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Citations de Maurice Zundel (106)


Alors glissa
Parmi les feuilles sans bruit un petit bruit
Né du soupir même que le silence exhale.
Comment suggérer mieux la muette polyphonie du silence et sa présence comme de quelqu’un qui se murmure en vous ? (Hymne à la joie, p. 23).
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Presque tous les hommes portent un masque qu'ils ont pris instinctivement pour défendre le secret de leur âme. Ils en ont tellement l'habitude qu'ils oublient de l'ôter, et ils finissent par ne plus connaître le visage de leur nativité.
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La trinité veut dire qu'en Dieu l'amour tend vers l'autre.
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Dieu ne nous domine pas, il nous attend
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Quand dans l'émerveillement de la musique, de l'architecture, de la peinture, de la nature ou de l'amour, vous vous sentez délivré de vous-même, votre regard se porte sur la beauté et, tandis que vous vous perdez de vue, vous vous sentez exister avec une plénitude incomparable. Et c'est à ce moment là justement que la vie atteint son sommet, quand cessant de vous regarder vous n'êtes plus qu'un regard vers l'autre.
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Maurice Zundel
L’homme le plus doué, le plus puissant, dès qu’il cesse d’aller vers l’autre, immédiatement devient stérile parce que tout ce qu’il a, tous ses dons, tous ses talents, ne font plus que graviter dans ce moi animal qui est un moi esclave.
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C'est de l'humanité qu'il faut faire le corps et le sang du Seigneur.
L'hostie, c'est l'homme, car ce n'est pas pour être dans un tabernacle que le Seigneur demeure parmi nous.
C'est pour être le ferment qui nous divinise et qui nous transforme en lui.
Le seul tabernacle, c'est l'homme...
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Que pouvons nous aimer dans les autres, que pouvons nous respecter, à quoi pouvons nous, en eux, nous consacrer, éventuellement nous sacrifier? Ce n'est pas bien sûr, à leur moi complice, biologique, animal, passionnel, qui fait d'eux des esclaves d'eux-mêmes, comme nous le sommes si souvent de nous même.
Ce que nous pouvons aimer dans les autres, c'est leur libération et leur grandeur possibles, c'est leur dignité virtuelle, c'est leur vocation d'être source et origine, leur capacité de devenir une valeur, un bien universel irremplaçable.
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Et maintenant il connaît qui il est, et maintenant il existe authentiquement , et maintenant il est devenu vraiment homme, dans ce dialogue avec un Autre, où il expérimente ce que Rimbaud a si parfaitement exprimé, sans savoir peut-être tout ce que ce mot recouvrait: "Je est un autre".
Il a trouvé l'Autre en effet, au plus intime de lui-même, l'Autre majuscule, l'Autre qui l'attendait, l'Autre qui patientait, l'Autre qui ne le contraignait pas, l'Autre qui ne lui imposait pas sa présence, l'Autre qu'il découvre, enfin, dans le même temps qu'il se découvre lui même: comme une relation vivante à cet Autre, comme une offrande d'Amour en laquelle toute sa vie s'accomplit. et il en éprouve un tel bonheur qu'il ne peut assez exprimer la joie de sa délivrance: Dieu est la Vie de sa vie, Dieu est plus intime à lui même que le plus intime de lui-même, tellement vivant qu'il ne peut retenir ce cri: "Vivante sera désormais ma vie toute pleine de Toi!"
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Il est Celui que nous rencontrons, dès que nous nous rencontrons vraiment nous-même: comme le cœur de notre intimité.
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D'abord on prend l'homme là où il n'est pas encore, on considère l'homme embryon dans un univers embryonnaire, l'homme-objet réduit à ses déterminismes individuels et collectifs: et l'on est naturellement incapable de percevoir en lui une quelconque transcendance. Pour en découvrir une, il faut saisir l'homme lorsqu'il agit comme source et comme origine, lorsqu'il naît à son humanité dans une relation qui l'ordonne à un Autre (infini) au plus intime de soi.

C'est une seule et même chose en effet, de devenir quelqu'un, de cesser de se subir et de rien subir et d'expérimenter cette Présence créatrice, qui est la respiration même de notre dignité, de notre grandeur et de notre liberté.
La quête de l'homme ne peut s'achever qu'en expérience de Dieu.
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Aussi bien est-ce la loi de l'univers interpersonnel d'être construit sur un engagement réciproque. Alors que la science ne demandait qu'une fidélité à la méthode, l'Univers interpersonnel ne peut surgir que dans l'espace que l'on devient pour accueillir l'autre.
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Le temps n'a de sens qu'en dehors du temps. -19-
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Chap.8 - Le peseur d'âmes
… Si l’homme tue si facilement l’homme, n’est-ce pas parce que cette solidarité avec Dieu a été rompue et que son visage a perdu par cette rupture ce qui le rendait sacré ?
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Chap. 8 - Le peseur d'âmes
… Bérulle (cardinal français du 16ème ,contemporain de François de Saales)
Cit. :
« L'homme est un miracle d'une part et un néant de l'autre . Car l'homme est composé de pièces toutes différentes. Il est miracle d'une part et un néant de l'autre. Il est céleste d'une part et terrestre de l'autre. Il est spirituel d'une part et corporel de l'autre. C'est un ange, c'est un animal; c'est un néant, c'est un miracle; c'est un centre, c'est un monde, c'est un dieu. C'est un néant environné de Dieu, indigent de Dieu, capable de Dieu et rempli de Dieu, s'il veut.»
« Nous devons regarder notre être comme un être manqué (au sens d'incomplet) et imparfait, comme un vide qui a besoin d'être rempli, comme une partie qui a besoin d'être accomplie, comme une table d'attente (au sens d'un bloc de pierre grossièrement sculpté) qui attend l'accomplissement de celui qui l'a faite, comme une couche première en la main d'un excellent peintre, qui attend les vives et dernières couleurs. Et nous devons regarder Jésus comme notre accomplissement. Car il l'est et le veut être, comme le Verbe est l'accomplissement de la nature humaine qui subsiste en lui.»
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Chap. 8 – Le peseur d’âmes
… Nous savons en effet que la seule chance de désarmer une inimitié, qui se justifie en nous attribuant tous les torts, est de faire de nous-même le premier pas, en surmontant notre amour propre, pour que notre adversaire puisse triompher du sien sans éprouver le sentiment de s’humilier devant nous.
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Chap. 5 - Les yeux du cœur
… Par la révélation de Jésus, la vie religieuse de l’humanité entre dans une phase vraiment nouvelle. Le Judaïsme refuse d’accepter cette conclusion de son histoire, parce qu’elle n’en est pas l’aboutissement naturel. C’est une intervention de Dieu qui fait des choses nouvelles. Ce qui étonna les chrétiens, ce qui leur parut divin, ce fut précisément que les prophéties s’étaient accomplies d’une façon toute différente que celles que l’on pouvait prévoir. Ce qui nous importe le plus, ici, c’est le témoignage de Jésus lui-même apportant au monde une doctrine qui allait le transformer. Car si Jésus n’avait eu car faire la synthèse des idées courantes, les juifs l’auraient docilement suivi. Il n’est pas le dernier anneau d’une chaîne, il est la fleur qui se dégage tout à coup de la plante qui la tenait cachée, et quand elle s’épanouit l’arbre meurt.
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Être un homme, rien de plus banal, mais, être l'homme, rien de plus singulier !
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Il ne s'agit pas de se défendre contre des forces hostiles que l'on n'arrive pas à apprivoiser, il ne s'agit pas d'impuissance et d'ignorance, il s'agit de plénitude de la vie ; il s'agit de la joie infinie, il s'agit d'une liberté enfin reconnue, celle qui fait justement de notre puissance de choisir le pouvoir de nous donner, de tout donner en nous donnant. Combien de philosophes ont peiné pour définir la liberté, pour la concilier avec déterminisme, et il n'y en a peut-être pas un qui ait compris que le sens de la liberté, c'était justemement de faire de nous-même un don. Mais un don à qui, sinon à une générosité qui s'annonce comme telle au plus profond de nous ?
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C'est dans la mesure où les autres sentiront en nous le rayonnement de cet amour, le respect de cette tendresse, c'est quand nous serons pour eux vraiment une source de liberté, un espace de lumière, quand à travers notre visage ils devineront, pressentiront le visage de l'éternelle beauté, c'est alors qu'ils auront la chance, la seule chance, pratiquement, de rencontrer le vrai Dieu.
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