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Citations de Maurice Clavel (11)


Peut être raconterai-je au long de ce livre cette longue agonie qui m'a poussé à croire.Comment pendant cinq ans,je fus fou,idiot,suicidant,suicidaire,gibier d'hôpitaux ou d'asiles,comment mon être craqua et fut recréé.
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Un système où le spirituel des hommes est entièrement investi dans le temporel, ou nié à son profit, n’a lui, aucune chance d’échapper à l’Inquisition.
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-- Claude Mauriac : " Quel émerveillement .... ce petit livre rouge , d'un rouge jamais vu .
-- Jacques Julliard : " Voici l'histoire de Lip , telle qu'en elle-même , Maurice Clavel la change , le réel se trouve transfiguré . Un livre inspiré . Il y a de quoi dérouter ou scandaliser bien des lecteurs .
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Tout à commencé l'an dernier il y a maintenant dix-huit mois,un jour de la fin de mars 1960,au début du crépuscule.
Je commençais à brûler mes toiles ,comme tant d'autres peintres ,bien plus illustres ,quand on frappa à ma porte avec une lente douceur,prolongée......
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En vérité le Christ nous a beaucoup perturbés.Nous sommes des régressés absolus.Nous sommes des psychotiques ontologiques.Il n'y a pas plus grave...Et pour ma part depuis le début de ma conversion chrétienne,j'ai très précisément un encéphalogramme de crétin psychotique à l'agonie.J'y vois,en tremblant d'espoir,le signe que je suis un chrétien incurable.
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La folie de la croix n'est peut être pas une métaphore.Oui,régression psychique totale-régression à notre origine divine-ou encore à l'occasion d'un choc invasion et emportement de nos structures psychiques par le fondamental refoulé.
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Ils parlaient ce langage républicain que cent ans de comices ont tant avili chez nous, mais leur zèle, la gravité de l’Islam et jusqu’à leur prononciations de gorge – butant sur les mots longs, ils semblaient s’y prendre à deux fois par émerveillement et respect – lui rendaient un âge d’or. Ils employaient avec leur rudesse fraîche des termes peu usité, délicats : ainsi Danièle me disant de Djemila : « Elle faisait de très jolies robes » ; eux : « C’était une couturière… finie » : Danièle : « Elle flirtait à tour de bras » ; eux : « Elle se fiançait éperdument. » Leurs mots, leur accent donnaient le soupir des choses, parfois le fond, l’au-delà : ainsi disaient-ils encore de Djemila « fragile » au lieu de « futile ». Ils avaient les rougeurs et les cachotteries de l’amitié : un jour, ils n’osèrent pas m’annoncer une manifestation de rue que j’eusse aimé rendre compte et me la firent manquer, de peur qu’elle n’échouât. Un autre jour – se méfiaient-ils de leur gaucherie ou de mon aisance en paroles ? – au beau milieu d’un entretien, ils s’interrompirent, et tous, clignant de l’œil vers moi, à pleine face, rugirent en chœur : « Ah, ah, ah ! » Cela devint entre nous un signe de retrouvailles, mieux qu’un mot, à défaut d’une chanson d’autrefois commune.
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En France, le massacre mutuel était de règle, mais les hommes de Messali avaient peu de chances, répugnant à tuer en gros. « Nous tuons les tueurs : mais il faut savoir qui c’est, être sûr. Alors nous faisons d’abord des enquêtes. Et ces enquêtes à leur tour nous coûtent des morts. Alors… » Geste vague. En Algérie, toujours en vertu des principes, ils s’abstenaient d’assassiner les femmes et les enfants, ce qui leur ôtait tout espoir de se révéler au monde.
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Elle était snob sans la foi du snob.
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Ils aimaient l’amour : naguère, sournoisement, ils venaient s’y livrer en France et déploraient leur faiblesse d’un air si joyeusement déconfit devant leurs amis de gauche que ceux-ci menaçaient – blague rituelle – : « Je le raconterai au Parti ! » Ils entendaient le Grand Parti, le même qui aujourd’hui les tue, ou y aide.
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Du temps que nous étions la plus puissante nation du monde, polie, féroce, ils s’étaient pris à rêver la leur dans la banlieue de Paris, grouillement de cahutes, planches pourries, vieilles tôles ; hôtels noirâtres où ils s’entassaient à cinq ou six par chambre, soupente ou cave ; fosses à même la terre des terrains vagues, parfois. Ils envoyaient leur paye à leur famille. Idéal, misère : l’autre siècle s’en fût ému en images ; Hugo, dans la manière du Crapaud et de l’Ane, eût repris leur sobriquet, les Ratons, pour opposer à plaisir trous d’ombre et fronts de lumière. Eux-mêmes s’étaient appelés, à leurs débuts, avec Messali : l’Etoile – et y pensaient encore souvent.
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