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Critiques de Maud Mayeras (957)
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Toucher le noir

Un peu « traumatisée » par la lecture de nouvelles au collège, je redécouvre depuis le début de l’année, le charme de ces histoires courtes mais néanmoins complètes ! Dans ce recueil, toutes les histoires sont très différentes les unes des autres. J’ai particulièrement apprécié les nouvelles de Solène Bakowski, Benoit Philippon, Michaël Mention et Maud Mayeras…parce ce que leur thématique ou leur approche était particulièrement originale et donnait à réfléchir.
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Écouter le noir

Voici un retour sur le petit recueil de nouvelles "Écouter le noir" d'un talentueux collectif d'auteurs/trices que j'aime beaucoup. Le tout est très divertissant. Je suis passé par tout un panel d'émotions avec ce condensé de six histoires autour de l'audition. Certaines plus qualitatives que d'autres comme dans la plupart des recueils à mon sens.



Les nouvelles que j'ai préféré sont:



- Tout les chemins mènent au Hum (perturbante et j'ai kiffé la fin).



- Ils écouteront jusqu'à la fin (Démente et démoniaque).



- Bloodline de R.J. Ellory (très touchante surprenante).



- Échos de Maud Mayeras (Torturée et émouvante).



- Quand vient le silence de Laurent Scalese (Fantastique, original).



- Le diable m'a dit... De Cédric Sire (Sanglante, quelques éléments m'ont d'ailleurs fait penser à certains crimes célèbres de Los Angeles entre autres.



Je vous recommande de découvrir ce petit recueil fort sympathique, qui se lit vite et dont les nouvelles sont plaisantes à découvrir bien qu'assez tristes, violentes et émouvantes pour la plupart !

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Hématome

Pow. J’avais déjà adoré Les Monstres de la même autrice (qui a toujours ma préférence je dois bien l’avouer), mais remettons en perspective qu’il s’agit ici de son premier roman (publié en 2007) et déjà on sent toute la promesse. Alors oui, il y a quelques petites longueurs par moment, quelques passages qui, pour moi, n’étaient pas assez approfondis mais punaise qu’est ce que c’était chouette.

Même si j’avais trouvé quelques éléments de l’intrigue, je n’étais clairement pas prête pour les révélations et le final. Vraiment, une très chouette lecture qui, pardon du terme, se dégomme. En un mot ? Foncez lire du Maud Mayeras.
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Reflex

J'avais beaucoup entendu parler de ce bouquin et je savais que, soit ce serait un coup de coeur, soit un flop .



Je dois avouer que je vais avoir du mal de donner un avis mais je sais ce qui m'a dérangé : le sujet abordé .



Ici on parle d'enlèvements d'enfants, de la douleur des parents, de l'impuissance, du vide sidéral de l'absence, du silence qui a regagné les foyers.



Iris Baudry est photographe pour l'identité judiciaire, et quand elle est appelée sur une scène de crime, pour elle, le cauchemar recommence et la replonge dans son enfer personnel, celui du meurtre de son fils.



Ici, c est l'ambiance des petites villes, où tout le monde croit se connaître, où l'on ne se méfie de personne, car rien ne peut nous arriver dans ces petites bourgades.



Pourtant, depuis de nombreuses années, des gosses disparaissent et sont ensuite retrouvés morts sans jamais que le coupable ne soit démasqué.



Cette histoire ne peut pas nous laisser indifférent, ça nous met mal à l'aise parce qu'on s'imagine tous être à la place des parents et cette idée est insoutenable.



L'écriture du roman contribue au mal être , car le rythme est lent, tout comme la traque et l'enquête . Les éléments s'assemblent avec une lenteur accablante .

Quant à la canicule, elle nous fait suffoquer tout autant que de ne pas savoir.



Ça ne plaira pas à tout le monde, mais je pense que l'auteur le savait en choisissant ce thème qui peut être rédhibitoire pour bon nombre.

En tout cas, cette lecture restera en tête pas mal de temps .
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Hématome

Amateur de thriller qui marque ?! Celui-ci est pour toi !



Emma se réveille dans une chambre d’hôpital.



Le corps meurtri



La mémoire disparue



Heureusement, à ses côtés, son compagnon Karter, qui va lui raconter quelques bribes de son agression et l’aider à retrouver ses souvenirs.



Violée … elle a perdu l’enfant qu’elle portait.



Des flashs lui reviennent parfois. La clouant sur place.



Le retour à la maison est tellement compliqué pour la jeune femme, elle ne reconnaît pas son appartement, son chat … tout lui semble inconnu.

Elle reste en constante quête de son identité, de sa vie d’avant.



C’est en fouillant l’appartement qu’elle va retrouver la trace de son père.



Enfin une personne qui va pouvoir répondre à ses questions.



Mais cette décision va tout faire basculer.



Emma sans le savoir va se jeter dans la gueule du loup … et le loup n’est pas celui qu’on croit 😈



Incroyable thriller écrit à la première personne qui nous plonge directement dans l’horreur du calvaire de l’héroïne. On s’attache très très vite à Emma.

Tout s’enchaîne très vite grâce aux chapitres courts et à la plume très fluide.

C’est une intrigue d’une force implacable qui m’a donné des sueurs … mama mia c’était haletant 😰



C’est le second de #maudmayeras que je lis et punaise c’est la seconde grosse claque que je prends🔥



⚠ warning quand même !!! Il y a une scène de viol vraiment très violente et compliquée à lire.
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Frissons noirs

Livre qui se lit plutôt rapidement, avec des nouvelles de différents auteurs du genre policier / thriller.



Moi qui aime les romans policiers, j'ai été un peu choquée par le type d'histoires et les dénouements notamment... Mais bon, je suis peut-être juste un peu trop sensible :)
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Frissons noirs

Voici un retour sur le petit recueil de nouvelles "Frissons noirs" d'un talentueux collectif d'auteurs/trices que j'aime beaucoup. Le tout est très divertissant. Je suis passé par tout un panel d'émotions avec ce condensé de six histoires autour de l'audition. Certaines plus qualitatives que d'autres comme dans la plupart des recueils à mon sens.



Les nouvelles que j'ai préféré sont:



- Bloodline de R.J. Ellory (très touchante, surprenante).



- Échos de Maud Mayeras (Torturée et émouvante).



- Quand vient le silence de Laurent Scalese (Fantastique, original).



- Le diable m'a dit... De Cédric Sire (Sanglante, quelques éléments m'ont d'ailleurs fait penser à certains crimes célèbres de Los Angeles entre autres.



Je vous recommande de découvrir ce petit recueil fort sympathique, qui se lit vite et dont les nouvelles sont plaisantes à lire bien qu'assez sanglantes (sans jamais tomber dans le gore), violentes et émouvantes pour la plupart !

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Lux

Lux est un roman noir un peu étrange qui aborde de nombreux thèmes, peut-être un peu trop, ce qui fait que de prime abord je me suis sentie perdue, parce que la ligne directrice m'a échappé longtemps et que je ne voyais pas où l'autrice voulait en venir. Mais c'est aussi une lecture envoûtante qui restera comme une brûlure au fer rouge en raison de thèmes très forts liés à la famille notamment, et surtout de la plume acérée et presque viscérale de Maud Mayeras. C'est un roman très sombre, souvent dérangeant, qui met en scène des personnages torturés et ambigus dans une histoire terrible, rendue plus dure encore par les mots de l'autrice. Des mots qui chahutent, qui frappent, cognent, écorchent, blessent, coupent, qui serrent, qui étouffent, qui brûlent aussi, qui expriment la douleur, la noirceur et toute l'horreur du monde des humains. Une écriture qui sort, on le perçoit de manière intense, des tripes et du coeur ; voilà pourquoi je l'ai qualifiée de "viscérale". Malgré tout, la lumière - Lux - est toujours là. Elle surgit où et quand on ne l'attend pas forcément, tellement petite et faible, et en même temps si vivante et puissante qu'on ne peut que reprendre son souffle avec elle et, jusqu'au bout, espérer. J'ai lu les cent dernières pages en apnée et la fin m'a secouée et retournée. Je pourrais continuer pendant longtemps sans parvenir à expliquer ce que ce roman représente. Parce que Lux n'est pas un bouquin qui se raconte, c'est un bouquin qui se ressent.
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Les Monstres

Un roman dur et prenant qui laisse peu de place à l'optimisme. C'est noir, sombre, poisseux de réalisme sur le conditionnement du comportement humain.



Un livre marquant qui baigne le lecteur dans un climat oppressant et anxiogène jusqu'à la fin.



Un début un peu lent mais primordial pour décrire la vie ou plutôt le calvaire enduré par les protagonistes principaux.



Un roman fictif, certes, mais remplit de vérité où l'auteure dose avec justesse l'horreur sans tomber dans la surenchère.
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L'amour maternel

Ce recueil de nouvelles tente de répondre à la question, jusqu’où peut aller l’amour maternel ?

La réponse est : très très loin !



Caroline Vallat a rassemblé dix nouvelles sous le thème de l’amour maternel... thème qui semble universel, mais il y a autant d’amours maternels, de preuves, de formes d’amour que de mères. Des mères louves, prêtes à tous les sacrifices pour maintenir leurs petits en sécurité, des mères innées, qui portent cette envie de maternité et de materner dans leur chair ; des mères paumées, sombres, mères-ogresses, mères d’enfant mort, mères surprotectrices, vengeresses... Celles qui font semblant, celles qui ne veulent pas être mères, celles qui voudraient mais ne savent pas comment s’y prendre ; celles qui ont failli, pas par négligence ni manque d’amour, mais parce que l’adolescence est une étape mais que le harcèlement est sournois... Certaines de ces histoires vous hanteront longtemps. Plusieurs m'ont émue, je pense à La Gorge de Maud Mayeras, aux Deux mères de Romain Puértolas, deux époques totalement différentes, et des situations extrêmes.



Qu’elles soient mères d’aujourd’hui, avec les problématiques modernes comme le harcèlement scolaire, la dépression post-partum, l’adoption, les violences conjugales, des mères du Moyen-Âge, du XIXème siècle, elles ont toutes en commun cette maternité qui les sublime parfois, les révèle aussi dans la force, la noirceur, et parfois la perte de soi.



On lit des mamans dont on rêve, qui font peur, qui font rire, pleurer, qu’on admire, qu’on déteste aussi, qu’on voudrait voir disparaitre. Chaque auteur a mis de son univers littéraire dans sa version de la maternité, bousculant parfois le lecteur. Le tout forme un arc-en-ciel de mères inoubliables.




Lien : https://www.instagram.com/zo..
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Hématome

Une jeune femme se réveille dans une chambre d'hôpital sans savoir qui elle est ni pourquoi son corps n'est que douleur.

Son compagnon Karter lui apprend qu'elle a été agressée et violée.

À sa sortie, Emma est assaillie de flashs terrifiants et essaie de reconstituer le puzzle de sa vie.

Ses souvenirs ne lui apportent aucune compréhension ni aucun réconfort bien au contraire.



Un roman Noir totalement addictif.

Un début où nous sommes au chevet d'Emma dans sa chambre d'hôpital avec ses blessures et les conséquences qui la bouleversent.

Des hématomes et cicatrices, mais cela ne sont pas le plus important.

De retour chez elle dans cet appartement qu'elle ne reconnaît pas, Karter est vraiment aux petits soins de sa princesse.

Un homme attentionnnai qui lui dévoile par petites brides sa vie d'avant l'agression, il ne veut pas la brusquer.

Emma essaie de faire le lien avec ses fashs et sa mémoire qui revient peu à peu, la moindre incertitude est minutieusement expliqué par son compagnon cela la rassure, mais tout n'est encore pas totalement clair et les doutes s'installent pour elle et pour nous également.

Ce roman est un page turner palpitant et surtout très noir. Une psychologie parfaitement bien travaillé pour les protagonistes.

Certaines scènes sont horribles avec beaucoup de cruauté.

J'ai adoré reconstituer le puzzle de la mémoire d'Emma avec des rebondissements captivant.

Une femme qui est incroyablement forte qui ne renonce en rien, c'est une battante et nous le prouve dans toutes les circonstances possibles.

L'auteure nous tient en haleine avec le passé d'Emma, j'ai été en alerte sur les moindres petits détails et j'ai bien fait, mais cela n'a pas suffi à comprendre la conclusion finale avant la toute fin.

L'auteur m'a complètement manipulé, j'ai été aveuglé par les événements qui m'ont paru tellement crédibles.

Le dénouement m'a littéralement scotché sur place, j'ai pris une claque monumentale.

Punaise qu'est ce que c'est bon de lire une pépite pareille.

Un coup de cœur que je n'oublierai pas de sitôt.

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Frissons noirs

Quelle surprise quand j'ai découvert ce petit recueil de nouvelles qui ressemblait en tout point, (notamment avec sa couverture et les auteurs présentés) à un autre que j'avais adoré.

Et très vite j'ai compris que Frissons noir était une émanations de "écouter le noir".

On retrouve ici aussi 6 nouvelles pour mettre vos sens en péril.

Ici la Nouvelle, vous avez vu j'y ai mis une majuscule, retrouve toute sa splendeur. Car en fiction, la nouvelle est un art compliqué. Un art très codé. C'est une belle façon de faire connaissance avec un auteur. de découvrir un auteur.

Une façon de comprendre sa façon de construire une histoire, de décortiquer sa construction mentale. de découvrir son style, sa patte, son écriture. Une première approche souvent très instructive.

L'auteur n'a que quelques pages pour exprimer tout son talent. Il doit nous convaincre et nous emporter avec peu de mots.

La nouvelle est vraiment un art subtil

Et dans ce recueil, quelques-uns des représentants français de la littérature de suspense jouent le jeu de cet art bien particulier qu'est la nouvelle. Les textes jouent eux aussi avec le thème imposé de l'audition.

Et avec nos 6 maîtres du noir français on n'en voit de toutes les couleurs. Et il nous emporte à tous les coups !


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Hématome

Après avoir adoré ‘Les monstres’, je retrouve avec plaisir la plume de Maud Mayeras.



Dans ce roman, raconté à la première personne, nous sommes plongés dans la tête d’Emma qui vient de se réveiller complètement amnésique à l'hôpital. Elle apprend de la bouche de son compagnon, Karter, qu’elle a été agressée et violée devant ses yeux. De retour chez elle, Emma, aidée par Karter, part à la recherche de ses souvenirs.



J’ai trouvé le choix de l’auteure de nous raconter l’histoire au travers des yeux d’Emma très intéressant. Cela m’a permis de m’imaginer à sa place et c’était un sentiment glaçant. Petit à petit, au gré des discussions, des situations, des objets se trouvant dans l’appartement, Emma retrouve petit à petit la mémoire et nous plongeons avec elle dans l’horreur.



Ce livre confirme tout le bien que je pense de l’auteure et je vais m’empresser d’aller découvrir ses deux autres romans.

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Reflex



J’ai vraiment découvert Maud avec Hématome, elle m’a laissé des bleus à l’âme en me prenant dans les griffes de cette noirceur sur et sous cutanée. A ce titre, j’avais décidé de préserver sa prose tel un grand cru : l’ouvrir avec respect pour une occasion particulière. A croire que ce moment est arrivé pour me permettre de sonder cet opus à nul autre pareil.



Certains seront désorientés par le qualificatif de la couverture : thriller, car l’intrigue n’est dans un premier temps pas mise en avant et le rythme est très lent. L’auteure s’attache d’abord à son personnage principal : Iris, enfin plutôt i-Iris. En effet, cette jeune femme est b-bègue, pas banal dans un roman. Mais je vous rassure Maud n’en abuse pas outre mesure d’autant que les dialogues ne constituent pas l’essentiel du récit. Ici le psychologique prime mais pas que.

Maud Mayeras propose une expérience littéraire. D’habitude, le lecteur utilise ses yeux et son cerveau pour aborder un bouquin. Céans l’auteure nous invite à aller plus loin, à recourir à l’intégralité de nos sens. Ressentir le grain de peau tel le monstre, planant au-dessus de cette œuvre, après avoir assommé ses victimes. Ecouter les frémissements de la campagne environnante ou le ronronnement de la superduke de l’héroïne et surtout les silences à l’instar des titres de chapitres qui constituent une partie de l’intrigue. Goûter à cette canicule qui assèche la ville, rend les corps moites et les esprits proches de l’implosion. Humer l’odeur de la vase d’où certains corps émergent à s’en boucher le nez tant le fumet est insupportable quand ceux-ci sont en décomposition, sillonner dans le parfum d’Iris pour aller à leur découverte.

Mais surtout, il faut voir grâce aux yeux d’Iris et plus particulièrement par le prisme de l’objectif de son appareil photo. Son métier de photographe de l’identité judiciaire l’entraîne à un regard singulier. Un cadrage professionnel. Iris n’est plus alors la messagère des dieux mais un témoin pour la postérité au travers de ses clichés.



Maud c’est surtout, en terme d’écriture, un éléphant au milieu d’un magasin de porcelaine (de Limoges évidemment). Elle vous chope par la noirceur de ses écrits mais aussi par l’alternance de ses phrases tantôt « simples » anecdotiques, tantôt chocs, elle vous retourne le cerveau et vous n’avez plus qu’à ramasser les morceaux. Elle « n’aime pas », comme nombre de début de premiers paragraphes, vous laisser tranquille. Vous touchez le fond de cette mélasse putride et bien creusez encore pour découvrir l’innommable. Vous aurez tout juste le droit à un moment de répit accompagnés de Lauren et Fred dans un lavoir.

Elle joue aussi à utiliser toute l’ampleur de certains mots. Amour en fait partie, l’amour c’est beau, c’est tendre, ça se partage, ça se donne mais ça emprisonne parfois, on peut étouffer d’être trop aimé, trop protégé. L’amour, amore, à mort… L’être aimant peut alors prendre la forme d’un monstre bicéphale, voire androgyne.



Maud Mayeras offre dans ce livre une plongée dans les entrailles humaines, elle dissèque les mécanismes de l’âme, surtout quand ceux-ci sont chauffés au rouge par les feux de l’enfer du mal, de l’esprit qui saute un maillon pour se recréer une réalité à jamais disparue. Allez maintenant souriez, mais jaune, clic clac, hop c’est dans la boîte, celle de Pandore qui doit rester à jamais sceller. Maintenant, un grand bol d’air après cette lecture suffocante mais ô combien jouissive.

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Hématome

Si votre peau se colore de plaques sombres, si des coups invisibles vous entaillent le visage, si des douleurs insoutenables vous perforent le ventre, alors votre lecture est vivante. Alors votre roman s'agrippe à vos poignets, et le fluide glacé qui coule dans les veines du personnage principal bat dans vos artères.

Il m'a fallu un paragraphe pour devenir Emma.



J'ai connu l'enfer d'une femme qui s'éveille après une agression terrible, violente. Un viol fracassant dans une ruelle sombre, alors qu'elle rentrait du cinéma avec l'homme qui partage sa vie. C'est son image, celle de Karter, qui se présente devant ses pupilles brûlées par la lumière vive. Un visage particulier, abîmé. Mais le visage d'un homme aimant. Il est sa mémoire et son soutien robuste.



Mais comme Louis Aragon, cité par Maud Mayeras en ouverture de ce terrible thriller l'énonce : "la lumière de la mémoire hésite devant les plaies." Emma va hésiter, beaucoup, parce que ce qu'elle a à découvrir est terrifiant. Et elle ne nous épargne rien, sous ses abords moqueurs et ses balafres qu'elle arrange du mieux qu'elle peut. Cette poupée de chiffon, cette princesse dans un cadre doré, un appartement de haut standing, repère des détails qui clochent, dans ce Où est Charlie macabre...



Ce roman m'a totalement envahie, possédée, j'ai perdu pied, embarquée dans l'appel d'air de cette jeune femme si proche de mes aspirations ! Et j'ai tremblé avec elle, face à ces doutes pesant sur les épaules d'une femme soumise à la violence, sans comprendre quelle réaction adopter.



"Je ne réponds pas. Ses yeux restent fixés sur moi pendant quelques secondes. II attend qu'un mot sorte de ma bouche. N'importe lequel. Pour se jeter dessus et le déchiqueter en petits morceaux. La moindre phrase et il me fera chialer comme une gamine. Alors je me tais je regarde mes pieds qui pèlent en grimaçant, histoire de changer de sujet. Il souffle soudain entre ses dents et abandonne."



Et que dire de la chute finale qui m'a totalement soufflée !! Je ne m'attendais pas du tout à ce dénouement, je me suis retrouvée happée par cette fin qui n'en finit pas de grincer lugubrement a mon oreille. Hématomes est le premier roman de Maud Mayeras. Je vais aborder les autres, tous les autres, avec un respect immense dû aux plus grands armateurs de psychopathes !



Petit bémol cependant, Maud, tous les becs de lièvre ne se valent pas ^^
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Hématome

Emma se réveille à l'hôpital après plusieurs jours de coma. Elle a perdu la mémoire et apprend qu'elle a été la victime d'une agression physique ultra violente et traumatisante..



Au-delà du choc de son agression, et des douleurs physiques, Emma doit aussi affronter celles qui sont ancrées dans sa tête.

Celles qui ne se réparent pas..



Nous embarquons avec Emma, et nous l'accompagnons l'estomac accroché lors de sa convalescence.



Elle doit tout recommencer.

Affronter le monde extérieur.

Panser ses plaies béantes qui ont ravagées son corps et son esprit en quête de son passé et de qui elle est.



Une poursuite d'identité difficile à assimiler, pour Emma.

Innomable, indigeste, impitoyable.



Le récit est divisé en plusieurs parties, parfaitement insérées dans l'intrigue qui apportent cohérence et fluidité au roman. Un délice à lire, agréable, avec des chapitres aussi percutants que choquants.



Un énorme coup de cœur pour ce thriller sanglant, éprouvant à lire..



J'ai serré les dents lorsque j'ai lu la description des sevices subi par Emma. C'est affreusement horrible.



Le dénouement ? Mais WOW ! Difficile de trouver les mots assez forts pour exprimer ce que j'ai ressenti !

Pas le temps de reprendre son souffle, l'auteure nous délivre une fin rythmée, suffocante et qui nous tombe sur le dos sans prévenir. Exceptionnelle !



Merci à l'auteure pour ce roman qui m'a touché aux tripes et qui me marquera longtemps.
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Hématome

Dans ce récit à la narration à la 1ère personne, nous faisons la connaissance d'Emma qui vient de subir une terrible agression.



Malgré le style d'écriture, je n'ai pas réussi à "m'identifier" à Emma et j'aurais aimé qu'il y ait d'autres points de vue que le sien.



Emma est déterminée à retrouver la mémoire et comprendre ce qui lui est arrivée (jusque là, c'est normal) mais l'auteure se focalise dessus au détriment du désir que pourrait (devrait?!) ressentir Emma de découvrir qui est son agresseur ou même sur le fait d'exprimer les douleurs physiques et/ou psychologique de son personnage principal.



Je n'ai pas eu d'attachement aux personnages et Kay m'a agacé avec son côté trop mielleux.



Quant au coupable, je l'ai identifié dès son apparition dans l'histoire mais les révélations qui s'en suivent, furent des plus surprenantes.



Concernant le final, je n'ai rien vu venir mais il ne m'a pas bluffé pour autant : il y avait pour moi quelques invraisemblances.



Sur la construction du roman, je dirai que :

- Le début de l'histoire est un peu long mais nécessaire à la découverte (psychologique) des personnages.

- Certaines descriptions m'ont d'abord paru inutiles mais elles prennent finalement tout leur sens à la fin.

- J'ai bien aimé les parties en italiques représentant les souvenirs d'Emma qui apporte une autre dimension.

- Et même si je n'ai pas vraiment apprécié le final, c'est un roman qui tient la route avec une tension et un sentiment de malaise qui nous accompagneront tout au long de l'histoire.



En revanche, c'est un thriller psychologique avec certaines scènes et descriptions très pénibles à lire et à imaginer.





En bref : Après avoir lu et adoré "Les monstres", je ressors un peu mitigée de cette histoire qui ne m'a pas convaincue (mais je garde à l'esprit qu'il s'agit su 1er roman de l'auteure).
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Les Monstres

Les monstres de Maud Mayeras sont un mélange doux-amer de bizarrerie, de tendresse, d'ingéniosité, d'intelligence, d'horreur, de terreur et de bonne littérature. Ces ingrédients ont eu sur moi un effet d'attirance-rejet qui ma plongée dans un état de confusion étrange. Envie de retrouver ces personnages intrigants et peur de cette anormalité dérangeante... Tout cela en même temps.

Ce n'est pas la première fois que la plume de cette auteure a cet effet sur moi.

Si Reflex m'avait intensément surprise lors des dernières pages, Les monstres n'ont pas eu cet effet de surprise finale. Mais la tension habile tout au long du roman m'a époustouflée et fascinée.

Une excellente lecture tendue et peu agréable dans les sensations mais fort dépaysante et innovante dans son style.
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Reflex

C'est le deuxième roman de @maud_mayeras mais le premier que je lis et franchement je ne suis pas déçue.

Dès les premières pages, vous êtes dans le bain.



Vous allez suivre Iris Baudry, une photographe de l'Identité Judiciaire. Elle va être appelée sans une affaire de meurtres en série sans sa ville natale, mais qui peut être ce tueur alors qu'il est derrière les barreaux celui de son fils il y a 11 ans.

Les chapitres alternent entre le moment présent et le début des années 1920, où veut nous emmener l'auteure ?



Je ne pouvais plus lâcher le roman tellement je souhaitais savoir le lien entre ces deux époques, suivre les aventures d'Iris.

Je le conseille sans hésitation, un très bon thriller.
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Les Monstres

Il faut avoir le cœur bien accroché pour découvrir ce roman. L’esprit joue des tours et le monde extérieur peut être meurtrier quand celui ci se retrouve manipuler par l’écriture de l’homme et son interprétation de la réalité. Âme sensible s’abstenir
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