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Citations de Maurice Rajsfus (60)


La longue histoire de la répression policière est émaillée d'épisodes meurtriers. Certes, la poudre ne parle pas toujours, mais la malfaisance est constamment à l'ordre du jour. Les minorités fragiles sont les premières menacées.
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Il ne prétend pas à la “neutralité“ : comment voulez-vous être “neutre“ face a une telle violence, une telle indignité ? (Ludivine Bantigny - Préface)
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Le président Laval a proposé que, lors de l'évacuation des familles juives de zone non occupée les enfants de moins de seize ans soient emmenés eux aussi. (note adressée le 6 juillet par le SS Dannecker à Adolf Eichmann)
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Dans un souci d'humanité, le chef du gouvernement a obtenu – contrairement aux premières propositions allemandes – que les enfants, y compris ceux de 16 ans, soient autorisés à accompagner leurs parents. (Compte rendu du conseil des ministres du 10 juillet)
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Bien avant que l'Allemagne nazie, qui occupe les trois cinquièmes de la France, ne dicte sa loi au gouvernement de la zone dite libre, Pétain et ses ministres se préoccupent déjà de réprimer les étrangers, “cause des malheurs“ du pays et, plus directement, les Juifs. 
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Finalement, la police n’a jamais varié dans sa nature profonde, et les policiers “républicains“, issus de la Résistance, ne furent jamais que l’apparence d’une réalité trompeuse. Nous en sommes régulièrement les témoins lorsque les institutions cèdent à la tentation totalitaire et qu'il paraît nécessaire de donner l'illusion d'une société libérale à une population persuadée que la France dispose toujours d'une police démocratique…
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En une journée, ces hommes d'ordre tellement dociles depuis quatre ans se sont intégrés dans la communauté résistante.
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La police s'est transformée tranquillement en instrument d'un pouvoir totalitaire qui ne sait plus quel gage donner aux nazis pour prouver sa bonne volonté.
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Analyser le comportement de la police française à l'époque du régime de Vichy peut aider à comprendre son attitude en toute période plus ou moins troublée. La traque aux Arabes et aux Noirs, en régime démocratique, ne lui pose pas davantage de problème que la chasse aux juifs sous l'occupation nazie. L'ordre public n'a pas de moral !
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Les corps de police n'ont pas été créés pour protéger les citoyens mais, avant tout, pour conforter prioritairement le pouvoir établi.
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Cinquante ans après la défaite du nazisme, la France a toujours honte de son passé vichyste, de sa police qui s'est mise au service de la Gestapo. Au point de cacher cette histoire.
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Les policiers français ont été fidèles à la consigne de l'occupant nazi, de juin 1940 à août 1944. C'est là un fait que nul ne peut sérieusement nier. (…)
Ce serait une erreur d'isoler les années noires de l'Occupation pour s'intéresser au comportement de nos forces de l’ordre. En effet, au cours des années 1930 – pour ne pas remonter plus loin dans le temps – puis durant la guerre d'Algérie, de 1954 à 1962, en mai 68 et tout au long des années Marcellin, enfin sous les ordres de Charles Pasqua, la police française s'est toujours montrée à la hauteur de la confiance que les hommes d'ordre mettent en elle.
Sur le terrain, la police n'est pas plus républicaine qu'elle n'est une institution représentative de la démocratie authentique. Elle a toujours formé un corps de fonctionnaires habitués à l'obéissance aveugle. Ces civils en uniforme ont, en chaque occasion, jugé utile d'aller au-delà des ordres reçus, d'améliorer le rendement, d’être performants. Les policiers sont pour la plupart des citoyens qui se situent au-dessus des lois qu’ils sont censés faire respecter.
Le gardien de la paix parisien n'avait pas plus d'état d’âme, le 9 février 1934, lorsqu'il fusillait à bout portant les manifestants, dans le 10e arrondissement, que lorsqu'il participait aux rafles contre les juifs immigrés dans Paris, de 1941 à 1944. (…)
Durant toutes ces périodes, la police était égale à elle-même. Avec un savoir-faire identique, quels que soient les groupes humains réprimés. Il est donc évident que le policier opérant pour le compte de la Gestapo, au temps de l'occupation, ne se sentait pas spécialement coupable de complicité de crime contre l'humanité. Livrer aux nazis des juifs immigrés, des communistes, des gaullistes ou des francs-maçons, ne lui paraissait pas particulièrement délictueux. Il contribuait simplement à “nettoyer“ la France et se faisait sans doute une haute idée de la qualité de son intervention.
De son côté, la France profonde, celle du Chagrin et la Pitié, ne pouvait accepter, longtemps après la Libération, que l'on puisse suspecter nos braves “képis“de collaboration active avec l’ennemi. L'histoire leur a d'ailleurs donner raison puisqu'en septembre et octobre 1944, guère plus de 3 % de ces policiers seront momentanément écartés de la Grande Maison.
Est-il étonnant de constater que, lors de la vaste exposition “La Préfecture de police, des origines à nos jours“, proposée aux parisiens tout au long des mois de septembre et octobre 1994, à l'occasion du cinquantenaire de la Libération de Paris, il n'était nullement fait allusion au rôle de la police durant les quatre années de l’Occupation. (…)
En ces années 1990, certains policiers se comportent avec les Maghrébins et Noirs, tout comme leurs anciens le faisaient avec les juifs, en 1942. Certes le danger n'est plus le même pour le paria, mais la pugnacité policière n'a pas varié. Et la population est toujours indifférente…
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Se souvenir, ce n’est pas cultiver la haine comme on le ferait avec un ennemi héréditaire. C’est surtout marquer un jalon de l’histoire et chercher à comprendre pourquoi l’homme est capable d’exactions telles que l’imagination est insuffisante pour les concevoir. 
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Il est déjà clairement établi que seule la police française passera à l’action dès que l’ordre lui en sera donné.
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Nous ne savions pas que c’était la police française que nous devions craindre.
Nous ignorions que cette institution irait au-devant des revendications des nazis.
Comment pouvions-nous envisager que les chefs de la police française allaient suggérer à la Gestapo, non seulement l’arrestation des femmes, mais également celle des enfants.
Hypothèse invraisemblable.
Complices forcenés des bourreaux, les responsables de la police française estimaient qu’il ne devait pas rester de traces de leurs méfaits.
Il ne fallait pas de survivants pour se souvenir des exactions commises en France par des Français.
Les enfants ne devaient pas pouvoir témoigner sur l’assassinat de leurs parents.
Au four, les enfants ! 
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Il n'est permis de prolonger la vie humaine que quand on abrège ses tourments.
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" Dans un pays où la police parle bien plus de ses droits que de ses devoirs , quel espace de liberté peut bien subsister pour ses citoyens ? Ces droits revendiqués par les policiers , ne peuvent que signifier , parallèlement , le renoncement à la critique quant à la qualité de leurs activités . Lorsque la parole du policier ne peut être réfutée , c'est toute la liberté d'expression qui se trouve mise en cause . Il est nécessaire que des témoins ou des observateurs se fassent entendre . C'est le rôle qu'a tenté de jouer , depuis le printemps 1994 , l'observatoire des libertés publiques et son bulletin mensuel " Que fait la police ? "
Avons-nous réussi à décrire les aspects malfaisants de la police et à sensibiliser les esprits ? Peut-être pour une minorité . Sans doute pas pour le plus grand nombre . Est-ce une raison pour renoncer ? Sans doute pas ! "
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Dans mon livre " La police et la peine de mort " , j'ai tenté d'analyser les 196 meurtres " légaux " , commis par des policiers ordinaires , entre 1977 et 2001 .
Il était possible parmi les 61 victimes pour lesquelles " l'origine " était connue , de relever :
- 39 algériens ou maghrébins
- 9 africains noirs
- 6 tziganes ou gitans
- 2 antillais ( sans doute pris pour des africains )
- 1 turc
- 1 chinois
- 1 cambodgien
- 1 yougoslave
- 1 anglais
L'âge moyen des victimes s'établit à 19 ans .
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Maurice Rajsfus
Les policiers français ont volé des années de vie à mes parents . Tous ont participé aux rafles quand ils étaient requis . Pratiquement pas un seul n'a démissionné . Si la police française ne s'était pas mise aux ordres , jamais il n'y aurait eu autant de dégâts . Il y a eu 250 000 déportés de France , dont 76 000 juifs , les autres étant , pour l'essentiel , des communistes et des gaullistes ......
Que dire de ce policier qui , rendant compte à la préfecture de sa mission , ose écrire le 22 juillet : " Le Vel d'Hiv est évacué . Il restait 50 juifs malades et des objets perdus , le tout a été transféré à Drancy . " .........
Je considère le sionisme comme un projet présenté comme " généreux " par ses initiateurs et qui a rapidement dérivé en une entreprise raciste . Je dénonce l'utilisation de l'accusation d'antisémitisme qui est , selon moi , devenue une arme brandie contre tous ceux qui s'opposent au sionisme , idéologie active qui ne saurait souffrir la moindre critique ...........
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Extrait de la préface de Pierre Vidal-Naquet :

Le livre de Maurice Rajsfus n'est pas de ceux qu'on se " réjouisse " de présenter au public . Dès le moment où son auteur , que je ne connaissais pas , m'a donné le titre de son ouvrage " Des juifs dans la collaboration " et son sujet " l'Union Générale des Israélites de France ( UGIF ) " , il m'a paru clair qu'il allait au-devant de risques terribles et pas seulement celui d'être mal compris , celui au contraire d'être trop bien compris ; c'est dans la mesure ou il s'agit d'un ouvrage non gratuitement injurieux mais compromettant , au sens fort du terme , que j'ai accepté ( en dépit de certaines divergences sur lesquelles je reviendrai ) d'écrire quelques pages au seuil de son ouvrage .
La loi du 29 novembre 1941 a donc créé .... une " union " censée représenter face aux pouvoirs ( Nazi en zone Nord et gouvernement de Vichy en zone Sud ) l'ensemble de ceux qu'on appelait " Les juifs " .
Partout où s'établissait leur pouvoir les nazis firent de même : Judenrat ( conseil juif ) à Varsovie , Joodsche Raad de Hollande , etc ...Ce qui distingue cependant l'UGIF de ses semblables , est qu'elle fut crée , par un texte français publié au " Journal Officiel " .
SUITE DE CE TEXTE VISIBLE EN LISANT UN EXTRAIT DU LIVRE SUR LE SITE .
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