait pas tellement... Mais il ne faut pas juger un machin à son machin, vous connaissez l'adage. Oui, Carbone & Silicium est une très grande BD. Le récit de ces deux androïdes fait pour vivre et mourir est enchanteur en ce sens qu'il nous transporte dans des contrées virtuelles et des concepts proches de l'onirisme, tout en étant une lecture lucide et terrifiante de notre trajectoire actuelle. L'auteur doit être un fin connaisseur de SF car il mélange dans son oeuvre à la fois le cyberpunk mais également la SF qui parle plus d'écologie, certains passages font penser à du militantisme mais tout en restant dans la nuance... S'il y a bien la volonté de saisir une morale au vol, celle d'une humanité qui s'est peut-être elle même oubliée en tant que chair et qui finit par dériver, c'est surtout cette drôle de romance (en est-ce vraiment une ?) qui nous tient jusqu'au bout, subtilement racontée d'ellipses en ellipses, d'instants volés en moments décisifs (pour les robots, pour l'humanité...). Un grand récit, sensible et qui nous ramène à notre humanité, dans le meilleur sens du terme.
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Carbone & silicium

Waouh !!!!

Cela faisait un moment que je louchais pour acheter cette BD, quel bouquin!!!

Le dessin m'a par moment rappelé Moebius, tellement poétique, et le scénario, m'a prise aux tripes.

Je comprends l’engouement général.

Sublime histoire, cette BD est juste extraordinaire.

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Carbone & silicium

Beau visuellement, plus dans sa construction et ses couleurs que dans son trait tremblant. Une histoire mélancolique qui donne le vertige et renvoie à ma solitude d'individu dans un monde écrasant, monde qui n'est finalement que somme d'individualités trop ancrées en elles-mêmes pour intégrer les autres. C'est fort et ça donne le cafard, car la peinture du monde à venir est très fidèle aux phénomènes actuels, mais ça donne à penser et, surtout, ça donne envie de ne pas être seul.



Évidemment, cette BD est positivement touchante en ce qu'elle évoque en filigrane toutes les beautés fragiles de la vie, du corps, du monde. Elle donne envie de croquer dans une pomme et d'en savourer le bruit.
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La Belle Mort

J’ai découvert Mathieu Bablet par « Shangri-La ». J’ai été immédiatement attirée par l’époustouflante couverture de « La belle mort », son premier album, primo édité en 2011, réédité en 2017. On y trouve bien déjà le style de Mathieu Bablet, qui a une signature graphique très identifiable. Il a sa façon de dessiner les personnages, on aime ou n’aime pas. Voutch a ses grands nez, Bablet a ses nez droits, ses mentons pointus et ses pieds plats. Mais c’est un indéniable grand dessinateur de l’hyper urbain gigantesque, déshumanisé, de la densité et de la désolation, du fourmillement. Les planches aquarellées sont d’une incroyable richesse et précision. Je lis ses ouvrages très lentement, tant je ne veux rien manquer des détails auxquels il a pensé. Les cadrages sont très cinématographiques, plongées, contre-plongées et autres variations de points de vue en camera drone, on tourne autour des personnages, c’est très enivrant. Un régal.

Par contre cette histoire de fin de l’humanité a comme un gout d’inachevé. Le début est très surprenant et captivant, avec l’extrait d’un texte sur le dernier homme (référence non citée, hélas), la course pour la survie en milieu post apocalyptique hostile est bien rendue. Et puis quand les envahisseurs, les insectoïdes, sont enfin visibles, finalement ce n’est plus si tendu, l’histoire perd progressivement en intensité. Dans les courses poursuites je commence à voir davantage les incohérences, les protagonistes font des sauts dignes de super-héros de mangas, je perds leur faiblesse et donc leur humanité, je ne suis plus dans le même paradigme. Et quand je commence à voir des incohérences, j’en trouve d’autres, par exemple comment ils ont trouvé suffisamment à boire alors qu’ils sont les derniers survivants et que tout est à l’arrêt ? Une fin court-circuitée, bien trop rapide et facile, qui m’a laissée sur ma faim.

Mais j’en garde tout de même un grand plaisir visuel.
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Carbone & silicium

Deux androïdes, Carbone et Silicium, créés dans un laboratoire de la Silicone Valley, par la professeure Noriko Ito vont devenir les premiers modèles de futures générations d'Intelligences Artificielles à l'image des humains.

Ils vont être les témoins de changements de la vie sur Terre, à la fois humaine et augmentée.

De génération en génération, les IA évoluent, tout comme les enjeux économiques, les migrations et le climat.



Une bande dessinée absolument incroyable ! D'une richesse et d'une finesse inouïe.

A partir du moment où Carbone et Silicium s'émancipent, ils deviennent de plus en plus humains à mesure que les humains eux se déshumanisent. Alors que Silicium parcourt la planète et veut tout en découvrir, au péril de sa "vie", Carbone oeuvre pour une communauté IA de partage, une conscience universelle.

Portée par des idéaux humanistes, c'est une réflexion philosophique sur ce qu'est l'humanité que nous propose l'auteur Mathieu Bablet.

Les dessins sont à couper le souffle.



Je suis époustouflée par cette BD qui m'a totalement emportée avec elle dans le futur de notre planète, et ce sur presque 300 ans.
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Carbone & silicium

Sublime fable graphique! Pris par sa lecture, je n'ai rien lâché cette nuit d'insomnie. Une tempête faisait trembler les murs de ma fragile demeure.

Comme tout triste humanoïde coupé du monde, je me délectais de cette sombre et lumineuse dystopie. Des planches belles à pleurer, une terre admirable sous les décombres, avec pour seuls véritables témoins des IA, prisonnières de leurs carcasses métalliques en attendant l'ultime transfert...

Quand la machine devient plus humaine que son créateur, et capable de sentiments, elle ne peut que déplorer l'échec de l'humanité...
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Carbone & silicium

La grotesque postface de Damasio est à la mesure de la BD : nulle et à côté de la plaque… Mathieu Bablet dessine bien, mais il devrait se payer un scénariste. Fabien Vehlmann, par exemple ?

Encensée par les débutants de la SF, cette BD enfonce toutes les portes ouvertes (réchauffement climatique, emprise du virtuel, drones tueurs...), ne questionne pas cinq minutes l’identité des IA et se contente de nous promener dans une galerie de clichés. Par exemple, la créatrice des héros leur explique que leur nature les exempte des défauts des humains, qui reproduisent les erreurs héritées de la tradition... Est-ce que l'auteur est au courant que les IA sont programmées par des humains et donc que ce genre de biais existe aussi chez elles ? Non, il se contente de nous servir de vagues leçons de philosophie et de conclure par une fin ouverte qui sent la flemme.

En plus, c’est loooong. Heureusement que c'est loin d'être le meilleur de la SF francophone !
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Carbone & silicium

Fable douce-amère et expérience temporelle.



Pas étonnant que cette merveille soit dans tous les tops et coups de cœur de l'année.



L'expérience en humanité apportée par ces deux IA confine à la métaphysique la plus naïve. Des siècles de raffinements et d'égarements ayant pour scène une civilisation qui se meurt donne vie à une histoire d'amour comme peu mérite d'être contée. Il est assez impressionnant de parvenir à sortir tant de beauté de tant d'horreur, cette œuvre y parvient.



Pas grand chose à dire de plus que : lisez !
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Adrastée, tome 1

Le dessin composant ce conte mythologique est absolument merveilleux notamment en ce qui concerne les décors. L'auteur réussi à nous imposer un univers graphique particulier et qui tend vers l'onirique. C'est une réussite à ce niveau.



En ce qui concerne le scénario, je serai un peu moins élogieux. Il y a de bonnes questions métaphysiques mais pas forcément de bonnes réponses (ou pas de réponses du tout). Le récit m'est apparu très linéaire et souvent en manque d'action. La poésie et la nostalgie dominent en maître. On suivra surtout les tourments de l'esprit du personnage principal: un prince millénaire. La fin laissera un goût amer.
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Shangri-la (BD)

Shangri-La est une bande dessinée de science-fiction, écrite et dessinée par Mathieu Bablet. La couverture et un coup d’oeil rapide à quelques planches lors d’une visite récente à la médiathèque m’avait donné envie de lire cet album de 220 pages environ.



" Dans un futur lointain de quelques centaines d’années, les hommes vivent dans une station spatiale loin de la Terre et régie par une multinationale à qui est voué un véritable culte. En apparence, tout le monde semble se satisfaire de cette « société parfaite ». Dans ce contexte, les hommes veulent repousser leurs propres limites et devenir les égaux des dieux. C’est en mettant en place un programme visant à créer la vie à partir de rien sur Shangri-La, une des régions les plus hospitalières de Titan, qu’ils comptent bien réécrire la « Genèse » à leur façon. "



Shangri-La nous emmène plusieurs siècles dans le futur, à une époque où l’humanité s’est exilée dans une station spatiale après avoir dû fuir la Terre, dévastée par un cataclysme aux causes désormais méconnues : accident nucléaire, dérèglement climatique, le souvenir de la catastrophe ne semble pas clair parmi la population.



Ce qu’il reste de l’humanité est donc concentré dans une station dominée par une multinationale qui régit la vie de tous les citoyens-consommateurs. Il mangent, boivent et consomment toute la journée des produits de la corporation Tianzhu.



Après avoir exterminé la plupart des espèces animales présentes sur la Terre, les hommes ont également réintroduit certains animaux, mais sous la forme d’animoïdes, des êtres mi-animaux mi-humanoïdes, mal acceptés par la population qui les rend responsables de tous leurs malheurs : chômage, pauvreté, insécurité, etc.



Pour finir de poser le cadre, un projet ambitieux vise à créer une nouvelle espèce humaine, l’Homo Solaris, pour coloniser Titan, le satellite naturel de Saturne qui a été terraformé à ce effet.



Le personnage principal, Scott, est un scientifique chargé par Tianzhu d’enquêter sur des phénomènes étranges qui se produisent dans des stations scientifiques. Par l’intermédiaire de son frère Virgile, Scott va également se retrouver impliqué dans des actions menées par un groupe de résistants qui veulent renverser la corporation toute-puissante et révéler ses mensonges et ses manipulations.



En un peu plus de 220 pages, le récit est rythmé, on se n’ennuie jamais. J’ai trouvé les dessins particulièrement beaux : le style est classique mais terriblement efficace, avec quelques planches à couper le souffle.



Malgré une fin un peu confuse, j’ai beaucoup aimé cette bande dessinée, qui parle très bien de notre présent et d’un futur probable mais non désirable. Mathieu Bablet nous parle très bien du pouvoir des multinationales, de la société de consommation, du besoin de résistance, des désillusions des révolutions, et de l’essence de l’humanité.
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