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Critiques de Matthieu Falcone (47)
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Campagne

« C’est un pays de vert et d’eau. De collines aplaties par la charrue qui depuis des mille ans soulève et repasse la terre ; de bosquets giboyeux et de forêts de hêtres, de châtaigniers, de chênes et de charmes. »

Un pays…certes, mais surtout une vie particulière, celle de ces villages au cœur ancien, bordé de plus en plus souvent par de lotissements accueillant des maisons toutes identiques, sans charme…deux mondes totalement différents

Les paysans, vivant là depuis plusieurs générations et les gens de la ville venus s’installer, attirés par des terrains moins chers.

Ces nouveaux venus prennent souvent les paysans pour des bouseux et veulent tout révolutionner avec leurs idées, leur mode de vie.

Opposition de plus en plus fréquente de ces deux mondes, un qui vit et travaille là et l’autre qui y dort…

Et parmi eux, ces écolos qui veulent sauver la planète, ces écolos qui s’indignent de la pollution générée par les agriculteurs et leurs engrais chimiques…écolos qui ont, sans état d’âme, achetés des terres agricoles transformées en zones pavillonnaires.

Ce n’est plus la campagne, ce n’est pas non plus la ville!

Et il y a le café, dans lequel les plus vieux se rencontrent. Ces vieux sages s’interrogent autour du canon de rouge et d’une cigarette….Dialogues savoureux.

Ils ne comprennent pas toujours toutes ces contradictions entre besoin d’écologie et de développement durable d’une part, et ces impératifs économiques de produire toujours plus à des prix souvent de plus en plus bas…et d’autre part, ce besoin de vente d’un terrain à des promoteurs pour faire entrer de l’argent.

Contribuant ainsi, à la bétonisation des campagnes. Et à la perte de leur âme! Alors ils parlent, ils n’ont que ça à faire.

Tout ceci, avec en arrière plan, la préparation d’une fête de village par ces nouveaux arrivants qui « vont organiser une semaine de festivités pour sauver la planète et les discriminés. »

Ils ont la science infuse et savent tout !

Un roman social qui dépeint bien ces contradictions, ces oppositions entre ces deux mondes. Il pourrait se dérouler n’importe où.

Il y a ceux qui considèrent l’autre comme ringard, parlant sans être au contact des réalités et les autres qui ne voient que des péquenots qui ne comprennent rien et n’évoluent pas!

Roman parfois un peu lent, mais qui a cependant le mérite de bien décrire ces mondes….un roman né d’une fine observation de ces contradictions qu’on ne peut ignorer quand on s’intéresse à notre cadre de vie. Une fine analyse de cette nouvelle ruralité
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Campagne

Certes l'auteur a du style , il donne cette ambiance particulière d'un village de campagne perdu, loin des villes et des citadins, dans la grisaille et le lointain, là où l'on ne se croise qu'au café du coin car chacun vit de solitude derrière ses volets.



Dans la torpeur des élucubrations des anonymes qui n'ont pas grand chose a dire et que personne n'écoute , le temps file tristement , il a le blues ,

c'est un peu cette ambiance que j'ai ressentie en lisant l'ouvrage et que je cote un peu durement car je m'y suis ennuyé comme la campagne peut l'être en janvier lorsque le jour timide se cache derrière la nuit et que la bise monotone rompt le silence pesant et glacé.



La fin me laisse aussi sur ma faim ! Dans un narratif descriptif où l'on recherche vainement l'entame d'une histoire, le meurtre soudain d'un môme sans mobile apparent donne ce signal tant attendu mais, de guerre las, rien ne se passe et la fin ne nous livrera aucune suite de l'énigme, comme si l'auteur fatigué n'a pas daigné creuser.

Je n'ai pas été conquis.
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Campagne

Un petit bourg de campagne, comme il en existe plein dans notre France rurale, entouré de hameaux et de fermes, loin de tout, proche de rien. Robert, paysan à la retraire, a toujours vécu là. Sa campagne, il l’a connaît par cœur même si elle a changé depuis quelques années, depuis que des gens de la ville sont venus s’y installer, les néo-ruraux comme on dit. Lui, ça ne le dérange pas plus que ça, faut bien que les choses se fassent mais tout le monde n’a pas sa façon de voir dans le village. Alors quand ces nouveaux habitants soutenus par le conseil municipal décide d’organiser une grande fête participative évidement c’est le choc des cultures et un drame ne pourra être évité. Alors Robert nous raconte sa vie d’avant et celle d’aujourd’hui avec son regard amusé mais réaliste.

Dans ces fragments de vie entre humanité et dureté, Matthieu Falcone dresse un portrait de nos campagnes avec une acerbe justesse. Loin d’être moralisateur, sans manichéisme ni idéalisme, il chronique les changements que nos campagnes ont subies ces dernières années avec l’arrivée de citadins, de nouvelles façons de cultiver et la prise de conscience du futur de notre planète.

Matthieu Falcone fait rire tout en étant percutant avec le souhait de ne pas choquer mais de faire comprendre que nos villes ne seraient rien sans nos campagnes !

Chronique lucide de nos campagnes du XXIème siècle entre sensibilité et humour pour une ode à la terre de nos champs, mère nourricière de nos vies.
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Campagne

(Lu dans le cadre du Prix Horizon - prix du 2ème roman de la ville de Marche-en-Famenne, Belgique)



Je me réjouissais de découvrir ce roman. Le thème m'intéressait vraiment beaucoup. Je me préparais à la confrontation de l'esprit des gens de la campagne avec celui des citadins, apôtres d'un retour à la nature.



Mais si la lenteur se prête au rythme de la nature, elle rend la lecture peu passionnée et peu passionnante. Ce n'est que très loin dans la lecture, passé les deux tiers du livre, qu'il y a un peu d'action



Une lecture qui m'a déçue, malgré une plume qui se veut soignée.
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Campagne

INTELLIGENT & PERCUTANT ! 🌳



- AUJOURD'HUI EN LIBRAIRIE -



Un petit village de Dordogne. La campagne profonde. Un havre de paix et de tranquillité pour ces ruraux installés là depuis des générations et des générations. Ils sont paysans, artisans, vivent du travail de la terre qu'il chérissent. En harmonie.

Mais voilà que des citadins débarquent avec des idées toutes faites sur le monde rural. Des citadins qui pensent que l'herbe est plus verte à la campagne... alors oui, puisque elle y pousse ! Mais ce n'est pas toujours simple, et il faut faire face à certaines difficultés.

Ces nouveaux arrivés se retrouvent confrontés aux familles ancrées là depuis toujours. Comme ce François qui a repris le café, qui a changé la déco et vend de nouvelles bières. Ils ont l'idée d'organiser une grande fête afin de rassembler tout ce petit monde. Mais entre eux et les paysans, le choc est là.

Le fou, vieux fidèle du village médit sur les ces nouveaux venus qui s'improvisent paysans...



Campagne c'est un roman original et follement intelligent. Percutant mais aussi très déroutant !

Ayant vécu et grandi à la campagne profonde, j'ai adoré certains passages que j'ai trouvé criants de vérité. Des réflexions piquantes mais toujours très justes et percutantes... J'ai aussi été parfois déstabilisée. En tout cas, impossible de rester indifférent !



Ce roman est une réflexion sur la confrontation entre l'idéal de campagne et la réalité de la terre.

Campagne c'est un hommage aux artisans et aux petits indépendants. Qui seraient responsables du manque à gagner de l'Etat à cause de 3 sous gagnés au noir, alors que d'autres riches placent leur argent dans des paradis fiscaux... Aux exploitants agricoles qui ont du mal à faire face à la mondialisation, aux taxes. Aux villages retirés qui peu à peu voient leurs écoles fermer, leurs bureaux de postes supprimés, leurs lignes ferroviaires coupées, et qui sont les grands oubliés de "l'Internet" et du réseau de téléphonie mobile...



Campagne c'est de multiples sujets percutants abordés: l'amour de la terre, et de la Terre avec un grand T, la force et les pouvoirs de la nature, la question du bio, le réchauffement climatique, les discriminations... et bien plus encore.



Campagne, c'est l'histoire d'un choc de cultures. Entre locaux et urbains qui modifient les règles et bouleversent les coutumes...

Campagne c'est une ode à la Terre, qui rappelons-le, n'a pas besoin de nous.



Campagne c'est surtout de la mélancolie, et de l'amertume aussi...



Alors, vous êtes tentés par ce roman percutant et déstabilisant?
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Campagne

Je mets à l’actif de ce livre la véritable acuité du regard porté sur les citadins et les gens du cru, ou encore sur les campagnes en transformation. Ceci étant, cela ne suffit pas à en faire un bon livre : je n’ai guère senti de progression dans ce livre (je me demandais parfois où voulait en venir l’auteur), ni d’attachement particulier aux personnages, sans parler des longueurs.
Lien : https://etsionbouquinait.com..
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Campagne

L'auteur nous parle d'un village, de sa mentalité, de ses occupants, des natifs du terroir et de tous les autres venus au fil des années s'installer autour de ce village. Analyse sociologique des mentalités, des personnages vivants dans le village avec beaucoup de vivacité et d'humour. Analyse subtile et sans de prendre la tête des habitants, qui ont en commun le Café du village autour duquel gravite la vie sociale, ses joies, ses peines et ses catastrophes.



J'ai trouvé l'idée très belle, les personnages très attachants et la fin se terminant sur une tragédie qu'on n'avait pas vu venir.....



Bref bravo à l'auteur, pour un second livre, c'est profond, bien écrit, et décrivant tellement bien les clivages entre les natifs du terroir et les "pièces rapportées" qui décident de devenir écolos mais sans aucune notion de la difficulté de vivre à la campagne et de pouvoir subvenir à sa famille.

Bel hommage à la campagne avec ses charmes et ses difficultés au quotidien.
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Campagne

Réflexion champêtre



Diagonale du vide, territoire abandonné ou plus familièrement trou perdu, on ne manque pas de termes pour désigner la campagne cet espace vital à notre survie mais fuis par une grande majorité de la population. Avec son ouvrage l'auteur rappelle, qu'aussi éloigné soit-elle des grandes agglomérations frémissantes d'activités, la campagne est un espace à redécouvrir, à reconquérir et porte en son sein des enjeux fondamentaux pour notre avenir.



Sous le regard de son narrateur, tantôt désabusé, tantôt léger et tantôt acerbe l'auteur nous invite à découvrir ce village en butte aux enjeux sociaux. La terre tout d'abord, cette terre que l'on s'approprie, que l'on exploite, que l'on veut sauver. Cette terre qui boit les larmes des agriculteurs abandonnés et qui se craquelle de notre avidité à tous.



Mais ce village c'est aussi des hommes et des femmes qui boivent, qui s'agitent, qui surjouent l'amusement pour oublier qu'ils s'ennuient que rien ne viendra combler ce vide qu'ils ressentent et qu'ils croisent dans le regard de leur compagnon de beuverie. Un vide qui pourrait mener au pire.



D'une plume dense et contemplative, l'auteur dépeint un monde qui se meurt en apparence, au rythme des saisons, mais mute, évolue malgré tout, accompagné par la clameur des uns et des autres, nouveaux venus comme anciens qui veulent faire entendre leur voix.



Entre essai sociologique et étude sur le paysage campagnard, Matthieu Falcone signe un roman qui interpelle, qui interroge sur l'état actuel de notre monde par le prisme d'un monde dont on ne parle pas assez.


Lien : https://culturevsnews.com/
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Campagne

Quelles sont les différences entre les citadins et les ruraux ? C’est à cette question de sociologie qu’essaye de répondre Mathieu Falcone tout au long de son roman Campagne.



On suit un habitant du village, on comprend qu’il est conseiller municipal, qu’il vit là depuis assez longtemps, qu’il n’est pas jeune et sans doute pas très riche car il vend des légumes de son jardin au noir. Il est ami avec « Le Fou », un vieux qui boit et fume beaucoup et qui parle le langage du crû.

Le récit est à la 1ère personne, le vocabulaire assez argotique et parfois un peu désuet. Le café du village est tenu par François et, à l’image de nos campagnes françaises, se trouve être le point de rencontre principal des villageois. On y fume et on y boit, sans doute plus que de raison. Les habitants, au moins les plus vieux, ont l’air heureux. Ils ne comprennent pas toujours les jeunes qui parlent d’écologie, de développement durable alors qu’on leur demande dans certains cas de produire toujours plus, qu’ils contribuent à la bétonisation des campagnes dans leur nouveau logement.



Le vécu, la sensibilité, la mentalité, les valeurs de chacun ne sont pas toujours compatibles : les jeunes citadins sont parfois pétris de certitudes et pensent que les ruraux sont complètement ringards. Et ces derniers voient les jeunes comme étant de petits vaniteux qui ne connaissent rien à la vie et encore moins à la terre.

Il y a aussi Julien, Cédric, Matha, Méline, la mère Martin qui font partie du quotidien de notre narrateur qui a de l’affection pour eux même si parfois, tous ne donnent pas forcément une bonne image.



Mais l’évènement dans le village (qui arrive un peu tard dans le récit selon moi), c’est la grande fête participative qui va bientôt avoir lieu. Elle durera plusieurs jours et sera soutenue par la mairie car elle va amener du jeune et dynamiser la vie locale. Pour le meilleur et pour le pire...



Je n’ai pas vraiment d’opinion sur ce roman social. Il y a des moments un peu longs, les personnages ne sont pas trop attachants mais leur parcours et leur vision du monde restent intéressants.

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Campagne

Confrontation de deux mondes



Dans son premier roman 𝑼𝒏 𝑩𝒐𝒏 𝑺𝒂𝒎𝒂𝒓𝒊𝒕𝒂𝒊𝒏, Matthieu Falcone racontait la cohabitation difficile entre un professeur d’université et les migrants qu'il décide d’accueillir à son domicile. De cohabitation mouvementée il est de nouveau question dans 𝑪𝒂𝒎𝒑𝒂𝒈𝒏𝒆, cette fois-ci entre urbains et villageois.

La vie rurale est devenue attrayante pour bon nombre de citadins en quête d’authenticité et de calme. Matthieu Falcone nous raconte l’histoire d’un village du Périgord, dont il tait le nom, qui voit s’installer des urbains avec leurs mœurs et modes de vies particuliers.



Le narrateur, Robert, est un ancien paysan à la retraite ; veuf, il occupe ses journées entre balades dans la nature, maraîchage qu’il poursuit pour arrondir ses fins de mois et discussions avec son ami 𝐿𝑒 𝐹𝑜𝑢 (truculent pilier de bar à la verve haute).



Il observe l’arrivée de citadins nouveaux venus sur lesquels il a un regard bienveillant. Il constate les bouleversements sans broncher, contrairement à quelques villageois du cru qui ne les admettent pas. La reprise du bar du village par un écolo-bobo, où l’on sert désormais du whisky japonais et de l’IPA, et organise des soirées slam est particulièrement contestée.



Le village accueille donc de plus en plus de néoruraux, jeunes gens pétris de certitudes qui viennent d’ailleurs, avec leurs idées qu’ils imposent à des personnes qui sont là depuis toujours. Ils souhaitent profiter des bons côtés de la campagne sans chercher à s’adapter, en restant d’éternels citadins mentaux ; s’ils quittent la ville, n’était-ce pas pour la mettre derrière eux ?





« 𝐼𝑐𝑖, 𝑎𝑢 𝑣𝑖𝑙𝑙𝑎𝑔𝑒, 𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑎, 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑖𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑝𝑟𝑒́𝑠𝑒𝑛𝑡 𝑞𝑢’𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑠𝑎𝑢𝑣𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒. 𝑆𝑎𝑢𝑣𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒, 𝑗𝑒 𝑣𝑒𝑢𝑥 𝑏𝑖𝑒𝑛, 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑛𝑜𝑢𝑠 𝑠𝑎𝑢𝑣𝑒𝑟𝑎, 𝑛𝑜𝑢𝑠 ? »





Pour « faire village » et le dynamiser, la nouvelle maire décide de mettre en place une 𝑓𝑒̂𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑎𝑟𝑖𝑡𝑒́𝑠, où l’on parlera protection de la planète, accueil des migrants et intersectionnalité. Hippies, teufeurs et punks à chien rappliquent avec leurs dérives (la drogue est omniprésente) et un drame inévitable survient.



Matthieu Falcone ne tombe pas dans le travers de glorifier la vie campagnarde et ses habitants. Il décrit très bien les aliénations de la vie en dehors des villes, de ce monde des campagnes en voie de disparition : la perte des traditions, l’alcoolisme, les agriculteurs accros au machinisme et aux pesticides, les familles délitées…



« 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑝𝑎𝑟𝑠𝑒𝑚𝑒́ 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎̂𝑡𝑒𝑎𝑢𝑥, 𝑐ℎ𝑜𝑦𝑒́ 𝑑’𝑒́𝑔𝑙𝑖𝑠𝑒𝑠. 𝑀𝑎𝑖𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛 𝑠𝑜𝑢𝑣𝑒𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑟𝑢𝑖𝑛𝑒 𝑒𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑣𝑖𝑑𝑒𝑠. 𝑂𝑛 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑒𝑛 𝑒́𝑡𝑒́, 𝑐̧𝑎 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑝𝑒𝑢 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙. »



𝑪𝒂𝒎𝒑𝒂𝒈𝒏𝒆 n’est pas seulement d’une satire antimoderne, mais aussi d’un roman aux accents poétiques et gioniens, avec des descriptions de la campagne périgourdine, aimable pays façonné par les rivières et les monts : « 𝐶’𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑦𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑡 𝑒𝑡 𝑑’𝑒𝑎𝑢. 𝐷𝑒 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑎𝑝𝑙𝑎𝑡𝑖𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑟𝑢𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑒𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑎𝑛𝑠 𝑠𝑜𝑢𝑙𝑒̀𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑝𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒 ; 𝑑𝑒 𝑏𝑜𝑠𝑞𝑢𝑒𝑡𝑠 𝑔𝑖𝑏𝑜𝑦𝑒𝑢𝑥 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑒̂𝑡𝑠 𝑑𝑒 ℎ𝑒̂𝑡𝑟𝑒𝑠, 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎̂𝑡𝑎𝑖𝑔𝑛𝑖𝑒𝑟𝑠, 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑒̂𝑛𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑚𝑒𝑠. 𝐸𝑡 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑢𝑖𝑒 𝑎 𝑎𝑟𝑟𝑜𝑠𝑒́ 𝑑’𝑎𝑏𝑜𝑛𝑑𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑐𝑒 𝑞𝑢’𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑣𝑎𝑖𝑡 𝑏𝑒𝑟𝑐𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑔𝑟𝑖𝑛𝑠, 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 𝑦 𝑡𝑖𝑒́𝑑𝑖𝑡 𝑙’ℎ𝑢𝑚𝑢𝑠, 𝑒𝑡 𝑙’𝑜𝑛 𝑦 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑚𝑖 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑓𝑎𝑏𝑢𝑙𝑒𝑢𝑥 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝𝑖𝑔𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑒𝑡 𝑙𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛 𝑠’𝑦 𝑒𝑛𝑓𝑜𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑡 𝑚𝑒𝑢𝑟𝑡, 𝑒𝑡 𝑟𝑒𝑗𝑎𝑖𝑙𝑙𝑖𝑡 𝑒𝑛 𝑡𝑖𝑔𝑒, 𝑠𝑢𝑟𝑔𝑖𝑡 𝑒𝑛 𝑒́𝑝𝑖𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑟𝑢𝑠. »


Lien : https://www.facebook.com/pho..
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Campagne

Aujourd’hui, on assiste à un vrai besoin de retour à la terre, à la nature, qui se manifeste par de multiples actions individuelles ou collectives : planter un potager (sur son balcon), faire son propre compost (sur son balcon), consommer bio et local, devenir végétarien ou flexitarien (on n’a rien contre une bonne cote de boeuf sur le barbec), passer ses week-end au vert, ses vacances à la montagne, changer de boulot et se tourner vers l’artisanat, monter une fromagerie, une épicerie bio, un toutenvrac, et le graal… acheter une maison et s’installer à la campagne ! On peut comprendre cette envie de fuir la ville, le stress, la pollution, le bruit, la foule. Mais comment les gens de la terre réagissent à cette nouvelle tendance ? Comment accueillent-ils ses néocampagnards ? Avec chaleur et bienveillance, mépris, moquerie ou indifférence ?



Robert le narrateur, un vieux gars de ce petit coin de Dordogne, s’adresse directement au lecteur pour lui raconter ce qui s’est passé de terrible dans son village.



Il est question d’une grande fête participative, organisée par ces citadins devenus ruraux qui pensent tout savoir, tellement mieux que ceux du cru.



Un roman d’une grande lenteur. J’avais hâte de savoir ce qu’il s’était passé, je voulais donner un peu de rythme à ma lecture, accélérer l’allure, faire monter le désir. J’ai tourné les pages, sauté des passages, et quand j’ai enfin trouvé, j’ai pu revenir en arrière et reprendre ma lecture tranquillement, la lenteur m’a moins gênée.



Un drôle de roman, déroutant, féroce, d’une grande lucidité mais qui ne m'a pas emmenée là où je pensais aller.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Campagne

Ca faisait six mois que je voulais lire ce roman. Bien m'en a pris !

Par le truchement de Robert, petit cultivateur de légumes non dénué de sagesse d'une soixantaine d'années, qui parle à tout le monde et qui est apprécié de tous, le lecteur découvre un village en mutation. La petite commune change progressivement de visage lorsque s'y installent des néo-ruraux pétris de certitudes.

"Campagne" est une fiction à la fois tendre et corrosive, dont on comprend rapidement qu'elle se terminera par un drame. J'ai beaucoup apprécié l'écriture fleurie et pleine de verve de Matthieu Falcone !
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Campagne

Bonjour à vous Bande de Lecteurs Fous, aujourd'hui Alfred, nous continuons de vous parler des romans de La Rentrée Littéraire, des Éditions Albin Michel avec CAMPAGNE de Matthieu Falcone.





Au menu un bon bol d'air frais à la campagne. On y retrouve ses anciens et ses nouveaux résidents. À cela s'ajoute un grand événement mais aussi un drame.





C'est une lecture que je ne pouvais que choisir, étant moi-même partie de la ville pour la ruralité. Alors c'est avec un sourire amusé que j'ai débuté cette lecture. 





Je me suis laissée porter par la narration très particulière avec cet accent de campagne et de vieille personne. Puis avançant dans ma la lecture j'ai compris que quelques choses de plus sombre aller se passer. Je m'en suis même languis. J'ai en attendant fait la connaissance des habitants, et j'ai appris à vivre au rythme des saisons et des cultures. Et puis c'est arrivé, et puis j'ai voulu comprendre et quelque chose m'a échappé sans que cela n'altère ma lecture .





En conclusion mon Alfred, CAMAPGNE, c'est la ruralité, l'écologie et un drame dans un livre.





Le mot de la fin que la Force soit avec vous et dans vos lectures !Et n'hésitez pas à venir nous dire si vous avez lu ce roman ou si vous aimeriez le lire.













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Campagne

Je n'ai vraiment pas aimé. Pourquoi alors que le sujet aurait pu être intéressant ?

Le vocabulaire :

il n'apporte vraiment rien, au contraire il dessert le thème. Ce n'est pas parce que l'on est paysan que l'on parle forcément de cette façon débile et vulgaire.

Le sujet :

Pour moi, en fait, le sujet n'est pas traité, tout simplement !

L'histoire est un simple roman sans prétention et sans intérêt, et n'apporte rien sur la vraie rencontre entre le monde paysan et le monde bobo.



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Campagne

"De jeunes citadins, pétris de certitudes, se sont installés dans un village de la France profonde afin d'y organiser une "grande fête participative". Entre eux et les paysans, le choc est inévitable, le drame annoncé".



Aïe... et voilà que je n'ai pas réussi à accrocher avec ce récit que j'avais pourtant hâte de découvrir. 🙄



Outre le fait que j'ai rapidement eu le sentiment que la quatrième de couv' ne reflétait pas exactement le texte lui-même, c'est le style qui m'a peut-être un peu déconcertée. Le protagoniste principal, Robert, est le narrateur de l'histoire. Et l'auteur écrit comme parle le personnage. Cela m'a gênée. A commencer par des phrases qui n'en finissent plus, ponctuées de virgules et de points virgules à m'en donner le tournis. 🥴



La mise en place du décor, des ambiances, des personnages m'a semblée un peu longue également (d'où mon intérêt grandissant seulement à la moitié du livre). Et puis la fin est au contraire un peu trop rapide. Le drame annoncé survient et le lecteur n'en saura pas vraiment plus sur le pourquoi du comment. Cela m'a frustrée. 🤷



Je suis bien tristoune de ne pas avoir été emportée par ma lecture, de faire ce retour mitigé également. Évidemment il n'engage que moi et, comme à chaque fois, je ne peux que vous encourager à découvrir le texte par vous-mêmes! Ce qui déplaît à l'un(e) provoque parfois un enthousiasme démesuré chez un(e) autre. 😉



Belles lectures à vous! 📚
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Campagne

Un roman plus qu'intéressant. On plonge dans le monde rural avec les questions que ca soulève.

Une réflexion moderne sur la campagne.

Je suis une fille de la ville, je l'ai toujours été.

Le monde rural est donc plutôt éloigné de mon quotidien. J'ai aimé partager les réflexions évoquées ici par l'auteur, qu'on soit d'accord ou non.

Campagne c'est un livre multi thèmes qui évoquent l'amour de la terre, la transmission de cet amour, l'arrivée des citadins qui changent de vie, le réchauffement climatique....et tous les sujets qui ont trait à l'évolution de la vie.

C'est un roman émouvant, bouleversant parce que la solitude, le peur de ne pas pouvoir vivre de son travail....y sont évoqués.

C'est poignant, original de traiter ce sujet de façon romancé mais aussi pour éveiller les consciences sur des questions actuelles.

Un roman fort de cette rentrée littéraire. Je vous le conseille, il va faire parler de lui celui là.
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Campagne

Une ode à la terre, voilà ce qu’il me vient à l’esprit quand je pense à ce roman.



La terre des anciens, la terre nourricière, celle que l’on respecte et qui rythme la vie au gré des saisons et des récoltes.



La campagne, ce milieu rural composé de petits villages coupés de toutes nouvelles technologies, et dont les habitants n’ont que faire de ce qu’il se passe dans les grandes villes. Pourtant, cet environnement est de plus en plus pris d’assaut par les citadins qui aspirent à un nouveau mode de vie, sans pour autant abandonner le confort de la ville. Alors forcément il y a incompréhension et choc des cultures.



Robert, le narrateur, nous immerge dans sa France profonde et nous dépeint le quotidien de sa campagne au travers d’une galerie de personnages rustres et authentiques qui portent un oeil critique sur tout ce qui vient de la ville.



Les confinements successifs ont engendré une sorte d’exode vers les campagnes et c’est probablement une des raisons qui m’ont attirée vers ce roman, étant moi même une citadine à la campagne.



Malheureusement, c’est une déception car je ne suis pas parvenue à entrer dans l’histoire. L’écriture est agréable, mais les chapitres et les phrases sont trop longs à mon goût. Par conséquent le récit m’a semblé lent et j’ai rapidement été gagnée par l’ennui.



Ce livre a fait l’objet d’une lecture commune avec une copine. Nous partageons le même ressenti avec le sentiment de s’être embourbées dans une campagne froide, triste et ennuyeuse.



Je n’ai pas accroché à cette lecture, mais d’autres l’ont aimée, alors n’hésitez pas à vous faire votre propre idée. Pour moi ce fut la mauvaise pioche de cette rentrée littéraire.
Lien : https://livrite.fr/campagne-..
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Campagne

La satire, au fil de l'œuvre, laisse place à une mélancolie qui serre le cœur : sorte de Vie devant soi à l'envers (où l'enfant est un vieux et la ville est la campagne), la morale n'y est pas martelée et pourtant le roman nous parle, les habitants sont tantôt abominables tantôt bouleversants. Bref, c'est un récit rempli d'humanité, de vraie humanité, faible ou grandiose.
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Campagne

La cohabitation entre néoruraux et paysans « de souche » est parfois difficile. Nous en avons des exemples régulièrement aux informations. Le chant du coq qui en dérange certains. Ou les cloches des églises qui sont bien trop fortes.

Mais il y a aussi cette animosité envers les travailleurs de la terre qui ont pollué parce que c’était l’époque. Alors il faut composer avec les égaux de chacun, avec les coutumes et les vécus qui sont plus forts que toutes les lois. Entre amoureux de la terre qui fait vivre et amoureux de la terre qui veulent juste y vivre, il faut renouer avec l’art du compromis.

La campagne, c’est toute mon enfance. Chaque année, pendant les grandes vacances d’été, il y avait la famille qui descendait de Paris. Ils appréciaient le calme, l’air pure mais un mois suffisait largement. Après, ils repartaient vers la capitale avec ses cinémas, théâtres, expositions à portée de marche ou de métro. Ce que nous n’avions pas à la campagne. Nous gardions le calme et l’ennui pour nous.
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Campagne

Voici un roman où fondamentalement il ne se passe rien mais qui finalement m'a beaucoup plu.

Nous suivons le narrateur, Robert, agriculteur périgourdin à la retraire dans ses réflexions sur la campagne, la nouvelle mouvance écologique et sur les citadins qui pensent mieux connaitre la nature que les gens du cru comme on dit. J'ai beaucoup aimé certaine de ses réflexions que je partage d'ailleurs.



Le style de Matthieu Falcone est parfois drôle, parfois touchant, toujours efficace car pour ma part malgré le peu d'évènement je ne me suis pas ennuyée.



Les descriptions de la campagne au fil des saisons et des promenades de Robert avec son chien Kylian sont vraiment belles et m'ont donné envie d'aller explorer les recoins de mon nouveau bout de campagne à moi.
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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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