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Critiques de Melvin Van Peebles (64)
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La reine des pommes

Peut-être aurais-je dû voir le film ? J’ai trouvé ce livre très visuel avec des courses poursuites de corbillard et voitures dans Harlem, des scènes de ‘tire sur tout ce qui bouge’. Des passages qui m’ont fait sourire, sans plus. L’idée du truand déguisé en bonne sœur semant la bonne parole est excellente. Ce roman rocambolesque a-t-il mal vieilli où serait-ce que ce n’est pas le genre d’histoire qui me passionne ? De plus, je n’ai pas toujours saisi le langage. Bien, sans plus.
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La reine des pommes

" La Septième Avenue et la Cent vingt-cinquième Rue délimitaient le centre de Harlem, carrefour de l'Amérique noire."



Une façon très simple et presque scientifique de parler d'Harlem, quartier si célèbre de New York. Et c'est là qu'intervient Chester Himes : avec sa plume, il nous fait revivre cet Harlem des années 1950, quartier mal famé et vraiment pas fréquentable, à une époque où la ségrégation est toujours la règle.

Ce voyage dans le temps nous décrit cet Harlem comme l'antichambre de l'Enfer où le vice est règle et le Seigneur un vœu pieux quand on est à court d'arguments plus convaincants.



Comme on lit les polars de Ken Bruen pour Jack Taylor, on ne lit pas ce polar de Chester Himes pour l'enquête policière qui n'en est pas vraiment une. On le lit pour visiter cet Harlem qui n'est plus. C'est là toute la force de la littérature finalement : faire revivre ce qui fût si important à une époque et n'est plus qu'une vague rumeur aujourd'hui. Les descriptions que nous livre l'auteur sont très percutantes et nous réveille parfois de cette lecture des tribulations de ce pauvre Jackson (la fameuse "reine des pommes" - à comprendre simplet). Ces descriptions des gens, des lieux et de l'atmosphère qui règne à Harlem n'est pas sans rappelé les vers du poème de Langston Hughes (publié 30 ans plus tôt) :



Here on the edge of hell

Stands Harlem -

Remembering the old lies,

The old kicks in the back,

[...]



L'écriture du livre est assez fluide dans l'ensemble, même si la traduction du langage familier a un peu vieillie - à mon goût.

Quant aux personnages, ils ont peu de consistance. Les dialogues les plus percutants sont ceux qui parlent des règles de (sur)vie à Harlem sous tous ses aspects, les autres glissent sur les pages sans qu'on les remarque vraiment.

Bien sûr, il y a quelques scènes drôles et d'autres où la tension est à son comble, mais pas assez pour que cette lecture me laisse un souvenir impérissable. J'ai de très loin préféré les nouvelles de Chester Himes à ce roman.



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La reine des pommes

Jackson est sur un super coup : sa nana Imabelle l'a branché sur Hank, un type qui sait convertir les billets de 10 en billets de 100 ! Tout roule comme sur des roulettes pour lui jusqu'à ce qu'un flic les surprenne en pleine action et lui réclame un pot-de-vin, les autres ayant bizarrement pris la poudre d'escampette. Le brave Jackson, pour s'éviter des ennuis, accède à sa demande... et ignore qu'il vient de mettre le pied dans une belle arnaque à son encontre...



Jackson, c'est le roi des concons qui vit à Harlem, Kingdom-Ghetto of the Black où chaque tonton serait prêt à racketter un chien pour rafler bonbon. La bonne poire et son lecteur se voient embarqués dans un brouhaha à réactions en chaîne, quasi-cultes dans le genre. Et comme la poire est bien mûre, les retournements de situations se suivent et ne s'arrêtent pas, plongeant notre fruit principal dans un imbroglio souvent cliché et à force un peu lourdingue.

Les personnages ne sont pas vraiment attachants, les fameux Cercueil et Fossoyeurs, annoncés comme flics épiques dans l'oeuvre de l'auteur, ne font pas tant que ça partie de la compote.

L'histoire est ancrée dans le Harlem des fifties, peuplé de Noirs dont l'auteur s'amuse à critiquer les lubies religieuses (en montrant un Jacskon brebis sans cesse s'en remettant presque puérilement à son berger pasteur) ou les coups-fourrés (Goldy et compagnie) tout en dressant le constat alarmant de leur ghettoïsation dans un endroit plus qu'insalubre.

Au final, c'est un genre, une entité en soi, une came bien particulière, une ambiance, une course-poursuite littéraire, une gravure historique ; à la fois une protestation et un témoignage, une fiction loufoque ancrée dans le concret.

Toutefois, même si la confiture prend vite, il n'y a rien de bien transcendant, pas tant que ça à lécher sur cuiller, surtout pour qui ce n'est pas le parfum préféré. Mais peut-être suis-je la reine des courges pour penser cela...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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La reine des pommes

Premier roman de la série Cercueil et Fossoyeur. Une histoire trépidante, une plongée dans le Harlem des années 40-50, et, ce qui est une prouesse pour un roman noir, un humour très présent.
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Le chinois du XIVe

Je ne pouvais pas passer à coté de « ces contes de bistrot » signés d'un cinéaste américain débarqué à Paris à l'été 1960 sans un sou en poche et sans connaître un mot de français. Après une rencontre avec Choron, Cavanna et la clique d'Hara-Kiri, Van Peebles collabore à la revue en signant « La chronique du gars qui sait de quoi il parle » et en prépubliant en grande partie « Le chinois du XIVe ». Apprenant la langue de Molière dans la rue et les cafés, l'américain écrit comme on parle dans les arrondissements les plus populaires de la capitale. Il n'écrit pas dans sa langue natale mais parvient à trouver un ton très oral, aussi fluide que savoureux.



Le recueil, illustré par Topor, repose sur un principe simple et déjà-vu : dans un café du XIVe, alors que le quartier est plongé dans la pénombre par une coupure de courant, les clients se regroupent autour d'une lampe à pétrole et d'une bouteille de vin. Du patron à la bonne, du vieillard au clochard, chacun va y aller de son histoire. Des histoires drôles, tristes, crues ou cruelles. Pas des racontars de poivrots, plutôt des fragments de vie, des destins improbables brisés par la guerre ou la pauvreté. Chacun s’exprime à sa façon mais tous ont en commun une humanité débordante.



Ces histoires ont beau avoir plus de cinquante ans, elles me parlent. Et j’aurais adoré être autour de la table pour les partager, un verre à la main.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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La reine des pommes

Un polar pittoresque et burlesque, un peu rétro mais tellement amusant, avec en toile de fond le Harlem des années 50, sa faune bigarrée et son argot des plus savoureux. L'histoire est un peu loufoque, mais les personnages sont très attachants et on ne s'ennuie pas. Un bon moment.
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La reine des pommes

La Reine Des Pommes, comment vous dire ? Imaginez : c'est un peu comme si vous étiez à bord d'un drôle de corbillard noir lancé à vive allure dans le populeux marché du Harlem des années 1950.



Laissez-moi d'abord vous parler des personnages de ce roman qui sont tellement attachants qu'on a peine à les voir malmenés. Jackson, d'abord, un rondouillard un brin trop crédule, bonne pâte, mais un peu trop maladroit pour se frotter aux caïds de Harlem.



Ensuite, son frère (jumeau dans l'histoire mais tellement différent de caractère qu'il ne peut être que faux jumeau), nommé Goldy, qui passe ses journées déguisé en mère de charité à vendre des billets pour le ciel, indic à ses heures perdues, plutôt malin et déluré.



Il y a aussi Imabelle, beaucoup trop belle et maligne pour être simplement la poule de Jackson. Ajoutez encore deux inspecteurs, aimables comme des fils de fer barbelés, versions noires de l'inspecteur Harry, canardeurs patibulaires et mal embouchés, les inévitables Cercueil et Fossoyeur, personnages récurrents des romans de Chester Himes.



Mais La Reine Des Pommes, c'est aussi un pasteur à mourir de rire, un croque-mort radin, des voyous toujours prêts à trancher des gorges, des maquerelles travesties, bref, les ingrédients essentiels pour un bon petit cocktail explosif.



Chester Himes nous fait vivre le Harlem de cette époque à fond de train dans un style parfois proche du burlesque mais toujours suffisamment fort et juste pour nous faire sentir tant la violence que la misère et la condition noire de ce New-York-là.



Vous ne vous ennuierez pas une seconde, la description très cinématographique et la construction temporelle de la seconde partie peut faire penser et/ou avoir inspiré des films plus récents comme Jackie Brown de Quentin Tarantino.



Bien sûr, il faut un peu aimer ce genre d'intrigues, mais ce n'est pas une littérature spécifiquement dévolue aux inconditionnels du roman noir ou policier (peut-être même que les aficionados du polar trouveront à redire avec tel bouquin plus ceci, tel auteur plus cela, mais il demeure, à mon avis, un bon roman, haletant et très agréable à lire).



Ces considérations étant à prendre dans leur jus puisqu'en matière de pommes, je ne suis peut-être pas la reine mais j'en connais un rayon et que donc, cet avis ne signifie-t-il peut-être pas grand-chose.
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La reine des pommes

Par mariezim57 le 20/08/2014





Certains livres vous laissent un goût amer dans la bouche. Parce que vous venez de les terminer. Oui.

Encore une petite perle trop courte.....
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La reine des pommes

VIVE LE CON !

Plop, plop, plop ... J’avance sur la pointe des pieds. S’attaquer à un monument écrit par un Maître du Polar demande de la discrétion, de l’humilité.



C’est l’histoire d’un mec, con le mec, con comme ses pieds, une pomme (argot : naïf, niais), la reine des pommes (le roi des cons), faut tout vous dire... Le con se nomme Jackson, sa poule Immabelle et son frère Chuck alias Goldy. Jackson doit rembourser une somme rondelette et se trouve embarqué dans une aventure où se mêlent les truands de Harlem qui ont flairé le con et les deux flics Ed « Cercueil » et “Fossoyeur” Jones. Mais le con est intègre et il va faire mentir cette phrase populaire qui dit que « l’honnêteté ne paie pas. »



J’ai lu récemment un commentaire qui disait en substance ceci « Je ne supporte pas les losers...

... la suite sur http://bobpolarexpress.over-blog.com/2014/01/plop-plop-plop-.-j%E2%80%99avance-sur-la-pointe-des-pieds.-s%E2%80%99attaquer-%C3%A0-un-monument-%C3%A9crit-par-un-ma%C3%AEtre-du-polar-demande-de-la-discr
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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La reine des pommes

Alors si je vous fais Pov'pom pov'pom, pov'pom pov'pom, vous me dites, là, tout de suite sans réfléchir mais un peu quand même...

Bétovaine ? Vois pas trop le rapport avec un gros St Bernard mais pourquoi pas...A un Chester Himes près, vous repartiez avec la super cagnotte ! Ballot...



Et voilà, une fois de plus, Jackson vient de se faire enfler. Avec le coup de la levure en plus. Vous savez, celui qui consiste à transformer vos biffetons de 10 en 100 comme par magie. Faut dire que le gars Jackson, c'est pas vraiment une lumière. Il serait plutôt branché sur alternatif dans ses bons jours. Le problème, c'est qu'il avait misé tout son pactole dans l'affaire et qu'il vient de doubler la mise en perdant sa petite fleur jaune, Imabelle, enlevée par ces enfumeurs à la petite semaine. Dans son malheur, il sait qu'il peut compter sur son jumeau maléfique, Goldy, qui rançonne le passant qui passe, déguisé en énorme bonne sœur, à ses heures perdues .

Fossoyeur et Ed Cercueil, drôles de blazes hein. Allez surtout pas vous aviser de leur manquer de respect car ces deux flics de Harlem auront tôt fait de vous expédier ad patres sans préavis. Première courte apparition de ce duo de pitbulls dont on pressent déjà l'énorme potentiel.



La Reine des pommes paraît en 1958 et obtient direct le Grand prix de littérature policière. Et vous pouvez y aller les yeux fermés, c'est vraiment très bon !

J'aimerai remercier tout particulièrement la prison que l'auteur connut très jeune et qui lui permit ainsi de découvrir la littérature tout en lui donnant le goût de l'écriture. Son terreau, le noir américain qu'il adore railler en mélangeant les genres. Tantôt cynique, tantôt désabusé, Himes use d'un style argotique qui vous hypnotise du premier au dernier chapitre. Des personnages truculents empêtrés dans des situations cocasses, le scénario est béton si ce n'est qu'à l'instar d'un m'sieur Cadbury, on adorerait qu'il soit un tout p'tit peu plus long !
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La reine des pommes

La reine des pommes est sans aucun doute le meilleur polar de Chester Himes, de loin le plus aboutit, le plus intéressant, le plus hilarant, le plus tragique, le plus violent, le plus loufoque, le plus inspiré. C'est un chef-d’œuvre, tout simplement, devenu un classique du polar américain. Rien que ça !



L'auteur nous relate l'histoire drôle et burlesque d'un jeune noir américain complètement bébête et naïf, qui se fait arnaquer par une combine qu'il est le seul à ne pas connaître dans tout Harlem !



L'histoire est intéressante et fascinante à la fois, tant l'intrigue est prenant, tant les personnages sont drôles et ubuesques, avec une personnalité solide, parfois inquiétante.



Le lieu de l'histoire est inédit et original, c'est le Harlem des années 60, avec des personnages haut en couleur, des noirs américains, dans un environnement surréaliste et vrai à la fois.



A lire absolument !

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La reine des pommes

Je ne connaissais ni l'auteur ni ce roman policier américain. En me documentant, j'ai appris que c'était le premier roman policier de Chester Himes et que ce titre est devenu un classique du polar.

L'histoire se situe à Harlem dans les années 50. L'auteur met en scène une belle galerie de personnages haut en couleurs. Le premier, c'est Jackson (dit la reine des pommes), il est employé dans les pompes funèbres, c'est quelqu'un de très gentil, trop naïf et fou amoureux de sa belle Imabelle. Il est la victime d'une arnaque grossière : Slim, Jodie et Hankles lui promettent de transformer ses billets de dix dollars en billets de cent... Lors de l'opération, un faux policier débarque et les filous prennent la fuite avec les économies de Jackson. Ce dernier pour se refaire va "emprunter" de l'argent chez son employeur...

Autre personnage loufoque, Goldy le frère jumeau de Jackson, c'est son opposé, héroïnomane, très débrouillard, il fait l'aumône dans le déguisement de sœur Gabrielle. Il y a également John Fossoyeur et Ed Cercueil un duo d'inspecteurs noirs incorruptibles mais néanmoins violents.

Un roman noir, mêlant des situations drôles et d'autres violentes, les dialogues ont des accents d'Audiard, l'intrigue est pleines de péripéties...
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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La reine des pommes

En fait de "la reine des pommes", on pourrait dire aussi "le roi des naïfs" parce que Jackson est plus naïf qu'une souris grasse passant devant un chat affamé, en pensant que puisque c'est Carême, il se retiendra !



Déjà assez naïf pour croire que l'on peut transformer un billet de 10$ en un billet de 100$, comme ça, avec un cylindre et des produits chimiques ! Assez naïf pour penser que sa bonne femme mérite le bon Dieu sans confession et que non, jamais de sa vie elle ne l'entubera !



Je ne déflorerai rien au niveau intrigue de ce polar noir, pas pour vous épargner, mais parce que les rebondissements sont si nombreux que je dépasserais mon quota de mots pour la critique.



Tout ce que je peux dire, c'est que c'est un truc de fou !



Le style d'écriture est incisif, les pages se tournent toutes seules, dévoilant de-ci, de-là des mots d'argot.



Les personnages ? Hauts en couleur !



Entre notre neuneu Jackson; la soeur Gabriel qui a des bijoux de famille et qui est son frère, déguisé en bonne soeur pour arnaquer les gens; les deux flics, Ed Cercueil et Fossoyeur Jones qui feraient parler les pierres; trois truands à la grande semaine; la belle Imabelle, femme de Jackson qui aime tondre non neuneu chéri; une malle remplie de ce que je ne divulguerai pas; un pasteur qui entendra l'histoire la plus rock'en rollesque de toute sa carrière; un patron des pompes funèbres sacrément radin et sacrément calculateur, croyez-moi, on ne s'ennuie pas une seconde ! Un vrai polar noir.



Par contre, si vous cherchez un polar "habituel" avec un flic enquêteur ou un privé, un/des cadavres et une enquête policière, passez votre chemin ! Ici, on a des cadavres, des flics véreux non politiquement correct, mais pour ce qui est de l'enquête classique, brossez-vous ! Ici, une fausse sœur enquête pour retrouver une poule et sa malle verte remplie de... Pour ce qui est des méchants, ce sont de vrais truands.



Bref, on est loin des polars dits "classiques" !



"La reine des pommes", ou comment décrire la violence, la misère et la condition noire de Harlem de l'époque tout en l'enrobant de burlesque sans jamais sombrer dans le "trop".



Attention, polar noir comme le café et aussi fort !



PS : le livre a été adapté au cinéma sous le titre de "Rage in Harlem" avec Forest Whitaker dans le rôle de Jackson.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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La reine des pommes

Je n'ai pas accroché, pas réussi à me concentrer dessus, pas aimé le personnage principal Jackson. En l'occurrence, c'est lui la reine des pommes et non la ville de New York comme je le croyais au départ. (Pas lu la 4ème de couv'...).

L'histoire se passe à Harlem, quartier noir grouillant de malfrats sans scrupules. Jackson se retrouve embarqué dans une histoire bien trop grosse pour lui, dernier naïf honnête de la ville...

Les anti-héros, j'aime bien; à condition que ce ne soit pas TROP des losers. Jackson est carrément benêt, il se fait couillonner toutes les 2 minutes sans s'apercevoir de rien. Ca m'a agacée.

Et puis y'a le vocabulaire, langage argotique des années 60 (qui souffre de la traduction?) que j'ai eu du mal à toujours comprendre et qui a perturbé la fluidité de ma lecture.



Je suis passé à côté, je ne sais pas trop pourquoi... C'est un livre culte donc à chacun de se faire sa propre opinion. Les amateurs de burlesque et d'histoires un peu farfelues y trouveront leur compte. Les fans de romans noirs "à l'ancienne" aussi.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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La reine des pommes

Mortel ce polar !



Bonjour mesdames et messieurs. Je vous ai fait venir aujourd’hui pour un casting un peu spécial. Nous recherchons des profils résidant à New York et côtoyant de très près la mort sous toutes ses coutures.



Présentez-vous un à un et énumérez vos qualités et défauts :



- Bonjour, je m’appelle Jackson et suis conducteur de corbillard pour les pompes funèbres. Par conséquent, je connais Harlem comme ma poche, de jour comme de nuit… et surtout la nuit. Mon seul défaut est d’être trop gentil, surtout avec ma sublime femme Imabelle, d’où mon surnom de « Reine des pommes ».



- Hello, nous sommes deux flics de New York et nous pensons correspondre complètement aux profils recherchés. On nous surnomme Fossoyeur Jones et Ed Cercueil Johnson. Pas besoin de vous faire un dessin, la mort ça nous connaît !



- Salut, moi c’est Chuck, alias Goldy. Mon frère Jackson a toujours besoin de moi lorsqu’il est dans la panade. J’exerce deux métiers qui devraient vous intéresser drôlement : la quête de jour sous le déguisement de Soeur Gabrielle et indicateur la nuit auprès des flics. Je prêche la bonne parole mais je peux aussi prier pour ceux qui vont mourir à cause de moi.



- Nous, on forme un dangereux trio d’escrocs : Hank, flingueur et faussaire qui peut transformer un billet de 10 en 100 dollars en un clin d’œil, Joedi manieur de couteau impitoyable, et Slim, roi de l’arnaque et des mallettes pleines de pépites d’or. Pour coller à nos profils, nous vous suggérons que Jackson tienne le rôle du parfait pigeon qui nous filerait tout son pognon et sa femme en échange de billets de 100 dollars imaginaires. Qu’en pensez-vous ?



Pas mal effectivement. Vous correspondez tous parfaitement à notre casting mais il me manque une petite touche de morale et d’humour noir. J’ai besoin d’un moment unique qui permettrait d’absoudre les pires horreurs et faire rire comme jamais ! Plutôt à la fin de notre récit, si possible…



- Révérend Gaines. Je suis pasteur et l’homme de la situation. Je connais depuis des lustres Jackson et je suis prêt à confesser tous les péchés de la terre pourvu que j’obtienne le rôle.



Merci à tous, vous êtes conviés pour jouer dans un polar américain, signé Chester Himes. Personnages loufoques et actions à gogo doivent rimer avec argent en toc et mort à plein pot.



Je compte sur vous pour nous faire passer un très bon moment de détente et en même temps de jeter un œil critique sur la communauté noire et la croyance religieuse qui l’accompagne dans les années 50.



Et vous les deux flics, si vous voulez que l’on vous embauche pour plusieurs numéros, il va falloir être caustique et même acide (1) s’il le faut !





(1) Des jets d’acide intempestifs vont avoir des conséquences fâcheuses pour deux de nos personnages.
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La reine des pommes

Jackson est pour le moins candide et vit à Harlem. Or, dans ce quartier new-yorkais, les candidats ne manquent pas pour utiliser sa naïveté afin de lui subtiliser le peu d'argent dont il dispose. C'est notamment le cas de sa petite amie, mais aussi celui de son frère, qui gagne d'ailleurs sa vie à grand renfort de prêches publics déguisé en bonne soeur...



Premier roman policier de Chester HIMES, La reine des pommes est depuis un classique du polar (noir) américain. L'intrigue y est certes simpliste, mais le propos de l'auteur est avant tout la mise en scène du quartier mythique de New-York, d'une galerie de personnages hauts en couleur et de situations plus improbables les unes que les autres. Le tout étant servie par une prose rythmée et des dialogues truculents, c'est sans mal que l'auteur parvient à ses fins, à savoir faire sourire, voire rire le lecteur, tout en décrivant la vie de la communauté noire de Harlem, en tout cas ses travers.



A noter que l'on croise dans ce roman les inspecteurs John Fossoyeur et Ed Cercueil, aussi dangereux que les criminels qu'ils traquent, et que l'on pourra retrouver dans d'autres romans de Chester HIMES.
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La reine des pommes

Les flics que l'on achète pour quelques dollars, un frère jumeau déguisé en bonne soeur avec une croix en or sur la poitrine, des embrouilles pas possibles, des bagarres pas possibles, des 38 automatiques qui sortent de partout, des couteaux cran d'arrêt , de l'alcool, de grosses gueulantes, une malle de pépites d'or que l'on se traîne, des putains année 195O, une grosse Cadillac, tout un " micmac" pour essayer de sauver cette fameuse malle...

Polar un peu défraîchi malgré tout.
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La reine des pommes

Voilà un super bon polar américain comme je les aime : des personnages déjantés, une situation qui part en couille, des dialogues de truands bien ciselés. L'écriture de Chester Himes colle à l'action, au plus près des personnages, comme si ils étaient suivis par une caméra. Cela donne au récit un style cinématographique. Avec en prime des scènes de suspens qui donnent des sueurs froides...
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La reine des pommes

Un classique de la littérature policière. Harlem années 50,Jackson le héros de Himes n'est pas le plus futé du coin. Entre son frangin Goldy, déguisé en bonne soeur pour arnaquer son prochain et Imabelle sa belle, justement peut-être trop pour être sincère, Jackson à l'art de se faire avoir dans les grandes largeurs. C'est justement parce q'il vient de se faire pigeonner que Jackson entreprend de retrouver l'inélégant qu'il l'a arnaqué. Mais outre une multitude de personnages aussi improbables que barrés, il va devoir croiser la route de "Fossoyeur Jones" et d' "Ed cercueil" deux flics atypiques bien décidés à faire régner la loi même de manière peu orthodoxes.

On pourra peut-être trouver un style un peu vieillot, mais force est de constater que "La reine des pommes" est un roman qui mélange de façon ingénieuse drôlerie, violence, absurdité dans une communauté rarement aussi bien décrite. Car Himes, porte au final un regard assez désabusé et peu glorieux sur tout les personnages, chacun cherchant à profiter un temps soi peu de l'autre. Et puis, il y a ces deux flics hallucinants forcément devenus cultes,. Rien que pour eux, pour l'ambiance formidablement décrite du mythique Harlem, pour les emmerdes que le pauvre Jackson empile à la pelle le bouquin de Himes mérite largement le détour. Même si le genre policier n'est pas votre tasse de thé.
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La reine des pommes

J'ai bien aimé le premier épisode de la série Ed Cercueil et Fossoyeur. Je pense que je vais me laisser tenter par la suite.Du pur noir !
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