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Critiques de Mélanie Guyard (211)
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Les Anémones sauvages

Ne vous fiez pas à la couverture, assez romantique, elle est trompeuse. le contenu est plus noir que blanc. le prologue étant le suicide de la belle mariée, dans une ferme du marais poitevin en 1950 une nuit d'orage.

En 2015, y vit toujours la propriétaire, une veuve acariâtre, aidée d'une auxiliaire de vie et d'un métayer. L'histoire débute par l'arrivée d'une femme enceinte, Hélène, et sa fille de 10 ans, Alice, qui louent l'ex pigeonner du domaine réaménagé en logement. Hélène fuit un homme toxique. Elles arrivent un jour… d'orage, et cela a son importance dans l'histoire.

Alice est fascinée par les contes. Elle voit immédiatement dans les bois et marais environnant le décor et les personnages d'un conte russe, et se donne pour mission de libérer la princesse de l'ogre.

Les histoires de ces 3 personnages féminins vont se rejoindre. Il y a bel et bien d'une certaine façon une princesse à délivrer et un ogre à chasser.

J'ai trouvé le récit globalement réussi, prenant, mais inégal. Les scènes du point de vue d'Alice dans la nature, les scènes d'orage, les scènes fantasmagoriques, les scènes du passé de la veuve, sont pleines de tension, haletantes. Les scènes domestiques du point de vue d'Hélène sont moins convaincantes, une volonté de faire de l'effet avec des formules que je trouve plaquées et qui me sortent de l'ambiance, dommage.

Ce qui me dérange, surtout, c'est que je ne sais pas sur quel pied danser avec ce roman. Il y a un vrai potentiel dramatique, qui m'a happée, mais non assumé, atténué, gommé par un côté feel good donné à la fois par la couverture, par les bons sentiments des personnages, et par l'histoire qui se passe trop bien. Et la littérature feel good, ça ne me convient pas, je ne suis pas le bon public pour cela.



Je remercie évidemment Babélio et les éditions Seuil de m'avoir confié cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique.
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Les Anémones sauvages

Un grand merci à Babelio pour l'envoi de ce roman.



J'en ressors bouleversée..c'est une histoire qui fera partie de mes meilleures lectures de 2024 ..un roman d'amour, de reconstruction et de pardon ..une histoire bouleversante qui mêle le passé et le présent.

C'est une histoire prenante dans laquelle on ne ressort pas indemne.

Je ne connaissais absolument pas cette auteure et j'ai été ravie de pouvoir la découvrir. Elle a une plume douce, poétique,prenante à tel point qu'on en veut encore.

Je n'avais pas envie de tourner la dernière page et de quitter Mme Gransagne, Alice et Hélène.



Vraiment lisez ce roman !
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Les Anémones sauvages

Conquise par cette première lecture de Mélanie Guyard.



Les anémones sauvages nous emmène sur deux temporalités : l'une dans les années 50 et l'autre en 2015, de nos jours. Mais parlons du lieu, la ferme de la Grivière qui se situe aux portes du marais Poitevin et où l'histoire de déroule. Ce lieu, légèrement en retrait, presque aux frontières de l’onirisme, ne laisse pas de marbre puisqu'il y a 65 ans, Blanche, au lendemain de sa nuit de noces, s'est pendue au marronnier du domaine. En 2015, c'est une jeune femme Hélène, accompagnée de sa fille Alice qui se présente à la ferme. Elles sont en fuite car Hélène est enceinte et espère échapper à son amant menaçant. Sur place, la vieille Gransagne qui se refuse à vendre et une magie digne de Brocéliande qui règne sur les lieux avec sa forêt, ses légendes et l’imagination débordante d'Alice.



Le fil rouge c'est certainement ce lieu empli de mystères, de secrets de famille et ces femmes fortes qui tentent de maintenir le cap face à la vie.

Je me suis laissée surprendre par les légendes, par la naïveté d'Alice et la jolie plume de l'auteure ! A lire !
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Les Anémones sauvages

J’ai bien aimé « Les âmes silencieuses », nettement moins « De si jolies boîtes », et…très peu « Les anémones sauvages »

Voici un roman plein de mystères. Je mets ce mot à dessein au pluriel, car des mystères, il y en a en veux-tu en voilà, à chaque page, de tous les genres au point de friser l’indigestion. Et toujours en respectant les clichés habituels, usés jusquà la corde. Je commence par la forêt, menaçante sous l’orage, avec ses saules pleureurs dont les branches semblent prêtes à vous étrangler, au sol plein de trous invisibles, forêt jouxtant des marais tout aussi traîtres, et, pour bruit de fond, l’aboiement de chiens dans le lointain. Dans ce décor sinistre, le jour comme le soir, voici Alice, une petite fille de neuf ans qui croit encore à fond aux contes de fées, au point de vouloir délivrer la princesse Vassilissa, ce qui ne peut se faire que dans la forêt bien sûr.

Alice vient d’arriver avec sa mère dans un gîte, une ancienne demeure lugubre dont elles occupent…le pigeonnier. La propriétaire semble être une vieille sorcière dont on imagine les doigts crochus. Un gîte pour passer des vacances ? Que nenni ! C’est qu’Hélène, la maman, vient de quitter son compagnon qui ne veut pas reconnaître l’enfant qu’elle porte dans son ventre. Elle a donc loué ce gîte en attendant que sa nouvelle maison soit prête. (tout le monde sait que quand on quitte le toit conjugal, une autre demeure vous attend !).

Mystère suivant : le compagnon d’Hélène apparaît. Il n’ a jamais usé de la moindre violence (de la bouche même d’Hélène), mais il devient subitement un monstre brutal qui retrouve son ex, la bat, veut même la tuer parce qu’elle ne veut pas signer un papier… : caricature ridicule de la gent masculine. Quand donc une autrice proposera-t-elle un personnage mâle qui n’est pas un salaud ?

De temps en temps au milieu de son récit, l’autrice nous présente deux sœurs qui se lamentent sur le drame qui les frappe. On se doute bien qu’il s’agit d’une autre époque et que l’on retrouvera ces deux sœurs à la fin de l’histoire. Mais que de lignes pour ne rien dire mais pour décrire simplement leurs pleurs !

Je terminerai quand même par une remarque positive : le roman est bien écrit, et sa fin aurait pu clôturer correctement une histoire plus subtile, si l’autrice n’avait pas jugé bon d’ajouter un accouchement prématuré à un final déjà fort mouvementé.

Il me reste à dire que je suis navré d’écrire une critique aussi négative d’un bouquin que Babelio m’a gentiment offert. Je le rangerai soigneusement dans ma bibliothèque, où Mélanie Guyard pourrait bien être la voisine de Paul Guth, ce qui ne pourrait que lui faire du bien !

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Les Anémones sauvages

Une femme avec son voile de mariée qui vole au dessus de sa tête… Un très belle photographie de couverture sur fond sombre, sans voir son regard, avec une main élégante qui maintient le côté du tulle, sans aucun élément qui serait signe de joie dans cette journée si particulière. C’est par cette première approche qu’on aborde les anémones sauvages. Un mariage certes, mais sans doute cachant bien des malheurs.



Le prologue se déroule la nuit de noces en 1950, une histoire et une décision de femme happée par ses obligations, le qu’en dira-t-on, l’honneur. Le récit se poursuit en 2015 avec trois autres héroïnes du quotidien, trois générations entre leurs rêves, leurs souvenirs et le poids de la société. Elles vivent leurs problématiques séparément, mais le destin va les rapprocher. Chacune n’est plus celle du début lorsqu'arrive la fin. Elles se sont débattues avec leurs démons pour tenter de les vaincre dans la mesure de leurs possibilités, en s’appuyant sur une entraide bienvenue.



Mélanie Guyard a une belle écriture, fluide, facile à lire avec un rythme lent, un nombre de personnages limité, dans un quasi huis-clos autour d’une ferme retranchée.



Ce roman plaira à tous ceux qui aiment les portraits féminins avec des aspérités, à tous ceux qui veulent se promener dans les marais entre réalité et imaginaire et à tous ceux qui savent que le destin, le hasard, ou quel que soit le nom qu’on donne, met parfois sur la route une personne, un objet, une circonstance, qui va irrémédiablement tout modifier, la plupart du temps dans un sens favorable…



Je remercie Babelio et les éditions Seuil pour l’envoi de ce roman qui m’a permis de découvrir une autrice d’une grande sensibilité !







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Les Anémones sauvages

Alice est une jeune fille de dix ans qui vit dans son monde, refuse de grandir et aime les contes de fée. Et dans son nouvel environnement du marais poitevin où elle débarque avec sa mère qui fuit un amant devenu dangereux, elle est à son aise. Un bois, une cabane, des étangs recouverts de brume... une vieille femme considérée comme sorcière qui habite dans le corps de ferme près de leur maison et des mystérieux aboiements de chiens et pleurs de bébé les soirs d'orage …



Il faut dire que soixante ans auparavant, une femme s'est pendue après sa nuit de noce au marronnier qui est au milieu de la cour.



Comme dans les âmes silencieuses, on retrouve un secret de famille et une alternance du passé et du présent, avec un suspense qui monte en puissance. On s'attache aux personnages féminins d'âges et de conditions différentes, qui ont chacune leurs failles. Cela permet de traiter plusieurs sujets comme les conditions de la femme, leur liberté d'aimer, les secrets de famille ou la puissance de la nature.



Car le marais poitevin a une grande place dans le roman avec des orages d'été, des frondaisons sombres, la terre épaisse et grasse et des bourrasques de vent qui font tendre le roman vers le fantastique.



Une lecture agréable et prenante avec de nombreux rebondissements. J'aurais juste un petit bémol sur une écriture parfois un peu trop lyrique.



Une bonne parenthèse où se mêle une petite pointe de fantastique, de l'émotion et des frissons.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Les Anémones sauvages

Un titanesque marronnier abrite des regards la maison de pierre de taille, et pourrait raconter les joies, les peines et les espoirs de tous ceux qui y ont vécus tant d'années durant.



Reste la veuve Gransagne, Zélie, qui ressemble à s'y méprendre à Baba Yaga sorcière des Contes Russes du livre d'Alice.



Cette petite fille de 10 ans, m'a prise par la main et a réussi à m'emmener avec elle au pays merveilleux de l'enfance et de la magie.



Entre fantastique et dure réalité, le fantastique l'a emporté.



Je me suis totalement immergée dans le Bois des Sorgues, au bord de l'Etang des voeux où le vent souffle dans le saule et chante à travers le feuillage.



Une atmosphère pleine de mystères, où, conte et réalité s'accrochent pareils au lierre ornant de dentelles les branches lointaines.



Le marécage cache dans ses eaux stagnantes un douloureux secret, où Vassilissa, la princesse grenouille, attend que l'aiguille d'or la libère.



La beauté de l'âme de l'enfant rêveuse et le sordide de la vie des adultes, hantent les lieux où les anémones sauvages "dessinent une couronne pâle de joyaux immaculés, parsemant la mousse et les herbes glacées".



* Rêver est un acte de foi. Elle refuse de douter.* (p.40)



Un joli coup de coeur en ce qui me concerne.
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Les Anémones sauvages

Les anémones sauvages de Mélanie Guyard – Seuil



"- Tu voulais savoir si la magie existe, Moineau ? Eh bien elle est là, dans le vent. Si t'entends les chiens. C'est que tu la sens.

- Comment ça ? demande l'enfant, sa curiosité piquée.

- Les chiens n'existent pas. Il n'y en a plus depuis longtemps là-bas. "



Observer, analyser le passé n'est-ce pas le recouvrir d' un peu de magie ?

C'est en partie le propos de ce roman réaliste ou la nature et les éléments vont servir sur un plateau une atmosphère tantôt pesante, tantôt bucolique empreinte de vents, d'orages, d'étangs et de ciels changeants. Une histoire de souvenirs et de regrets qui a trouvé son terreau 65 ans plus tôt dans le marais poitevin.

En 1950, au bout de sa nuit de noce, Blanche est retrouvée pendue au marronnier de la ferme de la Grivière.

Juin 2015, la ferme est toujours debout, la veuve Gransagne vit là dans les souvenirs enfouis qui ne demandent qu'à remonter. Et c'est une petite fille qui va précipiter les évènements, Alice est arrivée avec sa mère Hélène, elles sont les nouvelles locataires du pigeonnier. Si la mère fuit son ancien amant, devenu hystérique et violent à l'annonce de la grossesse d'Hélène, la jeune Alice fuit la réalité, elle voudrait rester dans l'enfance, elle se berce de contes et d'histoires.

Là, entre La Gouille et La Grivière, la terre est propice à la magie, la matière est féconde des drames qui jadis ont meurtries les habitants de cette contrée. Tandis que la petite laisse libre cours à son imagination, la réalité la rattrape et la confronte aux secrets enfouis dans les méandres de la mémoire de la veuve Gransagne qui apparait comme une sorcière idéale à Alice.

Deux temporalités, deux récits s'imbriquent et vont livrer enfin les clés d'une seule et même histoire qui a à voir avec la violence des hommes.

C'est la première fois que je lis Mélanie Guyard, certainement pas la dernière tant je suis friande de ces récits sombres qui malmènent les familles. J'ai trouvé cette histoire passionnante, servie par une écriture habitée et précise.

65 ans séparent les évènements mais la réflexion persiste : Qu'en est-il de la domination masculine ?



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Les Anémones sauvages

Très beau livre, dont les épreuves des personnages m'ont touché. Il y a de l'espoir dans ce livre, ce qui est important tant celles-ci sont concrètes et réelles.

Il faut aimer les femmes solides dans l’adversité, les douces rêveuses et les coupables qui portent les poids des fautes des autres.

Merci pour cette belle histoire !

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Les Anémones sauvages

Tout d’abord merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l’envoi de ce roman dans le cadre d’une masse critique.

Cest toujours joie et curiosité et à la réception, je m’empresse toujours de lire les premières pages.

Il y a de très belles surprises.

Il en est de moins belles.



Ici, j’ai entre les mains le genre de bouquin que j’abandonne généralement après une vingtaine de pages : une écriture ampoulée, voire parfois un peu ridicule, des personnages fadasses et même une nature toute terne.

Mais il va bien falloir rédiger une critique. J’aime pas me faire du mal alors j’ai opté pour une lecture rapide. Après le premier quart du roman - notez l’effort effectué - avec le sentiment de n’avoir pas loupé grand chose. Et de m’être extirpée d’un truc tout gluant et culcul au possible.



Non que l’histoire elle même soit sans intérêt. Mais que tout cela est ennuyeux. Profondément ennuyeux.

Des personnages fadasses que l’on croirait sortis d’une très très mauvaise serie Tv estivale.

Ah l’entrée en matière avec le suicide de Blanche. Imaginez la scène a l’écran. Puis imaginez tout le reste ainsi transposé.

Allez, ultime concession tout de même : la veuve sauve un peu le truc.

Et avec toutça, un surnaturel auquel on ne croit pas un instant sauf à avoir la foi chevillée au corps.ou à être très complaisant.



Fallait un peu s’en douter,remarquez, si on lit les étiquettes attachées à ce livre : pervers narcissique : mandieu ; féminisme : ouille, ouille, ouille)



Bref, un ennui intégral. Pour un roman.

En revanche, et je modère ici la sévérité de la critique initiale, ce serait très bien pour un amateur de BD, genre initial de l’auteur.
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Les Anémones sauvages

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cet envoi.

J’avais lu, lors de sa sortie, « les âmes silencieuses », le premier roman de Mélanie Guyard, et je l’avais apprécié. Il était déjà question de secrets de famille.

Ce thème, donc, revient dans cette histoire, qui mêle deux époques et plusieurs femmes et filles.



Dans le prologue, en 1950, Blanche, toute jeune mariée, se suicide lors de sa nuit de noces, dans la ferme de la Grivière.

Puis le premier chapitre commence en 2015. Hélène, enceinte de sept mois, arrive à la Grivière avec sa fille Alice de neuf ans.

Pour fuir un compagnon violent, elle a loué une dépendance à la veuve Gransagne, vieille femme acariâtre souvent perdue dans ses souvenirs. Pour elle, c’est un retour dans son village d’origine, pour Alice, petite fille qui ne se résoud pas à grandir, la découverte de la campagne, des bois, des marais, véritable incarnation de son monde imaginaire régi par les contes de fées. C’est d’ailleurs Alice qui va servir de révélateur et faire resurgir un passé qui ne passe pas.

Le roman continue alors, alternant les souvenirs de la veuve Gransagne, et le présent…



J’aime beaucoup les histoires de secrets de famille, mais j’ai été déçue par celle-ci, qui m’a parue très vite à la fois cousue de fil blanc et parfois confuse, certains personnages du passé mentionnés très tôt, ne sont expliqués qu’à la moitié du roman, voire plus.

Les secrets s’empilent, les thématiques aussi (mariages arrangés, patriarcat, violences sexistes…) : c’est trop !

Le texte est bien écrit, le vocabulaire très riche dans les descriptions de la nature ou des délires imaginaires d’Alice, mais là aussi, tout est question de dosage, car cela alourdit souvent la narration, l’étirant pour une issue finalement vite évacuée.

Le côté fantastique introduit par la fillette aurait pu être une bonne idée, mais j’ai trouvé ça cliché, mal intégré au reste de l’intrigue.

Les personnages sont caricaturaux pour certains (l’intendant avide, l’aide ménagère serviable et efficace…), les personnages masculins notamment sont expédiés vite fait !

J’ai lu le roman jusqu’au bout, mais je me suis ennuyée, ou bien je suis passée à côté.

A regarder les autres œuvres de Mélanie Guyard, le thème des secrets de famille est très présent, peut-être a-t-elle épuisé cette veine ?

D’autres critiques apportent un regard différent du mien, je pense que ce roman trouvera un public, dont je ne fais pas partie !
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Les Anémones sauvages

Alors que je me réjouissais de relire Mélanie Guyard, dont j'avais aimé Les âmes silencieuses, force est de reconnaître que je suis passée à côté de son nouveau roman.

Une histoire nébuleuse  dans laquelle je ne suis pas arrivée à rentrer. J'aurais dû pourtant, un des personnages, Alice, 10 ans est férue de contes russes et j'ai toujours aimé les contes. Mais là cette histoire que se raconte l'enfant, qui l'attire de façon irrépressible vers les marais et lui permettra de résoudre une énigme vieille de 65 ans m'a laissée de marbre. Il y a pourtant des personnages intéressants. La vieille dame par exemple m'a intriguée.  Le roman débute par un drame et fait de constants allers retours entre passé et présent  et pourtant il faudra attendre la toute fin pour que soient révélés les secrets des lieux.

Bref, je l'ai lu jusqu'au bout espérant une éclaircie sans qu'elle arrive, et je suis restée sur ma faim. Cela m'arrive rarement, mais c'est ainsi. Faites-vous votre propre idée ...



Merci néanmoins à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette masse critique privilégiée.
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Les Anémones sauvages

Délicate et puissante c'est ainsi que j'ai envie de résumer la plume de Mélanie Guyard.

Trois générations de femmes sont racontées dans Les anémones sauvages.

La veuve Gransagne, vieille femme acariâtre que beaucoup croient folle mais qui est surtout hantée par ses souvenirs.

Hélène qui revient dans son village natal pour construire une nouvelle vie loin de son avant avec son bébé à naître et sa fille : Alice. Alice a 10 ans, elle est à la frontière entre l'enfance et l'étape d'après et elle n'est pas bien sûre d'être prête à la franchir.

Au cœur du domaine de la Grivière, aux portes du Marais poitevin, leurs destins vont se lier et les faire évoluer.

Un roman sachant manier fantastique et réalité, passé et présent pour nous offrir une histoire tout en force et en douceur.
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Les Anémones sauvages

Enceinte, Hélène doit fuir son amant. Elle s'éloigne de la ville avec sa fille de presque 10 ans, Alice. Elles s'installent dans le pigeonnier de La Grivière et y rencontrent Liliane, l'aide à domicile de la veuve Gransagne, leur loueuse de plus de 85 ans. Cette dernière perd la tête, mais pas la mémoire : des souvenirs de jeunesse lui reviennent et font remonter de lourds secrets à la surface des marais poitevins.



Mélanie Guyard nous propulse en quelques pages dans la campagne française, les années 1950, les contes ancestraux Russes et notre triste actualité...



J'ai beaucoup aimé cette rencontre avec ces quatre femmes aussi ordinaires qu'étonnantes. Chacune est enfermée dans ses illusions et désillusions, craintes et actions héroïques (fantasmées ou réelles), dans ses contradictions, ses souvenirs ou son imaginaire.

C'est un roman captivant, plein de mystère, de rebondissements et d'émotions. La construction semble simple mais il n'en est rien : les souvenirs de Zélie sont racontés à rebrousse poil. Cela m'a perturbée au début, puis m'a intriguée pour finir par m'emporter totalement, avide de remonter le temps pour comprendre ce qu'il s'est passé en 1950... Le vocabulaire est précis, parfaitement choisi. Les dialogues, très fluides, sont adaptés à chaque personnage. Le rythme et le langage sont soutenus (malgré quelques petites longueurs de circonstance, étirant le suspens). Bref, c'est ce que j'appelle un roman bien écrit et efficace !



Je remercie Babelio et les éditions SEUIL pour cette belle découverte dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée qui m'a donné très envie de découvrir les autres ouvrages de Mélanie Guyard !
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Les Anémones sauvages

Une histoire autour de 3 personnages féminins attachants et d’une force de caractère certaine : il y a la veuve Gransagne propriétaire d’un domaine jouxtant un marais lourd de mystères et de drames, Hélène sa locataire une jeune femme fuyant son ex amant et Alice sa petite fille qui vit dans un monde imaginaire pour fuir la réalité.



En réalité nous devrions même parler de 4 personnages féminins puisque Liliane, la dame de compagnie de la veuve est également bien présente, avec un rôle de médiatrice entre sa patronne, Alice et sa maman.



Les Anémones sauvages vont nous faire remonter le temps, percer un drame vieux de plus de 60 ans. Au bout d’un long chemin parsemé de cauchemars pour chacune, la paix va t-elle revenir? le bonheur trouvera t-il enfin sa place?



L’écriture est très imagée, le style parfois un peu lourd mais une vraie atmosphère est là, nous faisant constamment hésiter entre rester accrocher au livre jusqu’à la fin ou le refermer définitivement.

En synthèse un oui mais… et donc une invitation à se faire un avis propre .



Je remercie Babelio et surtout les éditions du Seuil pour cette découverte.
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Les Anémones sauvages

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio de m'avoir permis de lire ce nouveau roman de Mélanie Guyard.



J'ai terminé ce roman, qui est un savant mélange de roman contemplatif (j'ai adoré les descriptions de l'auteure, d'une beauté sans nom et surtout pas lourdes ! Mais qui vous permettent de vraiment vous immerger dans les lieux), de suspense, d'histoire et de sororité.



Nous embarquons avec trois femmes (presque quatre, car Lilianne a aussi son rôle !), une vieille dame hantée par son passé familial, une jeune maman enceinte qui tente de fuir un compagnon brutal et Alice, la petite fille qui ne veut pas grandir.



Tous les personnages sont très attachants, leur histoire est forte et ce "conflit" de génération est très bien traité. J'ai beaucoup aimé les dénonciations que fait l'auteure tout au long de son roman. C'est délicat mais poignant !



La fin est magistrale, elle clôt élégamment cette lecture. Je ne suis pas resté sur ma faim.



Une très belle lecture que je vous recommande !
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Les Anémones sauvages

Les anémones sauvages de Mélanie Guyard.

Paru aux éditions Seuil, reçu dans le cadre de la masse critique Babélio.

En librairie depuis le 10 mai 2024

Premières phrases : « Blanche ne dort pas.

Elle a patiemment attendu qu’Eugène sombre dans le sommeil après l’amour, qui a été long et lourd à cause du vin. La fête écourtée lui aura au moins permis de consommer sa nuit de noce. »



1950, Blanche la jeune mariée au marronnier s’est pendue.

2015, voici le début de l’été, la chaleur et son souffle, s’emparent des marais Poitevin, Hélène et Alice doucement se glissent dans l’enceinte de la ferme de La Grivière. Elles passeront juillet ici, en attendant que la nouvelle maison puisse les accueillir.

Sur le domaine de la veuve Gransagne, mère et fille pourront ainsi profiter l’une de l’autre.

Trois femmes, trois fuites, homme, passé, futur, de ces journées passées entre marais et forêt, les histoires anciennes se réveillent, les peurs enfouies se redressent et bientôt la réalité et la rêve se confondent.

Toutes trois vont malgré elles, libérer de vieux souvenirs, qui en remontant à la surface vont provoquer comme un éclair dans leur vie.



Les histoires de vie se croisent, s’interpellent, pour mieux me happer.



Chaque description, chaque parfum renforcent sur moi la magie de la lecture.

Mélanie Guyard m’attire vers les marais, pour me transmettre l’histoire, grâce à son écriture fine et douce, je me laisse absorber, et bientôt les heures s’écoulent sans que je pose mon livre. Blanche, Hélène, Alice et la veuve Gransagne, l’auteure m’invite à tourner autour de vous, essayant de comprendre ce qui se joue devant mes yeux, quel secret se cache.

Et sitôt la dernière phrase lue, je remercie l’application Babélio et les éditions du Seuil de m’avoir proposé cette lecture.



Emma aime :

-Les histoires …

-Les rêves …

-La vérité …

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Les Anémones sauvages

Je remercie tout d'abord les organisateurs et les organisatrices de Babelio ainsi que les éditions du Seuil pour l’envoi de ce livre.



L’entrée en matière surprend par la violence du drame, incompréhensible sinon présumé. Soixante-cinq ans après les faits, une enfant, Alice, dénoue le mystère.

Le roman de Mélanie Guyard mêle le chaos de la réalité du monde adulte à l’innocence des rêves enfantins. La nature est omniprésente et les paysages du marais poitevin propices aux enchantements et aux sortilèges, qu’ils soient favorables ou néfastes. Le malheur ne vient que de ce que l’on en fait.



Alice (en hommage au personnage de Lewis Carol ?), férue de contes (russes en l’occurrence) convoque l’amour de Vassilissa et d’Ivan, et la sorcière Baba Yaga. D’incessantes escapades entraînent allègrement la petite Alouette, autrement surnommée moineau, depuis le colombier de la Grivière jusque dans les bois de Sorgues. Le conte de fées prend fin là où la Gouille s’est tarie. La magie des noms et des paysages compose une atmosphère qui porte tourment et délivrance. Le saule pleureur en est l’emblème. L’humidité ambiante des marais répond à la chaleur du mois de juin jusqu’à ce que l’orage annonciateur de la confrontation des éléments déverse ses torrents de pluie qui ruissellent dans la boue, ses éclairs et son tonnerre qui tétanisent Alice.

Telle est une autre contradiction à laquelle la fillette est confrontée : d’un côté, elle ne veut pas « renoncer à voler » (p 167) et d’un autre, elle prend conscience que si elle reste enfant, elle ne sera « pas libre de voler » (p 255). Faire ses propres choix reste le seul choix possible.



Le récit alterne entre les deux époques (1950-2015) et nous laisse deviner petit à petit la combinaison des conséquences. On attend le dénouement avec un sentiment d’appréhension et de soulagement confondu. Il laisse néanmoins planer un doute sur l’ampleur de la cruauté des actes que l’on a pu s’imaginer. La vie, les circonstances, l’autrice n’ont pas forcé le trait ? Mais à 65 ans d’écart donc, le sort de la femme se joue encore à cause de l’enfant né de ses amours, défendus ou trahis. Le conseil de Zélie : « Il ne faut pas laisser les hommes méchants arpenter le monde en liberté […] C’est comme ça que le monde devient mauvais, lui aussi. Il ne faut pas les laisser s’en sortir, sinon c’est nous que ça empoisonne. Il faudra leur dire. Pour elle et le petit » (p 265) relève de l’engagement mis en pratique.



La fragilité des petites anémones sauvages des sous-bois « comme la vie de ceux qu’on ne protège pas » (p 148) justifie le titre.



anne.vacquant.free.fr/av/

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Les Anémones sauvages

Les anémones sauvages - Mélanie Guyard - Roman - Éditions du Seuil - Lu en mai 2024.



Tous mes remerciements à Nicolas et son équipe pour m'avoir offert cette sélection Masse critique d'avril 2024 ainsi qu'aux Éditions du Seuil pour l'envoi.



Tout commence par un drame, Blanche se pend le lendemain de sa nuit de noce avec Eugène. Pourquoi ?



Nous sommes alors en 1950 dans une ferme tout près des marais poitevin,

sombres et dangereux.



65 ans plus tard, en 2015, dans cette même ferme, La Grivière, ne vivent plus que la très vieille veuve Gransagne (Zélie), propriétaire du domaine avec le gérant et Liliane sa fidèle dame de compagnie.



Arrivent Hélène, enceinte de huit mois, avec sa fille Alice âgée de presque 10 ans, Hélène a loué "le pigeonnier" une annexe de la ferme pour quelques temps, elle fuit le père de l'enfant qu'elle attend. Alice, petite fille qui ne veut pas devenir adulte, croit dur comme fer que les histoires des contes sont réelles, son imaginaire est débordant, elle est persuadée que ce n'est pas un hasard si elle se retrouve au plus près des marais poitevins, elle a une mission à accomplir.



Bien des mystères sont à élucider dans ce livre de Mélanie Guyard, trois générations de femmes qui vont devoir déterrer les secrets du marais,

un bébé que la vieille Zélie entend pleurer, des chiens qui aboient férocement uniquement par temps d'orage.



Vont-elles réussir à retrouver une certaine sérénité, surmonter les drames du passé et du présent ?



Dans Les anémones sauvages, vous oublierez VOTRE réalité pour entrer dans le monde fantastique d'Alice, vous pénétrerez dans la profonde et inquiétante forêt des marais et vous y découvrirez son lourd secret.



Faut-il croire aux contes pas nécessairement peuplés de bonnes fées ?



Entre le monde fantastique de la petite Alice et la réalité des adultes, Mélanie Guyard a réussi le pari de retenir mon attention du début à la fin .



Les anémones sauvages est un livre à découvrir si vous aimez les mystères.



Mélanie Guyard a écrit trois autres livres :

Les âmes silencieuses - Seuil 2019

L'enfant des tempêtes - Seuil 2020

De si jolies boîtes - Seuil 2022



Bonnes lectures à tous et toutes !











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Les Anémones sauvages

Je remercie les Éditions du Seuil ainsi que Babelio et sa Masse Critique pour m'avoir soumis ce merveilleux roman empli d'excellentes surprises, au point que je pourrais pratiquement paraphraser Dostoïevski ; « Moi qui ai toujours aimé les chemins de traverse, les sentiers sombres au bas de la route principale - là-bas, au beau milieu des Anémones Sauvages, se trouve de la belle aventure et beaucoup de surprises, ainsi que du métal précieux caché dans la terre ».

Mais de ça vous vous en serez doutés car dès que quiconque ose pénétrer le domaine des fées – si le courage ou la folie ne lui fait pas défaut – il y a toujours quelques leprechauns pour lui promettre monts et merveilles… à moins que ce soit la damnation éternelle.



Les Anémones Sauvages est un très beau roman, bien emmené, et très bien écrit ; il est difficile de le reposer pour reprendre son souffle.

Mais que voulez-vous, il faut bien prendre le thé…



Ce roman possède toutes les qualités d'un joli succès.

Au départ, il y a eu la guerre ; on parle ici de la Seconde, à peine moins pire que la Première. Mais est-ce vraiment une surprise car il y a la guerre depuis que les hommes foulent cette Terre. Et si les guerres font pléthore de victimes parmi la poignée d'hommes qui les déclenchent, ou parmi les cohortes de ceux qui la nourrissent (bien plus nombreux), ou dans la masse grouillante de tous les autres qui la subissent (encore plus nombreux, parfois pusillanimes, parfois lâches ou poltrons, souvent ici ou là par le plus malheureux des hasards), elle étend bien davantage son bras vengeur et séculier parmi les femmes qui ne se relèvent que difficilement de ce désastre.



Mais au départ, il y a aussi la bêtise et l'honneur. Qui sont un peu la même chose.



Le fils part à la guerre ; il est résistant. A lui seul, il sauve ainsi plusieurs générations de pleutres. Mais son combat n'est pas sans dangers car il affronte aussi bien l'ennemi nazi, que l'ennemi français de l'intérieur.

Alors il meurt, introuvable, dispersé aux quatre vents avec les cendres de l'Histoire ; on enterrera un cercueil vide et avec lui l'avenir radieux de ses sœurs.

L'heure devient grave car le garçon « disparu » emporte avec lui l'espoir que le seul homme de la maison puisse un jour reprendre la ferme. Il convient désormais de sauver les meubles ; c'est-à-dire qu'il revient aux deux cadettes la tâche ingrate de se marier « raisonnablement ».



Alors que Blanche, l'aînée, soit amoureuse d'Henri, le fils de la p***** du village, n'a aucune importance. Ce beau et gentil garçon a une tâche indélébile qui le place parmi la caste des Intouchables. Et tant pis si Blanche attend un enfant de lui ; Henri et l'enfant pourront s'en aller au diable Vauvert ! de ça, le père y tient mordicus.

Et tant pis aussi si Zélie, la cadette, est amoureuse du fils du métayer.

Tout ira de mal en pis parce que les hommes aiment à laver le linge sale en famille, en faisant bouillir et à la Javel par-dessus le marché, dussent partir toutes les couleurs et la trame s'user pour que le tout finisse en charpie…



Mais bien des années plus tard, arrivent dans ce lieu maudit Alice (10 ans) et sa mère qui fuient un autre danger ; un homme méchant, pervers et narcissique.

Cela les entraine à se réfugier au cœur du Marais Poitevin, dans l'ancien pigeonnier de la ferme aux incertitudes, là où s'était joué le drame soixante-cinq ans plus tôt.



Y seront-elles en sécurité ?

Alice pourra-t-elle jouer le rôle de sa vie au sein de cette forêt désenchantée composée de marais desséchés et de marais humides, sillonnée de milliers de kilomètres de fossés, de canaux et de rigoles creusés, de trous d'eau dangereux, et de ces millions d'arbres plantés pour fixer les berges qui sont autant de témoignages d'une relation étroite avec l'eau et - Alice en est certaine - avec le monde des fées.



Ce roman est magistral.

Comme la force des femmes à remettre la vie au centre de la vie.

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