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Critiques de Michael Korda (13)
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Queenie

Continuant dans ma (vaine ?) tentative de faire de la place et de ranger ma bibliothèque, je tombe sur des bouquins que je possède depuis fort fort longtemps

Queenie de Michael Korda en est le parfait exemple : la preuve, il y a encore l’étiquette du prix en francs…

J’ai relu cette histoire d’une actrice qui va faire son chemin dans le Hollywood d’entre les deux-guerres... Elle tentera tout au long de sa carrière de cacher ses origines métisses ( elle est eurasienne)

Si cette œuvre est clairement une fiction, Michael Korda s’est cependat inspiré de la vie de Merle Oberon, qui était actrice elle aussi. Merle Oberon, vous vous souvenez ? Celle qui a joué dans Les Hauts de Hurlevents avec Laurence Olivier. Elle était d’origine indienne et avait d’ailleurs épousé…Alexander Korda, qui n’est rien d’autre que l’oncle de l’auteur…

Pourquoi Queenie ? Dans le livre, c’est le prénom de la jeune femme qui en épousant une riche réalisateur le changera sur ses conseils en Diane Avalon. Dans la vraie vie, Queenie O'Brien était le nom de scène de Merle Oberon avant de se marier…

Un livre sympathique, qui souffre de quelques longueurs... Mais j’ai eu de la peine à m’attacher à l’héroïne, un peu trop froide et ambitieuse à mon gout….



Challenge Pavés 2021

Challenge A travers l’Histoire 2021

Challenge Multi-Défis 2021

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La succession bannerman

La succession Bannerman est un gros roman de presque 800 pages qui nous emmène presque exclusivement aux Etats-Unis.

Le décor est planté assez vite puisque plusieurs personnes (en réalité toutes liées par les liens du sang) apprennent le décès subi d’Arthur Bannerman. Ce dernier n’était rien d’autre que le chef de famille des Bannerman, une des plus riches familles des Etats-unis. Cependant, les membres de la famille du feu Arthur ne sont pas au bout de leur surprise : en effet, ils apprennent en même temps qu’Arthur s’était remarié avec une jeunesse de 24 ans, Alexandra Walden.

L’histoire racontée ainsi laisse supposer que la jeune veuve est une jeune personne vénale et intéressée par la fortune monstrueuse des Bannerman. C’est d’ailleurs cette jeune femme qui est le personnage principal de ce livre.

On va découvrir le parcours d’Alexandra et surtout comment elle en est arrivée à épouser un des hommes les plus riches du moment. Et de plus, des questions se posent puisque le testament dévoile qu’il a déshérite ses trois enfants au profit de sa jeune épouse.

L’histoire se lit bien, même s’il y a quelques longueurs. On découvre deux beaux portraits de femmes en la personne d’Alexandra et de la redoutable Eleanor, la mère d’Arthur.

Sur la quatrième de couverture, des liens entre cette famille de fiction sont établis avec les dynasties des Kennedy et des Rockfeller. Possible, mais j’avoue que je n’ai pas assez aimé cette histoire pour me lancer dans des comparaisons en me lançant dans des recherches sur internet.





Challenge Pavés 2017 Lutte contre l’illettrisme

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Moi et Finn

Rien ne va plus pour Danny depuis que son frère jumeau, Finn, est mort. Il se sent coupable et ne supporte plus le regard de ses parents sur lui. Un jour, sans bien savoir pourquoi, il jette une brique dans la fenêtre de son voisin, puis décide de fuguer. Ses errances vont le mener sur le chemin de ses souvenirs, jusque dans la maison des dernières vacances passées en famille. Un roman surprenant, tendre et optimiste, qu’il faudra lire jusqu’au bout pour comprendre ce qui est arrivé à Finn.
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Les immortels

Marilyn naissance 2662 mort (c'est mnémotechnique), sourire.

Jack JFK sérieux, pas sérieux, sérieux quand même. Tué en 63.

Bobby, trop sérieux, trop tendre, trop sérieux. Tué en 68.

Réunis sur la couverture, autant dire qu'il y a de la densité dans ces destinées éclatées en plein vol.

J'avais encore et toujours envie de ma dosette de Kennedy(s) et je ne voulais pas être en manque après Ellroy et DeLillo, alors j'ai pris ce livre au débotté. Sans me faire d'illusion sur le contenu d'un Pocket mainstream et sa quatrième de couv un chouia trop violoneuse alors que hein, mais bon, de la littérature mineure et de la mièvre histoire d'amour entre ces trois chouchous ultra-starifiés par l'histoire, ça me fera des vacances.

Eh ben étonnement de la spécialiste mondiale des Kennedy que je suis (si si) : bonne surprise, ce bouquin. Bien documenté, du détail, de l'entre-gens et de l'entrejambe, une écriture facile et fluide (après Don DeLillo et Ellroy, comprenez que je fisse relâche), même les scènes de sexe sont bien foutues, et rien de cucul en ces lignes. Ne jamais faire confiance à la 4ème de couv ! Bon, à la fin il y a bien ces "je t'aime" "mais tu m'aimes ? Mais oui je t'aime" un peu cucul la praline… D'elle, ça ne m'étonne guère, et c'est gonflant, mais côté Kennedy, j'y crois moyen. Pas le genre à se répandre en petits mots mièvres, le beau Jack en tous cas, ach, ça ne colle pas. Bobby, va savoir, pourquoi pas. J'y étais pas, après tout. Admettons. Allez, on prend la main du narrateur imaginaire, David Leman, qui fera le lien entre les scènes, et on plonge dans l'univers de Marilyn l'outre-perdue, de Jack le paisible, et de Bobby le tourmenté

Qui continuent de me fasciner.

Pas elle, en fait. Elle, soudain me semble fatigante, dévoreuse, insatiable, dans son malheur car c'est bien un malheur, ce qu'elle porte en manteau de vie. L'enfance la plus épouvantable qu'on puisse imaginer, la petite fille à l'insondable détresse, ballotée, abandonnée, c'est de la torture imposée l'air de rien à cette gosse, et le temps est très long quand on est petit. Ce qu'elle en fait à raconter ça pour glaner de pauvres instants de réconfort, puis heureuse pendant deux heures, puis replongeant dans des affres d'angoisse, ça finit par être agaçant. Je n'aime guère Arthur Miller l'austère, mais évidemment qu'il n'a pas pu, il n'a pas tenu, elle allait le briser, la carpe, avec son lapin. Il aurait dû s'abstenir, de l'épouser au moins, de l'approcher au mieux, ça leur aurait évité des tourments inutiles et ces stupides inter-destructions cruelles.

Marilyn fatigante, intelligente et bête, chiantissime et émouvantissime - au moins les premières fois. Chiantissime tout court, ensuite. Intelligente quand même, l'esprit vif, l'analyse carrée, c'est en tous cas comme ça que nous la présente David Leman/Michael Korda, quand elle ne s'est pas explosé la tête aux médocs et au champagne. Mais bête quand même, en sentiments, en réactivité, bête dans ses crises, ses desiderata, ses basses tentatives de chantage. Mais bon, une statue d'érotisme, je veux bien le croire. Moi j'avais lu dans un autre bouquin qu'elle sentait mauvais, que son appartement empestait, alors dans ce livre j'ai cherché ce qui pouvait confirmer cette allégation qui me restait en tête. Les hommes ne semblaient pas rechigner à la renifler de près. Elle-même s'enivrait de son odeur irradiée d'une goutte de Chanel 5. Seule la vendeuse du magasin où Marilyn essaie un pantalon, à la fin, lui lance ça, vous sentez mauvais… Et puis le petit chien qui pissait partout, ça ne devait pas arranger l'atmosphère, sans parler des lavements qu'elle ne détestait pas… Invivable Marilyn, l'agacement a dépassé l'émotion en moi, je gardais toute mon entière solidarité pour la gamine laissée sur le trottoir avec sa petite valise, mais la petite fille devenue grande qui accroche sa névrose comme un collier de fleurs au cou de tous les hommes qu'elle croise, non merci. Ou même : au secours.

Et puis les frangins.

Les frangins, l'entité duelle, Jakébobi, les siamois. Je ne sais pas si je suis amoureuse de Bobby, charmée par Jack, ou fondue d'amour pour leur duo si vibrant. Et puis quoi, c'est la vie en générale qui est sacrificielle, ou leur vie à eux ? Savoir que ces deux bombasses se font assassiner, jeunes et pleins de sève, ambitieux, gourmand pour l'un, ténébreux pour l'autre, ach ça me tue. Une vie, naître, grandir, trouver sa place, et les parents qui leur collent des forces et des faiblesses, et grandir encore malgré des douleurs physiques, de la mère acariâtre, du père à moitié cinglé d'ambition, ne manquer de rien sauf de tout, gosse de riche sur ta plage privé. C'est long à construire, une vie, déjà. Et l'accession à la fonction suprême, donc ! ça demande des sacrifices, ça demande encore de grandir, jour après jour, année après année, avec des années et des jours remplis à déborder, denses, et de la chair, et des regards, et d'inouïs plaisirs et encore ces peines et ces douleurs, et de l'intelligence vive au-dessus de tout ça, et les affres du doute et de la responsabilité, et pas droit à la fatigue, tu dormiras plus tard…

Et en quelques secondes, on éteint ça. Quelques balles, et c'est fini. Ces deux beautés, ces deux gamins devenus grands, ces denses garçons, ces deux corps, l'un épanoui dans la douleur, l'autre renfermé dans la chrétienté. Ces deux-là, qu'on vient de suivre, bourrés de vie, qu'on aurait aimé croiser, juste d'un regard, et pan, t'es mort. Jack et son sourire, Jack et le cerveau éclaté, Jackie à quatre pattes. Bobby et son deuil, seul, puis partageant avec Jack cette autre femme à qui il s'ouvrira, après la blonde, la brune, et puis Bobby aussi, exécuté, presque christique, adieu tout au long des voies de chemin de fer - mais ça n'est pas dans le livre, ces morts. On se contente de la descente dans la tourbe de l'incroyable corps de Marilyn, de son pauvre coeur mutilé, des vapeurs de son esprit éparpillé.

La famille Kennedy.

Et les familles du Milieu.

Après les American (Tabloïd et Death Trip) de James Ellroy, le rôle de la mafia, on connait. Michael Korda ne racontera pas la mort des frangins, mais nous y prépare, en glissant des détails supplémentaires, qui se recroisent bien, et rappellent que l'envie de meurtre n'est pas née la veille de l'assassinat, mais s'est tricotée bien des années plus tôt. Tout simplement. Depuis quand les parrains seraient gênés à l'idée d'éliminer les gêneurs ?

Encore dans un autre livre, j'avais appris que Marilyn avait été mise sur écoute par… six ou sept personnes différentes. De mémoire, évidemment Hoover du FBI. La mafia je ne m'en souvenais plus, mais oui, avec peut-être Giancana en plus. Peut-être bien les Kennedy eux-mêmes ? Peter Lawford et la bande de Sinatra ? Le psy de Marilyn je crois. Plus étonnant : Joe di Maggio, toujours fou d'amour pour sa divorcée adorée. Et, le plus beau : Marilyn a été mise sur écoute par Marilyn elle-même, une jour de folie parano, préparant ses petits chantages vengeresques… Là on ne parle que de Hoover et Hoffa, et ça fait déjà assez de grabuge. J'ai un peu de mal à croire que Bobby ait pu se laisser aller à faire des confidences par téléphone, mais personne n'est parfait. Et tout ça nous annonce qu'une rancune tenace est née, surtout de la part de Hoffa et Carlos Marcello les mafieux, mais aussi de la part de Hoover apprenant qu'on voulait gentiment le mettre à la retraite. Korda nous laisse juge, mais voilà encore un écrivain qui ne sera pas 100% d'accord avec la thèse officielle du tireur unique…

On quitte malgré tout les frangins bien vivants, désemparés par la mort de l'idole et ce naufrage auquel ils auront participé, embrouillés par les trouilles, les cachoteries, les désirs et les culpabilités. Marilyn dans ses excès y aura gagné ça, une mort sordide, des réactions sordides, de la panique, ah non vraiment ça ne brille pas fort, ce qu'elle a concocté dans la pelote de ses angoisses. Un beau gâchis.

Addendum, Korda l'évoque en une virgule. La culpabilité des frères. Bobby sait à la première seconde qu'il est responsable de la mort de son frère, en grande partie. On le lui fait savoir mais c'est inutile : en s'acharnant sur la mafia qu'il voulait éradiquer il a provoqué des amertumes criminelles, et le sait parfaitement. Moins connue, moins développée, la "culpabilité" de John Fitzgerald, Jack. Il était le deuxième frère de la fratrie. Son frère aîné, le rutilant Joe Jr superbe et généreux, avait tout pour régner, cornaqué glorieusement par son Joe Sr de père. Quand le petit Jack à la santé fragile, engagé dans la marine contre l'avis de papa, est devenu un héros en sauvant toute son équipe lors d'un naufrage, Joe Jr s'est senti minable. Ca ne collait pas, le héros, ça aurait dû être lui. Alors que la guerre était terminée, lui qui avait fait son devoir dans l'aviation et brillé par ses compétences, à qui on ne demandait rien, s'est lancé dans une mission dangereuse et surtout, inutile, à bord de son avion. On le lui avait déconseillé mais il avait insisté, il devait faire mieux que son petit frère. Il a été canardé, l'avion a coulé, lui avec. Mort, en quelque sorte, "à cause" de son cadet. Personne n'en a voulu à Jack, sauf peut-être un instant Joe le père effondré de douleur. Lui-même ne portait pas forcément le poids de cette culpabilité, il n'avait jamais voulu ni humilier son grand frère, ni même rêver de présidence, préférant cueillir au présent les présents de la vie… mais ce jeu de domino dans la violence des destins est étonnant. Bobby par contre, en sentant les balles le pénétrer cinq ans après Jack, a peut-être éprouvé comme un soulagement, comme s'il payait ses fautes ses très grands fautes dans la même violence. Vous voulez encore un frère ? Teddy, le petit dernier, le chouchou de sa dure à cuire de mère, le placide. Il remarquait avec douleur qu'il ne pourrait gagner une course à la présidence à son tour. "Pour les gens, un Kennedy qui vole vers la présidence ne peut être pris au sérieux que si on l'assassine. Moi je suis en vie, je n'intéresse personne."
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Moi et Finn

Un livre sympathique, très drôle dans ses répliques absurdes et dans les situations que vit le narrateur. Destiné aux jeunes (dès 10 ans), ce livre se lit très bien même adulte ; l'histoire de Finn et Danny est subtilement distillée au fil des pages et les éléments s'enchainent de façon fluide.



Je recommande ce livre !
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Les immortels

A vrai dire j'ai adoré ! Cette intrigue qui nous replonge dans le couple Kennedy Monroe est passionnante et vous captivera de bout en bout ! Le style est alerte et vous fait voyager avec l'auteur afin de vous faire vivre un superbe moment de lecture ! Et au fil du livre plusieurs intrigues se melent car Marylin a fait urner bien des tetes à son epoque !
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La succession bannerman

Très belle histoire familiale avec quelques ingrédients classiques: le patriarche très très grosse fortune qui tombe amoureux et veut épouser une jeune femme 40 ans plus jeune, ses enfants (et surtout le fils aîné) qui craignent pour leur héritage, sa mère qui régit les relations familiales d'une main de fer, un nom de famille qui doit imposer le respect ...

Et le patriarche décède dans les bras de sa bien-aimée le lendemain d'un mariage on ne peut plus discret !



Querelles familiales, secrets du passé, 1 milliard de dollars, tout s'y trouve pour un roman agréable à lire.
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Les immortels

Appréciant le mythe Kennedy et étant touchée par Marilyn Monroe, je me devais de lire ce livre.

Il se laisse lire, mais avec toutefois des bémols.

Je trouve qu'on ne comprend pas trop dans quelles circonstances le narrateur qui semble revenir sur ses souvenirs nous livre l'histoire, ni comment la narration s'opère quand il n'y a que Kennedy et Marilyn dans la même chambre.

Les passages où il est question de la mafia m'ont ennuyées mais on comprend qu'ils sont là pour évoquer le destin funeste de JFK. Mais ceux-ci sont trop nombreux à mon goût.

Quant à Marilyn, j'ai regretté qu'elle soit ainsi dépeinte et ne l'ai pas "reconnue" dans ma façon de la voir. Elle m'a semblé caricaturale servant du "mon chou" en se dandinant et en écartant les jambes.

Je n'ai pas cru non plus en un JFK et un Bobby amoureux, ni à la mort de Marilyn dont les frères semblent totalement étrangers.

Bref, un livre à prendre comme de la pure fiction, sans base réelle, et qui distrait, sans plus.
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DES VIES DE REVE. Histoire d'une famille

Ici, le petit Michael, as "the nefew". Le neveu gentil, souriant, conciliant de l'insensé Alexandre Korda.

Là, les trois frères dont Alex était l'ainé, au coeur de la Hongrie de la fin du XIXè siècle, du tout début du XXè.

Et la grande saga démarre, dans la pauvreté de la mamma sans mari, gérant ses trois fistons qui ne se lâcheront jamais. Michael raconte, avec humilité, avec affection, sans affectation. C'est fluide, c'est haut en couleurs, avec des touches d'humour et une certaine tendresse.

Car son oncle, le gamin de Pusztatùrpàszto, est devenu un réalisateur et surtout un producteur de la catégorie tycoon, entre Hollywood et les London Films britanniques. On valse de palaces en yatchs démesurés, de succès immémoriels comme Le 3ème Homme ou Le Voleur de Bagdad en amours exaltées, de Churchill à Laurence Olivier mâtinés d'un peu de Chaplin, et toujours le trio fraternel. Pas doués pour la paternité, les frangins, Michael fils de Vincent est un gadget pas passionnant, qui joue le jeu dans cette drôle de famille dominée par la présence forte du chef débonnaire autant qu'intransigeant. Que cette enfance particulière ait donné un écrivain qui ne se la pète pas, curieux de mille choses, c'est une jolie réussite dont nous profitons plus que ses père et oncle. J'ai pris plaisir à me balader dans ce livre en leur compagnie.

Films muets hongrois, autrichiens puis allemands. Films parlants anglais puis hollywoodiens puis de nouveau anglais avec une petite glissade vers la France de Pagnol et son Marius. Et films couleurs, dont le fracassant Alex est un précurseur, avec son Rembrant notamment. Et puis deux guerres, une révolution, un anoblissement, trois mariages (dont le deuxième avec Merle Oberon), un fils, une faillite et des rebondissements, et une vie bien remplie conclue par une attaque cardiaque en son palais londonien, dans une fatalité acceptée.

J'ai aimé, comme toujours, les débuts. L'enfance, et ce coin de l'Europe qu'on connait si mal : la Hongrie. La particularité de la langue hongroise qui ne ressemble à rien de connu, son histoire tordue, quasi-picaresque, les aléas des combinaisons artificielles avec les voisins directs, ces guerres qui bousculent les frontières, les montées extrémistes, les chutes minables, et les chars soviétiques... Et monsieur Système D, louvoyant dans les circonstances et les renversements, sauvant parfois sa peau in-extrémis, entré en cinéma par hasard, et fonçant dans l'aventure cinématographique avec bonheur. Dans les affaires, aussi. Avec art, et faste, et démesure...

J'ai aimé aussi la modestie du neveu qui raconte cette saga avec une aimable distance. Et la part belle qu'il fait à son monstre sacré de tonton, saluant sa générosité, son talent, et ce fatalisme (slave ?) qui emporte tout le monde dans une grande orgie de vodka. On n'est pas pote de Churchill pour rien ! Les deux faisaient la paire, dans le genre "Môôôssieu".

Add : j'ai vu il y a très longtemps ce film inachevé assez mystérieux,"I, Claudius" avec l'ami Charles Laughton, et ça m'avait fascinée. Un film maudit sur un personnage maudit joué par un acteur pas loin de l'être aussi... Je le reverrais avec plaisir, pour découvrir ce qui m'avait fait si forte impression.



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Moi et Finn

Un roman jeunesse poignant, plein de tendresse et de drôlerie qui nous offre une belle leçon de vie.



Si le point de vue enfantin de Danny prête souvent à sourire, au fur et à mesure que l'histoire suit son court, le personnage se transforme, évolue. On sent le changement qui opère en lui, le travail de deuil qui se fait, les questionnements qui trouvent doucement des réponses.

Arrivé aux dernières pages, on commence à réaliser l'évidence. C'est brillamment conduit avec beaucoup de simplicité. Tom Kelly a mené son histoire avec brio.



J'ai vraiment été touchée par ce livre, plus que je ne pensais ça possible au première abord.
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Moi et Finn

Bon, here we go. C’est un enfant de 10 ans, Danny, qui a perdu son jumeau, Finn, et qui entreprend un petit voyage jusqu’au bord de la mer (après avoir lancé une brique sur la loutre empaillée du père Grundy) afin de pouvoir faire son deuil.

Il se cherche. C’est conté avec innocence et naïveté ce qui donne un côté tellement plus sincère à toutes ces émotions. Cette vision enfantine où Danny nous parle beaucoup de pipi et de caca est drôle, elle nous fait doucement sourire mais au bout du livre, les cinquante dernières pages notamment, on sent un changement très subtil qui s’opère chez notre héros.



Cette subtilité, très ténue, je crois bien qu’il y a 4-5 ans, quand je l’avais lu pour la première fois, je ne l’avais pas saisie, elle m’est vraiment passée inaperçue.

Or, aujourd’hui, au fil de ma lecture, je me suis rendue compte d’une chose qui m’a fendu le cœur :



La suite sur mon blog 🌈

(y'a même quelqu'un qui a copié/collé mes extraits à ma place en dessous, y'en a qu'ont vraiment aucune gêne 🤦🏼‍♀️)
Lien : http://difunkychronicles.com..
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Queenie

pas mal
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Moi et Finn

Tout commence le jour où Danny lance une brique à trois trous dans la fenêtre du vieux Grundy, son voisin. Ce qui a pour effet d’écrabouiller sa loutre empaillée. Danny s’enfuit, le ventre vide, ils déambulent dans les rues, prend un bus. Toutes ses pensées sont tournées vers Finn, vers son absence béante.



Un roman à la première personne du singulier ; nous sommes dans la tête de cet enfant, nous (re)découvrons le monde à travers ses yeux et à travers son imagination. Tout au long de sa fugue, Danny va faire de drôles de rencontres : Carki et Louie le caniche bleu miniature, Mme E.T. et Tom Pouce, le garçon à tête de cuillère & Nulty, l’homme ravagé par la perte de sa famille.



Au fil de sa cavale, Danny laisse les souvenirs affluer. Et au fil de ma lecture, je me suis beaucoup attachée à ce petit garçon, il m’a attendrie. Ce petit garçon qui aime dresser des listes sur tout, réfléchir sur le monde et le sens de la vie. Il se pose énormément de questions, et derrière la naïveté de ses propos se cache la vérité dans toute sa pureté.



Un roman à la fois drôle et émouvant, très touchant, écrit simplement, avec des mots d’enfants, qui évoque de façon terriblement juste la perte d’une personne aimée et les façons d’y survivre.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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