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Critiques de Michael Uras (287)
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Aux petits mots les grands remèdes

Un Jourdain Extraordinaire....

sous -titre que je vous ai inventé...

Alex aime les choses qui durent, il aime Trenet...

Michaël Uras aime faire vibrer les mots, il enchante notre petite musique intérieure.



Au fait je suis redevenu Novice,

certains y verront une sorte de Vice

Littérature Nordique j'étais amateur,

Addiction, bétise ou rancoeur

Réalité virtuelle, par oxys-Mort-Faux-Logique*,

Faut que j'entame un traitement Babeliothérapeutique....





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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Tout juste un mois après les terribles événements qui ont changé la France et ont insufflé un élan citoyen incroyable, Le livre de poche sort ce recueil de textes. 60 écrivains unis avec la même volonté de défendre la liberté d’expression.



L’ensemble des acteurs du livre a donné de son temps et de son argent pour que vive cette belle initiative dont les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo. 5 euros, ce n’est rien pour un tel recueil.



Dans un délai incroyablement court, l’éditeur a réussi à rassembler cette meute d’auteurs, regroupés sous une même bannière et brandissant leurs stylos comme arme. Leur intelligence et leur liberté de penser aussi.



60 textes forcément inégaux, certains se contentant d’une ou deux maigres lignes, d’autres de plusieurs pages. De l’analyse au cri de ralliement, du souvenir au texte très personnel… il y a de tout dans ce recueil.



L’éditeur a eu la bonne idée d’entrecouper les textes des auteurs actuels, d’extraits de Voltaire, Diderot ou encore Hugo. Pour prouver que le sujet de la liberté d’expression n’est pas neuf et qu’il faut défendre cette liberté jour après jour contre l’obscurantisme.



Sans vouloir détailler tous les textes proposés, j’ai une pensée plus particulière pour les mots de Maxime Chattam qui résonnent cruellement par rapport à son roman en cours d’écriture, pour Ian Manook et son texte si touchant, pour Frédérique Deghelt qui pense à la mère de ces terroristes, pour Dominique Fernandez et Marc Lambron qui nous font prendre conscience à quel point cet événement a touché le monde entier, pour Fabrice Humbert et Romain Puértolas avec leur belle idée de parler du sujet à travers une fiction (grave ou drôle), pour Katherine Pancol et son poème enjoué, pour BHL et son texte très juste, pour Eric-Emmanuel Schmitt et son mordant manuel du fanatique…



Quoi que vous cherchiez, et même si vous ne cherchez rien, vous en trouverez un bout dans ce livre. Une lumière contre l’obscurité qui tente de nous éteindre. Voilà ce qu’est ce recueil. Continuons à allumer de telles lumières.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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L'iguane de Mona

L'iguane de Mona. de l'île de Mona.



C'est ce drôle d'animal que Paul imagine lorsqu'il rêvasse d'une vie meilleure. Cet iguane qui concentre tous ses rêves d'évasion. Là-bas. Au soleil …



Pourtant Paul devrait être heureux. Il a une femme qu'il aime, un petit garçon (trop) intelligent, un boulot et même un chien. Peut-on rêver mieux ? Sûrement…



Paul s'embourbe entre un voisin oh combien agaçant, un dentiste sur le départ, un fils surdoué et une femme qu'il aime aimer.



Michael Uras offre le portrait tendre mais incisif d'un homme qui rêve de mieux, qui contemple crument ce qu'il est, ce qu'il pensait devenir. Un homme qui touche le fond, avec élégance et une certaine application, pour mieux remonter à la surface des choses. Cet homme qui prend l'eau, dans cette maison rongée par le doute et les larves qui grignotent, peu à peu, ce qu'il croit avoir construit. Comment se battre contre l'âge qui ronge, contre la vie qui lasse un peu parfois, contre ce que l'on devient, envers et contre soi ?



Un roman sur la crise de la quarantaine, sournoise mais éclatante. Un roman sur ces passages à vide que l'on traverse parfois et qui peuvent mener vers l'abîme ou le paradis, un roman sur les choix d'un homme. Un roman qui grince, doux et amer à la fois. Un roman léger comme l'optimisme, grave comme le désenchantement de nos vies. Mélancolique à en rire, comme l'amusante tragédie que peuvent être nos vies.



Il s'agit du premier roman de de Michael Uras que je lis et ce ne sera pas le dernier. J'aime le ton, j'aime son ironie. Bref, j'ai aimé ce drôle d'iguane. J'ai aimé ce drôle de zèbre qui parlera à beaucoup d'entre nous!


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Chercher Proust

Proust peut-il gâcher une vie ?

Affirmatif colonel !



Jacques Bartel possède en tout et pour tout deux posters se jaugeant du regard, c'est dire la taille de sa chambre. Proust vs Cruyff, faites vos jeux, la baballe est dans votre camp. Contre toute attente, c'est Cruyff qui lâchera le premier, victime d'un tacle viril mais correct d'un Proust finalement destiné à devenir l'unique référent de cet ado monté comme un coton tige.

Papa le moque, maman s'en inquiète, ses rares conquêtes le larguent à la moindre évocation, sinon tout va bien, merci pour lui.

Chercher Proust ou l'histoire d'un gamin qui rêvait trop grand pour lui.



Aspirer à devenir le spécialiste incontournable de Proust, mazette, l'a pas peur l'gamin. Atypique et d'une fraîcheur salutaire, ce Chercher Proust pouvait dérouter au départ. Si, un peu quand même, surtout pour les néophytes en Robert Proust dont je faisais partie, mais ça, c'était avant. Evidemment, je connaissais son dessert favori, bien que trouvant les madeleines un peu sèches en bouche, pour le reste, encéphalogramme plat sur le sujet, circulez, y a rien à voir.



Quel bonheur d'assister au parcours singulier et semé d'embûches de cet exalté un brin candide tout en devenant un peu plus calé en la matière. Uras, en pédagogue averti, enseigne le petit Proust pour les nuls sans avoir l'air d'y toucher, à petites doses homéopathiques.



Un court récit improbable et déroutant qui se lit d'une traite, le sourire aux lèvres et l'esprit en éveil, histoire de pouvoir placer quelques anecdotes bien senties sur Patrick Proust au détour d'une conversation entre érudits. Quand je vous disais qu'on en ressortait grandi...







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Aux petits mots les grands remèdes

J'aime offrir des livres, ils sont pour moi un excellent moyen pour exprimer ce que ma timidité, ma pudeur, ma maladresse m'empêchent souvent de dire avec des mots. Il y a toujours un ouvrage qui correspond à une situation, un ouvrage qui parlera, j'espère, à celui qui le reçoit et lui apportera ce dont il a besoin à un moment donné. J'appartiens à cette catégorie de gens un peu loufoques qui pensent que les livres ont une voix, qu'ils parlent. Je suis sensible à leurs mots, à leur message. Alors la bibliothérapie ? Pourquoi pas...



Alex est né au milieu des livres, il vit parmi eux, avec eux. Même son prénom n'est pas le fruit du hasard, Alexandre Dumas, ça vous dit quelque chose ? Merci maman... Merci cette femme froide et peu maternelle qui a fait des livres son quotidien, en oubliant une chose essentielle : la vie.



Malgré ce qu'il a vécu avec sa mère, Alex est convaincu qu'ils n'excluent pas de la vie, qu'ils peuvent guider le lecteur quand les doutes, les interrogations jalonnent ses pas. Ils ont un rôle à jouer, peuvent être une sorte de phare dans la nuit. Le métier de bibliothérapeute s'est donc tout naturellement imposé à lui.



Le récit s'attarde sur sa relation avec ses clients, de leur rencontre à leurs lectures qui sont autant de pistes qui sauront dialoguer avec eux. Yann, l'ado brisé qu'un accident de voiture a privé de sa voix et qui vit reclus, surprotégé par sa mère, Anthony, la célébrité qui fixe les entretiens, Chapman qui a oublié comment vivre, pris dans la frénésie de son travail, tous sont autant de portraits différents qui croisent sa route. Et enfin, il y a, lui, Alex, qui vient d'être abandonné par Mélanie, la femme de sa vie. On découvre ses interrogations, ses doutes, ses difficultés, ses peurs et failles aussi. Parce qu'on ne peut se cacher éternellement derrière les livres, il faut parfois accepter de sauter à pieds joints dans la vie, même si l'atterrissage est incertain.



Le récit est ponctué d'allusions à des ouvrages intemporels qui apportent des réponses au détour d'une question, des fragments de textes s'y insèrent discrètement, comme une évidence. Les mots écrits par d'autres envahissent le récit d'Alex, et ce qui était valable pour le client le devient aussi pour lui, pour nous peut-être. Le rythme est lent, trop lent parfois, mais j'ai vraiment passé un agréable moment de lecture. Les personnages sont assez surprenants dans leur construction qui se fait par petites touches et j'ai redécouvert certains classiques, ayant même très envie de sortir l'Attrape-coeurs de ma PAL. Un bémol toutefois, pourquoi ne plonger que dans les classiques ? La littérature est riche de tous les livres, et je crois que le bien-être peut venir parfois de genres plus décriés pour ne pas dire méprisés. Dommage qu'ils aient ainsi été oubliés...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai enfin lu Nous sommes Charlie, après (déjà!) Toutes ces années.

Je me souviens...

Ces soixante textes, certains brefs et d'autres plus longs, me ramènent encore à ce jour funeste, cette matinée maudite du 07 janvier 2015. Matinée de mort, cauchemar éveillé, et ce chagrin, ce chagrin!

Philippe Lançon, Chloé Verlhac, Riss et Patrick Pelloux sont passé avant.

J'avais laissé ce poche collectif noir sur l'étagère huit années entières avant d'enfin, tout de même, de l'ouvrir et de l'enfin lire.

Toute la sidération, l'incompréhension, la colère et la réaction me sont revenues intactes car à peines enfouies et toujours prêtes à ressurgir.

Ces soixante-là ont unis leurs voix, leurs mots, leurs cœurs pour parler et dire... Dire NON à la peur et à l'indicible. Tous.

Soixante voix qui, au final, n'en font qu'une riche et variée dans une cantate à la Liberté.

Horusfonck est Charlie, encore et toujours, à jamais.
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Une librairie en pays hostile

"Une librairie ? Pour les moutons ? Je n'ai jamais vu personne avec un bouquin dans ce village.

Vends des fromages, ça rapportera davantage. "(p. 18)



Le ton est donné pour cette nouvelle de Michael Uras ... Donné par Giacomo, l'ami de jeunesse du héros, sarde, Maurizio, qui, un jour quitte la Sardaigne pour l'amour d'une belle française, passionné de littérature, qui va lui communiquer son amour des livres. En triste contrepoint, leur histoire d'amour se soldera par un échec.

Maurizio décidera de revenir dans son village, avec l'idée assez utopique d'y créer une librairie...



Ses compatriotes insulaires ont la rancune tenace, lui montrent leur ressentiment d'avoir "trahi" en partant de l'île.... Ils ont bien l'intention de se venger, de lui faire sentir leur défiance...



Seul Giacomo, son ami d'enfance le soutient comme il peut. L'affection est toujours là, mais un certain écart culturel s'est creusé . Maurizio tente , en vain, de faire lire à son ami, "L'Homme sans qualités" de Robert Musil... , entre autres !!....



Ostracisme double : "rester entre soi", et une méfiance instinctive envers le culturel et les livres...!



"Le soir, je laissai mon ami dans une tristesse profonde. Mes tentatives pour lui remonter le moral restèrent vaines. Pourtant, j'étais franc en lui expliquant que les gens devaient "se faire " à la littérature, qu'elle était un monde inconnu pour tous les villageois. Ils s'y feraient"



Parmi les textes les plus brefs que j'ai lus !!!...



J'ai apprécié, certes , mais je suis restée franchement sur ma faim....Je trouve qu'entre la terre de Sardaigne et la fonction d'un libraire dans un village, j'aurais aimé "savourer" un roman étoffé et "nourri" entre l'amour des livres, les typologies de lecteurs, ainsi que les usages, coutumes

villageoises sardes...!!!
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Chercher Proust

Chercher Proust, pourquoi pas ? Encore faudrait-il le trouver ! Et là, je n'ai rien trouvé du tout, juste une histoire tantôt drôle tantôt triste, mais toujours vaine, un peu à la manière de Paasilina.



Ça commençait bien pourtant, avec cet adolescent obsédé par 2 choses, Proust et le sexe. Le récit de ses déboires masturbatoires et des inquiétudes de ses parents m'a même plutôt amusée. Le problème, c'est que ça s'est essoufflé très vite, l'adolescent grandissant et l'unique ressort narratif restant la difficulté pour un intellectuel proustien de vivre avec les autres, famille, petite amie, amis, collègues. Au bout d'un moment, forcément, on tourne un peu en rond et on s'ennuie malgré les traits d'autodérision ou les quelques anecdotes littéraires.



Cela dit, je reconnais que je ne suis pas du tout sensible à cette littérature où l'originalité et la fantaisie se suffisent à elles-mêmes et tiennent lieu d'intrigue. D'autres apprécieront certainement, car le livre est bien écrit et certaines scènes joliment troussées. Pour ma part, ça m'a juste donné envie de tenter ma chance avec La Recherche elle-même et, à bien y réfléchir, ce n'est déjà pas si mal !



Challenge 'Petits plaisirs' 11/xx

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Aux petits mots les grands remèdes

Déjà plus de deux semaines que j'ai débuté cette chronique...entre temps, j'ai passé commande et lu la très , très brève nouvelle du même écrivain , "Une librairie en milieu hostile"...



Ce livre sur la bibliothérapie sur lequel je me suis précipitée en septembre 2016... et je l'ai , cause de dispersions abusives, abandonné injustement !!....



J'en reprends la lecture et retrouve ce jeune "bibliothérapeute", Alexandre [ en écho à Alexandre DUMAS ] , mal dans sa peau...une mère peu aimante, mais fascinée par les mots, les livres et la culture , dans son ensemble...Peu étonnant que "Notre"Alexandre ait choisi de soigner par les livres !!! Parmi ces clients, différents personnages aux histoires personnelles quelque peu chaotiques...



La Bibliothérapie est à la mode depuis quelque temps... Pour ma part, avant même de connaître le mot... je m'intéressais aux bienfaits "curateurs" des livres et de la lecture... ainsi, je ne pouvais pas manquer ce einième opus sur le sujet !!



" le premier texte était essentiel, il permettait de voir à quel point les mots pouvaient pénétrer l'autre. Sa porosité à la littérature. Au départ, on est soit une éponge soit une pierre. le travail du bibliothérapeute est complexe quand il s'agit de transformer la pierre. Mais quel plaisir d'y parvenir ! " (p. 43)



A l'honneur le "Oblomov" d' Ivan Gontcharov, L'Odyssée d'Homère, "Thomas l'Imposteur" de Jean Cocteau, L'Attrape-coeurs de Salinger, le livre de ma mère d'Albert Cohen, Les Essais de Montaigne, Diderot, la poétesse, Emily Dickinson, etc...



Un vrai plaisir de lecture qui amène à d'autres lectures et rencontres...comme j'aime !

Une chaîne toujours joyeuse, qui alimente mon addiction première et quasi exclusive pour la lecture et la littérature !!... Je termine cette chronique tardive [ entre mon acquisition de l'ouvrage et sa lecture !...] par deux extraits qui me parlent plus particulièrement !...



"Comme d'habitude, j'ai lu pendant des heures.Une overdose verbale. Les yeux explosés. Mal à la tête. Trop lire rend malade mais ne tue pas. J'en suis la preuve vivante. A-t-on déjà entendu parler d'un être humain mort d'avoir lu tout Zola en une semaine ? Les textes de jeunesse, les nouvelles, les romans, le théâtre, la correspondance. ..Non, on ne mourait pas de lire, On devenait juste un peu plus misanthrope. (p.55)"



" J'étais heureux parce qu'il me restait tant à lire, tant à apprendre sur les autres et sur moi, tant à côtoyer l'intelligence des auteurs et de leurs textes. Une oeuvre en appelait une autre. Puits sands fond de la littérature. Mais un puits chaleureux, pas mortifère, rassurant, parce qu'il contenait des trésors qui nous ramenaient à la surface. Les livres ne coupaient pas du monde de manière définitive, ils nous apprenaient à mieux l'appréhender. (p. 188)

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Nos souvenirs flottent dans une mare poisse..

Deuxième parution, après « Chercher Proust », de Mickaël Uras qui est un auteur très agréable à lire.

Ici, avec un titre plus qu’étrange et désabusé, il égrène ses souvenirs : son enfance, sa famille, la Sardaigne, ses amours, dont celui de la lecture, son envie d’être écrivain….

Tout cela est évoqué d’une manière un peu désordonnée, mais c’est très touchant.

Tendresse et nostalgie, humour, mélancolie….et en prime, l’amour de la langue française, et, pour moi, la découverte de nouveaux mots, comme « anacoluthe » ;

J’ai pris grand plaisir aussi à écouter chanter ces mots italiens : nonna, polenta, vergogna, pasta al forno, minestrone……

Et puis il y a ce très beau poème écrit à sa bien-aimée, un poème en soixante-quatre mots, qui n’a rien à envier à celui d’Eluard, en quatre-vingt treize mots.

Oui, j’ai bien aimé ce livre et j’espère que Mickaël Uras va continuer à écrire encore et encore.

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L'iguane de Mona

Paul a la quarantaine, il s’ennuie, son travail le révulse, sa femme est universitaire, son fil surdoué et il est incapable d’imposer quoi que ce soit à son chien !



La déprime, sournoise, l’engloutit et il aimerait être un iguane de l'île de Mona qui ne fait rien d'autre que de paresser au soleil ! Pas de décision à prendre, rien à avouer, rien à faire ! Ne plus paraître !



Suite à quelques faits anecdotiques, il cesse d’aller au travail et prolonge les arrêts maladie. Il tait, il ment, fait comme si tout continuait ! Le voisin le surveille, le dentiste ne s’est pas lavé les mains avant de le soigner, le chien persiste à faire ce qu’il veut et des larves xylophages dévorent la maison. Il les combat comme il combat son mal être, sans efficacité aucune ! Son enfance lui revient en mémoire, violente et sans amour, celle qu'il ne voulait à aucun prix faire vivre à son fils et il continue à se noyer dans le non-dit.



Sur une trame de tristesse, profonde mais jamais avouée, Michael Uras déroule la vie de Paul, celle qu’il n’a pas eu, celle qu’il aurait peut-être eu envie d’avoir, celle qu’il va se créer et l’espoir qui vient avec. L’humour ne manque pas dans ces écrits un peu déjantés parfois, à l’image des pensées de Paul !



Qui n’a jamais eu envie de ne rien sentir, ne rien penser, ne rien faire avant d’arriver à se remettre en question ? La mélancolie est prégnante mais comme un baume apaisant.



Première rencontre avec Michael Uras et c’est une bonne surprise. J’ai été touchée par sa façon d’écrire le vide d’une vie sans donner dans le mélodrame.



#LIguanedeMona #NetGalleyFrance #editionspreludes
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Chercher Proust

Que c’est agréable de lire un livre bien écrit. Et celui-ci l’est, indéniablement.

Jacques Bartel se découvre, dès quinze ans, une passion pour Proust.

Passion qui ne va que grandissant puisqu’il deviendra chercheur en littérature à « l’association proustienne ».

Passion qui va le rendre asocial.

Il ne se passe pratiquement rien dans ce roman, et pourtant, on ne s’ennuie pas une seconde. L’atmosphère elle-même est proustienne, mais dans un contexte et un ton contemporains.

Proust n’est pas ma tasse de thé (quoique…. y tremper une bonne madeleine…. de Commercy bien sûr). J’ai retenté de le relire il y a peu, mais sans succès.

Et malgré ça, j’ai beaucoup aimé ce livre et passé un excellent moment.

Un style intelligent, fin et délicat. Un ton plein d’humour ; les questionnaires de Proust appliqués aux personnages, par exemple.

Un premier roman des plus réussis, et je présume qu’il doit être très agréable et enrichissant d’avoir un professeur de lettres comme Michaël Uras.

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L'iguane de Mona

Me voilà un peu perplexe et déroutée devant ce dernier roman de Mickael Uras.

Non pas que l’histoire m’ait déçue, pas du tout.

C’est juste que je ne m’attendais pas du tout à ça.

Ҫa ne ressemble en rien aux précédents.

Je pensais retrouver un peu de Sardaigne, un peu de Proust.

Il n’en est rien.



C’est l’histoire simple d’un homme simple.

Amoureux de sa femme universitaire

Soucieux de son fils de treize ans, un brin pédant il faut bien le dire.

Mais il est las de son travail et traverse une sévère crise de la quarantaine

Il ne rêve que de l’île de Mona. Il voudrait y être iguane et ne rien faire.

Avec peu d’éléments, l’auteur a su faire une histoire émouvante et drôle.

Une histoire grave et légère, déprimante et amusante, qui aurait pu être ennuyeuse mais qui est intéressante, mélancolique et humoristique, empreinte d’un passé douloureux et d’un futur de rêve sur une île..

Que de paradoxes !



C’est une source de réflexion sur le sens de la vie, sur le rôle et l’importance des parents, sur les passages à vide.

On retrouve, comme dans tous les livres de Mickaël Uras, beaucoup de positivisme et de douceur.

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Nos souvenirs flottent dans une mare poisse..

Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse , titre étrange , qui m'a intriguée et puis après un petit moment de réflexion je l'ai trouvé très beau , bien choisi .

C'est donc une histoire de souvenirs qui m'attend , des souvenirs d'enfance , puis du passage à l'âge adulte de l'auteur .

Des souvenirs du retour en Sardaigne , pays d'origine du père .

Ah l'évocation du pain sarde que la voisine jusque là aimée compare à du carton , elle perd définitivement la considération de l'auteur , lui dont la grand - mère est respectée au village parce que c'est elle qui fait le meilleur ´ pane ´ .

Anecdote plus profonde qu'il n'y paraît , par sa réflexion trop spontanée , la voisine a blessé l'enfant , elle n'a pas pu faire le pas vers une autre culture , c'est pourtant ce genre de petites choses qui changent tout , une curiosité bienveillante qui nous aide à partager , à comprendre l'autre .

Un livre tout en douceur , une suite de petites anecdotes douces amères , ah le passage ou le jeune garçon va à la bibliothèque pour obtenir des renseignements sur la possibilité de changer de prénom , la rencontre des parents qui m'a bien fait rire .

Un livre qui m'a touchée et ça c'est important , l'écriture est fluide , l'histoire banale mais il y a ce petit plus , ce partage d'émotions que j'adore , qui fait que la lecture soit un moment de bonheur .

Roman qui me semble avoir un dosage parfait entre confidences et retenue , pas de révélations fracassantes , de secrets de famille dévoilés au grand jour , non une petite succession d'anecdotes pleines de charme , de nostalgies .

C'est le premier roman que j'ai lu pour le prix Horizon ( prix belge ) , consacré au deuxième roman , et ça commence très bien .

Je vous recommence chaleureusement la lecture de ce livre , je n'ai qu'une envie me procurer le premier livre de l'auteur .
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L'iguane de Mona









L’iguane de Mona c’est le portrait d’une famille , les parents Paul, sa femme Kate et leur fils Milan qui est surdoué .

Kate réussit sans problème à concilier sa vie familiale et son travail , par contre Paul commence tout doucement à perdre pied .

Il est démotivé , déprimé sans doute , son travail ne le passionne plus et il commence à s’absenter . Tout commence par un mal il de dents qui se termine en abcès et pour couronner le tout son dentiste est absent .

Paul va faire la connaissance d’un dentiste original qui le soignera en urgence , il obtient un certificat médical , le fait prolonger , ment à sa femme et à son fils , ne va plus travailler .

Il retourne à son travail car il obtient une belle promotion , il va remplacer un collègue qui est licencié .

Il s’en veut d’avoir obtenu le poste de son collègue, collègue qui n’a pas supporté de perdre son travail et qui s’est suicidé .

Il pense sans arrêt à ce collègue .

Des larves commencent à apparaître dans la maison , des larves qui s’attaquent au bois , évidemment la maison est entièrement construite en bois , il y a les nombreux livres de sa femme , ils sont attaqués par les larves .

Paul ne dit rien à sa femme et à son fils , il achète un puissant pesticide , ce qui va provoquer la mort de son chien .

C’est une descente aux enfers racontée de façon loufoque , le style de l’auteur m’a fait un peu penser à certains livres de Jean - Paul Dubois , je pense notamment à ´ Vous permettez Monsieur Tanner ´ .

A la fin il y a le retour de l’espoir , Paul part sur une île avec sa famille , là ont sont les iguanes qui donnent le titre du roman .

Il apprend que sa maison est sauvée , il va mieux , il reprend goût à la vie , la dépression de la crise de la quarantaine se termine , la vie reprend doucement ses droits .

Une lecture agréable , surprenante .

De cet auteur j’ai beaucoup aimé ´ Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse ´ , qui raconte une belle histoire de famille , je vous le recommande.

J’espère que l’auteur nous racontera encore d’aussi belles histoires .

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La maison à droite de celle de ma grand-mère

"La maison à droite de celle de ma grand-mère est rouge, celle de gauche est bleue. Celle qui se trouve en face de la porte d'entrée est jaune. La nôtre est verte. Traverser la rue s'est passer par toutes les nuances du spectre." C'est sur ces mots que s'ouvrent le roman de Michaël Uras..Comment y résister ? Il me fallait accompagner Giacomo !.

Roman atypique s'il en est. Nonna la grand-mère se meurt à l'hôpital . Giacomo enfourne quelques vêtements dans une valise et lui, l'exilé, quitte Marseille pour rentrer au village . Chaque retour est pour lui comme un tremblement d'âme. Comment, pourquoi donc est il parti ? Comment , pourquoi, pour qui repartir? Bien sur, sur l'île il y a Nonna , sa grand-mère, la complice, la confidente de son enfance, il y a Maria sa mère qui crie , qui hurle, qui claque les portes mais qui l'aime, Mario son père le taiseux, Fabrizio l'Ami d'enfance . Mais à peine arrivé, il "étouffe" . A peine monté sur le bateau du retour il est en manque . Va y comprendre quelque chose !

La Sardaigne ! Quand Giacomo en parle, quand il nous la raconte, larmes et sourires se mêlent. Cela se sent ,cela s'entend il l'aime. Mais derrière la narration plaisante de souvenirs d'enfance se cache le portrait d'un homme blessé par la vie, ni Ismael, ni Capitaine, qui essaye de vivre à défaut de simplement survivre.. Un roman certes plein de tendresse mais aussi plein d'une tristesse diffuse qui vous colle à la peau et à l'âme la dernière page tournée .

Un grand merci aux éditions Préludes via NetGalley et bien sur à Michaël Uras pour son amour de la littérature.

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L'iguane de Mona

L'iguane de Mona Michael Uras publié chez Préludes



Depuis ses débuts, Cherchez Proust, son succulent premier roman, je prends plaisir à découvrir les romans de Michael Uras.

L'iguane de Mona est un excellent moment de lecture.

Alliant un ton tragico-comique à un humour grinçant, Michael Uras nous présente Paul. Que dire de Paul? La petite quarantaine, heureux dans son couple, un boulot bien payé à défaut d'être gratifiant, une charmante épouse, Kate, enseignante à l'université ,thésarde, Milan leur fils, 13 ans, l'adolescent bon élève et sentencieux sans oublier Pomme le briard... Mais voilà Paul rêve de l'île de Mona et plus exactement des iguanes de Mona, des animaux occupés à ne rien faire d'autre que lézarder au soleil, normal pour des lézards! Et puis un jour, la machine déraille entre son patron, le collègue, le voisin et de minuscules petites bêtes qui envahissent la maison.

Un roman je dirais doux-amer sur vous, sur moi, sur nous , un roman où chacun peut se poser les innombrables questions du pourquoi, du comment , du où je vais, d'où je viens, faire remonter à la surface tous les souvenirs enfouis au plus profond parfois agréables parfois douloureux. Paul est un personnage attachant, très sensible, un homme qui veut tout bien faire et surtout réussir à être le meilleur père possible.

Un roman à lire entre les lignes, un roman à découvrir. Bonne lecture

Un grand merci aux éditions Préludes pour ce partage #LIguanedeMona #NetGalleyFrance
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Aux petits mots les grands remèdes

Alex est bibliothérapeute.

Soigner par les livres, tel est son métier. (après la musicothérapie, voilà une thérapie qui commence effectivement à se développer)

Alex est plutôt solitaire. Il ne vit que pour les livres, et pour Mélanie.

C’est un personnage attachant dont on partage la vie, ainsi que celle de ses principaux patients.

On retrouve les thèmes chers à l’auteur : les mots, la littérature classique, l’Italie (ici par le biais d’Angela, la bonne de la famille qui l’a élevé). On retrouve aussi un bref instant Jacques Bartel, le héros de « Chercher Proust »

Et toujours, de l’humour, de la tendresse, du positivisme, de l’authenticité.

C’est encore une fois un livre de Michaël Uras qui fait du bien.

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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Ce 7 janvier 2015, il y a eu un événement horrible, innommable et profondément choquant. Mais heureusement face à cela, on a vu une levée, une solidarité forte qui s’est opposée clairement aux actes de barbarie qui se sont produits . Et ce livre est né!60 écrivains unis sous la bannière de Charlie Hebdo… Pour ne jamais oublier ce jour si noir, pour rappeler à nos cœurs que tant de sang a déjà été versé pour nos libertés…



C’est avec une certaine émotion que j’ai lu ses textes, le cœur serré, les larmes au bord des yeux. Chaque auteur voit cet événement avec son expérience, et c’est intéressant de voir les mots qui en découlent. Les textes de certains sont plus vifs, d’autres plus philosophes, et du coup, ce recueil de textes est un fort et émouvant imbroglio d’émotions fortes et vibrantes. Personne n’a pu rester insensible face à cette barbarie, et chacun le démontre avec plus ou moins de force.



J’ai particulièrement été touchée par le texte de Christel Noir, je me suis sentie proche des mots de Fredéric Lenoir, j’ai aimé le ton de la poésie de Katherine Pancol, l’humour inversé de Eric Emmanuel Schmitt, et je me dis qu’il faudrait suivre les conseils avisés de Claude Halmos. Je ne cite qu’eux, mais en fait chaque auteur a su me faire ressentir une émotion, je n’ai gardé que les plus fortes, ce recueil a de quoi vous prendre aux tripes, c’est certain!



En plus, d’être un formidable élan de compassion et de solidarité de la part de ses auteurs contemporains , tous plus intéressant les uns que les autres, nous avons la chance de relire, de redécouvrir des textes forts de Victor Hugo, Diderot, Voltaire, qui sans leur courage et leur soif de liberté, n’en serions pas surement là aujourd’hui, à prôner haut et fort la Liberté d’expression.



Je voulais donc remercier les éditions Le livre de poche pour cette belle initiative.


Lien : https://fairystelphique.word..
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Chercher Proust

Quand je vous disais que Proust était un homme dangereux!!! qui aurait pu penser qu'il allait rendre addict un gamin de 15 ans ? "Prousticisme " pathologie liée à une trop grande passion pour l'univers proustien .Cela n'existe pas cette maladie !mais si , mais si !!! c'est celle qui a touchée de plein fouet Jacques Bartel Le pôvre 15 ans à peine et déjà atteint ...

Et elle a duré cette maladie , le voilà en fac de lettres spécialité : PROUST, le voilà en recherche fondamentale sujet : PROUST, le voilà avec sa chérie un petit catleya mon amour ? 2 claques et la voilà partie ....

Bref un premier roman généralissime, un moment de lecture le sourire aux lèvres , même que cela me donnerait envie de me replonger dans La Recherche (lue ...je vous dis pas quand !!) Mr Uras .j'aimerais bien être l'une de vos élèves de français rien que pour vous entendre parler de Proust !!!
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