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3.34/5 (sur 259 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Flint, Michigan , le 20/04/1954
Biographie :

Michael Moore est né à Flint dans le Michigan où se trouve l'une des plus importantes usines General Motors. Prédestiné par sa famille à travailler chez le constructeur automobile, il se tourne pourtant à 22 ans vers le journalisme en fondant le journal Flint Voice, qu'il dirige pendant 10 ans.

En 1989, alors que General Motors ferme ses usines de Flint, Michael Moore réalise le documentaire militant Roger et moi, qui décrit son combat pour faire venir Roger Smith, PDG de la compagnie automobile, dans la petite ville du Michigan. L'immense succès critique et commercial du film permet à Michael Moore de produire l'émission de télé TV Nation et de réaliser en 1995 son unique film de fiction, Canadian Bacon, avec John Candy.

Trois ans plus tard, il revient au documentaire et au militantisme avec The Big One, qui brocarde les firmes multinationales affichant des bénéfices records, mais où le travail est de plus en plus précaire.

En 2002, après une nouvelle émission de télé (The Awful Truth), il s'attaque au marché des armes aux Etats-Unis dans Bowling for Columbine, Prix du 55e anniversaire du Festival de Cannes.

Le premier mandat du Président américain George W. Bush, jugé catastrophique par Michael Moore, lui inspire par la suite le polémique Fahrenheit 9/11, récompensé de la Palme d'Or au Festival de Cannes 2004.

Toujours avec cette même verve qui le caractérise, le cinéaste controversé signe la réalisation de Sicko (2007), véritable critique du système de santé américain, puis, consécutivement à la crise financière mondiale de 2008, celle de Capitalism : A Love Story (2009), attaque en règle de ce modèle économique qualifié de "plus grande escroquerie de l'histoire américaine".

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Source : www.allocine.fr
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Michael Moore
Je m'excuse d'avoir parlé de George W. Bush comme d'un "déserteur". Je voulais dire qu'il est un déserteur, un voleur d'élections, un alcoolique au volant, un menteur au sujet des armes de destruction massive et un illettré.
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Nous vivons dans une société qui honore et récompense les délinquants en col blanc - tous ces dirigeants d'entreprise qui saccagent directement ou indirectement les ressources naturelles et ne s'intéressent avant tout qu'à la rentabilité financière -tout en soumettant les pauvres à une « justice » répressive et complètement aléatoire.
Mais l'opinion est en train de se rendre compte de la perversité de ce système.
Il est temps de réformer notre société de telle sorte que l'existence de chaque individu en son sein y soit perçue comme précieuse et sacrée et que, par ailleurs, AUCUN CITOYEN ne puisse échapper à la loi, quel que soit le nombre de candidats aux élections qu'il est capable d'acheter. Tant que nous ne serons pas parvenus à ce but, nous ne saurions prononcer la devise « liberté et justice pour tous » sans frémir de honte.
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J'ai un copain qui prétend que tout ce qu'il y a de mauvais dans ce pays viens probablement de Californie . Et il n' a pas en tête les tremblements de terre , les incendies , les émeutes , non. Il peut citer une liste impressionnante de calamités d'autres type :
Richard Nixon
Ronald Reagan
John Wayne
Les principales industries d'armements
Disneyland
La John birch society
Le congressiste ultra réactionnaire Bob Dornan
Le mouvement anti-immigration
Le mouvement anti-impôts
L'équipe de Hockey des Mighty Ducks
Charles Manson
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D'après le gouvernement américain, nous sommes en train de vivre la période de croissance la plus longue depuis une génération. Chaque semaine, Wall Street bat un nouveau record sur un marché qui est sans conteste le plus exubérant du siècle. Le taux de chômage est le plus bas depuis vingt-cinq ans. Les profits des entreprises atteignent des sommets jamais atteints. Aux Etats-Unis, tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Ce qui explique sans doute pourquoi un enfant américain sur quatre vit dans la pauvreté, pourquoi un nombre record d'Américains se sont déclarés en faillite en 1996, pourquoi le revenu réel stagne depuis près de vingt ans, et pourquoi le nombre de salariés qui ont peur d'être licenciés a doublé depuis 1991, d'après un sondage récent commandé par la Réserve fédérale.

Le fait est que 40 % de la richesse du pays appartiennent désormais à 1 % de la population. Cette minorité de superriches a su profiter de ses ressources pour subventionner les démocrates et les républicains, lesquels le leur ont bien rendu : abattements d'impôts, milliards de dollars d'aide aux entreprises et carte blanche pour licencier des millions d'Américains.

En attendant, la majorité d'entre vous vit sur trois MasterCards bloquées. Votre journée de travail est si longue que, avec de la chance, vous pouvez voir vos enfants une petite demi-heure avant qu'ils aillent se coucher. Votre couverture sociale se réduit à une assurance bidon auprès d'une HMO. L'école de vos enfants est un désastre, vu que les autorités locales se ruinent à vouloir convaincre les entreprises de rester sur place en leur faisant cadeau de leurs impôts (de toute façon, elles s'en iront un jour, mais seulement après avoir saigné la région à blanc).

J'ai écrit ce livre pour tous les citoyens américains que leur expérience quotidienne amène à soupçonner que tous ces beaux discours sur le « grand miracle économique » sont la plus formidable opération de propagande dont ils sont victimes depuis que Reagan a essayé de faire passer le ketchup pour un légume frais. Est-ce qu'ils nous prennent vraiment pour des crétins ? Apparemment, oui. Si j'ai écrit ce livre, c'est essentiellement pour démontrer que je ne suis pas tout à fait aussi crétin (si on veut bien fermer les yeux sur les petits problèmes de grammaire qui apparaissent ici et là dans mon texte).

À l'époque où j'écrivais ce livre, il ne se passait pas une semaine sans qu'une grande entreprise annonce des licenciements en masse. Et puis il y a eu un retour de manivelle, et une vague humeur anticapitaliste a commencé à se répandre dans tout le pays (souvenez-vous des photos patibulaires de P-DG publiées dans Newsweek avec la légende « Des patrons tueurs ? »). Les poids lourds du business se sont vite ressaisis. Ils ont laissé tomber les annonces officielles de dégraissages massifs et ont commencé à virer les gens en douce, à l'usure ou par petites doses, pour ne pas faire de vagues.

J'ai quand même compté les vaguelettes. Si vous voulez connaître quelques-unes des entreprises qui ont viré des salariés au cours de l'année 1996 qui a suivi la publication de mon livre aux États-Unis, voilà les noms : Monsanto, Texas Instruments, Télé-Communications International, Inc., NEC, AOL, Sunbeam, Westinghouse, OshKosh B'Gosh, Goodyear, Samso-nite, Polaroid, US Robotics, Teledyne Water Pik, Texaco, Best Products, Motorola, Office Depot, Union Pacific, Kiwi International Airlines, TRW, Turner Broadcasting, Bank of America, Georgia Pacific, First Boston, Frankenmuth Brewery, Digital Equipment, Honeywell, RJR Nabisco, Aetna, NationBank Corp., Chase Manhattan Bank, Hewlett Packard, Fruit of thé Loom, General Electric, Alcoa, Hasbro, US West, Raytheon, Prudential Insurance, Campbell Soup, Southern Pacific, Bradlees, Electric Boat, Whirlpool, NordicTrack, Kmart, Lockheed Martin, Apple Computer, Sizzler, Wells Fargo, McDonnell Douglas, Wm. Wrigley Jr. Co.

Vous n'avez sans doute pas entendu parler de ces licenciements. S'ils sont passés comme une lettre à la poste, c'est que la presse les a pratiquement ignorés. Les médias ont viré leur cuti, et on ne compte plus les articles et les reportages sur la « fin des licenciements », la « prospérité économique » et le bonheur dans lequel nous baignons tous. À part les millions de chômeurs qui ne sont même plus comptabilisés parce qu'ils ont épuisé leurs droits à l'aide sociale et les millions de salariés qui sont forcés de cumuler deux emplois pour pouvoir payer leurs factures. Et à part le fait que le nombre des licenciements a en fait augmenté de 8% en 1996.

Bien que son diagnostic s'appuie sur la situation du milieu des années quatre-vingt-dix, la morale de ce livre, je l'espère, n'est pas limitée par les variations des indicateurs économiques annuels. Ça bouge méchamment du côté du grand capital, et si ça bouge, ce n'est certainement pas pour vous rendre la vie plus facile ou plus heureuse. Il faut croire que vous êtes déjà des millions à vous en douter, vu le succès de l'édition cartonnée. Au moment où j'écris, elle en est à son huitième tirage. Le livre est resté un mois sur la liste des meilleures ventes du New York Times et cinq mois sur celle des meilleurs livres d'entreprise du Times. Il a été numéro un à San Francisco et à Détroit, numéro deux à Boston et numéro quatre à Washington. Il a même fait un tabac en Grande-Bretagne. A mon avis, l'opinion est beaucoup plus avancée que les médias et les politiciens sur toutes ces questions.

J'ai mis à jour un certain nombre de données pour l'édition de poche américaine, et ajouté quelques coups de gueule intempestifs supplémentaires, mais la plupart des faits correspondent au matériau utilisé en 1996. Les chefs d'entreprise passent, les chiffres varient avec les saisons, mais la substance de leur signification, ainsi que celle de mes commentaires, n'a pas changé.

Tant que nous vivrons en démocratie, mon espoir reposera sur une vérité fondamentale : le P-DG d'Exxon dispose du même nombre de voix que vous et moi, à savoir une seule. Mais nous sommes beaucoup plus nombreux que lui.

Michael Moore
Août 1997
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Quand j'ai appris vers la fin de l'année 1999 que Michelin avait décidé de licencier 7 500 salariés juste après avoir annoncé des profits records pour cette année, j'ai cru que c'était une blague. J'ai pensé : pas en France, et pas comme ça. Les Français ne laisseraient pas faire. Bien sûr, nous les Américains, cela fait deux décennies que nous subissons les effets de cette soif du gain, mais la France, quand même... la France, c'était autre chose. C'était un pays qui mettait le bien-être de ses citoyens avant l'obsession du profit. C'était un pays qui reconnaissait la valeur du travail et qui avait établi un contrat social implicite : si vous travaillez dur et que votre entreprise prospère, vous aussi vous pourrez prospérer. C'était un pays où les syndicats étaient puissants et où les entreprises n'osaient pas trop abuser des travailleurs.

Pour résumer, la France était le genre de pays où nous vivions jadis.

Mais tout ça, c'est fini, et cette France-là n'existe plus.

La décision de Michelin de punir ses salariés pour leur contribution à la prospérité de leur entreprise, une des plus riches du monde, peut être interprétée comme un tournant majeur : elle marque le jour où la France a décidé d'ignorer sa tradition d'équité et de décence et de déclarer la guerre à son propre peuple.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point cette nouvelle m'a affecté. Quand je l'ai apprise, j'avais envie de monter en haut de la tour Eiffel et de pousser un grand cri d'alarme : « Françaises, Français, pour l'amour de Dieu, reprenez vos esprits ! Ne laissez pas la France devenir les États-Unis ! Sauvez votre âme ! Levez le nez de vos verres de bordeaux et de vos desserts scandaleusement riches que vous arrivez à dévorer sans devenir obèses (un véritable mystère pour nous, les Américains) et révoltez-vous contre cette folie ! C'est aujourd'hui qu'il faut agir, sinon vous allez rapidement vous retrouver scotchés devant la télé, hypnotisés par des rediffusions de shows débiles et complètement accros au base-bail ! »

Heureusement, je n'ai pas eu besoin de grimper en haut de la tour Eiffel. Un brillant producteur et distributeur de films français, Jean Labadie, m'a appelé un jour pour me dire qu'il avait acheté les droits de mon film The Big One et qu'il entendait le distribuer dans toute la France. The Big One est un documentaire sur ma tournée de promotion à travers les États-Unis du livre que vous avez sous les yeux. Il montrait que toute la propagande sur le boom économique américain était en grande partie bidon. De ville en ville, ce que je découvrais, c'est que les riches étaient devenus encore plus riches tandis que 90 % des Américains en bavaient un maximum. Et, en plus, mon film voulait être drôle.

J'ai demandé à Jean pourquoi il pensait que le public français pourrait avoir envie de se déplacer dans une salle de cinéma pour voir un film sur l'économie américaine.

« Ce n'est pas un film sur l'Amérique, m'a-t-il dit, c'est un film sur nous. » Et il m'a expliqué que ce n'était pas seulement Michelin, mais aussi d'autres entreprises françaises qui pressaient leurs salariés comme des citrons pour s'enrichir rapidement et s'en débarrassaient aussitôt qu'ils trouvaient le moyen de produire à moindre coût. D'après lui, les Français en avaient de plus en plus marre, et mon film serait très bien accueilli.

A l'invitation de Jean, je suis venu à Paris fin novembre avec ma femme pour le lancement du film. Après à peine une heure d'interviews, j'ai compris que mon documentaire n'avait guère besoin de mon aide. Tous les spectateurs de The Big One que j'ai rencontrés aimaient beaucoup son côté opération de guérilla contre le grand capital américain. Les discussions que j'ai eues avec les critiques et la presse française sont parmi les plus animées que j'aie jamais eues sur mon travail. Mon épouse Kathleen Glynn, productrice du film, n'en revenait pas. Bien sûr, aux États-Unis, le film n'avait pas mal marché (il avait gagné de nombreux prix et avait fait les meilleures recettes de l'année dans la catégorie documentaire), mais rien ne nous préparait à l'accueil qu'il allait recevoir en France.

La première semaine de sa diffusion, la queue à l'entrée du cinéma allait jusqu'au coin de la rue. Si vous vouliez acheter une entrée, il fallait vous y prendre une semaine à l'avance. Le public jubilait tout au long du film et, souvent, les gens applaudissaient debout à la fin de la projection. Les propriétaires des salles n'avaient jamais vu une chose pareille. Après tout, ce n'était jamais qu'un documentaire... et un documentaire américain, avec ça ! Pourquoi les gens étaient-ils prêts à consacrer une bonne partie de leur soirée à faire la queue et à se taper un film sur un livre tourné en vidéo et transformé en film ?

Et le public continuait à affluer. Pendant les vacances de Noël, les queues s'allongeaient et le film était projeté dans de nouvelles salles. En janvier, The Big One était diffusé dans vingt-deux villes de France. En mars, il avait dépassé les chiffres records atteints aux États-Unis, engrangeant plus de six millions de francs de recettes.

Comme je disais à ma femme : « Ça alors, il faut croire que les Français ont vraiment les boules ! »

Et tout ça a été suivi d'un déluge de messages enthousiastes sur mon mail. Des milliers de Français de tous les milieux sociaux m'écrivaient et me racontaient leurs démêlés avec leur patron, leur entreprise, ou des fonctionnaires insensibles. Et toutes ces lettres me demandaient :

« Votre livre existe-t-il en français ? »

Eh bien, voilà, grâce à cette excellente maison d'édition qu'est La Découverte, mon livre existe en français. Je suis fier et je me sens honoré qu'il soit publié en France. Mon père était un ouvrier de l'industrie automobile. Je n'ai pas de diplômes universitaires. Vous n'aurez pas souvent l'occasion d'entendre l'opinion d'un Américain dans mon genre. J'ai donc beaucoup de chance de pouvoir ainsi vous communiquer ce qui me tient à cœur.

La première fois que je suis venu en France, c'était pendant mon adolescence, en 1975, avec un sac à dos. Je me souviens à quel point je fus séduit par le niveau de conscience et la passion pour la politique des gens que je rencontrais. J'y suis retourné plusieurs fois, pour le lancement de mon documentaire Roger et Moi en 1990 et pour la présentation à Cannes de mon premier film de fiction, Canadian Bacon, en 1995. Je suis encore sous le choc de l'accueil qu'a reçu The Big One, et j'en suis profondément reconnaissant au public français.

Et je suis très heureux de vous présenter ce livre de réflexions politiques et d'humour, en espérant que vous allez bien vous marrer et que, après ça, vous allez mettre un beau bordel.

Ne laissez pas la France ressembler au pays injuste et perfide que sont devenus les États-Unis, où trente-cinq millions de citoyens vivent dans une pauvreté abjecte et quarante-cinq millions sont totalement dépourvus de couverture sociale. Les drapeaux de nos deux pays contiennent les mêmes couleurs. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour que la ressemblance s'arrête là.

Michael Moore
New York City,
avril 2000
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Les plus fortunés font tout ce qu'ils peuvent pour vous convaincre de ne pas réclamer votre dû en prétextant que, tout
d'un coup, c'est la crise, c'est la débâcle ! Tous les soirs, par la voix des médias qui leur appartiennent, on vous martèle que tout va mal, on vous fait pleurer avec l'histoire de la dernière start-up qui a fait faillite, du dernier fonds de pension qui a tout perdu, de l'investisseur du Nasdaq qui n'a plus que sa chemise sur le dos. Aujourd'hui, le Dow Jones a perdu plus de 300 points. La firme Lucent Technologies a annoncé quinze mille nouveaux licenciements, United et US Airways ont renoncé à fusionner, Général Motors se débarrasse d'Oldsmobile
et même votre brave petit plan de retraite est en péril. Il y a de
quoi flipper, non ?
Alors bien sûr, tout ça, c'est vrai. Ils iraient quand même pas vous raconter des mensonges. En tout cas, pas sur ces petites histoires qui servent à manipuler vos angoisses.
Le mensonge se situe à un autre niveau. Dans l'idée que tout va mal au niveau de l'économie mondiale. Évidemment, sous un certain aspect, ça a l'air plausible. Si vous faites partie des classes moyennes ou des couches populaires, vous avez toutes les raisons d'être inquiets. Pourquoi ? Parce qu'au sommet de la pyramide ils ont encore plus les jetons que vous. Ils pani­quent complètement à l'idée que vous ayez envie de vous invi­ter à leur fête. Ils ont la trouille que vous leur disiez : « OK, vous avez votre yacht, votre villa dans le sud de la France, mais moi, à quoi j'ai droit ? J'aimerais bien avoir une petite rallonge pour remplacer la porte de mon garage. » La seule chose qui dépasse leur appréhension, c'est leur stupéfaction de constater qu'aucun d'entre vous n'a exigé une augmentation, des congés payés, le remboursement partiel d'une visite chez le dentiste, ni la moindre miette de la surabondance de richesse qui a été engendrée au cours des dix dernières années. À croire que vous êtes vraiment satisfaits de passer quatre soirées par semaine à regarder le programme « Qui veut gagner des millions ? » sans jamais oser répondre « MOI » ! Les nababs s'attendraient plutôt à vous voir mendier.
Eh oui, ces types-là savent bien qu'un jour vous allez récla­mer votre part, c'est inévitable. Et comme il est absolument hors de question de vous l'accorder, ils ont le doigt sur la gâchette et ils ont décidé de lancer une frappe préventive dans l'espoir qu'il ne vous vienne même pas à (idée de lorgner sur leur magot.
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Bien sûr, il y a un tas de profs qui déconnent et qui feraient mieux de faire du démarchage téléphonique pour vendre des produits de beauté. Mais la vaste majorité des enseignants sont des éducateurs consciencieux qui gagnent moins d'argent par mois que ce que certains de leurs propres élèves empochent en vendant de l'ecstasy, et nous nous permettons de critiquer leur extrême dévouement. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais, personnellement, je préférerais que les personnes qui s'occupent de ma progéniture pendant la majeure partie de la journée, en tout cas plus longtemps que moi, soient traitées avec un peu plus d'affection et de sympathie. Après tout, c'est l'avenir de mes gosses qui est entre leurs mains, alors pourquoi leur chercher systématiquement des poux dans la tête ?
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Et pour finir, arrêtez de gueuler "Dieu bénisse l'Amérique !" à tout propos, c'est vraiment des conneries. Pourquoi il faudrait que Je vous bénisse vous et personne d'autre ? Je fais pas de favoritisme, Moi. Vous avez déjà entendu les Djiboutiens gueuler "Dieu bénisse Djibouti !" ? Et "Dieu bénisse le Botswana !", vous connaissez ? Ils sont pas si cons, au Botswana. Alors soyons clairs: Dieu ne bénit pas l'Amérique, Dieu ne bénit personne, Dieu à d'autres chats à fouetter et n'a pas de temps à perdre avec ces foutaises patriotardes. Allez vous faire bénir ailleurs et cessez de vous servir de Mon nom pour justifier votre sentiment de supériorité sur le reste de l'humanité.
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Quelques méthodes inédites pour choisir un président :

1. Course de 35 tonnes Les deux candidats présidentiels doivent conduire à toute vitesse des super poids lourds aux roues géantes (...) Le premier arrivé est nommé président.

2. Concours de magie. David Copperfield ligote solidement les deux candidats, place chacun d'eux dans une caisse hermétiquement close et les jette dans la baie de San Francisco. Le premier à se défaire de ses liens et à remonter à la surface s'installe dans le bureau ovale de la Maison-Blanche en janvier. Le perdant à le droit à des funérailles nationales au cimetière militaire d'Arlington, y compris les vingt et un coups de canon et la flamme éternelle.

3. Baccalauréat. Les deux candidats sont dans une salle de classe pleine de lycéens et doivent repasser les principales épreuves du bac. Celui qui obtient la meilleure note a droit au salut de la garde présidentielle le 20 janvier suivant. En cas de moyenne particulièrement basse, le candidat doit s'inscrire à un cours d'alphabétisation et il lui est interdit de postuler à une quelconque fonction élective pendant au moins six ans.

4. Test de féminisme. Chaque candidat doit choisir une femme comme candidate à la vice-présidence. Celui qui gagne les élections doit se tirer une balle dans la tête. Bon d'accord, ce n'est pas vraiment un concours, c'est plutôt une démonstration : pour qu'une femme soit un jour présidente des Etats-Unis, il faudrait qu'elle passe sur le cadavre d'un homme.

5. Combat de gladiateurs englués. Les deux candidats sont prisonniers d'une paroi adhésive et doivent essayer de se décoller mutuellement à coups de poings dans la gueule. Quel autre pays pourrait se vanter d'organiser pareil spectacle ?

6. Cul sec. Les deux candidats s'installent au bar et doivent avaler cul sec vingt verres de tequila (avec ou sans verre de terre). Le premier capable de réciter la Déclaration des droits de l'homme tout en maintenant le verre en équilibre sur son nez a gagné.

7. Course de taureaux. Les deux candidats sont lâchés dans les rues de Pampelune pendant les fêtes. Le premier à passer la ligne d'arrivée en possession de tous ses organes a gagné. Cette épreuve est sponsorisée par l'Association des producteurs de viande bovine.

8. Lutte à mort. Un combat de boxe française où tous les coups sont permis. Le public est encouragé à s'abstenir d'acclamer son favori pour permettre éventuellement la défaite des deux candidats.

9. Gangsta style. Munis d'armes semi-automatiques, les deux candidats font une petite visite en voiture au quartier général de campagne de leur adversaire et arrosent copieusement la façade. Le candidat dont l'équipe compte le plus de survivants a gagné.

10. Concours de connerie radiophonique. Les deux candidats doivent participer jour après jour à tous les talk-shows les plus débiles du pays. Ils sont à poil derrière le micro et décrivent en détail tous les défauts de leur adversaire. Ils font des blagues téléphoniques stupides aux filles qui ne voulaient pas sortir avec eux au lycée. Tous les matins, on sélectionne le dixième appel reçu par l'émission concernée et on demande à l'auditeur de voter. A la fin de leur tournée nationale, on fait le compte des suffrages respectifs des candidats et le gagnant devient président des Etats-Unis d'Amérique.

*

Marrant, non ? Je suis certain que, contrairement aux élections actuelles, ça mobiliserait beaucoup que 40% à 50% des Américains. Alors oublions tout le fatras de la campagne, avec sa propagande électorale vicieuse. Et surtout, qu'on ne nous sucre plus jamais un épisode des Simpsons au profit d'un débat entre deux mâles blancs en costard-cravate qui prétendent être des adversaires alors qu'ils partagent les mêmes convictions sur pratiquement tous les sujets.
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A lui seul, le taux de suicide aux États-Unis signifie que vous êtes plus dangereux pour vous-même que n'importe quel terroriste.
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