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Critiques de Mathieu Delahousse (18)
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La chambre des coupables

L’originalité dans ce document est que l’auteur, Mathieu Delahousse, s’est penché sur 10 affaires liées à des faits de terrorisme lors de leur procès devant la 16ème chambre du Tribunal correctionnel de Paris. 10 affaires où des jeunes (voire très jeunes) sont poursuivis pour avoir été (ou tenté d’aller) en Syrie, avoir voulu commettre un attentat sur le sol français, avoir fait de la propagande sur Internet, avoir radicalisé d’autres individus,…



Ce livre se lit facilement, même pour les novices en droit pénal ou en affaires criminelles. Un bémol dans cette lecture serait la répétition de l’auteur quant à sa façon d’appréhender les droits de la défense. Même si les affaires font chacune l’objet de chapitres séparés, on retrouve les mêmes phrases et les mêmes idées redondantes. Est-ce voulu ou est-ce un oubli? Quoiqu’il en soit, vu que c’était en vue de rédiger un livre, pour ma part, ces doublons sont fastidieux et inutiles.



Une originalité de l’auteur est d’avoir choisi des noms et prénoms dont leurs intonations étaient similaires aux vrais homonymes des intéressés afin d’éviter de les anonymiser en utilisant les initiales, comme c’est souvent le cas dans ce genre de documents, au risque de les dépersonnaliser.



Comme annoncé dans le prologue, ces 10 dossiers n’ont pas été ou très peu médiatisés. Dans tous les cas, un élément commun semble se démarquer : la grande ignorance des poursuivis. Est-ce vraiment de la naïveté quant à leurs actes ou est-ce de la dissimulation? A chaque lecteur d’en juger….
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Le prix de nos larmes

Tu ne le sais sans doute pas ami-lecteur mais j’ai suivi un cours d’introduction à la victimologie, pour le plaisir et sans attente autre que de comprendre certains mécanismes psychologiques. À cette occasion, j’ai survolé de nombreuses notions et, bien entendu, la question de la prise en charge du psycho-traumatisme s’est posée, que ce soit d’un point de vu médical ou légal. Bref, tout ça pour te dire que lorsque j’ai eu l’occasion, lors d’un Masse critique sur Babelio, de découvrir un essai en rapport, j’ai sauté sur l’occasion. Il faut dire que la quatrième de couverture me laissait supposer que je pourrais apprendre beaucoup sur la question de l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme…



Avant toute chose, il me semble important de rappeler quelques faits… En France existe le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions, le FGTI. Cet organisme de droit public a pour mission d’accompagner les personnes victimes d’attentats et d’infractions de droit commun comme les homicides, les tentatives de meurtre,… Il est financé à hauteur de 75 % par une contribution forfaitaire prélevée sur chaque contrat d’assurance de biens souscrit en France, montant relevé à 5,90 euros par l’arrêté du 10 novembre 2016. Je ne détaillerai pas ici le mécanisme mis en branle quand il s’agit d’indemniser une victime d’actes de terrorisme mais disons rapidement que le fonds propose, à terme, une somme précise et que cette dernière peut être contestée par le ou les bénéficiaires. Dans ce cas, l’affaire passe devant le juge de l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme. Voilà pour ce qu’il faut savoir…



Le journaliste Mathieu Delahousse a suivi les audiences du juge de l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme pendant près de deux ans. En parallèle, il a rencontré des victimes et familles de victimes, non pas pour parler des faits eux-même mais pour évoquer l’après. L’auteur nous parle des audiences, de ce qu’on lui confie lors des rencontres et nous interroge sur la question de la réparation…



Pas un instant monsieur Delahousse ne tombe dans le pathos et, sans pour autant manquer d’empathie, il pose un regard intelligent et attentif sur le processus d’indemnisation. Surtout, il s’agit ici d’un véritable essai avec un prologue qui explique sa démarche et les questions posées puis, finalement, un épilogue qui tente de donner quelques réponses et nous offre des pistes de réflexion... C’est fort, passionnant et sans parti pris. Au terme de ma lecture, je comprenais mieux les enjeux de l’indemnisation : que ce soit du côté des victimes et de leurs proches, avec souvent l’incompréhension et parfois une victimisation secondaire – c’est à dire que les démarches et l’après ajoutent aux traumatismes déjà subis – comme du côté du fonds de garantie qui n’a d’autres outils que les chiffres et qui a été confronté à de fausses victimes – une dizaine il me semble - qui voulaient profiter d’indemnisations auxquelles elles n’avaient aucun droit.



Mathieu Delahousse parvient à ne pas nous ennuyer grâce à une plume agréable et sa capacité à dessiner les situations qu’il nous décrit. Dans le même temps, il reste précis et n’hésite pas à aligner les faits et les chiffres.



Un essai qui pose un regard inédit sur la question des victimes des attentats contre Charlie Hebdo, la prise d’otage de l’Hyper Casher, les attentats du 13 novembre 2015 ou celui du 14 juillet 2016 à Nice… Un ouvrage passionnant et intelligent qui nous interroge sur la manière dont l’État peut « réparer » financièrement des blessures de genres multiples. Le Prix de nos Larmes parvient surtout à nous faire réfléchir au-delà de l’émotion, au-delà de notre indignation face à l’absurdité de certaines situations et remet la Justice au centre de la réflexion. Un essai important.
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Le prix de nos larmes

La France est le seul pays au monde à posséder un fond d'indemnisation pour les victimes d'attentats. Chaque personne payant un contrat d'assurance cotise un montant aujourd'hui de 5,90 euros pour ce fond.

Ce livre nous permet de découvrir les coulisses du fond et comment l'argent est "réparti".

Peut-on réparer les pertes humaines, les traumatismes, la peur, la souffrance par de l'argent ? C'est la première question qu'on se pose en découvrant le sujet. Est-ce une juste réparation que de proposer une compensation financière? Pouvons-nous vraiment proposer autre chose? En proposant cette compensation, amenons-nous une "juste réparation" ou ne créons-nous pas plus de souffrance et de colère?

Ce livre amène à se poser énormément de questions, la première étant qu'est ce qu’une victime? Faut-il être touché physiquement? Faut-il avoir vu la mort? Faut-il avoir été présent sur les lieux? Voilà tout le travail difficile de ce fond de garanti qui doit rester neutre et trouver le juste dédommagement face à l'humain et à ses sentiments. Une mission presque impossible ou tout est analysé au cas par cas, dossier par dossier.

Cette bureaucratie ne crée-t-elle pas une déshumanisation?

L'auteur avec une juste plume nous laisse réfléchir en nous exposant les faits.

Une livre que j'ai reçu dans le cadre de masse critique et que je suis contente d'avoir lu. Il me donne à réfléchir sans certitude sur une juste réponse.

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La chambre des coupables



Un reportage au coeur de l’incompréhensible, du mal et de la violence. On fait face à la banalité du mal, théorisée par Arendt. Les individus embrigadés dans le djihadisme ne sont, ni plus, ni moins, des êtres de chairs, de sentiments qui ne parviennent pas à prendre le recul nécessaire face à une idéologie toujours vue comme « salvatrice ». Le rôle de la justice est particulièrement bien mis en lumière, passant du désarroi des juges aux convictions des avocats, chargés de défendre l’indéfendable. Un bel éclairage sur notre système judiciaire et la portée de son engagement dans la lutte contre le terrorisme, pour offrir à la France, un chemin pacifique.

Je recommande ce livre.





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Le prix de nos larmes

Pendant 2 ans, mathieu delahousse, journaliste a l OBS a suivi les audiences du juge de l indemnisation des victimes d actes de terrorrisme. Document aussi édifiant que terrifiant. Il a rencontré aussi les victimes et les familles

peu le savent , mais depuis 1986 existe en france un systeme unique au monde d indemnisation des victimes. Un fonds de garantie alimenté par un prelevement forfaitaire sur chaque contrat d assurance de biens signé en france. Un juge des victimes traite des différends nes de cette indemnisation

quelle réparation accorder à claire vigny qui a perdu lors des attentats de nice son fils ainé, sa mere , son beau pere et son frere? " ils essayent de minimiser tout ca " dit elle tout simplment à mathieu delahousse qui essuie souvent doucement de sa plume les larmes des victimes. ( émouvant )
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Le prix de nos larmes

Je ne vais pas émettre un avis sur le sujet du livre. C'est un condensé de différentes affaires et le résultat même si parfois affligeant n'est pas a discuté.

Je préfère parler du style journalistique, qui du coup, met a distance toute possible empathie envers les différentes personnes qui témoignent. Et pour moi il y avait trop de distance, j'avais l'impression de lire un procès verbal par moment et ce n'est en aucun cas plaisant.

Dommage, sujet important et intéressant. Le fond oui, mais la forme, pas forcément.
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Le prix de nos larmes

Combien coûte un traumatisme ? Ce livre nous montre qu'il existe une échelle et des calculs de la douleur et surtout de combien cela coûte. J’ai du mal à comprendre comment on peut calculer une douleur avec de l'argent.



 Il y a des histoires qui m'ont bouleversé comme celles de claire mère de famille qui a perdu beaucoup et qui a eu une réflexion très touchante.



 Dans ce livre, on touche que des histoires vraies, j'ai pu constater que certaines choses dites sont assez aberrantes.

Comment continuer de vivre après un attentat, on a plusieurs exemples de vie détruite réel et émouvante .



 Une chose qui m'a choqué, c'est que des non-victimes, on se faire passer pour, à cause de l'argent



 En résumé, l’argent ne fait pas le bonheur, mais censé faire oublier les souffrances quelle mascarade, et mise en scène. Tout ça cela nous montre bien comment les grands de ce pays traitent la douleur des gens
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La chambre des innocents

Ouvrage passionnant qui nous invite à voyager au sein d'une commission créée par la loi Guigou de 2000 et méconnue par bon nombre de citoyens ... Je ne peux que vous conseiller à le lire !
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La chambre des coupables

Dans la Chambre des Coupables, le journaliste dresse les portraits de ces petites mains du terrorisme avec une plume sensible, parfois distante, parfois effarée.
Lien : https://bibliobs.nouvelobs.c..
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La chambre des coupables

Dans La Chambre des coupables, Mathieu Delahousse fait le pari de raconter sans parti pris les audiences de la chambre du tribunal de grande instance de Paris qui juge les djihadistes. Un vrai travail journalistique.
Lien : https://www.lesechos.fr/idee..
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La chambre des innocents

Etre là au mauvais moment. Ou porter le même patronyme que celui d’un criminel. Ou encore s’avouer coupable parce que la peur vous a soudainement envahi. Procès, verdict, sentence. Le Monopoly judiciaire vous envoie à la case prison. Pour rien. Parce qu’en réalité, vous êtes innocent.

Hélas, les blessures de l’humiliation, de la privation de liberté, de l’éloignement de ses proches, de la perte d’une activité, resteront à vie. En sachant que la proclamation de votre innocence ne sera jamais médiatisée comme l’annonce de votre culpabilité...

Même si l’argent ne pourra jamais « réparer les innocentés », il peut servir à essayer de se reconstruire. Le 1er lundi de chaque mois, dans une chambre de justice, les cas les plus litigieux des condamnés par erreur sont revus avec une indemnisation parfois à la baisse, parfois à la hausse, la moyenne d’une journée de prison ayant en France un tarif d’une moyenne de 60€/jour.

Le journaliste judiciaire Mathieu Delahousse a enquêté plusieurs mois comme témoin de cette « vente aux enchères », de cette « déconcertante loterie de l’innocence ». Son récit est une suite de chroniques, de questions et de réflexions personnelles et par son écriture fluide, ses descriptions sans détour, il est impossible de rester insensible à ces affaires sensibles.

Chacun connaît l’histoire de Marc Machin, de Patrick Dils, mais ils sont nombreux les David, les Jean-François, les Mohammed qui un jour se sont retrouvés derrière les barreaux alors qu’ils savaient qu’ils n’avaient jamais commis de délits ou de crimes. Jusqu’à leur dernier souffle ils resteront meurtris pour l’injustice subie. Avec l’auteur, on ressent la même surprise de ces trajectoires, on ressent la même quête d’humanité. Cette mise en lumière, sur l’obscurité d’un emprisonnement injuste, éclaire avec sagesse la complexité du milieu judiciaire et de ses faiblesses. Une lecture renversante sur ces « vies qui s’étiolent quand on les met en cage ».
Lien : http://squirelito.blogspot.f..
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Le prix de nos larmes

J ai Lu ce livre découvert en lisant V13.

Ces livres se complètent et nous permettre de comprendre la suite judiciaire de ces vies abîmées.

Mathieu Delahousse avec justesse respect nous livre les combats contre le prix de la douleurs contre ces préjudices inoubliables et inchiffrables mais qui pourtant dans notre organisation judiciaire sont comptés.

Un livre qui nous éclaire sur ces parties peu connues de notre Justice
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Le prix de nos larmes

Après V13, il m a paru naturel de poursuivre mes réflexions sur cet ouvrage : le prix de nos larmes.



En moins de 200 pages et de manière assez objective, on découvre la question de la réparation envers les victimes, en termes financiers. Mais voilà, peut on réellement fixer le prix d une vie, d un traumatisme ? Le terrorisme est il à traiter différemment d autres accidents de la vie ?



A la fin de l ouvrage, pas de réponse absolue. Je perçois néanmoins que l accolade de la République, son symbole, répare. In fine, cela reste donc une affaire d Hommes que nous devrions traiter avec la plus grande humanité.



Merci à l auteur d avoir mis ce processus en lumière pour une non initiée des chroniques judiciaires, de son vocabulaire abrupt et de ces temps longs si bien présentés et résumés ici. J espère que votre ouvrage nourrira de prochains débats de droits.
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Le prix de nos larmes

Une enquête qui va au-delà de ce qu’on a déjà lu sur le sujet, loin des témoignages « classiques » et néanmoins importants. Une enquête qui montre que loin des barèmes des assurances il y a un vécu, des besoins, des attentes propres à chaque victime.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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La chambre des coupables

L'auteur a assisté aux procès d'apprentis terroristes, il nous en transmet ses impressions, l'ambiance, les faits pour lesquels ces hurluberlus se retrouvent sur le banc des accusés.



Il y a de quoi rester déconcerté par ces histoires pour lesquelles vous vous demandez ce qui passe par la tête de certains pour arriver à se dire que vivre dans un pays où on tranche la tête pour un oui ou un non c'est chouette.



Ou alors ils s'imaginent vraiment qu'ls peuvent duper leur monde à foison et que personne ne se rendra compte de leur fourberie.



Il s'agit d'un livre dont le contenu est lourd mais écrit de manière assez légère pour que la lecture reste agréable.



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La chambre des innocents

Le camarade Mathieu Delahousse raconte le combat délicat des victimes d'erreurs judiciaires. Avec une miséricorde méticuleuse.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Cache Cash : Enquête sur l'argent liquide ill..

L'un des intérêts du livre est de montrer l'interpénétration du milieu des trafiquants internationaux et le monde des fraudeurs du fisc.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Justice : Le ministère infernal

Le fonctionnement du ministère de la justice est remarquablement décrit et analysé par Mathieu Delahousse dans cet ouvrage. S'appuyant sur une enquête auprès des 15 Gardes des sceaux depuis 1981, l'auteur fait un tableau réaliste et minutieux de la vie quotidienne de la Chancellerie, à la fois ministère du droit et "machine infernale". Un travail de journaliste et de sociologue.
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