Maud Mayeras

🦻Intéressant

En trois mots : nouvelles - ouïe - sombre



« Et le Noir est un genre qui se prête à merveille aux histoires courtes. »



➡ Peu habituée à lire des nouvelles, j’ai pourtant voulu tenter le coup avec ce recueil de 11 textes par 13 auteurs différents. Je n’en connaissais que 6 d’entre eux et « Ecouter le noir » m’a permis de faire des découvertes.



➡ Assez varié, ce livre propose différentes idées et conceptions de l’ouïe, il est amusant de voir que certains auteurs partent sur du pur thriller, de la science-fiction ou même quelque chose de plus contemporain.



« Parce que, pour les gens comme eux, fermer les yeux, c’est se boucher les oreilles. »



➡ Mon coup de cœur va sans aucun doute à la première nouvelle, « Deaf », écrite par Barbara Abel et Karine Giebel, dont la noirceur et le rythme m’ont totalement séduite. En quelques pages seulement j’ai pourtant été pleinement impliquée dans cette histoire dont la fin est excellente.



➡ Malgré cette claire préférence, « Bloodline » de R.J. Ellory m’a également plu, ainsi que « Zones de fracture » écrit par Sophie Loubière ou même la simplicité de « La fête foraine » de Romain Puértolas.



➡ D’autres m’ont moins convaincue comme « Archéomnésis » de Jérôme Camut et Nathalie Hug dont l’idée de départ m’a semblée très bonne mais qui n’est pas assez développée en quelques pages, dommage.



Un bon recueil de nouvelles dans l’ensemble qui m’a fait apprécier le genre.

Je commence cet avis lecture avec un TW... Si vous attendez un bébé ou que vous êtes sensible au sujet des sévices sur les enfants, que lire autour de ce sujet vous dérange, passez votre chemin. J'ai personnellement du lire 4 romans derrière dont 2 romances pour m'en remettre. Et pourtant je peux affirmer que ce thriller est incroyable.

Nous voici plongés dans un récit immersif avec une personnage principale amnésique qui tente de reconstruire le puzzle de sa vie passée. Si le trope peut paraître classique, il est dans tous les cas bien traité. Grâce à la plume efficace de l'autrice, nous sommes dans la tête de l'héroïne, nous réfléchissons avec elle, aussi perdus et malmenés. Ce thriller psychologique haletant évolue - pour la plupart de l'intrigue - en huis-clos, dans une ambiance hivernale, créant une atmosphère oppressante accentuée par les révélations distillées au fur et à mesure. La descente en enfer est de plus en plus profonde.

Il s'agit sans aucun doute du thriller le plus monstrueux que j'ai lu (on parle ici d'enfants, d'adultes et même d'animaux) et pourtant, grand talent de l'autrice, le tout reste justement énoncé, sans pathos tout en provoquant une empathie immense chez le lecteur. Les éléments qui me semblaient un peu grotesques au début (le crochet, le dessin...) prennent tout leur sens à la fin...

En bref. Un vrai coup de maître.

Emma est une jeune femme qui a vécu l'horreur, elle sort du coma et va découvrir des choses de son passé petit à petit avec Karter son compagnon.

Mais à qui peut elle vraiment ce fier ?

Est elle vraiment en sécurité à l'heure actuelle ?

Pourquoi lui avoir infligé autant de souffrance ?



J'avais déjà lu un roman de cette auteure auquel je n'avais pas vraiment adhérer.

Mais avec celui-ci c'est une autre histoire !

Malgré le fait que j'ai mis du temps à le lire, ce n'est certainement pas du au roman.

Un livre qui nous prend aux tripes des le démarrage, on avance avec Emma, pas à pas, plus on évolue plus des questions arrivent.

Malgré cela il y a quand même certains éléments que j'ai deviné mais ce livre, reste un très bon moment où il faut avoir le coeur bien accroché !

Séquestrés depuis des années, les monstres vivent dans un terrier, ils sont éduqués, formatés pour leur future sortie dans le monde des humains. Grâce à Aleph qui les ravitaille leur entraînement et leur quotidien se met en place et évolue.Mais un jour Aleph ne revient plus...Est ce un signe ? Faut il sortir ?

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Ce livre est glauque et contient des scènes très dures, donc autant le dire tout de suite, il y règne une ambiance froide, humide et oppressante, clairement cela n'a rien d'un paradis.

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Le lecteur va découvrir dans une première partie le quotidien de ces monstres, que l'on nourrit, formate et surtout que l'on élève dans la crainte de l'humanité tout en leur faisant oublier qu'eux même sont des humains. Entraînement pour la forme, légendes et mythes pour l'esprit. Puis un événement extérieur va les obliger à sortir de ce terrier et à affronter le monde. A partir de là on va suivre les réactions des uns et des autres car on a beau avoir subit le même conditionnement on en reste pas moins des êtres vivants dotés de capacités de raisonnement et de réactions différentes.

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Ce roman est une pure réflexion sur l'Homme en général, qui est le l'humain, qui est le monstre, qui est formaté, qui peut être formaté, quelle réactions et instincts peut-on développer et voir ressortir. L'autrice nous dévoile les rouages d'une programmation humaine qui fait froid dans le dos et soulève des interrogations philosophiques et médicales : à quel moment sommes nous des êtres pensants, avec notre propre volonté ? La perversion humaine n'a pas de limite, elle est cachée partout même quand vous ne la voyez pas.

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Le lecteur suit le déroulé de cette "expérience" humaine avec horreur, dégoûts, questionnements...Les révélations se font au fur et à mesure jusqu'à là fin, qui pour ma part m'a beaucoup questionnée car je me suis alors demandé si moi aussi je n'étais pas "un monstre" de vouloir en savoir plus.

Préparez-vous à plonger dans cette suite de nouvelles, toutes plus noires et angoissantes les unes que les autres. 11 écrivains et écrivaines nous livrent dans cet excellent recueil des histoires à couper le souffle, que j'ai résumé (mode revisité) ainsi :

- L'envers du décor d'un expert voyant qui, au simple toucher d'une arme, devine le mal qu'elle fera,

- Une fin de soirée... pas comme les autres,

- Une apparition déchaînant bon nombre de convoitises,

- Une artiste victime de son talent... sur support très spécial,

- Une croisière... qui ne s'amuse pas,

- Une panne d'ascenseur qui réserve bien des surprises,

- Qu'ils tiennent bien leurs têtes car elles risquent de tomber,

- Une ombre peut en cacher une autre,

- L'art et la manière de manipuler autrui,

- Le poids de la différence pour une fille mère,

- L'endroit du décor de la 1ère nouvelle de cette liste.



Après Ecouter et Regarder, voici Toucher le noir, le 3ème opus de cette série qui explore tous les sens du côté obscur, non de la force, mais de la terreur.

Voilà un super défi relevé par ces artistes de la plume à l'encre de Chine.

Frissons garantis, à lire en journée pour éviter les nuits blanches.



https://littelecture.wordpress.com/2023/02/08/toucher-le-noir-collectif-dauteurs-et-autrices/

Comme la majorité du temps, j’ai commencé ma lecture sans savoir de quoi il en était.

Le début m’a semblé un peu long ; avec le recul, il a permis la mise en place du décor.



Eine et Jung sont élevés par Aleph dans le terrier. Ce dernier tient à ce qu ils aient toutes les armes et toutes les connaissances avant d’affronter les humains. Eux, les monstres, devront être prêts pour ce grand jour.

Mais un imprévu bouscule tout… les humains débarquent…

Quant à la suite, à vous de le lire !



Un roman, sombre, glauque, dérangeant par moment, qui tient en haleine.

J’ai plutôt apprécié ma lecture. L’écriture est rythmé grâce à des chapitres courts.

Mais j’ai été un peu déçue par la fin, je m’attendais, j’espérais qqch de plus explosif !

Cependant je lirais bien un autre roman d Maud Mayeras.

Six nouvelles et sept auteurs pour nous donner un certain plaisir dans le noir autour de l'ouïe, de l'audition, de l'entente mais aussi où il n'est pas besoin d'être sourd pour ne pas entendre… Merci à Sylvie pour ce recueil qui se lit entre deux romans prenants ou juste à prendre de temps en temps pour chacune des nouvelles.



Les auteurs : Barbara Abel, RJ Ellory, Karine Giebel, Sophie Loubière, Maud Mayeras, Laurent Scalese et Cédric Sire. Il n'y en a que deux que je ne connaissais pas. La nouvelle a quatre mains est juste au petits oignons! On trouve du fantastique, du crime, de la vengeance, de la fraternité. Des personnages, en quelques pages, qui donnent tout et restent atypiques et forts.



Pour qu'une nouvelle soit surprenante il faut qu'il y est un élément qui clash, que ce soit un personnage, un environnement et une fin inattendue, en quelques pages ce n'est pas toujours le plus simple exercice d'écriture, mais ici c'est réussi. À savourer dans sa totalité, pour découvrir les auteurs, où juste par nouvelle.


Lien : https://passionlectureannick..

Voilà une histoire montée de manière très intelligente. Elle nous décrit un constat de départ, qui paraît établi, pour nous mener tout doucement vers quelque chose de totalement différent. Finalement, les monstres ne sont pas forcément ceux que l’on croyait.

Car, petit à petit, on plonge dans une histoire glaçante. La compréhension se faisant au fil des découvertes, je me suis retrouvée à lire avec des frissons d’horreur. Et, ce qui est peut-être le plus terrible dans ce roman, c’est de se dire que, malheureusement, de telles situations peuvent être tout à fait réelles.

Cette histoire est sombre, angoissante et glaçante. Elle est marquante et addictive. Une très bonne lecture.
Lien : https://labibliothequedallys..

J'ai découvert Maud Mayeras par ce roman et j'ai pris une vraie claque. J'adore les polars, j'en lis énormément et je peux dire qu'elle renouvelle le genre et qu'elle aborde un thème qu'on voit peu dans les roman : la violence féminine. Et la transmission aussi. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler mais des mois après la lecture, je suis encore troublée. Alors oui, c'est glauque et à ne pas mettre entre toutes les mains mais si vous avez le coeur bien accroché et que vous avez envie d'une histoire qui sort des sentiers battus, c'est ce roman qu'il vous faut.

Une femme et ses enfants sont séquestrés dans le "terrier" d'un homme Alef, qui leur a raconté le monde extérieur à sa façon à travers des contes horrifiques. Ils les a façonnés, ils ne sont pas des enfants mais des monstres et il les prépare à affronter le monde extérieur des humains pour lui succéder.

Vient le jour où Alef disparaît, dans la région se prépare un déluge toutes les maisons doivent être évacuées.

Un livre surprenant de par sa construction que j'ai trouvée assez originale, la séquestration est un thème souvent abordé en littérature mais l'approche de l'auteure me plaît.

L'utilisation du "nous" lorsqu'elle parle des enfants donne l'impression que les enfants sont une entité à part. Ils vont par deux, pensent par deux.

La mère partagée entre sauver ses monstres et sauver Alef est un exemple phare du Syndrome de Stockholm.

L'autrice parvient à entrer totalement dans la psyché des personnages, son style est percutant, le thème est glauque, noir mais ne fait pas peur. On est simplement horrifié de voir jusqu'où l'être humain peut aller.

La grande question est qu'en est-il de la survie des monstres à l'extérieur du terrier, ces enfants qui ont été dressés par Alef pour tuer avant d'être tuer?

La relation mère/enfant aussi est judicieusement travaillée faire un enfant pour ne pas être seule à subir l'enfer, savoir dans quoi il va vivre, l'aimer sans pouvoir le protéger.

Un livre vraiment particulier qui traite de sujets très durs, très noirs, je ne peux pas dire que je l'ai lu avec plaisir ça me semblerait déplacé, mais je l'ai lu avec l'envie de savoir ce qu'il pourrait sortir de bon de cette vie.

La plume de l'autrice quant à elle nous donne plaisir à lire, le rythme des chapitres est addictif, on s'attache aux personnages et on espère...

Je referme ce livre avec le sentiment d'être passée complètement à côté. Dès les 1ers chapitres, on comprend de quoi il retourne, et cela m'a mis TRES mal à l'aise ! J'ai pris de la distance avec ma lecture, je peinais à y retourner, j'ai frôlé l'abondon. Je comprends que certains aient aimé ; moi j'en retiens juste un recueil de faits horribles, violents, malsains, et malheureusement réalistes.

Wow, c’était glauque et fascinant en même temps. Un vrai condensé d’horreur. Je ne pourrais pas dire que j’ai aimé les personnages c’était assez difficile vu le contexte dans lequel l’histoire se déroule, mais j’ai énormément apprécié voir ce qu’ils leur étaient arrivés et comment tout ça allait se décanter. Pas mal de rebondissements , j’ai apprécié le fait que lorsqu’on croit que tout est enfin terminé, il se passe de nouveau quelque chose. C’était vraiment une très bonne lecture

J’avais ce recueil de nouvelles dans ma Pile à Lire depuis un petit moment et j’ai décidé de l’en sortir alors que j’étais dans une période où je n’avais ni l’envie, ni l’énergie, ni le temps pour lire. L’idéal avec les nouvelles, c’est que vous pouvez n’en lire qu’une de temps en temps sans crainte de perdre le fil de l’histoire.



Je n’ai pas été hyper emballée par ces nouvelles, pourtant, le thème était prometteur.



Les phobies sont multiples et peuvent porter sur tout et n’importe quoi et je pense que je suis passée à côté de la subtilité de certaines.



Sur les 14 nouvelles proposées, 4 ont vraiment retenu mon attention. J’ai vraiment apprécié “Phobia” de Sonja Delzongle (il va vraiment falloir que je lise un de ses romans, cela tombe bien, j’en ai deux en réserve), “Dans le ventre de la bête” de Johana Gustawsson qui confirme tout le bien que je pense de cette auteure, “La mort tout le temps” de Mickaël Koudero et enfin “Bisou” de Niko Tackian dont j’ai particulièrement apprécié la fin.



Avis mitigé donc, mais je vous laisse vous faire votre propre opinion.
Lien : http://www.unevietoutesimple..

- Avec ce roman l’auteure évoque un sujet fort, qui fait écho à des faits divers dont on est témoin depuis des années. Mais l’auteure à su l’évoquer sans rentrer dans le sensationnel ou le glauque (plus que ne l’est déjà le thème…) avec une telle innocence qui rend le roman exceptionnel.

- L’écriture est parfaite, avec l’emploi de la première personne du pluriel (nous) dans la première partie du roman, l’auteure nous immerge complètement dedans en à peine quelques pages.

- Toutes les descriptions du point de vue de Eine, qui ai enfermé depuis sa naissance donne un aspect naïf à celles-ci alors que l’on évoque des faits terribles, ce qui rend ces passages perturbant voir malaisant.

- Le récit est très bien construit, les chapitres sont courts ce qui rend la lecture très dynamique. On passe d’un point de vu à un autre assez facilement et les chapitres où l’on a des extraits des livres qu’Aleph à écrit pour les enfants, donne une explication a leur perception du monde, à la situation.

- La fin nous fait l’effet d’un énorme claque, je suis restée bouche bée face à ce dénouement. Au dernier chapitre, on le voit venir mais on se sent complètement impuissant. Cents ce qui fait que ce roman nous prend aux tripes.

Dans une chambre d'hôpital, une jeune femme se réveille péniblement. Elle ne sait ni qui elle est, ni pourquoi son corps la fait autant souffrir: sa mémoire est comme effacée. A son chevet, Karter, son compagnon, effondré, lui apprend qu'on l'a agressée, puis violée. Dès sa sortie, Emma, assaillie par des flashs terrifiants, tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Qui l'a agressée alors qu'elle attendait un enfant ? Quel grand malheur a mis un terme à sa carrière ? Et pourquoi le silence la sépare-t-il de son père depuis toutes ces années ? Bribe par bribe, les souvenirs resurgissent, sans apporter compréhension ni réconfort.



Une fin à laquelle je ne m'attendait pas. La surprise a été au rendez vous, cependant je me suis ennuyée et je n'arrivais pas à me plonger dans la peau d'Emma car beaucoup d'invraisemblances à mon goût (comme par exemple le fait qu'Emma ne soit pas plus traumatisée que ça d'avoir été victime d'agression). Il ne fait pas partie des livres que je garderai en mémoire.

Deux enfants qui vivent dans un terrier, avec leur mère, ils vivent reclus, protéger de la lumière du jour, ils survivent grâce à l'amour.



Mais ils doivent leur survit également à Aleph, le père, qui les ravitaille, les éduque et les préparent patiemment où jour, ils pourront sortir.



Mais le drame survient quand il ne revient pas.



Alors, ils le savent, ils n'auront pas d'autre choix de faire front, sortir, survivre.



J'étais à fond dans le roman, j'ai eu peur, j'ai été secoué, par le récit de cette histoire, j'ai plongé dans l'horreur, l'impensable, l'imaginable et plus j'avançais dans ma lecture et je comprenais ce qui se passait, je n'arrêtais pas de dire " non ce n'est pas possible ", "mais pourquoi faire cela ", et là, je me disais en fait dans ma tête, mais qui est véritablement le monstre.



Parce que le récit de cette histoire et complètement dur, noir, atroce, dingue, horrible et je ne pouvais rester insensible à ce drame.



Le roman ce lit très vite, j'ai tourné les pages rapidement, j'ai ressenti tout un panel d'émotions, l'odeur aussi, le toucher, c'est tellement bien écrit et décrit, le récit m'a coupé du monde, il n'y avait plus rien autour qui existait, j'étais absorbé, il me fallait tout de même une pause, afin de respirer un peu, prendre une petite pause, prendre l'air avec ma chienne.



Il n'y a pas de temps mort ici, j'ai alterné entre chaque personnage et je reprends peu à peu en pleine poire la dureté du récit et quant à la fin, elle est vraiment fracassante et conclut remarquablement l'histoire.



Je ressors de cette lecture abasourdie, fracassé, ému, et je ne cesse de me dire qu'au final, il y en a tout autour de nous des monstres cache tapi dans l'ombre.



Ce n'est pas mon premier roman de l'auteure et peut-être me dira-t-on que je ne suis pas objectif, mais j'admire énormément le talent de l'auteure, cette façon qu'elle a d'écrire, des romans qui me bouleversent, me fracasse, me touche et me marque profondément le cerveau, c'est juste très fort.



Les Monstres, réellement, le récit de cette histoire, va marquer cœur d'une écriture indélébile.



C'est un énorme coup de cœur en tout point, je vous le recommande, âmes sensibles s'abstenir.



" Les monstres véritables ne ressemblent pas à des monstres. "



Phillip M. Margolin

C'est le troisième recueil de la série que ce le lis et c'est celui qui m'a le moins convaincu car je trouve que la thématique de l'OUIE n'a pas été aussi bien exploitée que dans les autres recueils sur la vue et le toucher. J'aime néanmoins beaucoup ce format car cela me permet de découvrir la plume de 13 auteurs de thrillers différents et ainsi m'orienter sur de nouvelles lectures. Trois nouvelles sont ressorties du lot vis-à-vis de la thématique : en top 1 "Ils écouteront jusqu'à la fin" de François-Xavier Dillard qui m'a donné très envie de découvrir sa plume et m'a fortement rappelé Le Violon d'Anne Rice (c'est un auteur à decouvrir prochainement pour moi !), top 2 : "Le diable m'a dit" de Cédric Sire (Vindicta m'attend sagement dans la PAL mais je crois que je vais le sortir très vite !) et top 3 : "Tous les chemins menent au hum" de Sonja Delzongue que j'ai trouvé original vis à vis de la thématique. J'ai regretté de ne pas avoir trouvé ce recueil aux éditions Harper Collins comme les deux précédents car ça casse un peu ma collection dans la bibliothèque. Par contre, j'ai très apprécié la présentation et la bibliographie de chaque auteur avant de lire leur nouvelle.



Il me reste maintenant à découvrir pour 2023 la thématique "Respirer le noir" et j'espère voir sortir un jour "Goûter le noir" pour que la collection soit complète !

Sincèrement, nous ne sommes pas passés loin du coup de cœur et je vais m en expliquer.



L'histoire : Emma se réveille à l'hôpital. Elle découvre un homme à son chevet, Kay, son petit ami. Enfin, c'est ainsi qu'il se présente.

Emma a été victime d'une agression sexuelle barbare alors qu'elle sortait du cinéma avec son ami... elle a été violée et elle découvre à l hôpital les séquelles physiques mais aussi psychologiques de cette agression : son utérus est abîmé de manière atroce, sa mémoire est perdue (et limite le lecteur se dit "tant mieux la pauvre") et elle a perdu l enfant qu'elle portait.



Après quelques semaines d'hospitalisation, elle rentre chez eux, dans cet appartement qui évoque des souvenirs vagues avec un homme attentionné mais qu'elle remet peu. Cet homme si intentionné qu'il en devient etouffant ...

Petit à petit des images d'un passé resurgissent mais peu distinctes. Rarement des moments heureux. Le passé de la victime Emma, tente de se faire un chemin et le moins qu'on puisse dire c'est que son enfance et même sa vie d adulte furent déjà difficiles.

Kay est possessif et peu aidant à l aider à recouvrer son passé.

Alors Emma tente par elle même...

De fil en aiguille, on découvre des pans de sa vie. On souffre avec elle et puis on en arrive à comprendre l agression...



Je ne veux rien dévoiler de plus car j en dis déjà peut être trop.



Si à 85% j'étais assez vite orientée sur l agression, j'avoue que les 15% finaud m ont scotchée. Je n ai pas vu venir le dernier chapitre, j'avais anticipé les 2 chapitres précédents mais sans aller jusqu'à ce niveau d horreur.



Alors sincèrement oui ça aurait pu être un coup de cœur et je crois que 4.5 étoiles sur 5 en témoignent.



Seulement pour moi la lecture fut difficile. 1 mois pour lire ce court roman c'est beaucoup mais c'est le temps dont j'avais besoin pour digérer sans trop souffrir les violences faites à Emma. Il existe pour tous je pense des sujets sensibles, difficiles, parfois même qui font écho et il faut savoir se préserver.



Je ne regrette aucunement ma lecture et je citerai l'autrice : les bundy et autres psychopathes nous semblent parfois irréels mais ces monstres existent dans la vraie vie.



La plume de l'auteure est bien dosée, agréable à lire. Elle évite le trash mais sa thématique nécessite des moments difficiles. J'aime son style et la lirait à nouveau car je n'ai rien à redire , elle nous emmene avec ses personnages tout en finesse.



Je vous laisse faire votre propre opinion et vous souhaite une bonne lecture.

On les regarde vivre a travers un trou . On veut tout voir, tout savoir de l'horreur. L'horreur de la vie de Rosemary et l'horrible bonheur de Eine et Jung. Cette histoire est terrible et nous attire. On tourne les pages parce qu'on est bien au chaud a regarder a l'intérieur du terrier.

Très belle surprise que ce roman. Je ne sais pas trop ce que j’en attendais mais c’est allé au-delà. C’est très noir, très réaliste, et on ne doit pas dire « trop réaliste » puisque même si l’histoire est dure, sans concession à nos pudeurs ou plaisirs de lecteurs trop souvent gâtés, ces monstres existent bel et bien (sic) et d’en nier l’existence ou la prolifération alimente le danger qu’ils font courir aux autres. Mais qui sont-ils ces monstres ?

C’est à lire dans cet excellent roman de Maud Mayeras, en suivant les aventures glaçantes de deux « enfants-monstres » persuadés que les humains leur veulent du mal mais plus que prêts à attaquer pour se défendre… Qui oserait cependant leur objecter que les adultes sont bons par nature et ne représentent aucun danger pour ceux qui sont vulnérables ?



Une intrigue remarquablement bien construite, des rebondissements qui par deux fois m’ont surprise (et j’adore être surprise, d’autant plus que cela devient rare), des personnages aux portraits très aboutis, du lieutenant Rousseau au bourreau, des enfants-monstres aux mères, et entre les chapitres qui alternent les points de vue, quelques courts contes qui à eux-seuls valent le détour. Bref, on fonce !



Extrait choisi :



« Elle se dit que le monde n’est fait que de cela, de monstres qui grouillent, qui hurlent, qui geignent, qui tuent, qui forniquent pour enfanter de nouveaux monstres.

Elle se dit que c’est sans fin.

Et que sous l’horreur, il y aura toujours pire. »