AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Matti Yrjänä Joensuu (21)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Harjunpää et les lois de l'amour

Un escroc misogyne qui affuble ses conquêtes non de noms d’oiseaux mais de noms de quadrupèdes, gueule de mouton, cochon d’Inde …

Un affabulateur, un prédateur qui choisit ses proies selon un profil très précis : femme autour de la quarantaine, célibataire ou veuve, avec ou sans enfant mais surtout avec un compte bancaire ou des économies conséquents. Un escroc aux multiples identités qui a tout pour déplaire !

Voilà le portrait rapide de l’individu auquel Harjunpää et ses collègues de la brigade criminelle d'Helsinki vont être confrontés : un gros poisson aussi difficile à attraper qu’une anguille.

Pourtant malgré un premier cadavre, de nombreux dépôts de plainte, et un modus operandi récurrent impossible de l’appréhender.



Si cette enquête n’est pas très palpitante, elle a le mérite de souligner le malaise de la police finlandaise dans les années 80 (suicide, alcoolisme, arrêt de travail, démission, effectifs insuffisants) et son manque de moyens matériel, physique et financier mais aujourd’hui elle a le charme suranné d’une époque révolue pas encore envahie par les nouvelles technologies et le numérique.

On roule en Lada aux côté de Harjunpää, les victimes visionnent tour à tour des diapositives pour identifier le suspect, on cherche sa pièce au fonds de la poche dans une cabine téléphonique avant de passer un appel...



Au- delà de l’enquête policière, Matti Yrjänä Joensuu (1948-2011) évoque brièvement la recherche d’un amour sincère et les ravages de désillusions sentimentales ce qui expliquerait peut être le titre de ce roman policier, Harjunpää et les lois de l'amour.



Matti Yrjänä Joensuu utilise son inspecteur Timo Harjunpää pour nous faire découvrir un univers qu’il connaît bien puisqu’il a été lui même inspecteur divisionnaire au sein de la brigade criminelle de Helsinki.



Pour moi découverte fortuite d’un nouvel auteur et inspecteur venus du froid.

Trois autres enquêtes sont disponibles en français.
Commenter  J’apprécie          1040
Harjunpää et les lois de l'amour

L’inspecteur Timo Harjunpää est un flic usé, fatigué. Dès ma première rencontre avec ce nouvel inspecteur du Grand Nord, dans un pays où il fait encore plus froid que les héros de Henning Mankell ou Maj Sjöwall et Per Wahlöö. La Finlande, ça donne froid dans le dos rien que d’y penser. Mais l’inspecteur est consciencieux, fait des heures sup à n’en plus compter, et ne rentre pas chez lui ivre mort comme dans mes polars préférés. Il a sa petite et charmante famille qu’il ne voit quasiment jamais, se levant bien avant eux et se couchant bien après eux…



Dans « Harjunpää et les lois de l’amour », Harjunpää enquête sur la mort d’une femme seule, la quarantaine, pas vraiment belle mais en dessous affriolants. Mais est-ce vraiment un homicide ? Aucune piste en ce sens, juste à la rigueur une intuition. Car Harjunpää est un inspecteur qui fonctionne avant tout au flair et à son instinct. Même si rien ne va en son sens, il persévère dans ses pressentiments car si cette femme est morte, qu’elle n’a pas été abusée sexuellement, il se pourrait bien qu’elle ait été arnaquée par un bourreau des cœurs, gentleman arnaqueur… Et elle ne serait pas la seule proie de ce prédateur de femme seule approchant la quarantaine.



Matti Yrjänä Joensuu occupe, depuis 1986, le poste d’inspecteur divisionnaire au sein de la brigade criminelle d’Helsinki. De ce fait, son expérience professionnelle nourrit essentiellement la trame des aventures de son héros, l’inspecteur Timo Harjunpää. Mais n’allez pas chercher les rebondissements, les effusions de sang, les machinations machiavéliques des polars actuels. Le style Joensuu est le polar urbain : il prend son temps en suivant le quotidien de son inspecteur et de ses collègues, tout en déplorant le manque de moyens attribués à la police finlandaise, il parcourt le désenchantement de cette société, il est simplement désabusé, n’a plus aucune illusion sur la vie. Ses enquêtes policières servent uniquement d’excuses pour brosser la réalité sociale de la Finlande, une vision encore un peu poétique mais plus vraiment optimiste…
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
Commenter  J’apprécie          130
Harjunpää et le fils du policier

Courses poursuites et ravages du délitement social et de l’alcool dans les banlieues d’Helsinki.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2016/05/31/note-de-lecture-harjunpaa-et-le-fils-du-policier-matti-yrjana-joensuu/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          70
Harjunpää et les lois de l'amour

Comment dire que cette lecture a été décevante ? Et bien, comme cela !

Pourtant, je croyais que ce livre me plairait – à croire que les polars nordiques ne sont plus faits pour moi.

J’ai lu à peu près les mêmes thématiques dans les romans de Sjöwall et Wahlöö – l’incompétence de la police, le manque de moyen. Autant le sujet était brillamment traité par les suédois – en partie grâce à Martin Beck, personnage remarquable – autant je me rends compte en rédigeant mon billet que l’enquête est secondaire dans ce livre.

Quel est le vrai sujet alors ? L’image que les hommes ont des femmes ? Autant vous le dire tout de suite : elle est profondément machiste, seul le personnage principal nuance ces propos et montre la part qu’ont les parents, les déceptions sentimentales successives, dans la victimisation des femmes. Il est bien le seul. Je ne parle même pas des propos de Bingo, un des enquêteurs, qui aurait dû être rappelé à l’ordre bien plus tôt. Nous sommes loin de l’empathie d’un Erlendur.

Reste ce qui à mes yeux restent abominablement convenus : nous sommes très souvent dans la tête du tueur. Et je m’en passerai bien. N’est pas Ian Rankin ou Ken Bruen qui veut.

Je ne pense pas retourner en Finlande d’ici un certain temps, et préfère de loin retourner en Grande-Bretagne.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
Commenter  J’apprécie          70
Harjunpää et le fils du policier

A Helsinki, par un matin de juillet, une patrouille découvre par hasard, un corps sans vie. Abandonnée au bord de l'eau, la victime, un homme simple et sans histoires, est morte sous les coups de ses agresseurs.

C'est l'inspecteur Timo Harjunpää qui est chargé de l'enquête. Très vite, il va s'intéresser à un groupe de jeunes désoeuvrés qui se défoulent dans la violence la plus abjecte.





Après de nombreux polars suédois, norvégiens ou islandais, c'est avec Matti Yrjänä JOENSUU et son inspecteur Timo Harjunpää que je fais ma première incursion en Finlande. Et je dois dire que j'en ressors plutôt déçue. L'auteur est inspecteur divisionnaire à la brigade criminelle d'Helsinki et c'est sûr il connait bien sa ville et son métier. S'il dresse un portrait sans concession de la société finlandaise et des dérives de sa jeunesse, son polar tient plus de l'étude sociologique que du roman policier. JOENSUU ne maîtrise malheureusement pas les ressorts du suspense. Il nous livre très vite les coupables, par conséquent l'intrigue est inexistante.

Restent une description très juste des banlieues et un constant évident: la Finlande et la France, bien qu'éloignées géographiquement, connaissent les mêmes problèmes de société.

Pas indispensable.
Commenter  J’apprécie          70
Harjunpää et le fils du policier

Est-ce que à quatorze et seize ans on peut en arriver à un tel degré d’insouciance et de haine qu'on puisse tuer de parfaits inconnus sans aucune raison autre qu'ils se trouvaient sur notre chemin à ce moment précis? C'est la question que pose ce livre en même temps qu'il propose une explication dans la violence du père dans un cas et la négligence de la mère dans l'autre. Mais est-ce suffisant? Au-delà des histoires personnelles, la société est-elle en train de changer à ce point qu'un tel comportement soit aussi le résultat d'un état d'esprit qui s'installe chez une tranche de la jeunesse finnoise? Ce sont les questions soulevées par ce roman policier fort intéressant.
Commenter  J’apprécie          60
Harjunpää et l'homme-oiseau

l'intrigue est lente,peu de surprises et de suspense, on s'attend au dénouement et la fin est très surprenante, voire décevante...Ceci dit , on s'attache au personnage d' Harjunpaa , et , en se disant que ce roman n'est certainement pas le meilleur de la série, il peut donner envie de retrouver le policier dans d'autres aventures!
Commenter  J’apprécie          40
Harjunpää et le prêtre du mal

Il faut parfois un peu de volonté pour rentrer dans une histoire.

Là, j'avoue avoir été obligée de relire le premier chapitre....

Faire la connaissance de Mikko et Marja, au milieu d'une nuit finlandaise très noire, les "petits" malheurs de deux enfants, enfin "petits"... Lisez, vous m'en direz des nouvelles !

Le deuxième chapitre est aussi bluffant, faire la connaissance d'Aurora, enfin de ce qui sera peut être un jour, Aurora.....

Un peu de géographie, le mont des maléfices et le quartier Pasila au coeur de Helsinki, nous entrons dans le vif du sujet, du crime et de l'intrigue.

Les thèmes sont très divers, nous affrontons le poids des sectes sur des jeunes esprits mal dans leur peau déjà en 2003, date de la parution du Roman en Finlande et les dégâts de la violence comme méthode d'éducation parentale.

Rien de bien nouveau pour un roman noir mais ce qui est intéressant dans cet épisode finlandais c'est le ton décalé, la pertinence des analyses absolument pas angéliques.

Qu'est ce qu'on préfère dans la vie, s'imaginer entendre une composition de Sibelius avec les quatorze objets qui permettaient la mise en route d'une symphonie, ou le beuglement de la télévision et le battement du lave linge en plein essorage ?

Faut il se préparer à affronter la Tellurienne, cette force qui provient de la terre et affronter le prêtre du mal ?

La lecture est parfois perturbée par les nombreuses phrases obscures et non traduites qui émaillent une partie du récit.

Noir c'est noir, ça c'est la chanson qui le dit...

Dans ce roman c'est plus noir que noir....

Il n'y a pas vraiment de souffle d'air, d'espérance. Le cercle de la vie, la malédiction semble se répéter et se répéter encore.

Le seul souffle d'espérance est dans la fuite, partir, ailleurs, loin, très loin.

A t on le choix de choisir la voie que l'on va emprunter quand la grande lumière apparaît ?

Matti Yrjana Joensuu a t il eu le choix lui aussi le 4 décembre 2011 quand il s'est tourné de l'autre côté du monde ?

Le mystère restera entier, ce titre est le dernier traduit en français de cet auteur.
Commenter  J’apprécie          43
Harjunpää et l'homme-oiseau

(...)

Le lecteur suit en parallèle les vies d'un délinquant à la personnalité très étrange et de l'inspecteur Timo Harjunpää qui est las, fatigué, mais toujours rempli d'humanité. Il subit aussi bien sa vie privée que sa vie professionnelle. Il fait au mieux pour exercer son métier malgré une hiérarchie inefficace et peut-être corrompue, il doit faire face à des cadavres, des braquages mais aussi aux dysfonctionnements de la police finlandaise. Il est tellement pris par son travail qu'il délaisse un peu trop sa famille, femme, enfants, parents.

L’homme-oiseau c’est Asko Leinonen, ou Titi son double nocturne. Le jour Asko est cordonnier dans une galerie marchande d’Helsinki. La nuit Titi suit les couples où les femmes sont belles et jeunes jusque dans leur chambre. Il les observe et parfois il caresse la femme. Souvent, il revient voir les femmes quand elles sont seules et endormies. Asko fait également partie d'une famille de truands, tous pensent que leur petit frère est un demeuré, malgré cela ils lui reconnaissent un don, quand il est Titi, il sait rentrer n’importe où sans laisser de traces et sans se faire voir.



Le récit est assez classique, l'action se déroule lentement, il n'y aucun rebondissement tout est dans l'atmosphère et la conclusion du livre un peu surprenante. Dans cette histoire assez sombre j'ai découvert deux personnages très attachants. Une découverte plutôt réussite.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          30
Harjunpää et le prêtre du mal

On avait déjà cité Matti Yrjänä Joensuu dans un billet il y a quelque temps.Polar noir

Le voici de retour avec un nouveau roman traduit en français : Harjunpää et le prêtre du mal, qui met en piste une nouvelle fois son inspecteur fétiche : Timo Harjunpää (les épisodes précédents sont en poche).

Joensuu (qui est, « pour de vrai » dans la vraie vie, inspecteur à la crim' d'Helsinki) est certainement l'un des auteurs polaires les plus sombres qu'on ait lus.

Il est passé maître dans l'art d'explorer les méandres des esprits torturés de ses personnages et d'alterner les chapitres qui nous font passer de l'un à l'autre, de l'inspecteur à la victime, ou de la victime au serial-killer.

Décryptant peu à peu des traumatismes insurmontables.

Pendant une bonne partie du livre l'intrigue importe peu et l'enquête n'avance guère : on va de personnage en personnage, le temps de s'imprégner des odeurs des tunnels du métro d'Helsinki.

Joensuu distille ainsi une ambiance malsaine qui, sournoisement, finit par nous cerner au fil des pages.

Un peu à la manière de certains thrillers américains (et "Le silence des agneaux" est d'ailleurs cité page 288). Cauchemards garantis.

On vous aura prévenus !

Dépressifs : s'abstenir. Usagers du métro : s'abstenir.

Alors, usagers dépressifs du métro, on ne vous dit que ça : changez vite de quai !

Mais le plus troublant dans les bouquins de Joensuu (et le plus fort), c'est assurément sa désagréable habitude de finir ses romans par une pirouette qui vous laisse à chaque fois et pour longtemps un drôle de goût en bouche, un peu amer.

Ce n'est certainement pas avec lui qu'on apprendra comment dire "happy end" en finlandais. Mais on ne peut pas vous en dire plus ...
Commenter  J’apprécie          30
Harjunpää et le fils du policier

Harjunpää et le fils du policier est un roman finlandais. Ecrit en 1983, il précède l'engouement marketing pour les polars venus du nord.

Son auteur Matti Y. Joensuu est policier à la criminelle, il connaît donc le sujet, mais est-ce que ça en fait un bon auteur de polar? Assurément, oui. Ici, peu ou pas de suspense. Les coupables sont rapidement connus, l'intérêt du roman réside surtout dans la description d'un crime qui relève du fait divers et qui témoigne d'une jeunesse finlandaise en perdition. Alcool. Misère. Violence. A certains égards, je trouve qu'il y a du Simenon dans ce roman. Pas celui des Maigret mais plutôt celui des "romans durs" comme les appelait Simenon. Economie de mots, l'auteur va à l'essentiel et nous décrit un monde où il est parfois difficile de ne pas sombrer.

Commenter  J’apprécie          20
Harjunpää et les lois de l'amour

Un air de déjà vu... Une chasse à l'homme peu ordinaire, je me suis ennuyé avec pas mal de longueurs.

Le premier roman de l'auteur "Le fils du policier " avec l'inspecteur Harjunpaa est bien meilleur!
Commenter  J’apprécie          20
Harjunpää et les lois de l'amour

Publié sous le titre original " Harjunpää ja rakkauden lait" en 1985. C'est le 7ème titre de la série , le deuxième traduit et publié en français. L'action se passe durant un mois de février humide , froid et neigeux.



La brigade criminelle d'Helsinki souffre d'un manque important de moyens. Les homicides non résolus s'accumulent , conséquence de personnels en nombre insuffisant ; les moyens matériels font aussi cruellement défaut et cela ne contribue pas à améliorer l'efficacité des services de police. L'auteur relate plusieurs épisodes évoquant les difficultés pour affecter à une équipe une modeste Lada tout juste bonne à rouler, cela pourrait causer une tragédie lorsqu'une urgence appelle la police.



Malgré le manque de temps , l'inspecteur Timo Harjunpää refuse d'abandonner ses recherches concernant la mort d'Helena une modeste coiffeuse. Aucune trace d'homicide n'a été trouvée sur son cadavre par le médecin légiste. Harjunpää en est persuadé , il s'agit d'un meurtre mais comment trouver un indice pouvant constituer le point de départ d'une enquête ? Harjunpää forme un duo sympathique avec Onerva Nykänen , veuve et mère de Mikko âgé de bientôt treize ans. Elle est désireuse de se remarier. C'est un duo de policiers ordinaires dont le travail est entravé par un nouveau collègue surnommé Bingo , alcoolique et dépressif que les services de police se renvoient et que personne ne souhaite garder. Harjunpää voudrait l'aider, il n'en a pas le temps ou plutôt n'en prend pas le temps mais comment faire lorsque les heures sup' s'accumulent ?



Harjunpää n'abandonne pas ses recherches pour élucider les causes de la mort d'Helena. Il va de petites découvertes en petites découvertes . Dialogue entre Onerva et Harjunpää :



« Mais il y a là-bas des dizaines , des centaines d'escaliers ! Et des milliers d'habitants ! »



« Alors on va faire le tour de ces dizaines et de ces centaines d'escaliers ... »



La police va peu à peu lancer la traque d'un dangereux individu , meurtrier après avoir séduit des femmes seules. Mais cet être diabolique utilisant de nombreuses identités , changeant de personnalité avec une facilité déconcertante semble insaisissable.
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
Commenter  J’apprécie          20
Harjunpää et l'homme-oiseau

Publié sous le titre original "Harjunpää ja rakkauden nälkä" en 1993. C'est le neuvième titre de la série, le troisième traduit en français ( première parution en 2000 ).



En août à Helsinki, l'été s'en va. A la brigade criminelle, tout s'en va également, les réformes incomprises succèdent aux refontes non assimilées. Les personnels sont désorientés, des postes disparaissent pour des raisons de rentabilité, cela engendre un climat de rivalités, de grogne et de jalousie que les plus sournois n'hésitent pas à traduire en complot. Onerva pense à une reconversion, pour tricoter et commercialiser des pulls. Un projet improbable mais qui est un peu le rayon de soleil du commissariat. Harjunpää est empêtré dans les problèmes familiaux, il héberge son père que l'âge affecte gravement. Il ne supporte pas cette intrusion et n'arrive pas à envisager une autre solution bien que la cohabitation se passe plutôt bien avec sa femme et ses enfants.



Mais les problèmes familiaux et le contexte professionnel sombre ne détournent pas Harjunpää de son travail de policier de terrain. Il aime son métier et son impuissance ne le décourage pas, il persévère. Il enquête même lorsque la routine s'installe. Il enquête même lorsqu'il se sent humilié par la politique du personnel de sa hiérarchie. Il y a tellement à faire, un cadavre décapité trouvé en bord de mer, surveiller une bande de malfrats qui préparent un gros coup, identifier un individu qui s'introduit la nuit chez des femmes seuls pour des attouchements. C'est un pervers capable d'ouvrir une serrure en un temps record. Cela fait plusieurs mois que cela dure, la police ne connait que sa silhouette dégingandée et son profil d'oiseau. La traque met les services de police sur les dents et une compétition malsaine s'installe entre eux.



Ce roman est beaucoup plus long que les précédents mais aussi plus complet. L'auteur ajoute au portrait des personnages une étude psychologique approfondie. Le récit gagne en émotion. Les personnage sont complexes : Titi jeune paumé que le lecteur découvre tour-à-tour attendrissant et odieux, Sari la veuve aux cheveux d'or victime désorientée de l'homme-oiseau. L'ensemble constitue un roman très noir, d'une noirceur presque malsaine mais attirante. C'est la Finlande comme je ne l'imaginais pas.
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
Commenter  J’apprécie          20
Harjunpää et le fils du policier

Harjunpää, le héros flic d’Helsinki de Joensuu, est un peu à l’image de la Finlande.

A première vue, on se dit que Joensuu est comme un footballeur qui marque contre son camp, tellement il enchaîne les handicaps dans son récit : aucun suspense sur le coupable (c’est le fils du policier ; c’est dans le premier chapitre, et c’est dans le titre : difficile de tuer encore plus le suspense…), aucune empathie avec les suspects/ coupables, qui sont des adolescents psychopathes qui se rendent à peine compte de leurs actes, mais quasiment aucune avec les policiers à leur recherche aussi : Harjunpää est une flic un peu vieux de la vieille et neurasthénique, dont on peine à dire à la fin du livre quelles sont les qualités personnelles ou les défauts. Sa collègue Onerva n’est guère plus convaincante ; on aura juste compris qu’elle vient des bureaux et qu’elle fait de son mieux pour pouvoir être mutée dans le service d’enquête où elle a été provisoirement affectée. La couleur locale d’Helsinki est à peine présente ; et si ce n’est quelques noms de rues ou de quartiers cités, pour le reste l’intrigue pourrait se dérouler dans n’importe quelle autre ville qu’on n’y verrait aucune différence.

Mais pourtant, petit à petit un certain charme joue, et l’on se prend à tourner les pages avec un peu plus d’entrain qu’on ne l’aurait d’abord cru. En premier lieu, parce que l’écriture est aisée et agréable à lire, ni trop stylisée, ni trop directe. Puis on se laisse gagner par cette curieuse manière d’appréhender le polar, où l’on s’attache plus à quelques réflexions sur la disposition des bureaux au Commissariat, sur la phobie d’un collègue des espaces réduits depuis une affaire précédente où il a passé quelques heures en compagnie d’un cadavre dans un tuyau, où les enjeux principaux sont surtout de trouver une camionnette disponible avant la fin du service et non de commettre un quelconque acte de bravoure. Quelque chose comme la police au quotidien, qui doit être elle aussi à peu près universelle.

Et un peu comme la Finlande, l’impression finale que laisse cette enquête est celle d’un goût amer et d’une certaine déprime. Qu’il n’y avait finalement pas grand-chose à faire. Que les parents ne sont pas toujours à même de sauver les enfants, quand ils ont déjà tellement de mal à se sauver eux-mêmes. Et que les policiers d’Helsinki n’ont guère plus de prise sur eux. Drôle de morale.


Lien : http://lespicilege.wordpress..
Commenter  J’apprécie          20
Harjunpää et le prêtre du mal

La fin de ce roman laisse un gout étrange. Harjunpää et le prêtre du mal est le premier roman que je lis de Joensuu, mais assurément, ce ne sera pas le dernier. L'auteur nous promène dans les méandres du réseau souterrain d'Helsinki.. IL est mentionné le réseau parallèle d'environ 200 km de long mis en place au moment de la guerre froide et permettant aux blindés d'y circuler librement et si besoin à l'armée de faire irruption à n'importe quel endroit de la ville en un temps records. Du reste, le métro d'Helsinki est l'un des plus profond d'Europe.. Les maisons construite juste au dessus ne tremblent même pas lorsqu'il déboule. Ceci dit, Joensuu ne s'éternise pas sur le fait que le prêcheur ai pu se procurer un trousseau des clés ni même sur son passé.. On sait de lui qu'il est un enseignant en théologie de la Fac mais sans plus. Les personnages principaux ressemblent à monsieur et madame toutlemonde . Ils sont brossés rapidement mais il nous est aisé de se glisser dans la foule, auprès d'eux, de voyager dans le métro, dans les rues de la ville et de partager leur quotidien. ILs ont une vie avec leurs problèmes c'est ce qui les rend proche de nous. Nous suivons l'enquête au travers des pensées de Harjunpää et de ses collègues, nous faisons partie de l'équipe et en même temps, nous sommes avec le prêtre en compagnie de Matti et de Leena, spectateurs impuissant. IL m'est arrivé au cours de la lecture d'avoir envie d'aiguiller Harjunpää afin de l'aider à coincer le coupable. Nous sommes donc immergés dans cette intrigue, dans les pensées des enquêteurs, dans celles du prêcheur, de Matti et de Leena.. Et puis, il y Aurora, que l'on voit au début et à la fin de ce livre.. Elle vivra.. symbole d'espoir? La vie reprend ses droits..
Commenter  J’apprécie          10
Harjunpää et le prêtre du mal

On ne peut pas dire du gnome que l'esprit saint voir sain l'ai visité tant ses visions et élucubrations le mènent sur le chemin de la destruction, cela en fait-il un polar ésotérique, pas tout à fait; une fable , mais alors avec un sacrée immoralité.
Commenter  J’apprécie          10
Harjunpää et le fils du policier

Publié sous le titre original "Harjunpää ja poliisin poika" en 1983. C'est le cinquième titre de la série , le premier traduit en français. L'auteur lui a donné le sous-titre "Roman à propos d'un crime et de ce que l'on ne voit que dans l'oeil de son voisin".



Helsinky , durant un mois de juillet chaud et orageux. Timo Juhani Harjunpää est inspecteur à la police urbaine d'Helsinki. Sous les ordres de Norri , il fait équipe avec Häkönen , Vähä-Korpala et Onerva une jeune femme.



Un passant a été assassiné à coups de pierres dans une banlieu d'Helsinki . Pour le lecteur aucune difficulté pour identifier les coupables. Mais cela ne nuit pas à l'intérêt de ce roman bien au contarire. Le quotidien d'Harjunpää et de ses collègues se révèle passionnant dans leur enquête ordinaire : filatures , planques , patrouilles en Lada. Ils communiquent entre eux par radio ( cf chapitre 4 ) :



"Huit - deux - quatre appelle Huit - neuf - un. Est-ce que vous me recevez ?"



---



"Répondez , Huit - neuf - un"



---



"Ici Harjunpää . J'appelle Norri ou Härkönen"



---



"Ici Norri . Je suis à Kaisaniemi . Je t'écoute"



---



"Il y a des oreilles indiscrètes ?



Je vais baisser le son , dit Norri . Vas-y"



---



Ces policiers ordinaires traquent des petits malfrats désoeuvrés , délaissés par leurs parents et qui vivent en marge de la société . Sous l'emprise de l'alcool , ils deviennent de plus en plus violents jusqu'à commettre des crimes sordides. La fin du roman est un mélange d'action et d'émotion , la peur que ressent Harjunpää est palpable. L'épilogue est tragique mais comment pouvait-il en être autrement ?
Lien : http://cercle-du-polar-polai..
Commenter  J’apprécie          10
Harjunpää et l'homme-oiseau

Aïe aïe aïe...

C'est la première fois que je lis cet auteur et autant vous dire que ce sera certainement la dernière! (à moins que quelqu'un de très convaincant me supplie de le faire)



Le gros problème de ce livre selon moi c'est le trop grand nombre de points de vue. Passer de l'inspecteur au criminel, pourquoi pas? Ca permet d'être tiraillé entre l'envie d'attraper le "méchant" et l'envie que ce même personnage s'enfuie. Ca ajoute au suspense.

Mais se taper en plus le point de vue de plusieurs victimes, quelques autres policiers, le boulanger, le garagiste, l'électricien et le voisin (j'exagère à peine) ça fait un peu beaucoup. Déjà parce qu'on a pas le temps de se rappeler vraiment qui est qui (avec des nom finnois en prime je prie de croire que la tâche n'est pas aisée), mais en plus parce que ça ralenti considérablement le rythme de l'enquête qui n'avance déjà pas beaucoup.



Du coup les personnages principaux ne sont pas très fouillés et un peu caricaturaux, le dénouement se fait à la "vas-y que je te pousse" parce que "quand même un polar de 1500 pages ça rebuterait un peu les gens".



Bref vous l'aurez compris ce ne fut pas une bonne expérience que cette lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Harjunpää et l'homme-oiseau

Publié en 1993.

Une enquête de l'inspecteur Harjunpää, flic fatigué, lourd comme le crime et la misère qui lui fournissent chaque jour leur lot de cadavres et de pleurs.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Matti Yrjänä Joensuu (127)Voir plus

Quiz Voir plus

La Boîte à Merveilles

Quel est le vrai nom de l'auteur ?

Ahmad Safrioui
Sidi Mohamed
Mouhsine Raissouni
Ahmed Sefrioui

30 questions
528 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}