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Citations de Melanie Wallace (15)


Ce ne sont jamais les cicatrices visibles qui comptent.
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"Le jardin était magnifique--les arbustes ployant sous des masses miroitantes, le dessous des branches d'un noir humide, les feuilles des arbres chargées de poudre argentée , cachées sous cette couche d'albâtre .
June s'était réveillée dans un monde parfaitement silencieux et recouvert de neige, derrière des fenêtres décorées de cristaux dentelés et glacés ."
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De la neige, supplia-t-elle les cieux;
Iris vit pour la neige,
vit pour voir le jour où Luke y jouera,
vit pour la voir recouvrir le jardin,
denteler les branches d'arbres,
draper le cottage et les toits de l'appentis.
De la neige pour Iris,
pour la petite joie qui lui reste,
de la neige pour moi aussi, implora June,
pour empêcher ces jours et ces nuits inutiles de résonner en moi comme des coups sourds.
p 294
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[...] le fait est que cet endroit devait lui servir de transition dans son retour à la civilisation, alors qu'elle a été abandonnée à elle-même. Tout comme - le médecin marque une pause, hésitant à achever sa phrase, la terminant malgré tout - nous autres. [p. 177]
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"C'était le moment de l'année qu'elle préférait désormais, quand l'automne se tient à la lisière de l'hiver,prêt à basculer dans la saison suivante, que le jardin est en jachère, les arbres fruitiers stériles, l'érable, le bouleau, le frêne et le chêne ont presque entièrement perdu leurs feuillages qui, après s'être enflammés de teintes jaunes, orange, sépia ou rouille , ont pâli et chu, les églantiers se couvrant de gros fruits brillants .Le gel poudrait déjà le jardin nocturne, mais on ne pouvait savoir si l'imminence de l'hiver n'allait pas s'éterniser ......"...
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Le jet d'eau la faisait souffrir, et elle prenait en pitié son propre corps désormais étranger depuis longtemps, ses muscles atrophiés, ses articulations massives -ses omoplates et ses hanches, anguleuses protubérances prêtes, eût-on dit, à percer la peau ; sa colonne vertébrale, un alignement inégal de noeuds saillants- et son ventre raboté, sa poitrine aplatie, ces membres tremblants, couverts de grosses veines, devenus plus minces que les coudes et les genoux. (p.253)
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Elle aimait sa compagnie,
aimait son calme,
aimait sa manière de lui dire qu'il ne savait pas s'il devait croire à sa bonne étoile
ou aux anges gardiens.
p 295
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Car rien de ce que l’un ou l’autre, ou même n’importe qui, pourrait dire ne ressusciterait les morts ou ferait disparaître ces blessures invisibles, celles qui suppureraient dans les esprits et les âmes sans guérison possible.
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une ville allemande semblable à des centaines d’autres, réduite à des monceaux de gravats par la répétition impitoyable de bombardements alliés, leurs survivants hébétés, affamés, en état de choc
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cet inconfort irrésistible qui vient d’un profond sentiment d’inadéquation
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Bien : je suis un homme. Mal : je suis de moins en moins l’homme que j’ai cru être. Bien : je suis vivant. Mal : je ne connais plus la différence entre la vie et la mort. Bien : je commande un avant-poste sur la frontière. Mal : je commande un avant-poste sur la frontière
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Elle aimait qu'ils se soient tenus par la main avec Luke,
l'enfant entre eux,
et la manière dont Sam lui glissait parfois une mèche de cheveux récalcitrante derrière l'oreille,
souriait en la regardant droit dans les yeux.
p 295
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Plus important, remarqua tranquillement Roland un soir, June a Luke pour lui servir d’ancrage.
Mabel exprima son désaccord. Les ancres pèsent lourd, lui rappela-t-elle.
Mais permettent de s’arrimer, fut la réponse de Roland.

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Mabel sut, avant que la fille ne lui adresse la parole, ce qu’elle dirait : que l’homme qui n’avait même pas prétendu être son mari n’était pas revenu et qu’il ne reviendrait pas. Elle avait supposé – non, raconta-t-elle ensuite à Iris au téléphone, rectifiant ce dernier mot, non pas supposé, mais su –, dès l’instant où elle les vit, qu’il s’en était déjà lavé les mains. Car en descendant de voiture, il n’accorda aucune attention à la fille, il la laissa ouvrir la portière côté passager et se mettre debout toute seule malgré le bébé endormi dans ses bras. Il ne lança pas un regard derrière lui pour voir si elle allait bien, se contenta de marcher vers la véranda de la réception, l’abandonnant à son sort.
Milieu de semaine, après-midi, hors saison. L’air automnal était humide, immobile, le ciel barré de cirrus soyeux sous lesquels Mabel avait étendu des draps sur les cordes à linge reliant la réception au dernier bungalow. Deux de ces bungalows étaient occupés, quatre toujours à nettoyer et à fermer, trois encore disponibles pour d’éventuels arrivants. Éventuels, se dit Mabel, mais elle savait pertinemment à qui louer et à qui ne pas louer, car elle avait des années d’expérience, et si la fille, qui elle-même ne semblait pas beaucoup plus âgée qu’une enfant, n’avait pas eu ce bébé dans les bras, Mabel aurait dit Désolée, je suis fermée pour la saison. Mais elle était là, suivant l’homme comme s’il l’effrayait tandis que Mabel approchait, s’essuyant les mains sur la blouse tachée d’eau de Javel qu’elle portait au-dessus de son sweater et de son jean. Bonjour, leur lança-t-elle, ce qui poussa la fille à s’arrêter et à examiner le sol à ses pieds alors que l’homme réagissait d’un signe de tête vers la réception en disant, Cette pancarte indique bien que c’est ouvert, je suppose.
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A l'aide de son couteau, elle nettoie et gratte de son mieux sa robe pour en ôter le placenta, elle découpe une pièce de sa jupe, y rassemble la matière sanguinolente, replie les coins de la pièce en daim et repousse le tout loin d'elle, après quoi elle reprend le nourrisson dans ses bras. Si elle vivait parmi les sauvages, il y aurait un nettoyage rituel, un petit feu d'herbes parfumées, des femmes prépareraient des bols fumants de glands médicinaux mélangés de suif et de pemmican, comme pour la naissance de son premier enfant. Elle bannit le souvenir de cette autre naissance, du lieu de cette naissance, elle l'oblige à la quitter, à disparaître dans le vide qui est en elle. Elle ferme les yeux, écoute le bruissement de l'animal, les gestes de l'homme noir qui s'active près du rouan, elle trouve de la consolation dans les coups de marteau de Cole, le courant d'air de ses soufflets et le sifflement brûlant du métal.
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