Mélanie Guyard

= Pour l’amour d’un frère. =





Berry, août 1944. (Prologue)



‘‘ Ils respirent pareil, le père et la fille. L’air entre là, haché, maltraité, hésitant et ressort avec précaution…

Ils se font face, mais ne se voient pas. Elle n’arrive pas à le regarder…..

-C’est ça que vous voulez ? Beugle-t-il à la foule rassemblée devant chez lui.

Il y a comme un souffle d’assentiment qui frémit dans l’air étouffant, écrasé par l’orage en approche…

- Et bien, prenez-la !

Héloïse pousse un cri quand il la déséquilibre au-dessus des marches et la jette en avant….

Le père referme la porte sans un regard pour celle qu’il a offerte en pâture aux chiens.’’



Septembre 2012, Loïc Portevin est missionné par sa mère pour vider la maison de sa grand-mère décédée. Il y va découvrir une correspondance entre sa grand-mère et un certain J.



Tout au long de ce roman, l’autrice va faire via ses chapitres des allers-retours entre 1943 jusqu’à 1950 et 2012.

Le lecteur sera tantôt emmener vers la fin de la seconde guerre mondiale tantôt en 2012.



Lors de ses recherches Loïc va être d’une part confrontée à un village où le passé est toujours ancré dans le présent lorsque sa grand-mère était la ‘‘Tondue’’ et des secrets de familles qu’il va tenter de découvrir.



La lecture de ce roman, je l’ai fait d’un trait. L’intrigue est bien ficelée, la plume délicate et efficace et la lecture facile.



Au-delà de la guerre, de l’amour, de la famille et de la violence, ce roman est avant tout une ode à l’amour infini que porte une sœur grande sœur à son frère.



Elle sera là du début à la fin à ses côtés sans jamais rien dévoiler. Toujours attentifs à lui et sa santé, son bonheur et ce quoi qui lui en coûte.



Le personnage d’Héloïse m’a beaucoup émue, tandis que d’autres langues de vipères du village m’ont horripilé !



Un très bon roman, bien mené, avec un final inattendu !!!

Si vous aimez les histoires et secrets de famille, les personnages attachants et une intrigue bien menée, ce livre est fait pour vous !

Je recommande sans retenu, ce roman qui à frôlé mon coup de cœur.


Lien : https://livresdeblogue.blogs..

1942. Héloïse et son frère Jean vivent avec leurs parents à la ferme a coté du village. Un détachement allemand arrive et s’installe dans la ferme à coté. Les jeunes hommes décident qu’ils ne peuvent pas laisser faire sans réagir et leurs actions vont déclencher un terrible évènement.



2012. Loïc, son petit fils trentenaire au chômage en cours de divorce et de psychothérapie pour avoir casser la gueule à l’amant de sa femme, est envoyé par sa mère dans la ferme familiale où sa grand mère est morte 2 ans plus tôt pour nettoyer et vider les meubles, car elle veut vendre.



Le récit alterne une chapitre sur deux sur les évènements qu’ils vont traverser.

Héloïse va prendre de graves décisions pour sauver les siens et les protéger, qui vont influer toute sa vie.

Loïc, lui, va découvrir sa grand-mère qu’il ne connaissait pas et suivre le chemin d’une forme de rédemption en se sauvant de son cynisme.



Une belle fresque romanesque, une intrigue prenante, un très beau secret et une écriture rythmée et moderne.

Une réussite.

Quand la levée d'un secret de famille aide à corriger les blessures du présent.

Une histoire magnifique, prenante. Une superbe écriture.

Cette histoire, c'est celle d'Heloïse. Et de Loïc aussi.



Loïc qui - à la demande de sa mère - part vider la maison de sa grand-mère du Berry. Sa grand-mère morte. Celle dont il n'a aucun souvenir. Cette grand-mère Heloise.



Il se dit que la campagne lui fera du bien. Paris, son tumulte, ses histoires, le coup de point donné à l'amant de sa femme qui le trompait alors qu'ils étaient mariés, le juge, le divorce, le chômage, les rendez-vous chez le psy, le chien du psy ... Bref ! Il a besoin de déconnecter. De respirer. De calme.



Du calme, il pense en trouver là-bas. C'était sans compter sur le petit groupe de vieux qu'il croise à la supérette du village. Ce petit groupe qui le renomme "fils de bâtarde". "Petit-fils de tondue". Il se prend une claque. Une grosse claque. Il apprend là quelque chose. De tout ça, il n'en veut pas. Ce n'est pas pour lui. Ça ne le regarde pas ... Du moins, c'est ce qu'il pense.



Son histoire le rattrapera.

L'Histoire le rattrapera.



L'auteure signe ici un excellent premier roman adulte. J'ai tout aimé dans ce roman choral où se mélange passé et présent. J'ai aimé voir se dérouler l'histoire à travers les yeux d'Heloïse mais aussi, et surtout, à travers ceux de Loïc. Loïc qui apporte la dose d'humour dans une histoire qui en a besoin. Une histoire dure.

Une histoire pleine d'amour et de douceur aussi. L'amour fraternel entre une soeur et son frère. Entre Heloïse et Jean.

Heloïse prête à tout pour Jean. Prête à corrompre sa situation. Prête à se mettre à dos un village. Prête à prendre des coups sans les rendre. Prête à être tondue. Pour protéger Jean. Pour le sauver.

Mais ne vous y trompez pas : les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croit être.

Merci à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre et de rencontrer l'auteur. Je vous parle ce soir du livre de Mélanie Guyard - Andoryss "les âmes silencieuses". Un secret de famille, une remontée dans l'histoire, une découverte incroyable. En 2012, Loïc Portevin, en légère déprime après son divorce, au chômage est envoyé par sa mère dans le Berry profond pour vider la maison de sa grand-mère qu'il connaissait à peine. En parallèle, nous suivons l'histoire de sa grand mère en 1942, lorsque les allemands arrivent dans ce petit village. Les deux histoires se mélangent habilement pour nous donner envie de ne pas lâcher ce livre. Les non-dits seront ils enfin découverts ? J'ai beaucoup aimé cette lecture et la rencontre avec l'auteur.

Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre ainsi que son auteure. Malheureusement, en dépit de la sympathie éprouvée pour l'auteure et du respect pour son travail, je ressors pour le moins déçue par cette lecture. Les sujets m'ont semblé avoir été traités de manière superficielle, l'auteure reconnaît elle-même ne pas aimer faire des recherches dans le cadre de son travail d'écriture et malheureusement cela s'en ressent à la lecture . J'ai également trouvé que l'histoire mais aussi les personnages n'étaient qu'esquissés. Ils auraient mérité d'être bien plus approfondis, au vu notamment de la période et du / des thèmes abordé(s).

La lecture reste toutefois agréable grâce à la qualité d'écriture de l'auteure. Son style est fluide et sans fioritures tout en dégageant une certaine finesse.

En bref, je ressors déçue par cette lecture. Je ne déconseillerai toutefois pas la lecture de cet ouvrage, car il est agréable et facile à lire, à condition toutefois de ne pas trop en attendre. Je laisse à chacun la liberté de se faire sa propre opinion.

Ce livre vous aspire immédiatement parce que le style de l'auteur est très fluide. Très vite cette aspiration se transforme en totale implication car les héros sont vraiment sympathiques, l'énigme est haletante et surtout l’héroïne est magnifique,

J'aime les romans historiques, mais cela me rend exigeante. Les âmes silencieuses est un roman qui a répondu à mes attentes et qui m'a plu parce qu'il emprunte des chemins différents.

Il y a deux voix. Celle d'Héloïse, une jeune femme qui vit dans une ferme du Berry pendant la Seconde Guerre mondiale et dont la route va croiser celle d'un bataillon allemand. Et celle de Loïc, son petit-fils divorcé et au chômage, qui va devoir vider la maison de son aïeule. Loïc est un personnage on ne peut plus contemporain. Le trentenaire désespéré et un brin désespérant, entre séances de psy et séparation compliquée. Mais c'est lui qui donne à ce roman un autre ton que celui que l'on trouve habituellement dans les récits historiques. Un ton plus drôle, plus caustique, qui prend en compte le fait que la guerre de 39-45 commence à être lointaine, et que lorsqu'elle fait irruption dans nos vies, elle a l'allure d'une vieille dame qu'on écoute avec respect mais qu'on ne comprend pas tout à fait.

L'histoire d'Héloïse est plus commune, entre résistance et collaboration, mais sans révéler le twist final, il y a un aspect que l'on a moins lu et que l'on devine que très tardivement. Il permet à ce livre de faire la différence.

J'ai aimé la manière dont les personnages sont traités, une mention particulière pour Frantz le soldat allemand, tout en silences et en secrets, que l'auteure réussit à nous faire apprécier par touches. Parce qu'il y a souvent des choses plus complexes derrière un uniforme.

Pas de fausses notes non plus dans le traitement de la campagne française, de ces petits villages de taiseux où pourtant tout se sait.

Pour une première incursion dans le roman historique, c'est une réussite !

Loïc est en plein divorce. Quand sa mère l'envoie dans le Berry pour y vider la maison familiale qui appartenait à sa mère, elle pense que Loïc n'y trouvera que des armoires à revendre à l'antiquaire du coin. Or, il met la main sur des lettres et tente de trouver qui est le mystérieux J qui écrivait des lettres à Héloïse, cette grand-mère mystérieuse.

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Dans ce roman, l'auteur assure un suspense grâce à une alternance de la temporalité. l'on découvre tantôt la vie de Loïc en 2012, tant celle d'Héloïse dans son village, en pleine seconde guerre mondiale.

Dans cette maison, Loïc trouve une série de lettres.

Lorsque l'on découvre la façon dont est traitée Héloïse à la fin de la guerre, dans ce village investi par l'ennemi allemand, on fait des suppositions à la lumière de ce dont on a déjà entendu parler. On présume.

Mais l'auteur a l'intelligence de ne pas tomber dans la facilité et de prendre une autre direction, complètement surprenante. La vérité est dévoilée en filigrane puis clairement. Complètement inattendue.

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Que j'ai aimé cette lecture ! D'abord le ton de Loïc, cynique, sarcastique. Puis au récit de la vie de l'héroïne : des surprises, de la souffrance, des non-dits, des mensonges, mais aussi une délivrance ; celle de savoir, de comprendre.

J'ai eu mal pour Héloïse, j'ai pleuré à de multiples reprises absolument conquise par cette histoire, par l'abnégation de l'héroïne. En refermant le livre, le regard du personnage sur la première de couverture ne fait qu'accroître son humanité.

Un voyage au fond de soi-même, une découverte de ce que l'on est au travers de la connaissance du passé des aïeux...

Un chemin à la fois douloureux et lumineux pour Loïc, accompagnée de Mathilde qui l'aide dans son enquête pour oublier son mal-être...

Un ouvrage qui se dévore à pleine dents, qui fait également réfléchir chacun sur ce qu'il est, sur l'influence que les choix des anciens dans une vie passée ont pu avoir sur leur propre histoire.



Quand j'ai fait acte de candidature pour le livre et la rencontre avec Mélanie Guyard, je pensais être face à un roman historique, retraçant la période sombre de la 2nde guerre mondiale, telle qu'elle a été vécue dans les campagnes, avec ses faits de collaboration ou de résistance, de peur ou de courage. Aussi, quand j'ai commencé à lire, j'ai quelque peu été déroutée mais l'écriture de l'auteure, la manière dont l'intrigue est menée m'ont enchanté et j'ai suivi Loïc et Mathilde sur leurs chemins intérieurs avec délectation...



A lire, voire relire pour prendre la mesure des sentiments et mieux comprendre à quel point l'Histoire avec un grand "H" peut impacter l'histoire de chacun...

Ce livre adressé par Babelio récemment m’a capté dés les premières pages.

Le titre « les Ames Silencieuses » annonce déjà un sujet mystérieux, et on s’attend à des non dits, des secrets dans la vie des protagonistes. Le Berry, et les années en parallèle m’ont séduit

Par une écriture fluide, des mots choisis, Mélanie Guyard nous décrit deux époques :

1942, dans un petit village du Berry, un détachement allemand s’arrête pour cantonner dans une ferme ; s’en suit un conflit dans le village, des ragots, des suppositions sur la famille Poitevin ; en première ligne Héloïse que l’on voit souvent avec un jeune officier allemand ; le frère Jean, et la bande de garçons du village hostiles aux Allemands ; le père un taiseux devant qui le reste de la famille ne dit mots ; la mère Amélie, voit, comprend mais ne parle pas.

2012, Loïc, parisien en instance de divorce, est envoyé par sa mère Anaïs, dans ce village pour débarrasser la maison de la grand-mère Héloïse. Loïc connaissait peu cette personne : il découvre la maison, mais surtout le village, et ses rares habitants, de suite hostile….Héloïse a été tondue

Ce lourd secret va perturber Loïc qui voudrait en savoir plus. Puis dans le grenier, il trouve un paquet de lettres adressées à sa grand-mère par un certain J. Elle recevait ses lettres poste restante. Qui est J. ?

Le mystère s’épaissit. A la lecture des lettres, Loïc part à la recherche des membres de cette famille aidé par Mélanie, une voisine en vacances.

Les deux époques alternent de façon fluide.

Passionnée, je n’ai pas lâché tant je désirais savoir…. De nombreuses suppositions ont fait surface…. Mais le suspens fût bien mené, car la «chute » A été inattendue.

Mélanie Guyard est une merveilleuse conteuse qui a su nous faire découvrir une très belle histoire d’amour.

Attention, danger ! Ne surtout pas se laisser aller à dévorer ce morceau de choix ,mais prendre le temps de le déguster car il contient diverses saveurs subtiles qu'il serait dommage de ne pas apprécier.

Dans ce roman au style lumineux, les deux époques (1942 ,2012) alternent, chapitre après chapitre, d'une manière fluide , Héloïse Portevin est l'héroïne de la période de l'occupation allemande de son village, mais les autres membres de sa famille sont tous très bien campés , on a l'impression de les connaître .Loïc , son petit-fils , est le héros de la seconde période , mais aussi celui par qui les secrets de famille vont être découverts , ce qui va donner un nouveau sens à sa vie(qui en avait bien besoin) et redonner une sorte d'équilibre à ce qui reste de sa famille.

L'amour ,la haine ,les préjugés ,les non-dits , difficile de faire la liste de tous les sentiments si finement analysés de peur d'en dire trop sur l'histoire.

Je n'ai pas non plus su choisir parmi les citations les pépites qui ont fait de ce roman un texte inoubliable. Merci à l'auteure et aussi à Babelio qui m'ont offert cette bulle de plaisir que je vous invite à partager avec moi.

Ce livre est le 1er livre pour adulte de Mélanie Guyard. pour une première, c'est un belle réussite. C'est un livre qui se lit facilement. Le mélange de deux époques est très intéressant.

On va suivre Loïc, un homme que sa femme vient de Quitter à Paris pour un ami et demande le divorse. Il retourne vivre chez sa mère qui lui demande d'aller dans le Berry pour vider la maison de sa grand mère, décédé il y a deux ans.

Lors de son rangement, Loïc va tomber sur un tas de vieille lettre signé J. Loïc va donc partir à la recherche de son Grand père.

On va aussi découvrir Héloïse, la grand mère de Loïc, mais dans les année 1944, lorsqu'elle était toute jeune et découvrir les secrets de cette famille du Berry au sortir de la guerre, les conditions de vie de l'époque et la vie de petits village où tout le monde se connait.

Ces 2 mondes sont mèlé et permettent à Loïc de comprendre la clé de son histoire personnelle. Il va faire connaissance avec plusieurs personnes qui vont l'aider ou pas dans cette aventure.

1942. Héloïse Portevin a tout juste vingt ans lorsqu’un détachement allemand s’installe dans son village. Avides d’exploits, son frère et ses amis déclenchent un terrible conflit. Pour aider ceux qu’elle aime, Héloïse prend alors une décision aux lourdes conséquences...

2012. Loïc Portevin est envoyé par sa mère au fin fond du Berry pour y vider la maison familiale après le décès de sa grand-mère. Loïc tombe sur une importante correspondance entre cette dernière et un dénommé J. Commence pour lui une minutieuse enquête visant à retrouver l’auteur des lettres.

Entre secrets de famille et non-dits, Loïc et Héloïse font chacun face aux conséquences de leurs décisions, pour le meilleur… et pour le pire. (Résumé Éditeur).



Je remercie ici Babelio et les Editions du Seuil pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant-première.



Ce livre s'ouvre sur un très dur prologue, daté d' Août 1944 sur une scène infiniment violente. Une jeune fille, Héloïse, est face à son père, dans la grange surchauffée, c'est un fermier dur et taiseux. Et on entend des cris au-dehors, des mots d'une violence extrême, et ce père, entendant la foule au-dehors, tapant sur le bois de la porte, en colère contre sa fille terrorisée, la traîne par terre, ouvre la porte et la jette au milieu de la foule en furie.



Le chapitre un est daté de 2012, et l'on découvre Loïc, 35 ans, au milieu de son divorce, obligé de faire une thérapie parce qu'il a défoncé le nez d'un de ses collègues, après avoir surpris les ébats de celui-ci avec sa femme Coralie. Il n'a plus de femme, plus d'emploi, plus de logement, et il est revenu piteusement vivre chez sa mère. Et y retrouve son jeune frère, Gaëtan, 25 ans. Loïc n'est pas encore capable de rechercher un travail. Il est toujours dans la haine de l'amant de sa femme. Il erre un peu dans Paris, rentre chez sa mère, qui propose "pour l'occuper", d'aller dans le Berry pour vérifier l'état de la maison de sa grand-mêre, qu'il n'a pas beaucoup visitée. Décédée il y a peu, elle a tout transmis à sa fille, et celle-ci voudrait vendre. Il faudrait sortir tout ce qu'il y a dans la maison pour les futurs acheteurs.



Maussade, Loïc se met en route vers cette maison à vider. Et vers des secrets de famille.



Entremêlés, les chapitres sur la vie d'Heloïse entre 1942 et 1952, et ceux sur Loïc, parti sur les traces de cette grand-mère quasi inconnue, entre 2012 et 2013. Les personnages sont tout de suite très attachants. Aussi bien ceux de l'époque de la guerre, que ceux de 2012. Le style même est extrèmement subtil, opposant le langage presque parlé, plein d'humour et d'autodérision de Loïc au langage calme et simple, peu libre, d'Héloïse, et de sa famille. L'auteure sait distiller ce mystère qui s'épaissit, tout en ne laissant que de très fragiles indices qui mènent à la fin de l'histoire, à la levée des secrets si cachés dans cette famille de taiseux.



Je trouve ce livre, Les âmes silencieuses, magnifique de justesse, de retenue, juste des braises qui allumeront un grand feu dans les âmes. J'ai lu d'une traite ce livre, sans pouvoir m'arrêter. Mélanie Guyard est une magnifique conteuse et un style impeccable, qui nous emporte.



Gros coup de coeur !



L'auteure : Mélanie Guyard est professeur de biologie en région parisienne. Elle a publié sous le pseudonyme d'Andoryss une dizaine de bandes dessinées (aux éditions Delcourt) et plusieurs romans jeunesse.

Les Âmes silencieuses est son premier roman en littérature adulte.



Les Âmes silencieuses - Mélanie Guyard, editions du Seuil, mai 2019, 18,90€
Lien : https://melieetleslivres.wor..

Voici une belle histoire et une lecture très agréable !

Elle avait dès le début tout pour me plaire : deux époques différentes dont une qui se passe pendant la deuxième guerre mondiale, des secrets de famille et un jeune homme qui découvre d'anciennes lettres et lui donne envie de mener l'enquête. Et une fois que la boite de Pandore est ouverte, impossible de la refermer !

Peut-être me direz-vous que ce genre de trame est assez récurent et qu'il n'y a rien de bien nouveau, mais il n'empêche que c'est toujours efficace et que je prends toujours plaisir à les lire !

Dans ce livre-ci, nous découvrons une histoire d'amour, un amour interdit qui nous en dit plus sur les mœurs de l'époque, la difficulté que les gens ont a accepter les autres et ceux qui sont "différents" selon leurs critères. Nous y découvrons les cancans qui règnent dans un petit village, cancans qui ont la vie dure puisqu'ils sont traînés sur plusieurs générations.

C'est donc l'histoire d'un amour fort, d'un amour également fraternel, de la quête de soi et de ses racines et surtout du désir d'avancer malgré tout, et malgré ce qu'en pensent les autres.

En cours de divorce et au chômage, Loïc est envoyé par sa mère dans le Berry pour y vider la maison de la grand-mère décédée. L'accueil du village est des plus froid et Loïc découvre rapidement que Héloïse, sa grand-mère, fut tondue à la libération en 1944. En rangeant les papiers conservée par l'aïeule, il tombe sur une importante correspondance avec un certain J. Aidé de Mathilde, une jeune policière en vacances, Loïc se lance alors à la recherche du passé de sa grand-mère pour, qui sait, y retrouver un grand-père ?



Mélanie Guyard réinvente, et ré-enchante, la mémoire des tondues de la libération, ces femmes qui s'étaient compromises avec l'ennemie, ou étaient simplement soupçonnées de l'être... Ici la chute ne donnera pas raison aux tondeurs !



Le choix narratif mettant en parallèle les recherches de Loïc en 2012 et la vie d'Héloïse entre 1942 et 1944 donne beaucoup de rythme au récit, tout en laissant ouvertes de nombreuses questions jusqu'à la fin. Les personnages, tous plus ou moins cabossés par la vie, sont dépeints sans fioriture, et surtout dans l'action. Ils ne manquent pas de caractère, notamment les deux principales héroïnes !



Il y a bien quelques scènes un peu convenues, comme l'accueil plutôt hostile des villageois, la nuit d'orage dans l'ancienne ferme, ou le passage à tabac d'Héloïse et de son frère Jean par des jeunes résistants. Mais globalement, l'histoire tient bien la route et tient le lecteur en haleine.



Vraiment un très bon roman, auquel il ne manque qu'un style d'écriture un peu plus personnel pour devenir un coup de coeur.
Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..

Les guerres ne finissent pas le jour de la signature de l'armistice . Pour plusieurs familles (dont la mienne) le poids du silence et des non-dits au sein des familles ayant vécu des épisodes qu'on veut cacher et oublier, peut être lourd. Un événement anodin peut , 2 générations plus tard, réveiller le passé.

Bien sûr les acteurs restant sont peu à pouvoir témoigner. Ici , 2 ans après le décès d'une grand-mère qu'il ne fréquentait pas et dont il doit déménager l'ancienne habitation, un Parisien se voit balancer des saloperies dès son arrivée dans le village par un ancien très bavard: un pan de son histoire familiale qu'il ignorait. Une jeune femme flic en vacances dans le village avec qui il se prend d'amitié, en attendant plus si affinités, va l'aider dans son enquête de vérité après la découverte de vieilles lettres énigmatiques. Il ne s'agit pas d'une roman policier avec des rebondissements ou des revirements. Nous suivons en parallèle les faits qui se sont passés en 1944 et ce qui en a découlé 7 décennies plus tard. Une histoire avec des jeunes gens amoureux, des courageux, d'autres qui le sont moins, des faits de résistance punis par l'occupant, des disparus dont on n'a pas cherché à savoir ce qu'ils sont devenus. Que cache cette vérité évidente qui paraissait si limpide et qui a fait l'objet de tant de ragots dans le village? Une histoire comme il y en a eu beaucoup de similaires dans tout le pays, sauf que .... Un roman écrit simplement et qui se lit rapidement

Ce n est pas une critique mais un complément pour mieux connaître l'auteur.



Aujourd'hui auteur de scénario de bandes dessinées, des nouvelles et des romans, le tout le plus souvent destiné à un public jeune ou young adult, elle continue d'écrire avec passion à chaque fois qu’elle en a l’occasion (et donc surtout pendant les vacances scolaires), tout en continuant son activité dans l'enseignement.



Mélanie Guyard travaille et réside désormais en région parisienne. Elle est mariée et consacre toutes ses heures de loisirs soit à l'écriture, soit à la pratique des arts martiaux qu'elle affectionne.



Ses influences sont diverses et variées, allant de Miyazaki à Clamp, de Michael Ende à J.M Barry en passant par Lewis Carroll pour les auteurs et/ou illustrateurs, mais elle puisse aussi son inspiration dans les RPGs japonais dont elle est friande.